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sur 6668 notes
L'apocalypse a eu lieu. le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?

« Comment saurait-on qu'on est le dernier homme sur Terre ? »

À travers ces sombres pages, un homme sans nom et son fils émacié, aux alentours des dix ans, essayent par tous les moyens de survivre. le père incarne l'amour paternel par excellence, un amour aussi profond et aigu comme sa douleur. Cette notion pourrait totalement surprendre le lecteur car cette humanité peut paraître dérisoire dans un tel monde. À part cela, on ne peut pas en dire énormément sur eux deux car nous ne lisons que leurs états d'âmes et leurs sentiments, mais j'ai toutefois aimé le fils qui possède une légère touche d'innocence.

La plume de McCarthy est glaciale, tout comme son univers. L'auteur plonge le lecteur dans une brûlure post-apocalyptique, un monde dans lequel toute la faune s'est éteinte. La famine n'est pas seulement répandue, mais elle englobe presque tout ; et des bandes de maraudeurs cannibales errent dans cet environnement avec des morceaux de chair humaine coincés entre les dents. Si ce roman semble oppressant et désespérant, il l'est ! L'auteur nous donne sa vision définitive du monde après la guerre nucléaire et, après réflexion, cela ne pourrait pas être énormément loin de la réalité. L'auteur décrit une certaine bataille entre la lumière et l'obscurité, sachant que cette dernière est majoritairement présente. L'affirmation finale de l'espoir dans les dernières pages est d'autant plus choquante et plus durable que le jeune garçon possède encore la foi. Une foi que j'aurais perdue depuis des lustres si j'avais été à sa place.

Conclusion, une lecture post-apocalyptique et profondément sombre qui me donne envie de découvrir d'autres titres de l'auteur. le roman connaît une adaptation au cinéma : La Route, avec à la réalisation John Hillcoat d'après un scénario de Joe Penhall. Viggo Mortensen interprète le personnage principal, le père de famille qui tente de protéger son fils dans un monde post-apocalyptique. Charlize Theron joue quant à elle la mère de l'enfant.
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La Route de Cormac McCarthy est une histoire qui m'intrigue depuis la sortie de son adaptation au cinéma en 2009. Je n'ai pas eu l'occasion de voir le film, malgré la présence de Viggo Mortensen dans le rôle principal, mais espère bien pouvoir remédier à ça dès que l'occasion se présentera. J'avais prévu d'acheter le texte original aussitôt qu'il passerait dans mes mains au détour d'une librairie d'occasion, mais le partenariat proposé par Livraddict passant par là, ma découverte a été avancée de quelques semaines. Ce partenariat était également l'occasion de tester le nouveau format proposé par Point 2. Je remercie donc la team Livraddict et la maison d'édition pour l'envoi de ce titre.
Il semblerait que le texte de Cormac McCarthy ait reçu de bons retours lors de sa publication en 2006. Très bons même puisqu'il a remporté le prix Pulitzer en 2007. Je me faisais donc une joie lorsque j'ai reçu mon exemplaire et à vrai dire, je suis plutôt déçue par cette lecture (à croire que j'ai du mal avec les livres primés…). Et, quelques jours après, je ne retiens pas grand-chose si ce n'est l'image que je me faisais déjà de cette histoire avant de la lire.

Le résumé tient en une phrase ou deux. Un père et son fils marchent sur une route, se dirigeant vers le sud, traversant des paysages incendiés desquels toute trace de faune et de flore a disparu… Sur le chemin, ils doivent se cacher des autres survivants, parfois se battre pour les rares restes de nourriture qu'ils trouvent… Bref, survivre et avancer, quoi qu'il arrive.

Si ce récit « post-apocalyptique » me tentait, c'est surtout car je croyais qu'il tournerait autour de cette apocalypse et de ses causes notamment. Je m'attendais à de la science-fiction ou à quelque chose d'approchant, mais ce n'est pas le cas, d'où ma première déception.
J'aurais aimé tout savoir sur ce qui était arrivé sur Terre pour que la planète en arrive à de telles extrémités : tout est constamment en feu malgré un hiver glacial qui semble durer (la neige tombe régulièrement), la faune et la flore paraissent anéanties et seuls quelques êtres humains errent parmi les ruines. Les seuls éléments à notre disposition sont les descriptions du décor faites par l'auteur.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment ? Point de réponse et il faudra s'en contenter. Je me rends compte au fil des années et de mes lectures que finalement, j'aime les livres qui offrent toutes les réponses aux questions que je peux me poser pendant ma lecture. J'aime assez que les choses soient claires, nettes et précises, sinon je reste sur ma faim et je suis frustrée !

Finalement, La Route est surtout basée sur la relation entre un père et son fils et sur cet instinct humain qui pousse à survivre et à avancer jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle.
Je le concède, ces deux approches sont non seulement intéressantes mais également « touchantes » ou du moins, sont censées l'être. Car de mon côté, si j'ai parfois été légèrement émue par ce père et son fils et leur survie dans ce monde hostile, ç a n'a pas été vraiment plus loin ; dommage.
Je crois que si je suis restée assez distante c'est surtout car, encore une fois, j'avais trop peu d'éléments les concernant à me mettre sous la dent. Je sais que les prénoms, par exemple, ne sont que des détails, mais ce sont des détails qui m'ont manqué. de l'homme et de l'enfant, on ne connaît seulement que leur relation père-fils, aucun détail sur leur identité, aucune information (ou presque) sur leur passé. Alors oui, l'accent est mis sur leur relation dans ce monde post-apocalyptique et oui ce côté « anonyme » permet une certaine généralisation… mais en contrepartie, ces deux personnages sont restés comme des étrangers pour moi, et je regrette de ne pas avoir pu m'attacher davantage à eux et à leur histoire.

Le côté froid et distant est aussi accentué par la plume de Cormac McCarthy. Phrases lapidaires (sous la forme : sujet + verbe + complément) et mots simples, l'auteur ne s'encombre pas de détails inutiles ; il pose le décor et les scènes brusquement. Brutalité et dénuement de la forme collent parfaitement avec le fond. Je reconnais le travail sur le style et félicite même l'auteur pour celui-ci. Les images qu'il nous offre sont fortes et plutôt marquantes. Cependant, je n'ai pas été transportée.
Encore une fois le caractère trop distant de la plume et de l'histoire qu'elle sert ne m'a pas permis « d'entrer » pleinement dans cette aventure. Heureusement, les chapitres ultracourts (plutôt assimilables à des paragraphes, en fait) et l'apparente simplicité du style permettent une lecture rapide et sans problème de compréhension.
Dommage que l'émotion que j'attendais n'ait pas été au rendez-vous (ou si peu)… J'espère être plus touchée par le film et la prestation de Viggo Mortensen.
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Objectivement c'est un bon livre Post-Apocalyptique, qui nous décrit bien les horreurs que pourraient faire les hommes dans ces moments là, leurs peurs, leur vison du futur, etc. Mais je n'ai pas été très emballée.

Oui je dois admettre que j'avais vraiment hâte d'arriver à la fin du roman, que j'avançais à une lenteur d'escargot.

Trop dark pour moi peut être mais aussi et surtout trop répétitif. Ce qui m'a posé le plus de problème ce sont les dialogues qui se composaient les 3/4 du temps de "j'ai peur", "je sais pas", "d'accord". Tout le temps. J'aurais aimé que ceux ci soient plus développés dans les réflexions mais non. A part quelques rares discussions qui m'ont transportées, notamment celle avec le vieillard, c'est au lecteur de tirer lui même les conclusions de la morne vie des personnages et de son potentiel futur, le père répondant toujours aux questionnement de son fils par "je sais pas"...
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Quand je repense à ce livre, j'en ai encore une impression pleine d'effroi : quelle quête absurde ! Mais la vie est toujours la plus forte ! Quand on n'a plus rien, il reste l'amour entre un père et son fils...
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livre trés fort et trés bien écrit où l'auteur nous fait bien ressentir son monde apocalyptique et le dépeint magistralement; nous sentirions presque cette odeur de cendres, ce ciel grisatre et la déshumanisation des survivants; de par son écriture, avec un dialogue presqu'en huit-clos entre le père et le fils, l'auteur nous renvoie également une émotion à fleur de peau
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« La Route » ( Cormac MacCarthy)


Résumé :

« L'apocalypse a eu lieu. le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ? »


Avis :

Ce roman de Cormac MacCarthy fait pour moi partie de ces récits dont la lecture ne laisse pas le lecteur indemne.

Avec en arrière fond la description d'un paysage dévasté, suite à un événement apocalyptique qui a détruit toute vie sur terre, hormis quelques survivants fouillant dans les décombres à la recherche des restes d'un monde à jamais disparu, l'auteur nous livre à la fois le côté le plus sombre de l'être humain, mais aussi le plus beau et le plus touchant.

Face à une catastrophe dont l'auteur n'explique pas la cause mais s'attache uniquement aux conséquences, des êtres ont perdu toute humanité et ont atteint le seuil de barbarie ultime en se livrant au cannibalisme. La violence et les atrocités commises par ces bandes de barbares, couplée à une description cauchemardesque d'un monde sans vie, sans couleur et sans bruit rend la lecture de ce roman extrêmement pesante.

Mais au milieu de toutes ces horreurs, un homme marche sur la route en tenant très fort dans la sienne la main d'un enfant. Il s'agit d'un père qui s'est juré de protéger son fils et ce, à n'importe quel prix. Cet amour paternel, d'une intensité bouleversante, est présent dans chaque page et donne au récit une lueur d'espoir. le fait que les personnages ne soient pas nommés, mais uniquement décrit comme « l'homme » et « l'enfant », permet d'autant plus au lecteur de s'identifier à eux.

Le style de Cormac MacCarthy est simple, épuré et renforce la signification de certains mots comme le mot « papa », qui apparaît parfois au sein d'un dialogue et qui fait encore plus ressentir l'aspect tragique de la situation.

Ce livre, que je relu à deux reprises depuis, m'a énormément touché et amène de nombreuses réflexions, dont celle-ci : comment réagirions-nous, confrontés à une telle situation ?

J'ai été agréablement surprise par l'adaptation cinématographique, réalisée avec la collaboration de l'auteur. le film est fidèle au récit, les paysages sont identiques à ceux que j'avais imaginé en lisant le livre, et les acteurs choisis sont tout simplement époustouflants.


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Un père, son fils, sur la route, après l'apocalypse. La traversée de paysages de désolation dont le lecteur ne peut qu'imaginer la cause.
Un objectif : descendre vers le sud, vers la mer, où le climat sera sans doute plus clément. Une obsession : trouver à manger pour survivre, et accessoirement, éviter de croiser des congénères dont certains versent dans le cannibalisme.
Finalement peu d'action dans ce roman où le lecteur reste suspendu au devenir des deux personnages principaux. Cormac McCarthy livre avec « La route » un roman qui fait froid.
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Un petit roman qui m'a laissée un peu perplexe au début de ma lecture : le style est spécial. Les deux personnages principaux ne sont connus que sous les noms "l'homme" et "le petit". Pas de mise en page de dialogues classiques : tout est intégré dans le récit. J'avoue que ça surprend un peu au début mais, on s'habitue très vite à ce style pour le moins singulier et on y prend vite du plaisir.

Pas de grandes scènes d'actions, pas beaucoup de personnages mais tellement d'émotion qu'on en vient à sortir la boîte de mouchoirs !

Ce récit se révèle être une petite merveille ! La relation père/fils est vraiment très touchante et on tremble tout au long de l'histoire pour ce binôme.
Un petit bémol cependant pour certains passages (très peu nombreux !) qui se posent là, sur certaines pages et qui nous freinent un peu dans notre lecture : "Qu'est-ce que ça vient faire là ?" On doit relire plusieurs fois ces petits passages qui semblent, à première lecture, décalé avec le reste mais qui prennent tout leur sens lors d'une relecture attentive.

Je précise que je n'ai pas encore vue l'adaptation cinématographique.
Ce roman mérite d'être lu, d'autant qu'il se lit très très vite.
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Je pense que tout le monde à entendu parler de ce livre, Prix Pulitzer 2007, qui a été adapté en film en 2009. J'ai fait en sorte de ne pas regarder celui ci, afin de pouvoir lire le livre sans avoir les images des acteurs, paysages… en mémoire.

Ce livre est difficile à décrire en fait, mais je vais essayer…

L'histoire, c'est celle d'un père et de son fils, dans une Terre post-apocalyptique, qui essayent de survivre sur une terre rendue stérile depuis plusieurs années par des tempêtes de feu, des pluies de cendres. Plus aucun animal ne vit sur Terre, et plus une plante ne pousse… et les derniers humains vivent sur les réserves alimentaires des temps anciens (conserves, bocaux…) ou du cannibalisme.
Rien que le thème m'intéresse beaucoup : celui du survivalisme mais aussi les questions autour de la vie et de la mort. [lire la suite...]
Lien : http://geekette.fr/2010/10/l..
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J'ai commencé ce livre car je voulais me mettre à lire le genre "post-apocalyptique". Je n'ai pas été déçu. "La route", rarement des livres ont aussi bien porté leur nom. Bien sûr il y a le récit de ce père et de son fi...[lire la suite]ls, suivant la route vers le sud dans un monde ravagé. le père ne veut pas vivre, il veut survivre, pour son fils. L'enfant ne veut pas survivre, il veut simplement vivre avec son père, dans la seule version du monde qu'il ait jamais connu, lui né après l'apocalypse. La vie, la survie, au jour le jour. "La route", c'est aussi comment est écrit le livre, sans chapitres, que des paragraphes, comme une longue route où tout s'enchaîne, où tout est gris. J'ai trouvé ça terriblement bien écrit et prenant, mais je vais entrecouper mes lectures post-apocalyptiques pour souffler un peu, un trop bon livre sur le sujet laisse des marques...
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