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EAN : 9782809847093
300 pages
L'Archipel (23/11/2023)
3.69/5   18 notes
Résumé :
Dans la France libérée, Gabriel jure de se venger des assassins de sa compagne, torturée et assassinée par des miliciens pendant qu'il était au maquis. Mais l'ancien combattant de 1914 qui lui prêtre main forte, Abel, semble lui cacher quelque chose. Pierre aurait-il été trahi par l'un de ses camarades ?

Trahison et vengeance dans la France de l'après-guerre
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Voici mon retour de lecture sur J'ai entendu le chant des morts de jacques Mazeau.
1996. À la mort de Gabriel, son père, ancien résistant, Pierre met la main sur le journal intime où celui-ci raconte, jour par jour, les événements dont il a été le témoin et l'acteur en août 1944, juste avant la libération de Forcalquier, en Haute-Provence.
Stupeur : il découvre que Jeanne, sa mère, qu'il croyait morte en couches, a été torturée et assassinée par des miliciens, juste après sa naissance.
Qui était vraiment Jeanne ? Qui furent les auteurs de cet acte abominable ? Qui en fut le commanditaire ? Quel rôle joua au juste Abel, le braconnier qui accompagna Gabriel dans sa quête des meurtriers ?
Des questions qui vont trouver leurs réponses au fur et à mesure des écrits de Gabriel et de Jeanne..
J'ai entendu le chant des morts est un livre passionnant comme je les aime. Il est vrai que j'apprécie tout ce qui se rapporte à la seconde guerre mondiale, ce roman ne pouvait que me plaire.
Surtout quand ça parle de résistance, de secrets de famille, de vengeance..
Tout est réunit ici pour me captiver et ça a vraiment fonctionné.
Pierre découvre la vérité sur sa famille, notamment sur sa mère Jeanne, à la mort de son père Gabriel.
Stupéfait, en lisant les écrits de son père et les lettres de sa mère il découvre le passé de sa famille.
Et, il découvre, entre autre, que sa maman n'est pas morte en couche comme il le pensait ! Pourtant on lui a toujours affirmé.
Mais parfois, les secrets de famille ont la vie dure et il n'est pas toujours évident de dire la vérité..
L'histoire est très bien ficelée, la guerre bien retranscrite. L'écriture est fluide et très parlante ; j'avais l'impression de vivre les mêmes aventures que les personnages.
Je ne connais pas Jacques Mazeau mais je le relirais avec plaisir.
Le chant des morts est un excellent roman que je vous recommande sans aucune hésitation.
Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité :)
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“Je m'appelle Pierre. Hier, j'ai enterré papa au cimetière de Forcalquier. Il y avait pas mal de monde pour l'accompagner jusqu'à sa sépulture. Quelques membres de la famille, mais surtout d'anciens résistants bardés de décorations et arborant fièrement le drapeau français.”

Banon, Provence, 1996. Gabriel, ancien résistant, vient de décéder. Pierre, son fils, se rend dans la vieille maison de famille inhabitée depuis la guerre. C'était celle de Gabriel et de Jeanne en 1944. Après la guerre, l'homme ne s'y est plus rendu. Tout est resté à sa place. Pierre n'a jamais eu le droit d'y aller. Cette maison fait partie du passé. Elle abrite tous les souvenirs de son père. Maintenant qu'il n'est plus, il découvre les lieux pour la toute première fois.

“J'éprouve une vive appréhension. Comme si j'allais ouvrir la boîte de Pandore d'où jailliraient mille secrets.”
Il explore alors les lieux, touche les meubles, fait le tour des pièces, découvre des cachettes comme si le temps s'était arrêté. Dans le grenier, il trouve des malles. Dedans, se trouvent de vieux journaux datant des années 1940, des lettres et des albums photos avec quelques clichés de sa mère, décédée après sa naissance.

Puis, il trouve un cahier rédigé par son père en 1947, soit trois ans après les faits. Et sur la page de garde, il y a une dédicace : “A toi, Pierre, mon fils chéri, pour que tu saches la vérité. Elle éclairera ton passé, mais aussi ton présent. Papa.”

J'ai entendu le chant des morts” est un livre sur la guerre, la résistance et les secrets de famille. C'est l'histoire d'un père qui n'a jamais dit toute la vérité à son fils. Cette vérité est celle de Jeanne, la mère de Pierre, décédée quelques minutes après sa naissance. Mais ce n'est pas l'accouchement qui l'a tué. La vérité est bien plus terrible.

Nous remontons ainsi le temps, à quelques semaines du débarquement et de la libération de la Haute-Provence. Nous sommes alors en août 1944, période où tout a basculé. On y lit comment la guerre a engendré la folie et la monstruosité des hommes et comment l'amitié s'est transformée en haine.

Lu en un après-midi grâce à une écriture fluide, ce roman m'a complètement happé. L'histoire est immersive par son intrigue et les thèmes abordés que sont la trahison, la vengeance et la violence en temps de guerre.

Un suspense historique poignant.


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1996. le lendemain des obsèques de son père, auxquelles ont assisté des anciens résistants, Pierre pénètre, pour la première fois, dans une maison que possédait Gabriel. Il suppose que la bâtisse n'était qu'un refuge. « Connaissant ce dernier, je n'anticipe d'ailleurs pas un secret lourd et terrible. » (p. 9) Son père était simplement un « taiseux ». Il « avait été un des responsables du maquis du Contadour » de 1942 au Débarquement en Provence, mais il refusait d'en parler.

Pierre a préféré être seul pour se plonger dans les souvenirs paternels. Dans des malles, il découvre des jouets, du linge de maison, des photos, etc. Ainsi qu'il l'escomptait, il ne découvre aucun secret. Quand soudain, il découvre un cahier d'écolier, sur lequel son père a noté : 5 août-19 août 1944. Sur la page de garde, une dédicace est adressée à Pierre.

Le récit de Gabriel débute le 5 août 1944. Il avait rejoint le maquis le 30 octobre 1943. Pour protéger Jeanne, son épouse, cela fait 9 mois qu'il ne l'a pas vue. Mais à l'approche du Débarquement en Provence, il lui rend une visite. Stupeur : elle n'est pas dans leur maison. Il apprend alors qu'elle a été torturée et assassinée. le bébé qu'elle portait est vivant. Avant de mourir, elle a révélé les noms de ses tortionnaires à un ami. Gabriel est déterminé à les faire avouer et à les tuer.

Dans son journal, il relate sa traque, ses actions, ses sentiments et ses pensées. Il est accompagné d'Abel, un braconnier que le hasard a mis sur son chemin. le rythme est haletant, car lui-même, en tant que maquisard, est une proie. Des pièges lui sont tendus, des faits lui sont cachés, des mensonges sont proférés. Forcé d'accorder sa confiance, il est trompé. Mais Jeanne doit être vengée, la France doit être libérée. J'ai été meurtrie par ses épreuves et bouleversée par son engagement. Des évènements m'ont interpellée, mais Gabriel ne les connaissait pas au moment des faits (il a raconté son histoire en 1947).

Le dernier quart du carnet est intitulé Livre de Jeanne. Elle relate de nombreux éléments que Gabriel ne possédait pas, lors de sa quête. Ses lettres éclairent les neuf mois précédant sa mort. Lors de leur lecture, le choc est immense. J'ai été, extrêmement, remuée par le vécu de cette femme menacée. Sa dernière missive livre sa vérité…

J'ai adoré J'ai entendu le chant des morts.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Un roman policier historique où il est question de trahison et de vengeance dans la France de l'après seconde guerre mondiale !

1996. À la mort de son père, ancien résistant, Pierre met la main sur son journal intime où Gabriel raconte, jour après jour, les événements dont il a été le témoin et l'acteur en août 1944, juste avant la libération de Forcalquier, en Haute-Provence.

Stupeur : il découvre que Jeanne, sa mère, qu'il croyait morte en couches, a été torturée et assassinée par des miliciens, juste après sa naissance. Elle a laissé des lettres où elle raconte sa version des faits.

Qui était vraiment Jeanne ? Qui furent les auteurs de cet acte abominable ? Qui en fut le commanditaire ? Quel rôle joua au juste Abel, le braconnier qui accompagna Gabriel dans sa quête des meurtriers ?

Questions auxquelles les écrits de Gabriel et les lettres de Jeanne, des années plus tard, apportent une réponse : la guerre, hélas, n'enfante pas de héros. Seulement des victimes…

Je remercie @leseditionsdelarchipel et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman captivant.

La structure narrative est divisée en deux parties : la première raconte la version des faits grâce au journal intime de Gabriel, le père de Pierre et la seconde est composée de lettres écrites par Jeanne, sa mère, qui nous livre sa vérité. Même si j'ai trouvé que la première partie était plus rythmée grâce aux scènes d'action que la seconde, j'ai été emportée par cette intrigue qui m'a un peu fait pensé au film "La Maison assassinée".

Les personnages de Gabriel et Jeanne sont émouvants et attachants grâce à leur portrait psychologique très détaillé qui permet au lecteur de s'identifier à eux facilement. Dommage que le dénouement soit un peu abrupt car je m'attendais à ce que Pierre, le fils, nous témoigne ses sentiments après avoir lu les deux récits de ses parents. du coup, j'ai trouvé que la fin était un peu inaboutie.
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Sans la mention suspense sur la couverture, je ne pense pas que je me serais penchée sur ce roman et cela aurait été une erreur, J'ai entendu le chant des morts ayant été une lecture particulièrement marquante. Les débuts se lisent bien, l'auteur possédant une plume agréable et fluide, mais ils ne permettent pas vraiment d'anticiper la sorte de claque émotionnelle que l'on se prend en tournant les pages.

Je suis sortie presque sonnée par cette histoire inventée qui (re)trace des destins sonnant eux très vrais. Car si la France a été endeuillée par la barbarie nazie qui a semé la destruction dans ses villes et villages, elle a également été meurtrie par la trahison d'une partie de sa population. Une partie qui a embrassé la cause nazie et cette haine de l'autre, devenu bouc émissaire et objet déshumanisé à abattre. Face à cette lâcheté et trahison nationale, des hommes et des femmes se sont heureusement organisés, soulevés et ont combattu au péril de leur vie.

Des héros qui ne portent pas de cape à l'instar de Gabriel. Un résistant qui, en cette année 1996, rend son dernier souffle. Mais alors que cette mort aurait pu signer la fin, elle marque étrangement le début pour son fils Pierre. En effet, en mettant la main sur le journal intime de son père, il découvre enfin son histoire et celle de sa mère, qui n'est pas morte en couches comme il l'a toujours cru, mais qui a été assassinée par des miliciens juste après sa naissance. Un choc en même qu'une révélation qui soulève une entêtante question : qui a tué Jeanne ? Pour le découvrir, nous nous plongeons alors aux côtés de Pierre dans le journal intime de son père, dans lequel il a narré sans complaisance aucune sa quête de vérité et son entreprise de vengeance durant ce terrible mois d'août 1944…

Dans ce roman, il est question de vengeance beaucoup, de trahison aussi et d'amour certainement. Un amour qui servira de moteur à Gabriel bien décidé à faire toute la lumière sur la mort de Jeanne. Et pour ce faire, il est prêt à beaucoup, que ce soit à s'allier à Abel, un homme qui semble cacher ses propres secrets, ou à flirter avec les règles de la morale. À cet égard, Jacques Mazeau a fait un travail important sur la psychologie de son protagoniste. Au lieu de nous présenter un électron libre assoiffé de vengeance, il nous propose un homme meurtri dans son âme et sa chair, qui ne tombe pourtant pas dans la barbarie. Oui, il peut tuer mais jamais avec cette cruauté dont ses ennemis ne sont pas avares.

À travers ses actes et son histoire, l'auteur bouscule le lecteur et le conduit inexorablement à s'imaginer à la place de Gabriel. Pour ma part, j'estime que la justice se fait dans un tribunal et pourtant, j'ai compris chaque coup donné et tiré, d'autant que certaines situations reflètent à la perfection l'idée de tuer ou d'être tué. La violence est omniprésente sans être surjouée, elle est simplement intrinsèque au contexte qu'il soit historique ou personnel. Rappelons, en effet, que si Gabriel en tant que résistant a été en guerre contre le nazisme, il est maintenant en guerre contre les lâches qui se sont attaqués à sa femme enceinte. Reste maintenant à découvrir leur identité !

Cette enquête explique à elle seule le mot suspense présent sur la couverture, l'auteur nous emportant dans un jeu de pistes savamment orchestré dans lequel, la bêtise crasse, le déshonneur et la lâcheté seront mis impitoyablement et méthodiquement à jour. On suit presque en apnée Gabriel dans sa quête de vérité, qui le fera redécouvrir sous un autre jour ses amis d'autrefois. Mais la guerre n'a pas créé de monstres, elle s'est contentée de les dévoiler à la face du monde. D'ailleurs, en se remémorant le passé, Gabriel se heurte à certaines paroles qui étaient autant indice de l'esprit gangréné de la plupart de ses amis. La trahison, de celle qui vous marque au fer blanc, est légion, mais il y a aussi heureusement des actes de courage à souligner et une volonté de se battre contre la barbarie à saluer.

Je pense, entre autres, à Abel, personnage assez mystérieux, face auquel il faudra un certain temps à Gabriel pour se positionner. Pour ma part, sa relation symbiotique avec son chien a d'emblée suscité en moi une certaine confiance et sympathie. J'ai aimé la dynamique qui se développe entre les deux hommes même si Abel semble faire quelques cachotteries à son allié. Mais vu le contexte, difficile de lui reprocher tout excès de précaution. À l'inverse, il y a un personnage que j'ai profondément haï, et qui est un peu la quintessence de la médiocrité humaine. J'ai été frustrée que Gabriel semble avoir du mal à voir l'évidence le concernant, mais comment penser au pire quand vous vous raccrochez aux dernières bribes d'une vie perdue à tout jamais ?

Alors que la vérité se dévoile sur la mort de Jeanne, on découvre également sa parole à travers « son livre » dans lequel elle a couché ses pensées tout au long des mois passés sans Gabriel. J'ai apprécié que l'auteur pour conclure son récit donne la parole à la victime, mais une victime qui, par le jeu de son courage et de ses actes de bravoure, se place du côté des héroïnes. Les écrits de Jeanne sont dévastateurs et salutaires à la fois. Dévastateurs car on y sent son espoir d'un meilleur après le pire et sa détermination à se sacrifier, corps et âme, pour son amour, son enfant à venir et la France. Et salutaires à la fois, car Jeanne, en partageant ses derniers mois de vie, permet à Gabriel de tourner une page bien triste de son histoire afin de bâtir une nouvelle vie avec Pierre.

Je dois reconnaître que j'ai été déstabilisée que notre protagoniste cache aussi longtemps à son fils l'histoire de sa mère, mais j'ai accepté de ne pas forcément arriver à comprendre un homme qui a vécu tellement d'horreur et perdu l'amour de sa vie dans d'atroces circonstances. Et puis, Gabriel, en s'arrangeant pour que Pierre ait accès à son journal intime et au livre de Jeanne après sa mort, permet enfin à ce secret de famille d'entrer dans l'histoire familiale, et probablement à Pierre de se rapprocher d'une mère qu'il n'a jamais connue et d'un père qui ne s'est jamais raconté. Un dernier cadeau comme un symbole de transmission et un pudique et pourtant éternel gage d'amour.

En conclusion, avec J'ai entendu le chant des morts, Jacques Mazeau nous propose un roman fort qui laisse une réelle empreinte dans le coeur des lecteurs. Au cours d'une plongée sans concession dans le passé, nous nous approprions l'histoire tragique de Gabriel, personnage à la psychologie soignée, qui semble animé d'une pulsion de vie vengeresse comme un camouflet à cette mort entêtante fauchant lâchement des vies. de lâcheté, Jeanne, sa femme assassinée des décennies plus tôt, en a été indubitablement victime, ce qui nous soulève le coeur, car dès le début du roman, aucun espoir n'est permis. Jeanne est morte et notre seul moyen, au même titre que Gabriel, de l'accepter et de surmonter son décès, est de découvrir l'identité de ses bourreaux, sorte de coeurs vides au service de l'idéologie nazie. Une quête de vérité hypnotique qui nous plonge dans l'enfer de la trahison et le feu ardent de la vengeance.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La guerre était venue. En fait, je m'en rendais compte, celle-ci m'avait métamorphosé. Bien avant l'assassinat de Jeanne, ce conflit m'avait déjà endurci, mes opinions étaient devenus plus tranchées, j'étais bien moins idéaliste et sensible. Les horreurs que j'avais traversées comme résistant m'avaient fait abandonner bien des rêves et des espoirs.
Aujourd'hui, je ne croyais plus en grand-chose et l'homme m'apparaissait comme foncièrement mauvais, moi y compris. En ces heures sombres, je n'étais guidé que par le désir de vengeance, l'envie de tuer ou de faire du mal, sans pitié.
La guerre avait fait de moi un monstre.
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Certaines métamorphoses de l’humain laissent désarmé quand on en ignore les ressorts. Comment comprendre qu’un homme, jusqu’ici admirable à tous points de vue devient soudain un tortionnaire sans foi ni loi ?
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