Après le bon cru de "La crue" ...
Après "La Digue" qui n'a pas endigué le plaisir de lire le second volume...
Après s'être demandé "Mais on va nous emmener jusqu'au où" avec "La Maison" ..
Après avoir lu "La Guerre" en lecteur aguerri ...
Après ne pas avoir connu d'infortune, en lisant "La Fortune"....
Me voici arrivé au bout de ce périple littéraire, avec cet ultime tome "
La Pluie", qui a l'instar des autres contient quelques pistes et indices sous sa remarquable couverture....
Après avoir joué sur les mots tout au long de mes 5 critiques précédentes, comment poursuivre ? Que me reste-t-il : 6 mots comme un pied de nez linguistique
Pluie, pluies, parapluie, parapluies, porte-parapluie et porte-parapluies.
6 malheureux mots pour le sixième opus de cette série.
À croire qu'
après 6 tomes sous tension, il faut revenir à des choses plus "sérieuses".
Comme a apposer un point final, à inscrire une épitaphe dans le gaufré des couvertures, à laisser l'imagination poursuivre son travail....
En prenant le recul nécessaire depuis le premier tome force est de constater que :
- les arbres généalogiques se sont ramifiés ;
- la ville à gagné en densité ;
- certains mystères persistent et persisteront à jamais.
En tout cas ce fut une belle expérience, ces livres ont énormément à offrir avec des degrés de lecture qui peuvent être différents et s'avérer plus riches qu'il n'y paraît.
C'est une saga familiale, mais avec "un je ne sais quoi" en plus, des personnages féminins marquants, un fond historique américain intéressant, un dose de fantastique et surtout, et c'est bien la force de cette saga : un style d'écriture diablement efficace digne des plus grands feuilletonistes d'antan.
Ce fameux roman-feuilleton, ancêtre de nos séries télé préférées, qui a connu un grand succès populaire au 19e siècle. Et a donné naissance à de grandes fictions encore célèbres aujourd'hui, on pense à Arsène Lupin, le Comte de Monte-Cristo ou encore Les Trois Mousquetaires, si on avance dans le temps on pense à Fantomas écrit par
Pierre Souvestre et Marcel Alain, mais aussi plus proche de nous
Stephen King avec
la Ligne Verte .
Le tout en format poche, à prix abordable, avec un nombre de pages qui n'a rien de rédhibitoire et qui au final vous fera dire que ces 1500 pages vous ne les avez pas vu passer.
Pour terminer et pour revenir à ce que j'ai voulu faire au fil de mes critiques :
"La pluie a engendré la crue, chacun trouvant refuge dans sa maison protégeant sa fortune d'une digue - au propre comme au figuré - qui résistera à la guerre"
Ou
"La Digue cédant sous les assauts de la crue due à la pluie incessante, à moins que ce soit sous ceux de la guerre, emportera de chacun la maison et la fortune"
Ou si on respecte la chronologie
"La Crue aura eu raison de la Digue, la Guerre aura eu raison de la Maison, et la Fortune disparaîtra sous la Pluie"
Et "Pluie", au final, à chacun de jouer avec les mots...