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Citations sur Les chevaliers des Highlands, tome 12 : Le spectre (4)

— Viens, je sens une odeur de tartes.
C’était le meilleur moyen de les éloigner rapidement. Comme elle, ses cousines raffolaient des pâtisseries. Ce devait être un trait de famille.
Malheureusement, elles ne furent pas assez rapides. Elles n’avaient fait que quelques pas vers les étals quand une haute silhouette se dressa en travers de leur chemin.
— Mesdames.
La voix grave fit courir un frisson sur sa peau et se hérisser les petits poils sur sa nuque. Bonté divine, comment s’y prenait-il pour lui faire autant d’effet ? Et avait-il besoin de sentir si bon ? Il était en armure en plein soleil. Il aurait dû empester la sueur et non sentir comme s’il sortait de son bain !
L’image qui lui était venue à l’esprit accentua encore son trouble. Après avoir vu son torse spectaculaire, elle ne pouvait qu’imaginer le reste…
Ce n’était pas le moment de penser à cela !
Néanmoins, si elle avait été du genre à admirer les belles fesses masculines (ce qui pourrait être le cas), elle aurait été comblée. Elle n’avait pu s’empêcher de remarquer ses muscles puissants sous les braies de cuir, l’autre jour.
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— Vous me rendez fou, murmura le jeune chevalier en pressant ses lèvres chaudes le long de son cou. Dieu que vous sentez bon !
Joan aurait aimé pouvoir en dire autant de sir Reginald Fitzgerald, commandant en second des forces navales irlandaises du comte d’Ulster. Ce dernier l’avait alpaguée juste après le déjeuner. Il avait mangé du hareng fumé, un plat qu’elle avait en horreur.
Lorsqu’il tenta à nouveau de l’embrasser sur la bouche, même la possibilité d’apprendre les mouvements de l’ensemble de la flotte n’aurait pu l’empêcher de détourner la tête. Le souffle court – non à cause de la passion mais de l’effort que repousser un prétendant déterminé et las de ses hésitations demandait –, elle chuchota :
— Nous ne pouvons pas. Pas ici. On pourrait nous voir.
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Prenant les choses en main, il se baissa légèrement et la souleva dans ses bras sans prêter attention à son hoquet de stupeur. Il serra les dents et regarda droit devant lui. Il ne voulait surtout pas penser à son parfum délicieux, à la douceur de sa chevelure contre son menton, à la manière dont ses fesses frôlaient dangereusement son sexe qui durcissait à chaque pas sous ses braies. Un peu plus bas et…
— Que faites-vous ? demanda-t-elle.
Il ne voulait pas baisser les yeux et risquer de croiser ce regard qui devait étinceler de colère.
— Je vous porte, répondit-il avec désinvolture.
— Merci, je m’en suis rendu compte, répliqua-t-elle. Je ne me souviens pas de vous avoir permis de…
— Vous avez mal, l’interrompit-il. Si je vous avais demandé la permission, vous auriez refusé. J’ai donc décidé de vous faciliter la tâche.
Il esquissa un sourire avant d’ajouter :
— Inutile de me remercier.
Il sentait qu’elle scrutait son visage comme si elle y cherchait quelque chose.
— Vous êtes toujours aussi autoritaire ? demanda-t-elle.
— Uniquement quand je pressens une obstination déraisonnable. Et je préfère considérer cela comme de la galanterie.
— Vous m’en direz tant, railla-t-elle. Je suppose que je suis la damoiselle en détresse et que vous êtes sir Galaad ?
Elle avait fait mouche sans le savoir. Elle n’était pas la première à l’appeler ainsi, même si, dans la bouche de MacRuairi, cela sonnait davantage comme une insulte. Il chassa ce mauvais souvenir et répondit avec le sourire :
— C’est à peu près cela, en effet.
Elle secoua la tête comme si elle avait affaire à un garnement incorrigible.
— J’espère que vous ne vous attendez pas que je me pâme.
Elle affichait une mine tellement renfrognée qu’il ne put s’empêcher de rire.
— Un simple merci suffira.
Ils parvinrent devant la porte de sa chambre beaucoup trop tôt à son goût. Il la déposa avec précaution sur le sol – et peut-être un peu trop à contrecœur.
— Voilà, dit-il. Vous voyez, ce n’était pas la mer à boire.
Elle parut sur le point de le contredire, puis sa bonne nature prit le dessus.
— Je serais vraiment ingrate de ne pas reconnaître que je suis arrivée à bon port rapidement et confortablement. Je suppose qu’il ne me reste plus qu’à ravaler ma fierté et à vous remercier.
— Je vous en prie.
Il fut à un cheveu de déposer un baiser sur ses lèvres.
Bon sang, il fallait vraiment qu’il se ressaisisse ! Il avait réagi comme si l’embrasser était la chose la plus naturelle du monde.
Peut-être l’avait-elle senti car elle se rembrunit et recula d’un pas.
— Merci, sir Alex, murmura-t-elle avant d’entrer dans sa chambre.
Alex demeura un long moment planté devant la porte fermée avant de regagner sa propre chambre. Cet étrange interlude avec Joan Comyn continua de le hanter une bonne partie de la nuit.
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Joan aurait aimé pouvoir en dire autant. Objectivement, elle ne pouvait rien lui reprocher. Son haleine ne sentait pas le hareng, ses lèvres n’étaient pas humides et son nez n’était pas trop long. Sa barbe soigneusement taillée n’était pas pleine de miettes, son corps dur, svelte et musclé, avait de quoi faire palpiter le cœur d’une femme.
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