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4,02

sur 380 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Eh bien, quelle déception. Après un premier tome excellent, un deuxième tome plus mitigé, L'Âme boucle cette trilogie de façon plutôt consternante. Au programme : un développement brouillon, du vide, une perte de crédibilité de l'intrigue et la mort du féminisme.

Pour commencer, l'auteure se perd dans des fils narratifs sans réel intérêt, ce qui donne un récit très décousu. On se demande un peu où on va, et sur la fin il semblerait que même l'auteure ne sait pas trop puisque certains ne sont jamais réellement clôturés, ou ne font pas vraiment avancer l'histoire. En particulier je pense au fil d'Elspyth, qui ne mène nulle part, ne fait absolument pas progresser le récit et finit carrément par être oublié, avec une vague conclusion dans le dernier chapitre. Idem pour ceux autour de Lothryn et de Crys, et dans un moindre mesure celui de Fynch, très développé pour pas grande chose.
Ensuite je trouve qu'on perd beaucoup de temps sur des détails insignifiants, avec des passages très vides et lents (mention spéciale à la rencontre Celimus-Cailech, d'un ennui...) et qu'en même temps on perd une bonne partie des états d'âme de Wyl. Ce qui faisait l'intérêt du premier livre était à mes yeux de voir Wyl s'approprier un nouveau corps, avec son passé, ses souvenirs et ses compétences. Depuis le 2e tome, on sait seulement à quel point Wyl déteste être une femme, et c'est tout.
L'histoire elle-même devient de plus en plus confuse et absurde. La cruauté de Celimus est tellement répétée que c'en devient presque risible, sans compter que son personnage finit par être totalement incohérent. En particulier, il se contente de tuer tout le monde sans réfléchir aux conséquences, ce qui ne me semble pas très logique pour un personnage censé être aussi intelligent que lui.
L'aspect politique du récit est complètement creux. L'assemblée des nobles de Briavel semble être peuplée d'idiots : comment expliquer sinon qu'aucun d'entre eux ne s'inquiète à l'idée d'avoir Celimus comme roi, alors qu'on les met au courant de toutes les atrocités qu'il a commises ? Comment est-ce possible qu'ils pensent tous obtenir la paix une fois Morgravia et Briavel unis, alors qu'il est évident que Celimus veut juste s'approprier l'armée de Briavel pour pouvoir étendre encore davantage son empire ? C'est complètement absurde, l'intrigue perd toute crédibilité.
Un détail également qui m'a fait lever les yeux au ciel plus d'une fois : la capacité qu'ont les personnages de cette histoire à toujours tomber sur LA personne qu'il fallait trouver, ou parfois les enchaînements de"coïncidences". Ylena a été vue à la sortie de Pearlis sur la route du nord ? Ah, elle est donc FORCEMENT à Rittylworth, cramons donc le monastère puisque, de toute évidence, c'est là qu'elle est. Un homme évanoui tout seul dans les montagnes ? Evidemment il est découvert par le bras droit du roi des montagnes, alors qu'il se trouve à l'autre extrémité du royaume. Cailech/Wyl est à Werryl ? BIEN SÛR Celimus débarque sans s'annoncer 2h après, force le passage dans le château, aperçoit et reconnaît immédiatement son cheval, lance une chasse à l'homme et le capture aussitôt ! Au bout d'un moment, ce n'est plus plausible.
En bref l'intrigue finit par être complètement embrouillée, la fin est tirée par les cheveux : l'auteure mène tellement le récit dans une impasse qu'elle nous sort un deus ex machina pour pouvoir le clôturer de façon à peu près satisfaisante.
Enfin, le point qui m'a mis hors de moi c'est la dimension complètement misogyne de ce livre. Dès le premier tome, la place de la femme dans cet univers m'a un peu agacé, mais bon je suis passée outre, l'histoire était trop attrayante par ailleurs. Mais depuis le 2e tome c'est la descente au enfers sur ce point là. C'est bien simple, les femmes ne sont que des épouses avec un rôle de potiche/usine à bébés ou des prostituées. Génial. On est sur des clichés arriérés, avec des femmes dont le but ultime dans la vie est de faire un beau mariage puisqu'elles ne sont rien sans leur mari, d'être de bonnes épouses, de faire beau aux réceptions, de pondre des enfants, d'être soumises, élégantes, silencieuses, petites, fragiles. Dans le premier tome, quelques personnages féminins se distinguent un peu : Elspyth et Valentyna en particulier. Valentyna, au début représentée comme une jeune femme forte, intelligente, capable de faire face à Celimus, se retrouve rabaissée au même rang que toutes les autres dans ce 3e tome. Elle se prépare à son mariage non pas en montant une stratégie pour garder le pouvoir ou même en complotant contre son futur époux mais... en essayant sa robe. Et en pleurnichant sur son sort. Pour Elspyth, on nous vante deux de ses qualités : son entêtement et sa beauté, mais on nous dit clairement qu'elle ne sait rien faire par ailleurs. Ylena, c'est le pompon : décrite uniquement comme magnifique, fragile, petite, délicate... Pas une seule fois est n'est décrite avec une qualité autre que la beauté. Au bout d'un moment on se demande si elle ne va pas se casser en deux au moindre coup de vent tellement sa fragilité est mise en valeur à la moindre occasion. La seule femme représentée comme réellement forte est Faryl, or Wyl ne cesse de répéter à quel point c'est humiliant d'être une femme, même dans un corps aussi solide et avec les nombreuses qualités de Faryl. Mesdames, voilà ce qu'il faut retenir : être une femme est la pire des hontes possibles. Bien sûr les hommes du récit ne sont pas en reste niveau clichés sexistes : quasiment tous sont décrits comme grands (voire des colosses), musclés, virils, puissants... Et je ne fais qu'égratigner la surface, puisque dans ce livre on apprend également qu'il est normal que Valentyna fasse un mariage de convenance avec un psychopathe alors que si c'est à Wyl (sous les traits d'Ylena) de se marier pour raison politique, c'est tout à fait inenvisageable; que le viol est normal et une bonne façon d'humilier ses ennemis; que le bien le plus précieux d'une femme est sa viginité...

En résumé, j'ai eu du mal à finir cette trilogie alors que j'ai dévoré le premier tome. La faute à une évolution absurde des personnages et à une intrigue tordue et confuse. le coup de grâce est le côté complètement misogyne du récit, d'autant plus horripilant qu'il est écrit par une femme. Mais visiblement, il est plus facile pour Fiona McIntosh d'imaginer une magie qui transfère l'âme des gens d'un corps à l'autre que de créer un monde où la femme a le droit d'être une personne à part entière, de vivre autrement que soumise à la volonté des hommes.
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Voici un petit jeu : il s'agit de relier chaque personnage à son adjectif !

A - Petit..........................1 - Ylena
B - Jolie...........................2 - Elspyth
C - Magnifique..............3 - Rashlyn
D - Perfide.................... 4 - Valentyna
E - Belle......................... 5 - Celimus
F - Ignoble.....................6 - Fynch


Plus sérieusement... Enfin la conclusion !

A mes yeux l'interêt rechute après le tome 2 qui est pour moi le meilleur (ce qui est assez rare dans une trilogie !).

Difficile de s'attacher au héros quand on voit tout ce qui lui passe par la tête…
Caprice sur les robes, dégout de baiser la main d'un homme (même beau), obsédé par l'apparence du corps de sa soeur mais sans pitié pour sa dignité. Soeur que, décidément, on est en droit de se demander s'il l'a jamais aimé…
Et ça y est, on est jusqu'au cou dans le cliché du méchant qui est crado, se met de la nourriture partout, manque plus que les mouches qui lui tournent autour… Avec l'autre antagoniste qui tue des animaux pour son plaisir et rit à chaque fois qu'il expose ses plans diaboliques, nous voilà servit. Pfff, c'est d'un puéril…




Je pourrais tenir des lignes et des lignes à me plaindre de tout ce qui ne va pas alors que je vais plutôt prendre le parti de faire court :
En soi le récit a plein d'éléments interessants et son concept est très excitant. Mais il aurait dû être écrit par quelqu'un d'autre…

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Fini dans la journée de samedi, ce dernier volet de la trilogie. Certes il n'est pas sans longueur et l'on eut certainement pu le réduire à 200 pages sans dommage pour l'histoire. La fin est un peu convenu et le coup du Pont aux âmes une astuce d'écrivain en mal d'idée.

Je ne regrette pas d'avoir lu ces 1500 pages d'aventures.


Le succés de librairie est mérité.


Patrick
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