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4,06

sur 6671 notes
Le monde croule sous la cendre, toute vie animale semble avoir disparu, l'apocalypse a eu lieu en quelque sorte. Un homme et son fils errent, poussant un caddie qui contient tous leurs biens; un désir les anime : parvenir à la mer au cas où... L'humanité, ou du moins ce qu'il en reste, a sombré dans la barbarie, certains sont même devenus cannibales... Alors, à quoi bon survivre si l'on ne peut se fier à qui que ce soit? Mais l'instinct triomphe jusqu'au jour où la maladie frappe fort...

Difficile d'oublier cette errance dans un monde où presque tout a été détruit, difficile de ne pas envisager comme possible cet avenir en cul-de-sac...

Quel roman!
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Excellent récit, un enfant et son père marchent vers le sud dans un monde dévasté, en quête permanente de nourriture et dans la crainte de rencontrer d'autres survivants.
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C'est une époque indéfinie. Une catastrophe, dont on ne connaîtra pas l'origine, a dévasté la planète. le monde est recouvert de cendres. Un père et son fils suivent La route qui est le seul moyen pour regagner le Sud des Etats-Unis et des contrées qu'ils epèrent plus clémentes. Tout au long de leur avancée, ils luttent contre le froid, contre la faim, se nourrissant de ce qu'ils arrivent à grapiller dans des lieux abandonnés, vides de toute vie. Et quant ils rencontrent un de leur semblables ils se cachent, ils le fuient, parce que certains ont choisi le cannibalisme.
Un récit trerrifiant car dans ce monde sans lumières, sans couleurs, sans vie et sans humanité, on tremble à chaque page pour la vie des deux rescapés. Dans un style dépouillé et comme neutre, on ignorera jusqu'au bout les prénoms des deux protagonistes, l'auteur nourrit la tension.
L'horreur n'est pas dans la description de scènes sanglantes, malgré l'horreur du cannibalisme, mais dans la menace que fait peser l'humanité sur elle-même. Un monde où pour survivre, il faut abandonner l'autre à son sort, quitter SON reste d'humanité. Un monde où la mort, la mort de l'enfant, apparaît parfois comme le seul sauvetage possible.
Un récit difficile mais à découvrir.
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J'avais vu le film « La route » il y a quelques années et je n'avais pas été tant convaincu. Je l'avais bien aimé, mais il ne m'en restait pas grand-chose.
Puis au détour d'autres lectures, le livre de Cormac McCarthy, à partir duquel le film est basé, m'a fait de l'oeil. Je sentais l'envie de céder aux sons des critiques dithyrambiques que je lisais autour de ce livre.
Bien m'a pris de suivre ces conseils. Car « La Route » restera gravé dans ma mémoire, dans mon coeur et dans mon âme comme un livre essentiel, incontournable. Un livre qui m'a mis KO plusieurs fois et qui m'a laissé choir en pleurs lors de ses dernières pages.
D'abord, il y a cette structure du livre sans chapitres, avec une succession de paragraphes, qui nous déstabilise quelque peu. le style est épuré, direct, descriptif, répétitif.
Instantanément, j'entre dans l'atmosphère de cette histoire.
Je me sens pris par l'ambiance irrespirable de ce monde postapocalyptique.
Cela devient de suite suffocant, dense, sans espoir apparent alors que tout en moi cherche à avancer avec les personnages pour trouver cet espoir, cette espérance dans un futur possible. Mais non, je vais finir par abandonner, tout est trop sombre, le soleil ne reviendra jamais.
Pourtant, quelque chose me maintient en vie, au fil des pages, quelque chose de puissant, de larvé, d'essence de vie qui s'exprime dans le cheminement de ces 2 personnages, l'homme et l'enfant.
Ils marchent, plutôt ils errent, dans un monde de cendre, froid, sans âmes qui vivent, ou si peu. La terre a connu l'enfer du feu, de la destruction massive, et nous sommes là, spectateurs de l'horreur d'une planète sans vie, où les quelques survivants, affamés semblent prêts à tout pour survivre. L'abomination semble alors avoir aussi pénétré de façon irrévocable le coeur et les actes des quelques rescapés de cette apocalypse.
Seul l'homme et l'enfant semblent encore maintenir debout la notion d'humain, d'humanité. Mais jusqu'à quand ?
Le père et le fils avancent vers le sud dans l'espoir de fuir le froid, à l'affût des dangers que représentent les autres et à l'affût de nourriture, de couverture, d'habit, d'outils.
Leur conversation est basique, sans fioriture, rare et à chaque fois impactante. Chaque mot de l'un ou de l'autre est un moment de répit, un moment de respiration, d'attente et de contact avec l'humain.
L'enfant toujours inquiet, franc, a besoin d'espoir, espoir de rencontre, espoir d'aider, espoir qu'il existe encore des gentils.
L'homme dans son coeur de père s'accroche à son fils pour le protéger, le nourrir. Il est plus cynique, plus désespéré. Il s'accroche à son rôle, celui qui dit que tout va bien aller. Il tient à cette histoire qu'ils sont les porteurs du feu. Y croit-il encore vraiment à cette histoire de porteurs de feu ? L'enfant oui, lui il veut y croire.
Le père est finalement plus confus, il a trop perdu. Son feu, c'est son fils, il ne lâchera rien, il assurera jusqu'au bout, jusqu'au moment où il ne pourra plus et que finalement à son dernier souffle, il pourra encore.
Qui de l'homme ou de l'enfant tient l'autre en vie ? C'est une fusion, c'est une réciproque.
Bref, ce livre immense est d'une intensité à la limite du supportable. Il nous questionne sur la vie, la mort inéluctable, sur l'absurde, sur le sens. Il y a-t-il un sens à la vie ? Sinon à quoi tout cela sert-il finalement. Quand tout semble sans issue, quelle est cette flamme, cette lueur, ce faible scintillement qui reste là, incarnée dans ces 2 personnages. Inexprimable chez l'homme. Pur chez l'enfant.
Ce livre, malgré les apparences est une ode à la vie, plutôt à la bonté qui anime la vie. Il nous rappelle que nous sommes tous porteurs de feu et c'est ce qui compte, c'est ce qui donne sens. L'apocalypse semble être la dernière tentative de nous éveiller à ça, sans rêverie illusoire.
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Lu après avoir vu le film (2009) de John Hillcoat avec Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee.

Sans chapitres, les paragraphes sont chacun des gros blocs espacés de quelques lignes pour donner cette impression de succession sans fin, de quotidien qui se répète encore et encore et encore. Tous les repères temporels ont disparu car pas de “chapitre 1” ou “chapitre 12”. C'est le tic-tac d'une horloge mais elle n'indique pas l'heure. le personnage principal essaie de se rattacher à une réalité qu'il sait désormais disparue en comptant parfois ses pas ou ses respirations, histoire d'avoir un minimum de repères mais qui ne sont qu'individuels, jamais universels.
le passé pré-apocalyptique n'est jamais mentionné, ni les raisons qui ont conduit le monde à dépérir (dérèglement climatique ? Guerre mondiale ? Simple fin prévue par Dieu ?), seul compte la survie d'un père, de son fils, et du lien qui les unit et qui leur permet d'avoir une raison de vivre.
On ne sait jamais vraiment ni le lieu, ni le jour, mais on sait que tout est moche, recouvert par les cendres, dangereux, crasseux, détruit, brûlé, gris, détruit, poisseux, pathétique, mort. Pire que ça : tout ce qu'on peut espérer être un certain état est dans l'état opposé : ce qui devrait être sec est mouillé et ce qui devrait être mouillé est sec, ce qui devrait être dur est mou, ce qui devrait être mou est dur, ce qui devrait être sombre est clair et ce qui devrait être clair est sombre. Rien ne va, c'est juste la survie dans l'opposé total et absolu du confort et des bonnes habitudes. de plus, quand il fait sombre, les ténèbres sont insondables. Quand un visage est maigre et pâle, il est creusé jusqu'aux os et d'une blancheur cadavérique. Quand un concept est vieux, il appartient à une époque antique et révolue. le négatif est exacerbé du début à la fin. Par conséquent, quand arrivent les rares mots positifs (“savoureuse et nourrissante”), ils apparaissent comme des messies.
Dans les dialogues, les “dit” pullulent et les autres verbes (“hurla”, chuchota”...) sont très rares. Sans des “grogna”, “bafouilla” ou “rétorqua”, les émotions sont mortes. C'est une version littéraire de la survie la plus pure. Par conséquent, ça manque parfois d'impact, pour le minimaliste certes, mais quand des personnages crient sans point d'exclamation…
Attention : “Des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité” nous dit la quatrième de couverture, mais le cannibalisme n'est présent qu'à quelques moments pour renforcer le lien entre père et fils qui sont liés dans le refus de manger de la chair humaine car ils sont “gentils” en opposition aux “méchants”. Et pour ce qui est des défauts, le roman est parfois un peu confus à lire vu une ponctuation peu présente, et il est un peu trop long. Un peu moins de deux-cents pages auraient été largement suffisantes, et c'est pour ça que je préfère le film, qui fait un peu moins de deux heures.
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La Route de Cormac MacCarthy :

Par où commencer ? Par le début peut être.

La Route de Cormac MacCarthy, prix Pulitzer 2007, des millions d'exemplaires vendus dans le monde, une moyenne de 4.1 avec plus de 6000 notes sur Babellio, ça pose le décor…

La lecture de ce livre fait suite à la très belle interview de Manu Larcenet sur l'émission la grande librairie. La présentation de son adaptation en BD m'a tout de suite intéressé. N'ayons pas lu l'oeuvre originale, c'était donc le moment parfait pour enfin se lancer dans cette lecture qui attendait là, latente, depuis quelques temps déjà, et qui ne demandait qu'un bon prétexte pour enfin se matérialiser.

Une première page, puis une deuxième, puis une dizaine, puis une centaine, puis la fin. Quel sentiment étrange, curieux ; que celui d'être traversé par une oeuvre de part en part, sans qu'elle ne provoque la moindre vibration, la moindre ondulation, alors qu'elle a touchée tant d'autres avant nous. Des centaines, des milliers de lecteurs qui considèrent ce livre comme un chef d'oeuvre, une création majeure, m'a laissé dans un long et profond ennui. Et peut-être même pire que l'ennui. Cette critique pour être complète doit également parler de la fin du livre, alors ne pas la lire si vous ne souhaitez pas que l'oeuvre vous soit divulgâchée (invention de nos amis québécois autrement plus raffinée que l'infâme « spoilée »).

Il est toujours difficile de juger le style littéraire d'un auteur quand on ne le lit pas dans sa langue, le problème peut être de deux natures différentes : soit le style de l'auteur est lourd, soit la traduction (François Hirsch) ne rend pas justice à l'oeuvre originale. Quelle que soit la réponse, le constat reste le même : que c'est difficile à lire...

Une succession indigeste de descriptions, dénuée de toute élégance, des dialogues en onomatopées qui se répètent à n'en plus finir « d'accord ? Oui. Alors d'accord », des personnages ne possédant aucune épaisseur, auxquels il est terriblement difficile de s'attacher pour les accompagner dans leur enfer. Ces mêmes personnages plongés dans un univers et étant en eux-mêmes le reflet d'un manichéisme assez primaire. Et tout cela écrit dans un style que je n'ai aucune gêne à qualifier d'indigeste. En guise d'exemple, je ne donnerai qu'une phrase, une parmi tant d'autres qui m'ont à maintes reprises donné envie de refermer définitivement ce livre : « Finalement le coffret glissa du caddie ET il l'empoigna ET l'ouvrit ET sortit les cartouches ET rechargea le pistolet ET referma la culasse ET remit le reste dans sa poche ». Quelle horreur. Ce n'est qu'un exemple. Je n'en ai mis qu'un, j'aurai pu en mettre 50. Avec toutes ces descriptions, on ne sait plus si on lit un roman ou une ébauche pour un scénarimage écrit à la va-vite.

Tout est donc à jeter ? Presque, mais pas tout à fait. Un passage. Un seul : le moment de la découverte de la cave remplie d'humains zombifiés, puis le retour à la surface où nos deux protagonistes manquent de se faire repérer et fuient en courant. le seul moment où mon palpitant s'est emballé, le seul sursaut d'adrénaline où mes yeux ont accéléré leur course sur les lignes, cherchant avidement à découvrir la suite. Un passage, quelques pages, sur 250. L'endroit où intervient cet événement est également idéal, environ à la moitié du livre, permettant d'oublier un peu la douleur des pages précédentes, et d'envisager les suivantes avec un appétit renouvelé, en espérant retrouver une nouvelle fois cette grisante sensation. Je ne l'ai jamais retrouvée.

Tout ce qu'il y a avant, tout ce qui suit, la même chose, encore et encore, inlassablement : ils marchent. Ils voient un endroit. L'explorent. Il n'y a pas à manger, alors ils continuent. Il y a mangé, alors ils restent quelque temps. Puis repartent. Un objectif, le Sud, dont on comprend rapidement qu'il n'est qu'une chimère, un espoir éthéré, un prétexte pour toujours avancer. Tiens, un auteur américain faisant le récit d'une fuite en avant perpétuel vers un objectif imaginaire, avec des personnages plongés dans un univers dur et cruel, ne leur laissant aucun répit dans leur douloureux voyage. Comme un air de Steinbeck (Les raisins de la colère)… le talent littéraire en moins. Petite différence qui permet de faire passer une trame narrative similaire du monde du médiocre vers celui du sublime. Steinbeck et McCarthy utilisent pourtant tous deux un style d'écriture sobre, évocateur, très « cinématographique » pour dépeindre des endroits désolés, des situations désespérées. L'un le fait merveilleusement bien, l'autre terriblement mal.

Pourtant, un espoir subsiste, jusqu'à la fin : même une oeuvre insipide et creuse peut être sauvée par un dénouement mémorable… Quelle naïveté. Comment avoir espéré qu'une oeuvre aussi plate puisse se terminer en apothéose, renversant ainsi tout ce qu'elle a été durant ces longues et douloureuses pages ? .

La seule satisfaction de ce livre aura donc été de le refermer définitivement, et enfin pouvoir passer à autre chose de plus enthousiasment. C'était ma première rencontre avec Cormac MacCarthy, et c'est sans doute la dernière.
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Franchement pas terrible, toujours les mêmes phrases qui reviennent: "viens il faut partir ou "tu crois qu'on va mourir" ou "qu'est ce qu'on va faire papa" en gros j'ai résumé le livre.
Très déçu, je l'ai terminé mais je ne comprends pas comment ce livre a eu un prix.
Livre complètement abstrait, on ne sait rien, on ne sait pas pourquoi exactement ils marchent, ce serait une peinture, il représenterait un point noir sur une feuille blanche.
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Un style particulier mais qui m'a embarquée de suite. C'est très sombre, certains passages insoutenables. J'ai stressé avec les personnages. Parfois il est difficile de savoir qui est l'adulte et qui est l'enfant, j'ai apprécié ce choix de l'auteur. Cela ajoute à l'ambiance du livre, à la description de ce qu'on devient quand on est au bord du gouffre. Qu'est-ce qu'être humain?
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Mais quelle plaie ce livre! On ne sait s'attacher à aucun personnage, il ne se passe presque rien, il n'y a aucun but! Sans parler des nombreuses coquilles!
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Prix pulitzer 2007.Il faut tout de même le moral pour aborder ce type d'ouvrage. J'ai même lu dans une critique qu'il fallait du courage. Un père et son fils dans un monde pots-apocaliptique où la nourriture manque et le cannibalisme est de rigueur.Il y a une forme de tension durant tout le livre avec des moments de quiétude que l'on sait que temporaire.
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Il y a des petits feux partout
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Tous les sols sont craquelés

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