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Citations sur La mer, le matin (60)

Elle la raffinait, jusqu'à ce que la cire, d'abord jaune, devienne neutre et inodore, couleur silence, disait-elle. (p.50)
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Il faut que tu trouves un endroit à l'intérieur de toi, autour de toi. Un lieu qui te corresponde. Qui te ressemble au moins en partie. (p.46)
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C’étaient des poésies d’Ibn Hazm. Il lui en lut une. « Je voudrais que mon coeur fût fendu avec un couteau, que l’on y insérât et qu’ensuite il fût refermé dans ma poitrine… » Il tâta sous l’étoffe de son pantalon le couteau à huître qu’il avait toujours sur lui. Maintenant Ali avait presque treize ans, un léger duvet là où perle la sueur, au-dessus de la lèvre. Angelina le regarda, elle avait rougi. Ali avait changé, il n’avait jamais été timide mais à présent on aurait dit qu’il l’était, on aurait dit qu’il tremblait à l’image de l’asphodèle en fleur juste derrière eux. Et autour d’eux, tout brillait d’ne lueur orangée, diffuse, pleine de sa propre souffrance. Comme si un monde se retirait derrière eux, se repliait vers quelque autre lieu.
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Cette nuit-là Angelina comprit ce que c’était la guerre. Quand la confiance a déserté de partout. Cette sensation de vide, de s’être fait tout prendre. Si on fait un faux pas, si on regarde là où il ne faut pas, si les jambes se dérobent un peu. Au-delà de la ligne, il y a l’abîme. Des arabes en uniforme qui jaugent votre agitation.
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Le vieil Aghib a pointé contre la poitrine de Farid son doigt que des milliers de piqûres d’aiguille ont durci : « Le pétrole, c’est la merde du diable, fait pas te fier à ce que tu crois être une chance. Parce que c’est pire qu’un piège pour attraper les singes. C’est toujours la même chose : Ce qui fait la fortune des riches fait le malheur des pauvres. »
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Une main collecte l'argent sur la plage. Un autre homme qui porte un turban, mais vêtu comme un citadin. Une veste claire, tachée de sueur au cou, aux épaules. Le gros homme hurle. La bouteille de Pepsi-Cola tressaute sur son ventre mou. Il faut qu'ils se dépêchent, ils sont à découvert. Même s'ils contrôlent la situation. Les prétoriens loyalistes ont reçu l'ordre de laisser partir les embarcations. Maintenant, le Raïs veut que la Méditerranée se remplisse de miséreux pour faire peur à l'Europe. C'est sa meilleure arme. La chair flétrie des pauvres. C'est de la dynamite. Elle fait exploser les centres d'accueil, les hypocrisies de ceux qui gouvernent.
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Cette nuit-là, Angelina comprit ce que c'était que la guerre. Quand la confiance a déserté de partout. Cette sensation de vide, de s'être tout fait prendre. Si on fait un faux pas, si on regarde là où il ne faut pas, si les jambes se dérobent unpeu. Au-delà de la ligne, il y a l'abîme. Des Arabes en uniforme qui jaugent votre agitation.
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Angelina ne savait que le jeune Kadhafi allait expulser jusqu'aux morts du cimetière d'Hammangi. Que l'Italie devait ramener les dépouilles de milliers et milliers de soldats morts en Libye.
Que son père et sa mère, leurs amis du village d'Olivetti, ceux des rues voisines, la Sciara Derna et la Sciara Puccini, du quartier ouvrier Case Operaie, ceux qui avaient construit les routes, les immeubles, les fosses d'égout, qui avaient transformé le désert en verger, que tous ceux-là allaient payer pour les méfaits du colonialisme cruel et velléitaire de l'Italie libérale de Giolitti et de la quatrième rive fasciste.
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Son père a été confectionné par un tailleur sur le modèle de ses robes d'avocat: il s'esquive toujours derrière un flot de paroles qui submergent la vie, qui la diluent jusqu'à l'émousser.Sa mère est tout le contraire, elle ne peut qu'être elle même.Elle ne porte pas de vêtements élégants, elle ne porte même pas de soutien-gorge. Vito comprend maintenant pourquoi son père a divorcé.Quelquefois, lui aussi,il a l'impression d'être pris au piège. Angélina est capable de rester silencieuse pendant des journées entières.Elle ne lui fait pas de reproches. Simplement elle se met à vivre en silence, comme Ghandi. Elle lui laisse des petits billets.Elle est née pour être célibataire.Une alpiniste solitaire.
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