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Citations sur Amsterdam (17)

En passant sur le pont, il retrouva le souvenir que lui avait laissé Amsterdam d'une ville merveilleusement calme et civilisée. Il fit un large détour à l'ouest pour flâner au long de Brouwersgracht. Sa valise ne pesait pas bien lourd. Cette masse d'eau qui coulait au milieu d'une rue, il trouvait cela si apaisant. C'était un lieu si tolérant, si libre de préjugés, si adulte : ces magnifiques entrepôts de brique et de bois sculptés transformés en appartements pleins de goût, ces modestes ponts sortis d'un tableau de Van Gogh, ce discret mobilier urbain, ces Hollandais intelligents, décontractés qui passaient à bicyclette avec de charmants enfants assis derrière. Même les commerçants ressemblaient à des professeurs, les balayeurs à des musiciens de jazz. On ne pouvait concevoir une ville organisée de manière plus rationnelle.
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Ces gens là - les romanciers étaient de loin les pires - parvenaient à convaincre leur entourage que non seulement leur temps de travail, mais la moindre de leurs siestes et de leurs promenades, leurs accès de mutisme, d'abattementou d'ivrognerieétaient couverts par l'immunité des grands desseins. Un masque pour la médiocrité, estimait Clive.
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Oui, une messe de souvenir. À St-Martin plutôt qu'à St James, église trop fréquentée ces temps-ci par le public crédule qui lisait le genre de livres que lui-même publiait. Une messe à St Martin donc, où lui seul prendrait la parole et personne d'autre. Pas d'anciens amants pour échanger des regards en coin. Il sourit et, tandis qu'il levait la main vers la sonnette, son esprit caressait déjà voluptueusement la question fascinante de la liste des invités.
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Nous savons si peu de choses les uns des autres. Tels des icebergs, nous ne donnons à voir que la surface, d'une apparente clarté à l'usage du monde, d'un moi dont l'essentiel reste immergé.
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Durant la première heure de marche, il sentit, malgré son optimisme, la solitude des grands espaces l'oppresser..Mais, tout en poursuivant son chemin, il savait qu'il allait retrouver son envergure et chasser la peur. Il n'y avait ici aucune menace, rien que l'indifférence des éléments. Des périls existaient...mais, y faire face lui rendrait le sentiment de se maîtriser. Bientôt le roc serait purifié de toute signification humaine, le paysage resplendirait de beauté et l'aspirerait en son sein; l'âge immémorial des montagnes et le fin réseau de vie qui les revêtait viendrait lui rappeler qu'il faisait partie de cet ordre des choses en tant que créature insignifiante, et il recouvrerait sa liberté.
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Calligraphie bloqué et illisible
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Ah ! S'entendre appeler maître sur le continent européen ! Quel baume !
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En ce qui concernait le bien-être de toute autre forme de vie sur la terre, l'enreprise humaine n'était pas seulement un échec, mais une erreur depuis le début.
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Quelle énergie, quelle veine ! Nourris dans la situation d’après-guerre du lait et du jus vitaminé de l’État, puis soutenus par la prospérité timide, innocente de leurs parents, pour atteindre l’âge adulte en une période de plein-emploi, d’université nouvelles, de bons livres de poche, sous le règne néoclassique du rock n » roll et des idéaux qu’on pouvait se permettre. Lorsque les barreaux de l’échelle s’étaient rompus derrière eux, lorsque l’État était passé de la Providence à la mise au pas, ils se trouvaient déjà en sûreté, ils avaient consolidé et entrepris d’établir telle ou telle éléments de leur existence – goût, opinion, fortune.
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Dans l'ouest de Londres où il habitait, et où il faisait son petit tour quotidien, il lui était facile de percevoir la civilisation comme la somme de tous les beaux-arts, ainsi que du design, de la gastronomie, des bons vins et autre raffinements. Mais maintenant elle lui semblait se révéler sous son vrai jour - des dizaines d'hectares de maigres pavillons modernes ayant pour fonction principale de porter des antennes râteaux et des paraboles ; des usines produisant une camelote bonne à rien que les télévisions vanteraient dans leurs spots publicitaires et, sur des parkings sinistres, les camions faisant la queue pour la distribuer ; et, partout ailleurs, des routes et la tyrannie de la circulation. Cela ressemblait à un lendemain de fête tapageuse. Nul n'aurait pu souhaiter que les choses prennent cette tournure, mais personne n'avait été consulté. Personne n'avait planifié ce paysage suburbain, personne n'en voulait, mais la plupart des gens étaient contraints d'y vivre. A le contempler sur des kilomètres, qui se serait douté que la bonté ou l'imagination , que Purcell ou Britten, Shakespeare ou Milton aient jamais existé ? .../... En ce qui concernait le bien-être de toute autre forme de vie sur la terre, l'entreprise humaine n'était pas seulement un échec, mais une erreur depuis le début.
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