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sur 617 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Moui, bon, ça se lit. Mais faut quand même pas être trop exigeant sur la qualité. Bon, le découpage, la mise en page, tout ça est très classique mais correct. le graphisme commence à poser quelques problèmes. Le dessin est un peu léger à mon goût, on ne peut pas dire que ce soit extrêmement bien travaillé, et la colorisation en tons de gris est tout sauf subtile (les gros aplats de gris pour les ombres portées, on fait mieux). Mais disons que ça passe plus ou moins. Ou du moins ça passerait, étant donné qu'on a vu bien pire, si le scénario et les personnages tenaient la route.

Car ici, ça ne va plus très bien. Déjà, quand on s'attaque au mythe faustien, va falloir être à la hauteur (ben oui, y'a deux-trois bonshommes qui ont commis des chefs-d'oeuvre sur le thème). Ce qui est loin d'être le cas de Mc Cloud. On se retrouve donc avec un personnage principal falot qui va pactiser avec la mort pour devenir un sculpteur célèbre ; déjà, le mec, il vend sa vie pour pas grand-chose. Mais le pire, c'est qu'il fait pas grand-chose de ce qui lui reste de vie - 200 jours seulement ! Et on tombe dans des platitudes sur l'art, voire des propos assez aberrants. le héros méprise Koons et Murakami (notez qu'il vise la même chose qu'eux, pourtant) mais n'a qu'une chose à leur reprocher, à eux et à d'autres : le travail organisé en équipe en atelier. Donc, nous pouvons en déduire que notre héros ne connaît strictement rien à l'histoire de l'art, tout sculpteur qu'il est, vu que la gestion du travail en équipe existe depuis... allez, un exemple au hasard : Raphaël (qui est un tout petit peu connu et reconnu dans l'histoire de l'art). Que Raphaël, Dürer, et bien d'autres se soient battus pour qu'on reconnaisse les peintres, sculpteurs, etc., comme artistes, en mettant en avant la démarche intellectuelle plutôt qu'un savoir-faire artisanal, David Smith (c'est notre sculpteur) n'en sait rien. C'est un peu embêtant. Parce que du coup, dès qu'il va parler d'art, c'est soit à côté de la plaque, soit assez ridicule. Soit les deux. Et tout ce qu'il va réaliser ne sera bizarrement pas issu d'une démarche artisanale qu'il prône tant (et que pouvaient prôner les Préraphaélites, par exemple, mais avec des arguments carrément plus intéressants), puisqu'il va utiliser des super-pouvoirs qui n'ont rien à voir avec le modelage de la glaise ou le travail au burin. Il va passer son temps, donc, à réaliser des sculptures réalistes sans grand intérêt : des trucs issus de ses souvenirs, des copies d'autres sculptures, le portrait de sa copine en quarante mille exemplaires. Et quand il fait un truc intéressant (la boule qui renferme des petits personnages), il pique l'idée à une collègue qui réalise des intérieurs miniatures. Mais bon, la plupart du temps (le récit est étalé sur 500 pages, quand même), il ne fait rien. Il lui reste 200 jours à vivre et il glande. le pacte valait le coup, ma foi.

Bon, oui, mais c'est pas tout. J'ai parlé de copine. Parce que, forcément, toute cette histoire sur l'art aurait eu du mal à remplir 500 pages, donc on y ajoute un brin de romance. Donc, pour faire très original, David rencontre la femme de sa vie le jour où la pacte est conclu (oh, c'est pas de chance, dites-donc!) Donc, là, on a deux personnages insipides pour le prix d'un, qui vivent une histoire insipide. Pour mettre du piment là-dedans, on fait de Meg une jeune fille dépressive - bien entendu, la dépression est traitée de façon aussi caricaturale que l'art. Meg, qui fait vaguement du théâtre. Mais surtout, qui ne peut se réaliser qu'en ayant un enfant, comme toute femme qui se respecte. Donc, vous avez bien suivi ? le mec, lui, ne peut se réaliser qu'à travers l'art, et la femme, à travers la maternité. Donc, là, la moutarde me monte derechef au nez (je suis Dijonnaise, ça aide). Les discours rétrogrades sur l'art, je trouvais ça con. le discours rétrograde sur l'homme et la femme, ça me désespère.

Je passe sur les références intellos hyper originales ("Le septième sceau", bien évidemment) qui n'étaieront pas pour autant l'album, ainsi que sur le fait que la création finale fait curieusement penser à un album de Forest ou à des illustrations de Schuiten. Je ne parlerai même pas du fait que Mc Cloud a essayé de développer le thème du double (le mythe faustien ne suffisant sans doute pas à son génie) et l'a laissé tomber en route.

Une question me taraude : pourquoi 500 pages pour dire si peu ???
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Hello everybody. I would give my opinion about this comic. It is entitled “sculptor”. First of all, I'm very impressed by the graphic of the comic, the way the characters are draw and the faces. We believe that there are true-live characters. So this is realistic.
As far as the story, the main character is David Smith. This guy is a man who lost hope in the career artist . His uncle Harry give him 200 days before his death to realised every of his wishes, in particular his main childhood wish is to create any sculpture. But he falls in love with Meg, an actress. It is very emotionnal and this love is going to turn him upside down about his aims .
To conclude, this is a story full of action, of love and new developments. It's a very beautiful story. Please read it too!

Myriam.

The sculptor is a comic book created by Scott Mc Cloud. It is about a young man who is a sculptor. One day, he makes a deal with the devil in order to sculpt everything he can imagine, but in exchange, he has only 200 days left to live. But the same day, he meets a girl and falls in love with her. I did not like The Sculptor at all! First, I think the story is unoriginal and over-done. Someone who sells his soul to the devil, I feel like I have seen this story a million time. I thought the fact the sculptor accepted to have only 200 days left to live for a special power was unrealistic. He did not seem that passionate about his art to be willing to die for it. Especially since he seems more interested in fame than in art… Then, why choose to give his life for just 200 days or less of fame? That seems so stupid!
I have to admit I did NOT like the main character at all. I thought David was whiny and self-absorbed. Meg, the girl he mets and falls in love with, is the total cliché of the perfect girl that is so misunderstood and mysterious… She is not a well-developed character and she is just here to serve the male protagonist’s plot. I think the problem with the characters is that, besides the protagonist, you don’t learn much about the other characters. The love story is just so unoriginal and cliché. Just after one conversation with Meg, David confesses to loving her and I think that is just unrealistic and totally cliché! The book is just 500 pages about these two characters and their love story. It is really boring and unnecessarily long. To finish, I have to say I also did not like the style of the drawings. They were too simple and not adapted to this kind of story. I imagined something darker.
Anissa.



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Le fait est que je suis passé complètement à coté de cette réinterprétation du mythe de Faust remodelé à la sauce guimauve.

Parce que, convenons-en, que c'est niais ! C'est fleur bleue, c'est superficiel, c'est parfois caricatural, bref, on ne rentre jamais, on ne s'attache jamais à ce personnage un peu léger sur qui pèse pourtant un peu plus qu'une bricole. Les personnages secondaires en lien avec la sculpture sont grossiers (l'agent qui veut aider, l'adversaire qui complote...). La romance est digne d'un épisode d'Hélène et les garçons : je t'aime, je t'aime pu, qu'est-ce qui nous arrive, je te quitte, je reviens, etc. C'est confondant de mièvrerie. Pourtant, sur le dernier tiers de l'histoire, le héros prend un peu d'épaisseur, l'intrigue se tend, la gravité arrive enfin. Mais pour le coup, à peine tard puisque je reste sur une grosse moitié où il ne se passe pas grand chose et le peu qui se déroule est sans intérêt.

Si l'histoire manque donc de profondeur, ce qui fait que cet album ne restera pas dans mes annales, l'album ne manque pourtant pas de qualités graphiques. Les nuances de bleu pale tranchent avec le trait noir, sombre qui accentue les traits. Sur les profondeurs, les mises en perspective, cette caractéristique est plutôt intéressante. Les mouvements sont bien retranscrits, tout comme les émotions. Malgré les qualités du dessin et une fin d'histoire enfin accrocheuse, je reste largement déçu par cet album que l'on m'annonçait comme l'un des meilleurs de l'année 2015.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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J'aurais aimé avoir un coup de coeur pour ce roman graphique de 500 pages qui revisite le mythe de Faust. le héros du sculpteur pactise en effet avec le diable qui s'incarne sous les traits d'un oncle décédé : parce que David Smith veut laisser à tout prix sa trace à travers son art avant de mourir, il accepte de donner sa vie contre des talents exceptionnels qui lui permettent de sculpter n'importe quelle matière avec ses mains.

le style est classique, les dessins en noir et blanc, les thèmes abordés ambitieux (le sens de la vie, la création, l'amour) mais peut-être parce que c'est trop calibré, peut-être parce que je n'ai pas assez de repères/ culture en bande dessinée, l'enthousiasme n'était pas au rendez vous.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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