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4,15

sur 1367 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre a annulé des siestes et décalé les horaires du coucher. Vous savez ce que ça veut dire ? Bah que c'était vraiment très captivant.

C'est une histoire de vengeance, avec des personnages hauts en couleurs et une intrigue plein de rebondissements.

C'est à New York que ça se passe, en 1882.
Il y a la famille des Stallworth et celle des Shanks.
Les premiers sont ceux des beaux quartiers, de la haute société - les respectables. le père, James est juge, son fils Edward est pasteur, et son gendre Duncan est avocat.

Les Shanks c'est une famille dont la mère Léna est prêteuse à gage. Daisy, une des ses filles, avorteuse clandestine. Louisa son autre fille, est celle qui aide par-ci, par-là, car elle est mouette. Il y a aussi les jumeaux deDaysi. D'une dizaine d'années, ils sont aux petits services de la famille. Tous habitent dans un appartement du Tringle noir, cet endroit pauvre et miséreux, rempli de vices, de jeux d'argents, de prostitués, d'alcools, de drogue, des pic-pockets, de meurtres, mais aussi de beaucoup de gens en souffrance. Ce lieu détesté tant par les riches, mais où ils font leur apparition de temps en temps, pour voir une jolie fille ou jouer aux cartes.

L'objectif des Stallworth, qui sont des républicains, est de discréditer les démocrates, au pouvoir, tenus responsable de la misère de ce quartier.
Leur plan commence par l'iradication du vice, ce qui veut dire la destruction du Triangle Noir.
C'est à ce moment que la guerre entre les deux clans commence. Et ce qui est intéressant c'est que chez Stallworth c'est sont les hommes qui gèrent les affaires, chez les Shanks c'est sont les femmes et elles sont formidables.

C'est un roman dont la quatrième de couverture ne donne pas très envie, mais c'est un régal, je vous le promets. C'est tellement prenant. L'atmosphère créé par l'auteur nous permets de nous sentir presque dans ces rues sombres, bruyantes, aux audeurs nauséabondes. On ressent le mépris des uns et la rage et l'envie de vengeance des autres.
J'ai passé un superbe moment et j'étais contente de voir que le roman a un fond politique, construit sur les tensions et les conflits d'une société hiérarchisée où il y a des dominants et des dominés, et où ces derniers ne se resignent pas, mais luttent.

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J'ai adoré les Blackwatter, mais le niveau des aiguilles d'or est encore au-dessus selon moi.
Petit bijou que j'ai dévoré très rapidement, il était impossible à lâcher.

Au cours de l'année 1872, la ville de New-York est gangrénée par la misère. Une famille puissante, les Stallworth, souhaite éradiquer le mal qui pullule dans la vie. le patriarche, James, est un juge puissant. Son fils Edward est pasteur, sa fille, Marian, conservatrice, et enfin son gendre, Duncan, est quant à lui juriste. Ensemble, ils vont s'allier avec un journaliste afin de mettre en lumière, les bas-fonds de New-York et surtout, faire de la publicité pour certains procès et éradiquer la "vermine".

Dans ce New-York plus au sud, où cohabitent misère et désolation, la famille des Shanks est bien implantée. Famille principalement composée de femmes, la grand-mère Lena exerce un rôle important. Ses filles sont passées maitresses dans l'art d'exercer des avortements ou voler, trafiquer et manipuler, tandis que les petits-enfants sont déjà habiles pour toutes manigances en tout genre.

Tout se déroulait bien pour ces deux familles, jusqu'à ce que leurs chemins se croisent... Les Shanks ne s'arrêteront pas tant que les Stallworth n'auront pas payé de leur sang...

A découvrir de toute urgence si ce n'est pas encore fait !
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La misère est une aiguille qui vous perce le coeur. Mais tant que l'aiguille ne bouge pas, le coeur bat et l'animal se tient coi. Mais bougez cette aiguille, et vous réveillerez une douleur terrifiante. Alors, vous connaîtrez les crocs de l'enfer. 


New York assiste impuissante au combat de ses enfants en guenille dans une crasse famélique, et de sa progéniture gavée d'une condition sociale que rien ne doit altérer. La ville où l'Europe entière accoste s'arrange des menus larcins commis par les premiers pour survivre. Mais ces infractions sont des tiques plantées dans le cou de la vertu, et cette dernière compte bien arracher chaque parasite.


"Pour la mère irlandaise qui errait dans le quartier de Battery Park et dont le nourrisson venait de périr dans ses bras ; pour le boucher italien qui venait de vendre son dernier morceau de viande de cheval avariée aux squatteurs du terrain vague au-dessus de la 8oème Rue, et pour tous ceux entre les deux ; pour les pauvres dont la pauvreté était telle qu'ils mourraient bientôt, pour les criminels dont les actes n'offraient aucune garantie contre la misère à laquelle ils essayaient d'échapper, pour les gens relativement prospères et modérément respectables, pour les gens modérément prospères et particulièrement respectables, et pour les très riches qui n'avaient pas besoin de se soucier de leur respectabilité, l'an de grâce I882 venait de débuter."


Le juge Stallworth regorge d'ambitions politiques pour sa famille. Son fils Edward assure le pan religieux du devoir, depuis sa chair de pasteur. Duncan, son gendre, est pour sa part destiné à briguer le poste de maire de New York. Et pour réussir ces missions ambitieuses, rien de tel que d'éradiquer le crime, et encore mieux, en le montrant par la preuve : la famille Shanks, typique de la dépravation, entre l'avorteuse, la prêteuse sur gage, la faussaire, et les enfants pickpockets, doit être le modèle de réussite du juge. Ils doivent tous disparaître sous les yeux ébahis de l'assistance. 


Alors que la première partie du plan fonctionne à merveille, les Stallworth se révèlent trop gourmands. La bête se retourne et la vengeance sera terrible.


La plume de Michael McDowell est parfaitement affûtée, glissant sur la peau du lecteur avec délectation. On y retrouve la juste dose d'horrifique, et un savoir maîtrisé à la perfection pour poser une ambiance.


"Puis. même la faible lueur qui filtrait par la porte d'entrée disparut, et Edward se retrouva dans ce qui semblait être un escalier sans fin, exigu et grinçant. L'air était chaud et vicié, et seul le fait qu'il grimpait empêchait son imagination d'associer sa progression à une descente aux Enfers. Trois portes à la peinture criarde, de travers dans leur montant, se dressaient sur le palier suivant et, d'un air moqueur, le mettaient au défi de tourner leur poignée. Derrière l'une d'entre elles, il lui sembla entendre une respiration laborieuse, s'échappant du silence qui régnait dans la bâtisse."


Michael McDowell dépeint une époque au cours de laquelle on ne masquait pas encore son racisme et son mépris de la pauvreté, une époque plongée dans les entrailles du pire de l'humain. Refermant ce roman, encore une fois illustré de main de maître par Monsieur Toussaint Louverture, je sens encore palpiter chaque personnage dans les enluminures, et comme un parfum d'opium se dégage des pages crème. 

Premier roman lu en 2024, et premier coup de coeur de l'année !

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Dès les premières pages, j'ai été conquise. Dans un somptueux prologue, Michael McDowell promène durant la nuit du 31 décembre 1881 sa caméra de mots en mode travelling dans différentes rues new-yorkaises : de Mulberry Street où des enfants en haillons se disputent une place pour se réchauffer sur une grille de ventilation, à une réception huppée sur la Cinquième avenue, en passant par un bar à opium de Mott Street ou une fête populaire sur Bowery Street.

Direct, le lecteur entre dans la ronde et passe de bras en bras à mesure que l'auteur présente son mémorable casting ancré dans un décor qui évoque irrésistiblement le Gangs of New-York de Scorsese. Ici, ce sera la guerre entre deux familles que tout oppose si ce n'est la haine réciproque : d'un côté, les riches et puissants Stallworth menée par un ambitieux patriarche qui espère se voir couronner maître de New-York; de l'autre, les Shanks, les hors-la-loi élevés dans le crime, issus du sordide Triangle noir, un gang de femmes avec cochent toutes les cases de l'illégalité ( meurtrière, prostituée, avorteuse, receleuse, faussaire ).

Michael McDowell maîtrise totalement l'art du portrait. Les personnages ont beau être très très nombreux, on les différencie tous, on les retient tous tant l'auteur sait les dessiner chacun en quelques traits caractéristiques comme Maggie, ma préférée :

« A moins d'un examen poussé, Maggie Kizer passait pour une Blanche et n'avait que deux traces révélatrices de son ascendance : une fine ligne bleue sous l'ongle du pouce et un petit reflet de pigment noir dans chacun de ses yeux verts. Obsédée par ces imperfections qui pouvaient la trahir, Maggie ne sortait ni ne rencontrait jamais d'inconnus sans une paire de gants blancs les plus fins qui soient, si ajustés qu'elle enfilait ses superbes bagues en diamant et en émeraude par-dessus ; et hormis par la plus noire des nuits, elle portait des lunettes rondes aux verres couleur d'ambre fumé. »

Les Aiguilles d'or est avant tout un roman de personnages, ce sont eux qui portent le scénario et non l'inverse. Chacun place ses pions en essayant dedeviner où sont placés ceux des autres tout en tentant d'anticiper les coups à venir pour garder leur temps d'avance. J'ai adoré les 200 premières pages. Alors que beaucoup ont souligné une mise en place trop longue, je m'en suis délectée. La suite est très réussie, elle aussi, une implacable histoire de vengeance qui prend des proportions homériques avec un long final pied au plancher jubilatoire et addictif.

Contrairement à l'excellente série Blackwater, pas d'horrifique ou de surnaturel ici. Mais juste de l'horreur sociale née d'un capitalisme sauvage qui engendre des inégalités d'une rare violence, presque une relecture littéraire de chair et de sang de la lutte des classes. La corruption morale n'est évidemment pas chez ceux que la société désigne mais plutôt chez ceux qui affichent en étendard leur dévoterie et leur pureté morale.

Bref, on se régale malgré ou surtout grâce au manichéisme inhérent à ce genre de schéma narratif. Un roman ultra divertissant qui se dévore goulûment !
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Quel récit !
Une farandole de personnages nous conduit à travers deux quartiers de New York au XIX ème siècle.
Découverte de deux mondes avec en son milieu un puritanisme exacerbé par l'envie d'une suprématie bourgeoise à régenter la morale, avec des écarts de conduite justifiés par la supériorité des mâles.
L'histoire est menée d'une plume de main de maître, les décors, les personnages, les intrigues nous captivent sans répit.
Au fond qui est le meilleur, qui détient le pouvoir, quelle morale doit on retenir.....
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Après la saga Blackwater, voici Les Aiguilles d'Or de Michael McDowell. Encore un EXCELLENT roman, je l'ai même trouvée mieux que Blackwater qui été déjà très bien !
J'ai eu du mal à le lâcher !
Le sujet traité dans ce livre est passionnant, captivant, addictif et toujours aussi bien écrit ! Je le recommande à 100000%.
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C'est la couverture qui m'a attiré en premier. En lisant la présentation, je n me suis dit "pourquoi pas" sans être convaincu.
En peu de temps, nous sommes transportés dans la ville de New-York en 1882. Nous rentrons tranquillement dans l'intrigue jusqu'à la fin, il est impossible de lâcher ce roman.
Cela faisait longtemps que je n'ai pas été si agréablement surprise par un roman.
J'ai hâte de lire les autres du même auteur.
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Résumé:
L'histoire démarre à l'occasion du nouvel an 1882 dans la ville de New York.
Différentes catégories d'habitants célèbrent la nouvelle année à leur façon. le lecteur fait la connaissance de la famille Shanks au comportement suspect et aux pratiques fortement critiquables, ainsi que de la famille Stallworth et sa froideur caractéristique, qui bénéficie d'une certaine renommée dans la ville.

Pourquoi ce livre:
J'ai suivi la vague "Blackwater", saga qui m'a fait découvrir le style si particulier de Michael McDowell. La sortie des "Auguilles d'or" a attisé ma curiosité.

Mon avis:
J'ai été plongée dès les premières pages dans l'ambiance glauque du New York de la fin du XIXe siècle.

La misère humaine est depeinte avec beaucoup de justesse.
J'ai été tellement imprégnée par ce cadre lugubre que j'ai eu l'impression que la totalité du récit se déroulait la nuit.
Je me suis imaginée avec beaucoup de facilité plusieurs scènes ainsi que l'apparence physique de chaque personnage. J'ai eu l'impression d'avoir visionné un film, ce qui ne m'était pas arrivé depuis bien longtemps.

J'étais curieuse de suivre le destin de chaque personnage, autant du côté de la famille Shanks que Stallworth.
Je me suis particulièrement attachée à un personnage du "clan" Shanks, bien que les membres de cette famille apparaissent comme les "méchants" de l'histoire.

Michael McDowell n'épargne pas le lecteur dans la succession des évènements tragiques, et parvient à maintenir la tension tout au long du roman, notamment dans les 150 dernières pages.

Cette histoire et la plume si singulière de Michael McDowell me marqueront longtemps.



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Énorme coup de coeur pour Les aiguilles d'or de Michael McDowell qui se déroule dans les années 1880, à New York ! L'intrigue suit le destin de deux familles que tout oppose : la famille des Stallworth dirigée par le patriarche, le juge James Stallworth et la famille d'escrocs et de voleurs, la famille des Shanks tenue par une main de fer, par la matriarche Lena Shanks.

L'année dernière, j'avais dévoré les 6 tomes de Blackwater. J'étais donc curieuse de savoir ce que cela allait donner avec ce nouvel opus. Et je n'ai pas été déçue : j'ai lu ce roman turn over en trois jours seulement. le style d'écriture est toujours aussi fluide et efficace. Les personnages sont croqués de manière très juste et même s'il est difficile de s'y attacher, j'ai apprécié suivre leur évolution. le contexte historique et socio-économique est également bien documenté et les détails sur la vie de l'époque fourmillent. L'intrigue est menée d'une main de maître et monte crescendo jusqu'au dénouement final.

J'ai donc hâte de découvrir les prochains romans de l'auteur sortis par les éditions Monsieur Toussaint L'ouverture, à savoir Katie et Lune froide sur Babylone.
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#monaventlitteraire2023
Jour 7
La plus belle couverture
J'aurais pu citer de nouveau Céleste, Bien sûr, Monsieur Proust et Il est temps, Monsieur Proust mais j'ai opté pour
Les aiguilles d'or de Michael Mc Dowell, dans cette très belle édition de @monsieurtoussaintlouverture

Les personnages féminins y sont prépondérants, comme dans le feuilleton Black Water
J'y ai trouvé un petit côté Peaky Blinders à New-York


#bookaddict #bookaholic #bookstagram #monsieurtoussaintlouverture #thaelboost
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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