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3,88

sur 435 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aventures d'un jeune Texan qui a un grand talent pour s'occuper des chevaux.

Après que sa mère lui ait annoncé qu'elle vend le ranch familial, il part pour le Mexique avec un ami. Après quelques difficultés de parcours, il trouvera du travail auprès d'un riche propriétaire. Il ira capturer des chevaux sauvages et réussira à convaincre les bêtes de se laisser monter. Il gagnera ainsi l'estime de son patron, même s'il n'a pas encore vingt ans.

Mais, même si c'est elle qui fait les premiers pas, coucher avec la fille du patron n'est pas vraiment une bonne idée…

Un roman qui sent le cuir et le crottin, les grands espaces et les feux de camp. Un héros sympathique et de nombreux rebondissements, un plaisir de lecture et de dépaysement.
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Ce premier volume, de la Trilogie des confins fut publié en 1992.
L'action se déroule dans l'Amérique d'après guerre, au Texas, deux adolescents, John Grady Cole, 16 ans, et son ami Lacey Rawlins, quittent leur terre natale et se dirigent à cheval vers le Mexique où, ils rêvent d'une vie meilleure… Commence alors une longue errance de part et d'autre de la frontière.
Un roman puissant où nature, hommes et chevaux vivent en osmose.
Un roman où la violence est omniprésente et où notre héros, « caballero » sensible, taiseux et solitaire vit en forte harmonie avec la nature et les chevaux.
Un récit où la mort plane sur les têtes de nos cow-boys liés à vie par l'amitié.

La nature sauvage et aride sert de décor à ce fabuleux roman, l'écriture de McCarthy est poétique, profonde, chaude, mais sans fioriture comme le paysage ; elle est détaillée et très ciselée. La succession volontaire des « et » nous restitue avec lenteur les actes et les scènes, comme un film, avec des « travelling » fabuleux sur ces paysages sauvages.
le récit est sonore, l'ambiance rythmée par les chevauchées, la pluie, les saisons, les orages et le vent : « Quand le vent était au nord on pouvait les entendre, les chevaux et l'haleine des chevaux et les sabots des chevaux chaussés de cuir brut et le cliquetis des lances et le frottement continuel des barres des travois dans le sable comme le passage d'un énorme serpent et sur les chevaux sauvages les jeunes garçons tout nus folâtres comme des écuyers de cirque et poussant devant eux des chevaux sauvages et les chiens trottinant la langue pendante et la piétaille des esclaves suivant demi-nue derrière eux et cruellement chargée et la sourde mélopée sur tout cela de leurs chants de route que les cavaliers psalmodiaient en chemin, nation et fantôme de nation passant au son d'un vague cantique à travers ce désert minéral pour disparaître dans l'obscurité… »
Ce voyage ressemble fort à un voyage initiatique où Cormac McCarthy nous livre des réflexions sur les thèmes : mort, amitié, férocité des hommes, notre devenir dans ce monde et, celui bien sûr de la nature qui lui est si cher.
On balance sans ménagement des ténèbres à la lumière et de l'horreur à la beauté ; c'est un très beau récit.
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Premier tome de la « Trilogie des confins », de si jolis chevaux étreint le lecteur dans une voix qui est un souffle, puissant et poétique, incantatoire et saisissant. A la lecture de certaines phrases de McCarthy, mon coeur s'accélère (va falloir que j'arrête, arrivée à un certain âge, ça peut être dangereux, en même temps ça ferait un bel article dans le Journal de St Palais « mort mystérieuse d'une bibliothécaire, retrouvée inanimée, sa main serrant un livre de McCarthy ») (j'espère que j'aurai eu le temps de le finir)(mais peut-être qu'au Purgatoire il y en aura un exemplaire).

On a parlé de Shakespeare en évoquant sa prose (et son univers j'imagine), je trouve ça assez juste, loin d'être une spécialiste en la matière les pièces que j'ai lues m'ont elles aussi littéralement estomaquées, pleines de vitalité, de tension, et dans ce même ton cru et charnel.

Comme son titre l'indique, de si jolis chevaux parle de chevaux (c'est pas très difficile à suivre McCarthy). le héros est jeune et beau (enfin moi je l'ai vu beau), cavalier d'exception, et avec son meilleur ami, ils quittent leur Texas natal quand la vie des ranchs s'arrête pour eux, afin de poursuivre un idéal de vie au plus près de la nature et des chevaux telle qu'elle existe encore au Mexique. C'est une véritable Odyssée qu'ils vont entamer, faite de rencontres, de meurtres, de dressage de chevaux, de problèmes d'honneur, d'amour impossible et de chevauchées interminables dans des paysages de début (ou de fin) du monde. C'est absolument magnifique, haletant, et d'une violence et d'une beauté rares.
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De Cormac McCarthy, je ne connaissais que La route, la vision cinématographique – le film m'avait impressionnée et émue. En naviguant sur Babelio, j'ai découvert l'ampleur de l'oeuvre de l'auteur et me suis donc littéralement « jetée » sur La trilogie des confins lorsque je l'ai dénichée sur les rayonnages de la bibliothèque du quartier.
Dans un premier temps un peu désemparée par le style de l'auteur, je me suis vite abandonnée à son univers et mis sans réserve mes pas dans ceux du jeune John Grady pour traverser, à cheval, la frontière entre le Texas et le Mexique. Je ne suis pas forcément adepte de ces romans qui évoquent des histoires d'hommes, de chevaux, de bétail, de vastes plaines et de vie à la rude. Ici, pourtant, on suit le périple de John Grady et de son copain Rawlins, bientôt rejoints par le très jeune Blevins dont on ne sait pas bien d'où il sort, avec un intérêt grandissant au fil des pages. L'auteur ne nous dit rien de leurs projets mais ils sont déterminés à vivre leurs rêves, à quitter un pays qui ne leur permet pas de les réaliser. Hors du temps - seul le passage fugace de camions et d'avions semble indiquer que nous sommes bien dans la seconde partie du XXème siècle - les deux amis chevauchent leur animal, se nourrissent de gibiers cuits au feu de bois et se lavent dans des rivières aux eaux limpides. La nature est généreuse et accueillante, ce n'est pas le cas de tous les humains qu'ils croisent. Leurs compétences en matière de chevaux leur permettent de trouver leur place dans une hacienda où ils vont vivre là une vraie vie de vaqueros, ce pour quoi ils ont parcouru tant de kilomètres. le Mexique leur offre la possibilité de concrétiser un idéal de vie, de donner un sens à leur existence.
Pour autant, rien n'est simple et ce « simple » bonheur, ce quotidien rythmé par les saisons et les animaux ne se laisse pas apprivoiser dans sa totalité et les deux jeunes hommes vont avoir fort à faire pour rester libres, pour vivre selon leur coeur et vont payer le prix fort de leurs choix : « Il pensait que dans la beauté du monde il y avait un secret qui était caché. Il pensait que pour que batte le coeur du monde il y avait un prix terrible à payer et que la souffrance du monde et sa beauté évoluaient l'une par rapport à l'autre selon des principes de justice divergents et que dans cet abyssal déficit le sang des multiples pourrait être le prix finalement exigé pour la vision d'une seule fleur. »
J'ai vraiment beaucoup aimé de si jolis chevaux, dévoré même, je me suis attachée au héros qui parle peu mais bien, courageux et parfois téméraire, capable d'aller au bout de ses choix et idées et de défendre des valeurs. Confronté à d'autres règles, d'autres normes, il s'adapte ou fait face sans jamais rien lâcher. Que cela concerne son honneur ou celui de son ami, la femme qu'il aime, les chevaux qui lui appartiennent, tout entier John Grady défend ce qui lui est cher – avec des états d'âme, des interrogations sur la légitimité de ses actes. le style poétique de l'auteur magnifie l'ensemble, j'ai lu et relu certains passages pour être sûre de ne rien laisser échapper.
Une belle découverte donc, merci aux lecteurs de Babelio qui m'y ont invitée :).


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Roman d'apprentissage dans les Grands espaces du Texas au Mexique de John Grady Cole et Lacey Rawlins, deux adolescents apprentis cow boy. Rencontres, amitié, amour, vengeance... Cormac McCarthy partage son amour des grands espaces et sa passion des chevaux. Roman très "viril" ... Magnifique ambiance. Pour ma part, j'ai véritablement été transporté..On sent la sueur, le cuir, la poussière et le feu de bois... (Premier volet de la Trilogie des Confins)
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Depuis le décès de son grand-père, plus rien ne retient John Grady au Texas. Son père peine à se remettre du divorce et sa mère profite de cette liberté nouvelle pour vendre le ranch familial et partir vivre à la ville.
Avec son ami Lacey Rawlins, ils rêvent d'aventures et de la vie de cow-boy. Les deux adolescents décident de rejoindre le Mexique. Sur la route, Jimmy Blevins, un gamin désoeuvré, se joint à eux. Il semble fuir quelque chose sur un magnifique cheval bai, certainement volé. Cette rencontre va bouleverser leur destin ...

Un roman western, à la limite du nature writing, qui ravira les amateurs de grands espaces, de nuits à la belle étoile et de chevauchées sauvages. le style de McCarthy s'affirme : absence de ponctuation, épiphores, descriptions minutieuses de la nature et des animaux, qui ont pour effet de créer une ambiance, un climat, dans lequel le lecteur peut pleinement s'immerger. Sentiment renforcé par l'introduction de dialogues en espagnol non traduits. L'intrigue, elle, demeure haletante. Sensation fortes garanties !
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Après "Un enfant de dieu" et "la route", voici ce 3e Cormac McCarthy terminé, je sais maintenant que je les lirais tous. "Un enfant de dieu" était effarant, probablement le livre le plus terrible que j'ai lu, "La route" poignant, et "De si jolis chevaux", aventurier, mélancolique et poétique. Tout a comme un caractère lointain dans cette histoire, et pourtant tellement incarné. Les personnages sont ordinaires et singuliers, la cruauté y côtoie des moments de grande humanité mais aussi de tristesse. Un grand roman et grand auteur.
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A la fin des années 1940, le jeune John Grady Cole assiste impuissant à la disparition du seul monde qu'il connaît et dans lequel il a toujours projeté son avenir. Ce monde c'est celui des ranchs et du travail du bétail et des chevaux. A la mort de son grand-père, fondateur du ranch familial, et avant la vente définitive de ce dernier, il décide avec son ami Lacey Rawlins de quitter le Texas à cheval pour se rendre au Mexique et tenter d'y trouver une vie conforme à leurs aspirations. Hélas, cette quête pleine d'espoirs s'avère tourmentée, souvent violente, voire meurtrière.

Avec de si jolis chevaux débute le triptyque connu sous le nom de Trilogie des confins. Cormac McCARTHY nous y propose un véritable « western » d'un temps qui n'est pas encore tout à fait moderne, mais qui n'est plus non plus ancré dans une tradition constitutive de l'imaginaire collectif américain. A cet égard, il nous propose un récit sombre et violent doté d'une profonde humanité, le destin de John Grady Cole étant digne de celui des personnages shakespeariens les plus tragiques. McCARTHY ponctue par ailleurs son récit d'envolées élégiaques rendant compte de la façon dont la nature est bafouée par les hommes et leur technologie. C'est par exemple la très belle scène dans laquelle un cheval est affolé par le camion qui emprunte la même route poussiéreuse que son cavalier.

De si jolis chevaux est un roman poignant alliant superbement action et lyrisme, intérêt de l'intrigue et puissance de la prose. Il n'est donc pas surprenant que l'oeuvre ait reçu l'un des plus prestigieux prix littéraire américain (le National Book Award). le lecteur n'aura pour sa part qu'une envie : poursuivre au plus vite son exploration des confins selon de Cormac McCARTHY.
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Le décès du grand-père précipite le départ de John Grady Cole et de son ami Lacey Rawlings.
Ces tout jeunes adultes, dans une relation fusionnelle avec leurs chevaux, quittent le Texas pour gagner le Mexique.
Le roman décrit leur voyage, avec la rencontre d'un autre jeune cavalier, leur installation dans un ranch où leur qualité de dresseur leur permet de s'intégrer, une histoire d'amour dévorante et interdite, qui leur vaudra des poursuites judiciaires et les conduira à rentrer au pays.
Paysages âpres et somptueux, violence autant verbale que physique, ségrégation sociale et raciale, mais surtout l'attachement indéfectible qui lie cavalier et monture, voilà les atouts de ce très beau roman, premier volume de la Trilogie des confins.
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Un choc pour moi, ce roman est un livre culte, cocktail magique de chevaux, de grands espaces et de voyage.
Une balade sur l'errance, un western poétique et littéraire, une chevauchée vers une terre promise. Un rêve de liberté, parsemé de révélations et d'apprentissage de la vie mais à la fois de violence et de désillusions.
Premier opus de la Trilogie des Confins, ce roman signe en quelque sorte la mort du mythe de l'Ouest américain.
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