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Citations sur Zoli (84)

Le plus lourd à porter est ce que les autres savent de nous.
On ne roule que ceux qui désirent quelque chose et je ne désirais rien.
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Elle rayonnait d'impatience. ... Les grains de beauté à la base de son cou ; ... et la cambrure de sa clavicule. Ma main le long des sentiers de son corps, l'anneau que j'ai retiré de son petit doigt avec les dents. ...
Elle croyait que la vie naissait au centre de la Terre, que le courant circulait dans les deux sens, mais surtout elle puisait ses sources dans son enfance. Elle parlait souvent de cela avec son accent rêche de la campagne, du temps passé avec son grand-père, des routes qu'ils avaient parcourues ensemble, et des silences. Lorsqu'elle évoquait sa mémoire, elle baissait son fichu sur l'arête de son nez pour qu'il lui couvre le visage. Elle trouvait sa peau trop sombre, trop noire, trop tzigane pour s'estimer belle d'une façon ou d'une autre. ... et moi je passais ces journées comme si la Lune s'était posée sur la Terre .
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'En repensant à cet après-midi-là, je retrouve le goût de ce à quoi nous avions cru : la révolution, l'égalité, la poésie. Assis autour de la table, nous avons laissé les heures s'écouler. Zoli gardait la tête légèrement inclinée, sans jamais toucher à son verre. Elle débita à toute allure quelques couplets des vieux chants. C'était du slovaque, avec une ferveur rêche, indomptée : elle n'avait pas l'habitude de 'réciter'. Ces choses-là, elle les chantait. Certains vers étaient répétés plusieurs fois, à des moments choisis, ce qui créait un style particulier, déclamatoire, empreint finalement de tristesse. C'étaient d'amers récits de trahison, aux couplets récurrents - comme des feuilles d'automne qui forment des couchent les unes sur les autres. Une fois terminé, elle a croisé les doigts en regardant droit devant elle."

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Ils nous ont poussés par leurs portes,
Nous ont relâchés par les cheminées.

p.280
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Elle s'assied dans le coin le plus sec. La forme d'une croix a été grattée sur le mur au - dessus de l'entrée. Zoli met un doigt sur sa bouche, sur la croix, puis elle repose sa tête sur son zadja roulé et s'assoupit dans le sanctuaire. Combien de voyageurs ont foulé ce sol froid ? Combien d'incantations et combien de prières ? Combien auront supplié Dieu d'empêcher deux et deux de faire quatre ? Elle se réveille en sursaut au son d'un avion.
Dehors la luminosité lui brûle les yeux. Une trainée de fumée très haut dans le ciel.
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Et, l'espace d'un instant, je l'ai haïe, elle et la nudité dont elle couvrait ma vie.
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La vie d'un homme ne comporte vraiment un début, un milieu, une fin qu'au moment où il la quitte. Jusque là nous restions incomplets, inachevés, impossible de situer le point médian. C'est donc le dernier mot qui place une phrase au centre, et qui , dans un sens articule toute la strophe - la mort nous définit.
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La mémoire a des fulgurances, mais on ne revient jamais précisément à l’endroit dont on est parti
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J'avais traversé ma quatrième frontière, j'étais maintenant en Italie.
J'étais heureuse de trouver un lit et je me suis affalée en biais, les bras en croix. Il y avait dehors le murmure rapide de la rivière. Je me suis vite assoupie. J'ai su qu'il était revenu quand j'ai vu les empreintes de bottes mouillées par terre. Cela devait être bien des heures plus tard, car la lumière était intense et jaune. J'ai entendu son souffle rauque sur le fauteuil à côté. Il marmonnait des mots en italien à la forme qui semblait endormie devant lui, il a refermé la porte sans bruit quand il est reparti.
Tout cela pour dire, chonorroeja, que l'envie d'aller plus loin venait de s'évanouir. Selon un vieux proverbe rom, la rivière n'est jamais où elle commence, jamais où elle finit, mais il me semblait être arrivée au bout de quelque chose. Je ne pensais plus à Paris, et la forme de mes pas avait changé.
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Grand-Père disait que nous étions faits pour le ciel, pas pour les plafonds.
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