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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Italie, Alpes apuanes, décembre 1944, les Anglo-américains lançés à l'assaut de la ligne défensive allemande, la ligne Gothique, s'embourbent et s'enlisent. Une guerre d'usure s'installe sur le front italien dans ce massif montagneux situé au Nord Ouest de la Toscane alors que l'hiver est toujours aussi rude ( neige, froid).

Avec Miracle à Santa Anna, James McBride nous transpose au coeur de la 92ème division d'infanterie américaine nommée la division Buffalo en référence aux Buffalo Soldiers, surnom donné au 19ème siècle par les Amérindiens aux soldats afro-américains, pour suivre et partager la quotidien de quatre soldats en particulier, qui après s'être éloignés de leur camp traversent les montagnes toscanes.

Grâce au talent de James Mc Bride , ce roman basé sur des réalités historiques, l'action se situe quelques semaines avant le massacre de civils à Santa Anna di Stazzema, il nous introduit aussi dans un univers plein de fantaisie.
Ainsi à la lecture de Miracle à Santa Anna nous découvrons un roman qui tangue entre guerre, paix, amour … et empathie.
Un roman baroque avec l'intrusion du merveilleux, un géant en chocolat, la montagne de l'Homme qui dort, une sorcière… et des miracles.

Une adaptation cinématographique que je n'ai pas visionné a été réalisée par Spike Lee en 2008.
De mon côté j'aurai plutôt imaginé une adaptation par Emir Kusturica pour montrer les montagnes enneigées, les rencontres avec la population italienne, les délires, les moments de peur, de frayeur, de douceurs sensuelles et d'instants magiques.

J'ai beaucoup aimé la transcription des ressentis de ces quatre soldats perdus dans la campagne italienne parfois en proie au découragement et d'autres fois sujets à des visions.
Des âmes déchirées par un passé tourmenté qui s'emballent à la vue d'une bella ragazza…

Bien sûr il y a un hommage fort à tous ces soldats de la division Buffallo qui ont essuyé beaucoup de plâtre et ont eté envoyés au casse-pipe.
James McBride répare l'injustice en leur redonnant une voix, traités par la hiérarchie militaire comme de la chair à canon et des sous-hommes, ce roman leur rend la place qu'ils méritent dans L Histoire et cet épisode de la Seconde Guerre Moniale que je ne connaissais pas.
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James McBride n'a pas son pareil pour venir éclairer de sa lumière singulière, drolatique sur des sujets sérieux et toujours merveilleusement humaine, des pans d'histoire restés à l'ombre de nos représentations mentales. Ainsi en est-il des combats des GI en Italie, et en particulier des GI noirs que le cinéma ou la littérature ont mis en scène en France, en Asie, mais pas là.
A travers les pérégrinations de quatre soldats séparés de la troupe pour des raisons que je ne dévoilerai pas, l'auteur leur donne lumière et vie, ainsi qu'à une tragédie locale oubliée au village de Santa Anna commise par des nazis en déroute.
Deux personnages prennent particulièrement la lumière dans ce roman scénarisé à la soldat Ryan : Train, un géant noir un peu simplet qui rappelle le John Caffey de "La ligne verte", trainant partout avec lui une tête de statue florentine et portant comme un trésor miraculeux l'autre point de lumière, un petit garçon italien avec lequel il va développer, puis ses compagnons après lui, une relation magnifique transcendant les horreurs de la guerre.
Ce roman très immersif n'est pas le meilleur de l'auteur, mais ale grand mérite d'ouvrir la perception du monde et de laisser en empreinte l'inextinguible humanité de personnages qui reflète celle de leur créateur.
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Le roman commence dans les années 80 à New York, avec une petite incursion à Rome... Au début, les évènements s'enchaînent sans qu'on comprenne trop où cela va mener, puis le roman dépose le lecteur en Italie, au cœur d'un bataillon de soldats noirs, en 1944. Ceux à qui les positions les plus intenables, les actions les plus suicidaires sont demandées. L'un d'entre eux, nommé Train, va se trouver séparé de ses camarades, et au cœur d'une bataille, être amené à sauver un petit garçon italien dans une grange effondrée. Train et cinq autres soldats américains qui l'ont rejoint se trouvent coupés du reste de l'armée par les lignes allemandes et trouvent refuge dans un hameau proche de Santa Anna. Santa Anna est un village martyre, où la population a été massacrée en représailles, comme à Oradour-sur-Glanne. Ce fond historique est tout à fait réel, malheureusement, et seuls les personnages principaux sont inventés.
La construction du roman est originale, et l'intrigue bien menée, ce qui fait que ce roman de guerre, d'amitié et d'entraide, se lit comme un polar. D'une personne, voire d'un objet, l'histoire, tel un récit raconté au coin du feu, remonte à une autre personne, à une action qui aura son importance. C'est vraiment bien fait, et c'est le premier atout du roman. le deuxième est l'humanité qui fait ici bon ménage avec l'imagination, la chaleur qui émane de Train, un bon géant placide prêt à adopter un petit garçon esseulé, mais aussi d'autres personnages, ses coéquipiers aux profils atypiques, les italiens rescapés, les militaires restés en arrière, qui forment une galerie originale et donnent à ce roman de guerre une couleur inattendue dans ce genre de récit, d'où l'humour n'est pas absent.
Je voulais découvrir cet auteur avec son dernier roman, L'oiseau du bon dieu, dont on a pas mal parlé ces derniers mois, mais finalement, l'occasion de lire celui-ci m'a été accordée d'abord. Il m'a accompagné dans un aller et retour à Paris pour le festival America (what else ?) et je ne m'y suis pas ennuyée un seul instant !

Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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En décembre 1944 dans le nord de l'Italie quatre soldats de couleur de la 92e division de l'armée américaine vont se retrouver couper du reste des troupes après un assaut manqué contre la ligne Gothique établie par les troupes allemandes. James McBride va jongler avec petite et grande histoire pour nous conter l'improbable situation de ses quatre personnages et le racisme bien structuré de l'armée de l'Oncle Sam. C'est un formidable hauteur , une très belle écriture pleine d'humanité. On peut juste,parfois, lui reprocher d'être un peu bavard ce qui a tendance à briser le rythme.
Tout comme l'oiseau du bon Dieu ce livre est à ne pas manquer.
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