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Ian McDonald n'a pas son pareil pour créer des futurs proches extrapolés à partir de notre présent, avec leur part de merveilleux, et y faire évoluer des personnages hauts en couleur et attachants. Il choisit cette fois-ci la ville d'Istanbul et y déroule une intrigue riche et complexe. Comme souvent avec Istanbul, la ville elle-même n'est pas le moindre des protagonistes de cette histoire. Ils sont pourtant nombreux, variés, fascinants, et contribuent, chacun à leur façon, à la construction de ce très beau récit, qui m'a fait passer un excellent moment.
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La maison des derviches. Folio SF. 694 pages.
J'ai arrêté la lecture à la page page 241.
Les premières 150 pages sont intéressantes puis le récit s'enlise.
Les moins. de nombreux personnages. Les noms (difficiles à retenir). Donc un récit à lire si possible d'une traite. Mais surtout : trop de descriptif qui desservent le scénario. Cela devient pesant lorsque l'action se fait rare.
Les plus. Les personnages… 😊, le scénario
Probablement un bon livre mais je ne suis pas le public cible. Et puis je sors d'avoir lu des livres qui m'ont déçu et…ce n'est pas Ian M.D. qui va m'aider à changer d'humeur 😊
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Byzance, Constantinople, ou Istambul.Trois noms, deux océans, pour une ville, qui n'est peut-être pas la plus belle du monde, mais sans doute l'une des plus envoûtantes pour moi.Alors évidement, quand on auteur de science-fiction s'empare de ce décor historique pour créer une oeuvre puisant un peu dans le cyberpunk, un peu dans la chronique urbaine, un peu dans le roman historique, j'adhère.Histoire de brosser un peu le tableau, ce roman nous décrit les aventures entremélées des habitants d'un tekke (une espèce de couvent pour moines soufis) perdu dans un quartier pas forcément très tendance d'un Istambul du futur proche (aux environs de 2030). Dans ce futur proche, l'injection de nanos (ça va faire plaisir à Yann) est la forme d'augmentation la plus tendance, avant même l'utilisation du ceptep (un nom bien turc - pour ce que le vocabulaire utilisé par l'auteur m'a laissé comprendre - désignant le descendant de notre téléphone portable totallement ubiquitaire). Et ces nanos ont des capacités assez importantes : augmentation de la concentration ou de la mémoire ou alors au contraire amnésie sélective. Bref, c'est un ressort scénaristique bien pratique. Ressort dont l'auteur se passe pourtant, puisqu'un tel outil n'est pas vraiment indispensable dans cette ville servant de pont entre l'orient et l'occident.Un pont, parce que les choses viennent des deux côtés : de l'Europe vient la respectabilité, les droits de l'homme, mais aussi une certaine fin de traditions de marchandages, de l'orient vient la tradition, la légende de l'homme mellifié qui occupera une partie de ce roman, comme le Coran coupé en deux qui réunira une bonne partie des habitants de ce tekke dans une vision entrepreneuriale du monde typique de notre XXIème siècle. Vous trouvez que c'est beaucoup ?C'est normal. Ce roman est écrit sous une forme polyphonique assez classique, à la différence notable que chaque personnage connaît tous les autres dès le début du roman, et que leurs interactions vont les faire tourbilloner les un autour des autres comme les cigognes dans le ciel d'Istambul qui ouvrent ce récit ... ou comme les derviches tourneurs en quête de révélations spirituelles.Et c'est en prenant conscience de ça que je me suis rendu compte que l'auteur était beaucoup plus fin que ce que je croyais. En prenant conscience de ça, et également lors d'une scène absolument incroyable au cours de laquelle un jeune garçon protagoniste (pas très lointain du jeune et prodigieux TS Pivert) se fait poser des espèces de boules quiès de haute technologie, et croit voir un porte-conteneur géant emporter tous les bruits du monde. Cette scène, où le bosphore entre en scène comme un personnage, montre à quel point l'auteur maîtrise les changements d'échelle, qu'ils soient temporels (les flashbacks sont tous brillament conçus) et spatiale (puisqu'on passe d'une rue - ou de tout Istambul - à la micro-calligraphie en un clin d'oeil) pour nous emporter ans une espèce de vertige tourbillonant dans lequel tout change pour rester à sa place ... ou pas.Je ne saurais d'ailleurs même pas décrire comment certains passages, ne rendant pas forcément honneur aux personnages, ont pu me chambouler par ces changements d'échelle, d'angle, de perspective.Et c'est à mon avis la plus grande richesse d'utiliser le moyen de la science-fiction pour nous faire toucher du doigt la richesse absolument stupéfiante de l'histoire et de la complexité de ce monde ottoman, byzantin, ou quelqu'autre nom qu'on puisse donner à cette espèce d'éternel tourbillon qu'est Istambul. Richesse qui est autant spirituelle et religieuse que culturelle : si Istambul est évidement une ville de pratique musulmane, on y trouve aussi des chrétiens grecs, mais surtout une grande variété dans les pratiques musulmanes, que l'auteur évoque sans jamais les décrire - comme il l'aurait d'ailleurs fait de pratiques chrétiennes ou zoltariennes. Et là, je ne peux que m'ennorgueillir stupidement d'être lecteur d'un genre permettant des évocations d'une telle finesse.Autrement dit, c'est un bon, et même un grand livre de science-fiction qui, loin de sortir l'attirail traditionnel du héros se frayant un chemin à la pointe de son pisto-laser, préfère utiliser la richesse descriptive de notre espèce littéraire pour mieux nous révéler, dans le voisin qui est un autre, celui qui nous est semblable.Et c'est réellement une lecture aussi intelligente qu'indispensable pour moi, et pour tous ceux qui peuvent considérer la science-fiction comme quelque chose d'un peu plus intéressant que ces histoires - distrayantes, je le reconnais - de sauvetage de l'univers.
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Après la trilogie lunaire de Ian McDonald, je persiste avec lui, mais dans un lieu très différent : Istanbul.
Luna est une vaste fresque voyant de grands clans familiaux s'affronter pour les ressources sélénites.
Moins vaste (un seul tome), la famille y tient une grande place. Il ya quand même de nombreux personnages turcs, grecs, kurdes.

Quels sont les autres ingrédients du récit ?
- Istanbul : une ville riche, pleine d'histoire, d'histoires, de conflits, de religion, de philosophie, de légendes ...
Je cite
> Istanbul est une superposition de strates, des sédiments imbriqués métamorphiques. Il est ici impossible de planter une rangée de haricots sans mettre au jour les restes d'un saint ou d'un soufi.
- Les nanotechnologies : toute la société semble avoir accepté que l'on s'augmente à l'aide de produits
- Les robots : des robots qui opèrent en groupe, en essaim.
- Des légendes, des djinns, du mysticisme
- L'architecture
- La finance (un peu ardu pour ceux qui ne seraient pas familiers)
- des personnages complexes et attachants
- pas de bons, de mauvais, de chevalier blanc

Tous ces ingrédients font partie d'une ou plusieurs trames. L'auteur prend un malin plaisir à passer d'un point de vue à un autre, voire de sauter brusquement dans le passé d'un des personnages.
Alors on est perdu. Où allons-nous ? Qu'est-ce qui lie tout cela à part qu'une grande partie loge dans "la maison des derviches" ?
Le premier tiers, voir la première moitié du roman est exigeante.
J'ai eu de la peine à lier des épisodes mystiques, des passages parlant de trading financier, des nanotechnologies, de l'histoire d'Istanbul (que je connais mal).
Mais le récit est fascinant et un moment j'ai basculé : des fils pouvaient se rejoindre... et si ... et si ...

À partir de ce moment-là, je suis passé en mode "dévorons le livre" pour accéder au dénouement.
Dénouement de plus en plus clair dans le dernier quart. Je n'avais plus trop de doutes. Mais on s'attache aux personnages et après Luna on craint un sort funeste pour certains
En résumé :
- un magnifique décor
- un roman exigeant tant les personnages et récits sont multiples
- une fin palpitante quand les chemins des personnages se rapprochent.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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.Istambul sur Constantinople , Constantinople sur Byzance , la ville est un palimpseste . Tous y ont écrit , tous cherchent à en déchiffrer les messages cryptés. Traders , terroristes , services secrets ,trafiquants d'art , s'y croisent ,s'y affrontent à la recherche de la fortune ,du Nom Divin, d'un complot, d' une momie légendaire , un enfant y vit l'aventure , un vieux grec retrouve un amour perdu . Leurs armes : le savoir historique ou mathématique, le pouvoir des réseaux occultes, celui des familles, les robots , les nanos, une informatique qui flirte avec la génétique . Un livre foisonnant , rythmé ,sensuel dans la cadre fascinant d'une Turquie future . McDonald est l'égal des plus grands et je pense ici au John Brunner du « Troupeau aveugle » .
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Istambul, 2027. Pendant une période caniculaire, après l'adhésion de la Turquie à l'Europe et une crise énergétique sans précédent, un attentat est commis dans un tram. Suite à cet évènement, plusieurs personnages vont se trouver liés sans le savoir, se croiser parfois, alors qu'ils poursuivent des chemins totalement différents.

Voilà une lecture qui m'aura demandé beaucoup de temps et de concentration! Il faut dire que l'auteur aborde de nombreux sujets que je ne maîtrise que peu, voire pas du tout: Histoire de la Turquie, Islam et ésotérisme, nano-technologies, économie de marché, etc. C'était très intéressant, mais j'avoue que j'ai été parfois un peu perdue, notamment quand on aborde l'univers des transactions boursières.

Au départ, on voit mal comment tout ça va pouvoir se goupiller comme un tout cohérent, mais j'ai fait confiance à Ian McDonald et j'ai bien fait, parce que tout finit par s'emboiter petit à petit avant de parfaitement s'imbriquer. le point négatif étant qu'arrivé-e à un moment de l'histoire, on comprend (en gros) comment ça va se terminer.

Il y a beaucoup de personnages, je me suis attachée à presque tous, même si pour certains ça a pris du temps. Surtout parce qu'au départ, les points de vue se suivent rapidement et que ça donne un aspect un peu décousu à l'intrigue. Donc, au début, il faut quand même s'accrocher un peu. Mais j'ai fini par me laisser embarquer par l'histoire, même si ça m'a frustrée et impatientée de ne pas réussir à avancer plus rapidement.

Une bonne histoire d'anticipation, qui mêle les genres avec intelligence, mais qui demande un gros investissement en temps et en concentration. J'ai hâte de lire d'autres titres de l'auteur!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La maison des derviches de Ian McDonald fait partie de ces romans exigeants qui effraient, qui agacent mais qui au final se révèlent somptueux. Il m'aura fallu deux tentatives pour venir à bout de ces histoires au sein de la cité merveilleuse d'Istanbul. Il ne faut pas se tromper, La maison des derviches est une plongée au coeur de la Porte Sublime à travers six personnes n'ayant à priori qu'un seul point commun, celui de vivre dans le même quartier d'Adem Dede. Mais l'élément central du récit n'est rien d'autre que la cité vivante d'Istanbul. Dépaysement et immersion garantis !

2027, la Turquie a fait son entrée dans l'Europe. Les Israéliens ont bombardé les sites nucléaires iraniens entraînant une grave crise du pétrole et du gaz. le réchauffement climatique est désormais une réalité étouffante. Technologiquement un palier a été passé avec l'avènement des nanotechnologies.

En un peu plus de 500 pages, Ian McDonald nous narre l'histoire de la Turquie d'hier et de demain. Cinq jours dans la vie de six stambouliotes. Necdet qui assiste à un attentat dans le tram et se met à voir des Djinns. Can Durukan, un enfant de 9 ans, gravement malade qui utilise ses "bitbots" pour se balader et surveiller la ville. Georgios Ferentinou ancien économiste grec de 68 ans, qui va se plonger dans son passé. Adnan Sarioglu, un trader spécialisé dans le gaz et le pétrole qui orchestre une arnaque hors-norme avec trois de ses amis. Sa femme Ayse, spécialiste dans l'art religieux, qui est à la recherche d'un Homme méllifié. Et enfin Leyla Gultasli qui se voit chargée du marketing dans une société de bio-ingénierie.

La maison des derviches est avant tout un immense melting-pot. High-tech, Histoire, Traditions et Religions se mélangent. Des nano-robots au mysticisme, l'auteur nous présente les multiples facettes d'Istanbul. Ian McDonald prend son temps pour nous présenter les personnages. Ils sont tous très différents, très détaillés et tous "vrais". A travers leur passé, leurs blessures et leur vision d'avenir, le roman prend corps petit à petit.

Le point fort du roman c'est Istanbul. On a l'impression d'y être, de sentir les odeurs des çayhanes, d'être assourdi par le vacarme ambiant... peu de romans sont aussi immersifs. Istanbul, mélange de contrastes entre modernité et traditions, où les croyances et la religion ont une place importante. L'Histoire de la Turquie y est également brossée et ce sans aucune concession. Au milieu de tout ça, la nanotechnologie est à l'oeuvre.

Les intrigues sont multiples, variées et très développées. le récit semble parfois partir un peu dans tous les sens mais une trame se dessine doucement. Je concède que ces digressions peuvent être source d'ennui pour certains, là où d'autres y trouveront l'émerveillement. La lenteur et l'âpreté de la narration peuvent rebuter, toujours est-il que petit à petit les fils vont se dénouer, les vies s'entremêler et ce n'est que dans les dernières pages que tout va s'éclairer. le tout porté par une plume exceptionnelle, dense et poétique.

Pour résumer, La maison des derviches est un roman exigeant, lent mais pas long, immersif et exceptionnellement documenté. le lecteur qui aura la patience sera récompensé de sa ténacité.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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J'avoue avoir abandonné cette lecture à la page 133...
J'ai vu que les critiques étaient souvent extrêmement bonnes mais perso, j'ai trouvé que c'était pénible à lire même en essayant de s'acharner. le mieux est de se faire sa propre opinion!
Lien : http://mespoliciers.canalblo..
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Mon premier McDonald, enfin le bouquin (oui y en aura pour tout le monde).

Un peu déçu.
Trop de personnages, trop d'histoire, trop de bordel.
Compliqué de s'attacher à une histoire ou à un personnage.
Entre l'enfant détective, l'illuminé, la meuf que cherche un mec dans du miel, un papy économiste, un trader, une galérienne en marketing, les nanorobots, les bitbots... Tu sues, je te le dis.

En plus, parfois tu mets une page pour savoir de qui il parle.
Le mec démarre un chapitre en disant "il fait cela ici et ensuite ça" mais tu ne sais pas qui sait ce "il". du coup, quand tu l'apprends, tu te retapes la page car lire en connaissant le contexte, je trouve ça quand même vachement plus sympa.

Après, circonstance atténuante, je n'ai pas été très assidu sur la fréquence de lecture du bouquin (tu commençais à t'inquiéter de pas avoir de mes nouvelles hein?). du coup, forcément, c'est compliqué de raccrocher les wagons (expression du XIIe siècle).
Mais en y réfléchissant, je me pose des questions assez existentielles.
Je n'ai pas accroché dû au fait que je ne le lisais pas fréquemment ou dû au fait que je n'ai pas accroché, je ne le lisais pas fréquemment?
L'oeuf ou la poule?
Ian ou Ronald?
Pourquoi faut-il faire semblant de dormir pour dormir?
Vous avez 2 heures.

Alors j'ai quand même mis *** (non je ne camoufle pas un put*** de juron, c'est juste pour dire que j'ai mis 3 étoiles).
Pourquoi?
Parce qu'il reste quand même pas trop dégueu, il faut attendre le dernier quart pour voir les histoires commençaient à se rapprocher.
Même si le puzzle composé de toutes ces histoires n'est pas digne d'être exposé en musée, ça reste pas trop mal.

M'en vais attaquer Luna, son petit dernier, à ne pas confondre avec le Big Mac Bacon (J'suis vraiment tout public).

Un très très grand merci à ma fan community qui me permet de garder la tête froide.

A la prochaine.

Adrian
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