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4,33

sur 5760 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai découvert l'histoire de Betty après tout le monde, profitant de la sortie de l'édition collector chez Gallmeister pour enfin me lancer. J'ai lu une multitude d'avis dithyrambiques à son sujet, pourtant je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, c'était l'inconnu total pour moi. J'ai juste voulu, à mon tour, lire ce livre qui semblait avoir plu à la majorité de ses lecteurs. Aujourd'hui, après près d'une semaine de lecture, je ne sais pas vraiment quoi en penser et j'ai, je dois l'admettre, quelques difficultés à rédiger mon avis.

Betty est une petite fille que l'on va suivre dès son plus jeune âge, l'accompagnant durant une grande partie de sa vie, elle nous raconte son histoire et celle de sa famille. Elle est la narratrice et nous la voyons grandir, mûrir. La petite indienne est un personnage absolument remarquable, touchant, intense et c'est bien vrai : inoubliable. Avec ses mots, elle nous relate le passé de ses parents, ce qu'elle vit en tant qu'enfant de couleur dans une Amérique raciste et intolérante du début des années soixante. On va se prendre beaucoup de malheurs en plein coeur mais aussi des éclaircies et de beaux rayons de soleil. Ce livre est un jeu d'ombres et de lumières, difficile d'en parler. J'ai adoré certains personnages comme Betty, vous l'aurez compris mais aussi son père, Fraya, Trustin, Lint… J'en ai détesté aussi, comme Leland et Alka, la mère. J'ai beau savoir pourquoi elle se comporte de cette manière, malheureusement je n'ai pas réussi à lui « pardonner » son comportement.

Certaines scènes sont particulièrement violentes, psychologiquement j'entends et j'ai trouvé le passage du chat et des chatons inutile et terrible. Cependant, je suis d'accord avec la majorité pour dire (ou plutôt pour écrire) que ce livre est fort, poignant. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si long. Par là, j'entends le fait qu'il y ait de nombreuses longueurs et non pas le fait qu'il fasse plus de 700 pages, les gros pavés ne m'ayant jamais effrayés. Beaucoup de drames, beaucoup de tristesse, beaucoup d'insécurité… Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de beaucoup. J'ai ce sentiment dérangeant d'être passée un tantinet à côté de ma lecture alors que je l'ai apprécié. Étrange comme ressenti non?

J'ai pourtant donner toute mon attention à l'histoire de la petite indienne. J'ai vraiment accroché à la plume de l'auteure, au décor, à la plupart des personnages et pourtant… Je ne rejoins pas l'encensement général. Betty est pourtant un très grand livre, je me répète mais il est plus que possible que je n'ai pas choisi la meilleure période pour moi pour me poser et le découvrir pleinement à sa juste valeur. J'ai beau comprendre et dans certains sens être d'accord avec tous les avis élogieux que j'ai pu lire à son sujet, je n'en reste pas moins frustrée et un chouïa déçue, je l'avoue, de ne pas ressentir toutes ces choses que d'autres lecteurs décrivent à la perfection.

Peut-être que les sujets abordés ont été trop nombreux et trop graves pour moi en ce moment. On y parle tout de même d'inceste, de viol, de harcèlement, de racisme, de pauvreté, d'innocence volée, de rejet, de mort bref… Une belle panoplie de choses difficiles. Évidemment il n'y a pas que ça, c'est aussi un très bel hommage à la nature, à la relation père/fille, à la femme. Heureusement d'ailleurs, cela a apporté cette lumière indispensable pour ne pas s'enliser dans la détresse de cette famille. Betty est admirable d'avoir réussi à traverser tout ça et d'être toujours debout, croyez-moi. D'autant plus que l'auteure s'est inspirée de l'histoire de sa propre mère, c'est d'autant plus difficile à lire.



Verdict?

Partagée entre le fait que c'est livre est incroyablement dur et beau mais aussi dur et long, très long…. Vous voyez?

Je sais pertinemment que je vais avoir beaucoup de mal à oublier Betty et son père tant ces personnages sont remarquables. J'ai su voir les jeux de lumières, de subtilités, les petites leçons de vie aussi qui sont nombreuses et j'ai su les apprécier. J'ai été émue, touchée, bouleversée plus d'une fois. En revanche, je ne peux finalement pas me joindre à l'engouement général parce que je l'ai trouvé trop dense, trop lourd… Ce n'était sûrement pas le bon moment pour moi, voilà tout. Il n'en reste pas moins un grand livre de la littérature américaine, ça j'en suis sûre.

Lien : https://black-books.fr/2021/..
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Je n'ai pas dû assez conserver mon âme d'enfant, je pensais que l'on allait suivre Betty de son enfance à l'âge adulte mais en fait, j'ai arrêté a la page 250 car l'on piétinait dans l'enfance.
Cette petite fille, probablement la préférée de son père car c'est la seule qui lui ressemble et que l'on appelle la petite indienne, raison pour laquelle elle est moquée et rejetée par les autres enfants de son école et du village. Elle a la chance d'avoir un père poète qui transforme tous ses chagrins en contes merveilleux. J'ai trouvé cela très bien mais l'on n'en sort pas et je n'ai pas eu la patience de la voir (peut-être) grandir si cela arrive dans ce roman.
Je sais que les critiques sont excellentes mais moi je voulais la voir s'émanciper et savoir la femme qu'elle allait devenir. Dommage.
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Après des années d'errances, les parents de Betty ont décidé de s'installer dans l'Ohio. La nouvelle maison est à retaper mais elle est pleine de promesses mais c'est sans compter qu'aux Etats-Unis dans les années 60 lorsqu'on a un père cherokee, le racisme n'est jamais loin...
Ce roman m'a profondément bouleversée et mis plutôt mal. L'histoire est vraiment sordide, Betty connaît tous les malheurs ou presque et lorsqu'on a l'impression qu'on touche le fond, ça creuse encore... Même si le livre est très bien écrit et très bien lu, je n'arrive pas à lui mettre une bonne note car c'est vraiment trop d'horreurs pour une seule et même personne. Au milieu de tout ça, il y a quand même un peu de rêve et de poésie pour souffler quelques instants avant de replonger dans l'obscure. J'espère du plus profond de mon coeur que cette histoire n'est que pure fiction car si elle se base sur la vie d'une vraie personne c'est carrément atroce.
En bref : âmes sensibles s'abstenir !
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« Betty » est le deuxième roman de la jeune auteure américaine Tiffany McDaniel. C'est l'histoire de la jeunesse de sa propre mère qu'elle nous raconte. Betty est la « petite indienne » car elle est issue d'un métissage. Son père est Cherokee et, dès son plus jeune âge, il la berce de légendes indiennes, l'éduque aux bienfaits de la nature et l'initie à ses mystères. C'est une figure aimante, rassurante. Tout le contraire de sa mère qui, non guérie des blessures de l'enfance, apporte beaucoup d'insécurité dans le foyer. Betty a de nombreux frères et soeurs. Ils affrontent tous la vie et ses difficultés chacun à sa façon. Ils tentent de survivre à l'hostilité ambiante, au racisme omniprésent, mais aussi et surtout aux perversités qui existent au sein même de la famille. C'est un vase-clos qui nous est décrit et je l'ai trouvé, pour ma part, très étouffant. La relation entre Betty et son père est très belle et apporte même beaucoup de poésie à l'histoire. Mais j'ai été assez déçu par le manque d'ampleur du propos. le roman se résume pour moi à la description d'une famille dysfonctionnelle dans laquelle il est bien difficile de trouver la clé du bonheur.
Lien : https://inthemoodfor.home.bl..
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Récit de la vie d'un petite indienne confrontée au racisme et donc aux problèmes d'intégration dans la société américaine. Profondément attachée aux légendes indiennes, elle va grandir en essayant de trouver sa place en tant que fille cherokee parmi les injustices faites aux indiens et les soucis liés à la condition féminine.
Roman intéressant.
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Malgré la quasi unanimité des avis, un roman que j'ai failli lâcher dans sa première partie. Beaucoup de longueurs, certains des personnages principaux qui, malgré la longueur du roman, me semblent peu ou mal développés.
Certains dialogues assez incongrus, ou les personnages philosophent lors d'événements dramatiques. Certains comportements ou actes sonnent également curieusement et semblent parfois trop guidés par la dramaturgie.
Des réflexions et dialogues très adultes chez une fillette m'ont aussi un peu gêné..
Pour le positif, un beau portrait de femme courageuse, intelligente. le père, homme “simple”, honnête, courageux et fier est aussi décrit assez subtilement.
Poétique mais parfois de manière un peu trop appuyée.
Pas un coup de coeur donc mais le voyage avec la famille Carpenter vaut quand même le détour.

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Je termine ce roman avec un goût amer... Encensé dans la librairie où je l'ai acheté, j'en ressors de mon côté avec une lecture en demi-teinte, pendant laquelle j'ai alterné entre émerveillement et poésie et passages détestables au point de sauter certaines pages pour pouvoir le terminer... Ce livre avait tout pour me plaire et pourtant la succession de drames m'a fait décrocher de l'histoire à plusieurs reprises. J'en attendais peut être trop de ce livre, il ne m'a malheureusement pas convaincu. Je pense que c'est une question de moment de lecture et que ce n'est sans doute pas ce que j'aurai dû lire actuellement. A lire avec le coeur bien accroché quand même.
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Suite à toutes les critiques dithyrambiques, j'ai voulu découvrir l'histoire de Betty et comprendre l'engouement autour de ce roman.
Il y a longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée pendant une lecture ! J'ai pris la version audio afin de le terminer plus rapidement, sinon je pense que je l'aurais abandonné.
Certes, c'est plutôt bien écrit, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, à part le père dont les légendes Cherokee ponctuent le roman. Les autres sont fades parfois même insupportables. Je m'émeus pourtant facilement mais là, ce fut le néant. Pourtant, cette famille enchaine les drames, peut-être trop, on en tombe dans le pathos, ça manque de crédibilité.
Au moins, je ne resterai pas avec le regret de ne pas l'avoir lu !
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Je suis mitigée à la fin de ma lecture.
Non pas que je n'ai pas aimé mais j'ai trouvé autant de points forts que de points faibles et je n'arrive pas à pencher d'un coté.
J'ai débuté cette lecture en me disant qu'avec cette belle couverture, l'histoire serait belle. Et oui, je me fais avoir à chaque fois avec les belles couvertures. J'ai vite déchanté car ce n'est pas une belle histoire, Betty, l'héroine, raconte tous les secrets de famille (et il y en a eu un paquet mais chut, je ne dirai rien) et les scènes de racisme qu'elle a
subi dans les années 60. Fille d'un père Cherokee et d'une mère blanche, elle vit auprès de la nature dans l'Ohio avec ses frères et soeurs.
Sa mère n'est pas aidante (loin de là et encore je modère mon propos), heureusement qu'elle a ses frères et soeurs pour égayer son enfance.
Plus j'avancais dans cette lecture, plus mon moral descendait.
L'histoire est vraiment d'une tristesse inouie, jusqu'à se demander si les drames dans cette famille s'arrêteront un jour. Et comment continuer à vivre sereinement ?
Heureusement que Betty peut compter sur le soutien de son père, il lui raconte toujours de magnifiques histoires très poétiques et en lien avec la nature. C'est ce point là qui m'a permis de sauver cette lecture.
J'aime beaucoup les livres sur la culture amérindienne, je pensais trouver plus d'éléments sur ce thème (ou peut être que pour compenser les événements dramatiques j'avais besoin de plus de douceur).
Je reste donc dubitative à la fin de ce post même si en le relisant je me rends compte que j'ai plus développé les points négatifs, j'ai du mal à développer les points positifs aujourd'hui. Peut être que dans quelques temps j'en garderai un meilleur souvenir.
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Je viens d'achever l'éprouvante lecture de Betty, de Tiffany McDaniel.
Avant que ne début le récit, l'auteure indique "Je t'aime, maman. Ce livre est pour toi et toute ta magie immémoriale".
Elle précise également que cette histoire "puise son inspiration dans la vie de ma famille sur plusieurs générations. Elle s'inspire en particulier de la force de caractère de ma mère et des femmes qui m'ont précédées".
On se dit waouhh....que c'est beau !
Cette jeune femme rend hommage aux femmes de sa famille, et plus particulièrement à sa maman, en leur écrivant un livre de plus de 700 pages.
Mais on déchante rapidement, au point de se demander s'il s'agit bien là d'un hommage, ou d'un exercice destiné à s'exorciser d'un héritage familial trop pesant tant l'histoire de cette famille est dramatique, et les thématiques abordées lourdes (et malheureusement toujours d'actualité) : racisme, discrimination, sexisme, harcèlement scolaire, pauvreté, infanticide, fratricide, incestes, viols, avortement. Tout cela ponctué de plusieurs tentatives de suicides et d'une overdose.
Tout ceci est raconté à travers les yeux de Betty (la maman de l'auteure) surnommée la Petite Indienne, pendant les 18 premières années de sa vie.
L'histoire de cette famille est tellement dramatique que l'on se demande où s'arrête la part de biographie et de quelle manière il est humainement possible de supporter tant de drames.
Heureusement, toute cette noirceur est contrebalancée par la puissance du lien d'amour qui unit Betty à son papa (un indien Cherokee), magnifiquement décrit.
Ce fabuleux papa (conteur, jardinier, sorcier, ébéniste et j'en passe..) passera sa vie à inculquer à Betty les légendes et les rites de sa tribu et à vivre en harmonie avec la nature, dans le respect de la faune et de la flore.
C'est certainement grâce à lui que Betty deviendra une jeune femme forte, décidée à prendre son destin en main (on sent poindre son côté féministe à plusieurs reprises tout au long du récit).
De ce point de vue, le livre est tout simplement magnifique.
Alors oui, je comprends que la critique ait encensé ce roman, au point de le qualifier de chef-d'oeuvre pour certains.
Pour ma part, j'ai besoin d'enchaîner rapidement sur une lecture plus légère ;)
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