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Citations sur Frankie Addams (57)

La guerre et le monde étaient trop rapides, immenses et étranges. Lorsqu'elle pensait longtemps au monde elle avait peur.
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Ce fut l'année ou Frankie pensa au monde. Elle ne le voyait pas comme une mappemonde de l'école, avec des pays séparés, de couleurs différentes. Elle pensait à un monde immense, disjoint, tournant à une vitesse de 1 500 kilomètres à l'heure. Son livre de géographie n'était pas à la page ; les pays avaient changé.
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On est là - à cet instant précis. À cette minute précise. Maintenant. Et pendant qu'on parle, cette minute passe. Et elle ne reviendra jamais. Où que ce soit dans le monde. Quand elle est passée, elle est passée. Aucun pouvoir sur terre ne pourra l'obliger à revenir. Elle est définitivement passée. Tu as déjà pensé à cela ?
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Le silence de la chambre ressemblait au silence qui s'installait parfois dans la cuisine, au cours de certains après-midi ensommeillés, quand la pendule s'arrêtait de battre – F. Jasmine était alors prise d’un mystérieux malaise, qui ne prenait fin qu'au moment où elle en découvrait la raison. Elle avait connu d'autres fois des silences analogues – chez Sears et Roebuck notamment, avant de se transformer brusquement en voleuse, et aussi dans le garage des MacKean pendant un certain après-midi d'avril. C'était un silence qui vous met en garde, au moment où se précise un danger inconnu, un silence qui n'est pas provoqué par une absence de sons, mais par le fait d'attendre, par un brusque arrêt du temps. Le soldat la fixait toujours de son regard étrange, et elle était épouvantée.
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– Je n'ai jamais réussi à dire exactement ce que je voulais dire. Mais il y a une chose. Je ne sais pas si tu y as déjà pensé. On est là – à cet instant précis. À cette minute précise. Maintenant. Et pendant qu'on parle, cette minute passe. Et elle ne reviendra jamais. Où que ce soit dans le monde. Quand elle est passée, elle est passée. Aucun pouvoir sur terre ne pourra l'obliger à revenir. Elle est définitivement passée. Tu as déjà pensé à ça ?
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– Cette chose que tu voulais dire, j’en ai une vague idée je crois. Tous on est comme des prisonniers. On vient au monde dans un endroit ou un autre, et on sait pas pourquoi. Mais on est quand même des prisonniers. Moi je suis née Bérénice. Toi tu es née Frankie. John Henry, il est né John Henry. Et peut-être qu’on voudrait s’évader et être libre. Mais on a beau faire, toujours on reste prisonnier. Moi je suis moi et toi tu es toi et lui il est lui. Chacun de nous il est comme prisonnier de lui-même. C’est pas ça que tu voulais dire ?
– Je ne sais pas, dit F. Jasmine. Mais je ne veux pas être prisonnière.
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Il lui arrivait parfois de descendre dans la cour, très tôt le matin, et de regarder le ciel d'aurore. Elle avait alors l'impression qu'une question jaillissait de son cœur, mais que le ciel refusait d'y répondre. Des choses auxquelles elle n'avait jamais fait attention commençaient à la faire souffrir : les lumières des maisons, qu'elle observait du trottoir à la nuit tombée, une voix inconnue dans une allée. Elle regardait fixement les lumières, elle écoutait la voix, et quelque chose se raidissait en elle et elle attendait. Mais les lumières finissaient par s'éteindre, la voix, par se taire, et elle avait beau continuer d'attendre, il ne se passait rien. Elle était effrayée par ces choses qui l'obligeaient brusquement à se demander qui elle était, quelle serait sa place dans le monde, et pourquoi, à cette minute précise, elle se tenait ainsi, à regarder les lumières, à écouter, à interroger le ciel étoilé : seule.
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- Cette chose que je voulais dire, j'en ai une vague idée je crois. Tous on est comme des prisonniers. On vient au monde dans un endroit ou dans un autre, et on sait pas pourquoi. Mais on est quand même des prisonniers. Moi je suis née Bérénice. Toi tu es née Frankie. John Henry, il est né John Henry. Et peut-être qu'on voudrait s'évader et être libre. Mais on a beau faire, toujours on reste prisonnier. Moi je suis moi et toi tu es toi et lui il est lui. Chacun de nous il est comme prisonnier de lui-même. C'est pas ça que tu voulais dire?
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...ses lèvres couleur lavande étaient capables de bouger aussi vite et aussi légèrement que des papillons.
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C'était donc son père qui avait lancé la police à sa recherche et elle n'allait pas être jetée en prison. D'une certaine façon, elle le regrettait. Mieux valait une prison où l'on pouvait donner des coups dans les murs qu'une prison invisible. Le monde était trop loin désormais, et il n'y avait plus pour elle aucun moyen d'y pénétrer. Elle retrouvait la frayeur de cet été-là, cette terrible impression que le monde était séparé d'elle - et le fiasco du mariage avait transformé cet effroi en terreur.
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