L'heure du loup

Après la lecture des 2 livres de Stéphane Przybylski, le château des millions d'années et le marteau de Thor, je souhaitais lire un autre roman ayant la seconde guerre mondiale comme théâtre d'action tout en restant dans la littérature de genre. le mélange histoire, sf, espionnage de ces deux romans et la qualité des références historiques m'avaient beaucoup séduite. J'ai donc voulu renouveler l'expérience avec L'heure du Loup de Robert McCammon.



Michael Gallatin est un agent secret britanique envoyé sur les opérations délicates lors de WWII. Il est doué et redoutable, non seulment, il posséde des aptitudes physiques (et un physique) adéquat, mais également, une force de caractère extraordinaire. C'est donc un agent secret spécial, et même très spécial : c'est un loup-garou.



Ce roman a été écrit à la fin des années 80, nous n'avons donc pas d'éphèbes luisant et reluisant, ni de jeunes femmes lymphatiques. Donc, peu de choses en commun avec les héros "ténébreux" de la bit-lit actuelle. Michael est certes, assez mystérieux concernant sa nature véritable et son vécu, mais il demeure un personnage d'agent secret classique : plein de ressource, charismatique et déterminé. le loup-garou en lui attire indéniablement la gente féminine et lui confère des facultés hors du commun. Ici, pas de métamorphose à la pleine lune, pas de déchaînements de violence gratuits et incontrôlés; les lycantrophes possèdent un cerveau et demeurent des êtres intelligents, maîtrisant leur nature particulière (avec plus ou moins de finesse, cependant). Bref, sans être fade - et luisant -, ce protagoniste reste classique et ne brille pas par son originalité, mais c'est efficace!



D'autant plus efficace que le récit est très mouvementé avec notre héros sous couverture, à découvert ou entre deux draps. Après un chapitre d'ouverture en Egypte, l'histoire se partage entre la mission principale en Europe destinée à contrer les plans nazis, et l'histoire de la mutation de Michael. Des flashbacks se déroulant pendant l'adolescence de notre héros en Russie nous racontent le début de sa vie de loup-garou depuis la morsure initiale jusqu'à sa décision de s'installer en Angleterre.



Cette double ligne de narration ne gâche en rien le rythme du récit, ni l'intérêt d'une histoire prenante et palpitante. Au contraire, l'alternance entre le présent et le passé permet de s'attacher au protagoniste principal, et de prendre des pauses dans un récit mené tambour battant, ou les scènes d'action s'enchaînent sans respiration.



Plus haut, je compare ce roman aux 2 oeuvres de Stéphane Przybylski, car les procédés utilisés semblent identiques et mes lectures sont rapprochées ( la première m'a donné envie de lire davantage de récits de cet acabit). Or, l'auteur de la tétralogie Les Origines utilise magnifiquement les faits historiques pour construire un astucieux roman d'espionnage. Dans L'heure du loup, ce n'est pas le cas, la seconde guerre mondiale ne sert que de décorum au final. En fait, l'époque et les lieux sont relativement interchangeables et les événement pourraient se dérouler en Syrie de nos jours, par exemple.



C'est donc un roman fantastique d'espionnage qui se dévore avec appétit. le lecteur découvrira un espion loup-garou à l'écart des clichés véhiculés par la bit-lit, tout en se frottant à un agent secret relativement classique. Pas de déception pour ceux qui recherche du divertissement, du suspens et de l'action.
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Si Sir Ian Fleming s'était piqué d'inclure quelques éléments de fantastique dans ses premiers James Bond (les plus noirs, les plus brutaux), peut-être aurait-il approché l'ambiance claquante et sauvage qui règne dans ce bouquin monumental.
Croisement flamboyant entre aventure, espionnage, histoire et fantastique, L'heure du loup est sans nul doute l'un des classiques du policier fantastique, et il emporte le lecteur dans une épopée outrancière mais jubilatoire.
D'une écriture somme toute basique, McCammon dégomme tout sur son passage, et envoie son (anti ?)héros défourailler tout ce qui bouge chez ces sagouins de nazis. Car imaginez un seul instant : si les anglais avaient recruté un immigré de première génération, né en Russie mais vivant au Royaume-Uni depuis bien des années. Si cet agent, avec son passé noir et sa misanthrophie galopante, n'était en fait autre qu'un loup-garou de la plus pure espèce... Et si son passé se mélangeait avec les évènements les plus sombres de la seconde guerre mondiale... Ces évènements qu'il contribuera parfois à créer lui-même, dans ces pages furieuses.
Un vrai grand roman populaire, couillu et sans limite, qui ose un univers grand-guignol et furibard qui détonne dans la grisaille ambiante. Une réussite, indéniablement.

Le résumé n'était pourtant pas alléchant : Un agent secret lycanthrope au service de sa Majesté ayant pour mission de déjouer un complot nazi. Curieux par nature, je me suis lancé dans cette lecture et en toute honnêteté, j'ai été récompensé. Ce roman est magistralement mené. L'action y est omniprésente (y compris durant les chapitres évoquant la jeunesse de Michael au sein de la Meute). le mythe du Loup-garou s'incère parfaitement dans le récit. Les personnages sont attachant et savamment construits. Même si l'auteur a pris quelques libertés eu égard à la thématique, l'aspect historique et la contextualisation de l'intrigue est criante de vérité. Enfin, ce livre bénéficie d'une écriture fluide et agréable. Ainsi, si vous recherchez de l'action, de l'aventure soupoudrée de fantastique, foncez !

Parfois, le côté « old school » d'un livre fait du bien. Surtout quand il est revisité avec autant de talent que dans L'Heure du loup de Robert R. McCammon.
De quoi s'agit-il ? D'un roman d'espionnage situé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale. Michael Gallantin, espion britannique d'origine russe, doit stopper une opération allemande qui pour faire capoter le débarquement allié de juin 1944. Cultivé, grand séducteur, particulièrement doué pour son métier et doté d'une propension à tuer impressionnante, Michael Gallantin n'a rien à envier à James Bond, l'espion crée par Ian Fleming. Il a même un avantage tactique par rapport à 007 : il n'a pas besoin de gadget. Étant un loup-garou, il peut passer du bipède au quadrupède et vice-versa à volonté. Et peut utiliser les avantages des deux formes (avec un odorat et une vue nocturne développés dans les deux formes).
C'est ainsi que L'Heure du loup bascule d'une scène à l'autre de l'espionnage à l'horreur en passant par l'aventure voire la comédie pure. Certaines scènes semblent même tirées des meilleurs moments des aventures d'Indiana Jones. de plus, les chapitres du livre alternent entre la mission de Michael Gallantin durant la Seconde Guerre mondiale, et l'enfance de Mikhaïl Gallantinov dans la Russie post-révolution de 1917 et ses premiers pas de lycanthrope. Deux ambiances, et deux histoires en parallèle qui se répondent parfaitement.
Autant dire que si les vampires ont de nombreux beaux romans à leurs gloires, et quelques belles réinterprétations du mythe, les loups-garous n'ont pas cette chance. A moins d'aimer l'urban fantasy (où je ne peux que vous recommander Fool Moon de Jim Butcher) ou la romance paranormale avec son lot de bons récits et de nettement moins bons écrits pour profiter de l'effet de mode, les loup-garous ont souvent tenus les seconds rôles en littérature. Et ils sont encore plus rarement les héros de l'histoire : sauf Angua dans la série The Discworld de Terry Pratchet et Bisclavret dans le lai de Bisclavret de Marie de France). du coup, L'Heure du loup tranche dans la littérature fantastique tout comme dans la littérature d'espionnage, en ayant un héros bien campé qui fait face à ses propres faiblesses et doutes. Ce roman n'est pas forcément parfait, mais il est très accrocheur et se lit d'une traite malgré une épaisseur conséquente. Bonne chasse !
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On peut aimer un livre sans que ce soit de la grande littérature : L'Heure du Loup en est la preuve. Ce livre alterne entre l'enfance de Mikhail Galatinov et sa vie adulte, alors qu'il est espion hors pair et loup garou aux nombreux talents et a pour mission de percer à jour la mission nazie "poing d'acier". Même si ce n'est pas le roman du siècle, ce roman fantastique est très prenant et le dynamise apporté par l'alternance des récits fait que je ne me suis pas ennuyée une seconde. Les plus sceptiques pourront reprocher à ce bouquin certaines longueurs mais seront forcés de reconnaitre que l'écriture est souple et qu'au final le temps passe très vite, c'est bien pour ça que j'ai fait nuit blanche pour le finir tellement j'étais happé dans cet univers palpitant et passionnant ! D'ailleurs je l'ai relu trois ou quatre fois depuis sans jamais me lasser.

Pas apprécié pour ma part. L'idée de base est intéressante : un agent secret avec les capacité d'un loup-garou. Sauf que. L'histoire est remplie des clichés les plus éculés en termes de film d'action (je dis "film" à dessein, car j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur se calquait sur des films pour écrire).

Les capacités du loup-garou deviennent juste des facilités narratives : le héros se sort de n'importe quelle situation d'un claquement de doigt. Trop facile et pas intéressant.

Le retour sur le passé du héros aurait pu être intéressant… sauf que l'auteur ne le raccroche pas à sa trame de fond. du coup, on se demande pourquoi il nous raconte tout ça.

Côté style, c'est efficace mais ça ne casse pas trois pattes à un canard et c'est purement factuel, sans verve.

La fin m'a un peu laissée perplexe et WTF.

Bref. Principes de base intéressants, mais exploitation très en-dessous des potentialités des idées de départ. Vraiment dommage, parce que j'en attendais beaucoup (même peut-être un peu trop…).

Il y a des livres qui vous laisse une impression durable. Signe d'une bonne plume ou d'un manuscrit parfait ? Bref, j'ai lu L'Heure du loup il y a près de 20 ans, une seule lecture, et je me souviens encore de l'histoire et des différentes émotions de lecture. de la terreur face à la violence des personnages (avec un loup-garou le contraire serait étonnant), de la compassion pour l'enfance torturée qu'a eu le héros, de l'impatience face à tous les obstacles que rencontre Michael Gallatin pour accomplir sa mission. Différents genres se mélangent : thriller, horreur, fantastique, historique, le tout avec un savant dosage qui en fait un modèle du genre.
En bref, un savoureux moment de lecture qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire par la suite, notamment en fantastique. Incontournable.

Enfin un livre ou le loup n'est pas un ado ou un pauvre petit louveteau....
Michael Galadin est séduisant un espion hors paire mais aussi un loup-garou.
Il est capable de se transformer en un claquement de doigts.
Il tue mais pour la bonne cause.....
J'ai suivi ses exploits tout au long de sa mission ; découvrir qui se cache derrière l'opération "Poing d'Acier" le secret le mieux gardé des plans secrets nazis.
J'ai eu peur avec lui , pour lui , je me suis tellement attachée au personnage que quand j'ai eu terminé la lecture , je me suis surprise a regrètter de ne plus avoir de nouvelles pages a lires ou l'on me parlerait de Michael et pourtant je n'aime pas les livres sur la guerre!
Mais ici j'ai adoré.....

Michael Gallatin est un espion très spécial. Dans son pays d'origine, il a fait la rencontre d'êtres qui l'ont changé. Devenu loup-garou, il a rejoint l'Angleterre pour laquelle il remplit des missions sensibles et dangereuses.

Ce roman est violent, l'auteur ne mâche pas ses mots pour décrire la folie des soldates et des hauts gradés nazis et les protagonistes ne passent jamais loin de la mort, si ce n'est pire.
Les parties traitants de la mission en elle-même m'ont plu, même si certains passages sont selon moi assez caricaturaux. Je leur ai préféré tout de même les chapitres sur l'enfance de l'espion.
Le traitement du mythe du loup-garou par l'auteur est vraiment intéressant et l'évolution du jeune Michael dans cet univers sauvage et brutal très bien amenée. le loup-garou n'est pas présenté dans ce livre comme un être surpuissant, il a les mêmes faiblesses que l'homme et le loup dont il partage le territoire. Et c'est justement ce réalisme, si tant est que l'on puisse parler de réalisme quand on parle d'un mythe, qui rend le héros tangible et agréable.

Ce livre est donc pour moi une bonne surprise d'autant que je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'espionnage.

Une intrigue comme on en voit peu.

Il y a quelques années maintenant, je vois l'Heure du loup sur un site d'achat d'ebooks. J'étais dans une période clairement loup garou et sur le coup, cela paraissait une bonne idée. Et puis cela m'est passée et l'ebook est resté en stase sur ma liseuse. Parce que top de loups tuent le loup, n'est ce pas. Et pour ces vacances ci, j'avais envie de me ressortir quelques vieux ebooks, les dépoussiérer comme il faut et hop hop hop les lire.

Quand on se dit lecture loups garous. On se dit lecture légère. Mouahahaha. C'était sans compter l'intrigue du bouquin avec des complots nazis, la totale. Ils m'ont tués ! Littéralement. Mon cerveau a dû se mettre en marche (il a eu des bleus) et en moins d'une heure, j'étais happée littéralement par le roman. Donc c'était mort, j'ai plus passé du temps à lire qu'à profiter du paysage.


Michael Gallatin, une histoire dans l'histoire.

Parce que sur cette intrigue d'espionnage de folie, on a aussi l'histoire du louploup, alias Michael Gallatin. C'est un espion anglais mais d'origine russe. Et on se demande pendant toute l'histoire comment il en est arrivé à avoir des poils de temps en temps. Robert Mc Cammon en a eu conscience aussi, on a eu entre deux chapitres l'histoire de Michael.

Et c'est frustrant et grisant parce que, du coup, je me suis retrouvée avec non pas une intrigue de folie, mais deux intrigues de folie qui se chevauchent ! Oui madame ! Et j'ai pu ainsi découvrir ce destin extra ordinaire, dans le passé mais aussi dans le présent. Et ça, c'est carrément génial !

En bref, un vrai coup de coeur. Un livre énorme que j'ai dévoré de la première à la dernière page. Je l'aurai peut être même encore plus apprécié en hiver. Mais l'été, c'était pas mal non plus :)
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