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Percheron tome 1 sur 3
EAN : 9782352946021
480 pages
Bragelonne (28/09/2012)
3.63/5   105 notes
Résumé :
Le Zar de Percheron vient de mourir. Le jeune Boaz, fils de sa favorite, lui succède sur le trône. Ambitieuse et calculatrice, sa mère fait éliminer tous ses rivaux et entreprend de constituer un nouveau harem. Ana, l’odalisque, découvre un monde où elle ne manquera de rien, sauf de liberté.

Elle tente de fuir avec ses seuls amis, Lazar, l’Éperon de Percheron, un homme aussi secret que séduisant, et Pez, un nain apparemment fou. Cette évasion entraîn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais très envie de lire ce livre, d'une part à cause de la couverture et d'autre part du fait du résumé. Mais.. mais j'avais déjà commencé la trilogie du Dernier Souffle et je n'avais pas accroché du tout. Alors j'ai ouvert ce livre avec précaution et je me suis laissée happer par l'histoire.

Je n'ai pas relevé de points négatifs pendant ma lecture, à part un manque de cohérence entre le résumé et l'histoire en elle-même. En lisant le résumé, on a l'impression qu'on va suivre Ana, une jeune-fille qui rejoint le harem du nouveau Zar. Et que cette jeune Ana s'enfuit de ce harem en compagnie de deux hommes : Lazar et Pez et cette fuite provoque un bouleversement... que c'est l'élément perturbateur de l'histoire, le point de départ de celle-ci. Or il n'en est rien !
Enfin, si.... quand même. Je ne vas pas vous bousiller l'histoire si je vous confirme qu'Ana s'échappe bien du harem, mais ce n'est absolument pas en compagnie de Lazar & Pez... bien que cette fuite ait des conséquences par la suite.
Ce que je veux dire, c'est que tout ne tourne pas autour d'Ana et de sa fuite du harem... or c'est ce que laisse entendre le résumé.

En fait, ce livre c'est bien plus. Tout d'abord c'est un monde à la fois familier, teinté de rêves, de parfums et de couleurs orientales, mais c'est aussi un monde étrange, mystérieux qui a ses propres lois, un monde qui peut sembler tout droit sorti d'un rêve... ou d'un cauchemar !

Ensuite, ce qui ne peut que plaire aux fans de Fantasy c'est la trame de l'histoire. Il y a bien longtemps, la cité-état de Percheron était gouvernée par les femmes. Les prêtres, jaloux, ont fait tomber le culte de la déesse et ont crée les harems. C'est depuis lors que ce sont les Zar qui gouvernent, que le culte principal est celui de Zarab et que les prêtresses sont au mieux ignorées.... Mais comme toute bonne histoire de fantasy, la déesse attend le bon moment pour revenir et vaincre Zarab... Chaque dieu a ses champions : pour Zarab, il s'agit de Maliz, un démon qui occupe un corps et qui ne peut retrouver ses forces que lorsque Iridor reprend vie. Iridor étant un messager de la déesse. L'un ne va pas sans l'autre et il est possible que leur lutte ne prenne jamais fin.
Tout ceci, fait partie des légendes que le peuple de Percheron a pratiquement oublié. Peu d'entre eux s'en souvienne et moins encore y croient. Mais c'est ce qui fait tout le charme de ce livre. Peu à peu, on fait les liens entre les personnages, l'histoire de Percheron et cette "légende", peu à peu on entre dans la Fantasy....

Mais le vrai point fort de ce livre, ce sont les personnages. Ils sont tellement travaillé qu'on pourrait penser que Fiona McIntosh s'est inspirée de personnes réelles. On imagine sans peine Herezah, la mère du nouveau Zar, une femme sublime qui n'a rien négliger pour arriver au pouvoir et qui est également très intelligente. Elle a un instinct fait pour la politique, capable de manipuler et de s'imposer lorsque c'est nécessaire, elle n'hésite pas à prendre certaines décision afin d'assurer à son fils un règne sans rival. Boaz quant à lui évolue au cours de l'histoire. Au départ, ce n'est qu'un adolescent qui ne veut pas de ce pouvoir et de toutes les contraintes qui y sont liées, c'est un pion sur l'échiquier tenu par sa mère, un fils qui vient de perdre le père qu'il aimait.... et puis, au fur et à mesure, il devient le Zar. Prend des décisions, n'hésite pas à les appliquer et à s'imposer en politique. C'était agréable de le voir prendre confiance en lui et en sa fonction.
Heureusement Boaz peut compter sur deux personnes : Pez et Lazar. Pez est un nain difforme qui est, de l'avis de tous, complètement fou. Il a un comportement imprévisible et réalise des tours de magie à tours de bras. Peu de personne connaissent le vrai Pez. Lazar, l'Eperon, l'esclave qui a défié douze gardes du Zar Joreb et les a battu à plate couture est sans doute le personne le plus mystérieux. Et pourtant, on le suit beaucoup. On n'apprend que très peu de choses sur son passé, ses motivations ou ses rêves. Mais je pense qu'il nous réserve quelques surprises pour la suite !
Et il y a Ana. Ana l'odalisque... Elle qui défie tant de règle, qui est prête à se sacrifier pour des gens qu'elle ne connait pas, elle qui connait Iridor, le messager oublié. Elle qui respire la sérénité. Elle qui déclenche une série d'événements qui vont se conclure de manière assez tragique.
Tous ces personnages nous font vivre cette histoire ! Mais un plus que les autres m'a fait ressentir des émotions. Il s'agit de Salméo. J'avoue que c'est la première fois qu'un personnage me dégoute à ce point tout en le haïssant et en éprouvant une sorte de crainte teintée de pitié.
C'est complètement viscéral comme réaction, un peu idiot quand on considère que Salméo est un personnage de papier, mais tellement normal au vu du dit personnage. Et c'est pour ça, que je peux affirmer que les personnages imaginés par Fiona McIntosh sont criants de vérité.

L'autre aspect qu'il m'a complètement séduite dans ce livre, ce sont les retranscriptions des ambiances. Lorsqu'on entre dans le souk en compagnie de Lazar et d'Ana, qu'ils se promènent près des étals à épices ou qu'ils s'arrête pour déguster un plat local, on a entend les bruits du souk, on respire son arôme, on sent son goût dans la bouche.
Lorsqu'on pénètre dans le harem, on visualise sans peine les rideaux de soie, les plantes, les effluves de parfum et d'huile, les nuages de vapeurs qui se dégagent des bains, on entre dans cette atmosphère particulière.
Lorsqu'on va dans le désert, on sent le sable chaud, brûlant, nos yeux se ferment du fait de la lumière crue, on sent le vent chaud et sec sur notre visage.
Lorsqu'on entre dans le Temple près de la jetée, on nage dans le calme, on est dans une oasis de silence au milieu du vacarme de la nuit, notre respiration se calme, notre coeur ralentit sa course folle et on est bien...

C'est un tour de force réalisée par l'auteur que de nous plonger avec autant de faciliter dans tellement d'ambiance différente. C'est une histoire qui fait rêver, frissonner et espérer. Elle nous fait vibrer. Elle est envoutante et il presque difficile de retourner à notre réalité.
Lien : http://plaisirsdelire.blogsp..
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Petit coup de coeur pour ce roman de fantasy qui se lit facilement et d'une traite.

A Percheron, ville d'un royaume oriental, le Zar décède brutalement d'une chute de cheval. Son fils, Boaz, qu'il a désigné comme son successeur, monte sur le trône. Entouré de sa mère, la favorite de l'ancien Zar, du maître d'armes Lazar et du nain Pez, il va devoir apprendre rapidement à diriger face aux complots et coutumes du royaume.
La jeune Ana, achetée lors de la constitution du nouveau harem et considérée comme son futur joyau, a bien du mal à se plier à ses traditions. Alors qu'elle tente de s'échapper de cette prison, une ancienne prophétie surgit qui menace les fondations du royaume.

J'ai beaucoup apprécié l'histoire et la plume de l'auteure. Ce fut une belle immersion dans les traditions orientales avec ses parfums, ses soieries et ses couleurs. L'auteure joue sur les mystères de l'Orient, nous pénétrons dans le harem, ses coutumes et ses règles. le récit sait se faire cruel lorsque nous sont décrits le dressage des filles mais également les châtiments infligés à celles et ceux qui ne respectent pas la loi du Zar.
Avec l'annonce d'une prophétie sur la renaissance d'une ancienne religion, l'auteure mélange les religions. du hiboux, messager de la déesse au démon qui possède les corps humains, elle finit par créer une mythologie propre à l'histoire et j'ai adoré découvrir en même temps que les personnages, les indices qui tissent l'originalité de l'intrigue.

Etrangement face à la thématique de ce premier opus, principalement centré sur le harem et la soumission des femmes, le texte se veut plutôt féministe. En effet, la prophétie annonce le retour du pouvoir aux femmes, ce qu'il était avant que les hommes ne décident de détruire le culte à la déesse Lyana et qu'une nouvelle religion à figure masculine ne soit instaurée. le refus d'obéissance par le joyau du royaume, l'Odalisque Ana, l'esclave vierge destinée à satisfaire les désirs du Zar, est un tribu aux femmes qui refusent le poids des traditions.
Les autres personnages sont tout aussi réussis. A l'exception du chef du harem, parfois caricatural, ils sont en demi-teinte, armés de forces et de faiblesses. Je dois avouer que je n'ai jamais vraiment tremblé pour leur sécurité, les clins d'oeil de l'auteure aux différentes religions y ont contribué. le nom même du principal héros Lazar a suffi à me rassurer sur son sort…

Pour autant, et même si l'histoire est assez simple et convenue, le charisme des personnages et les intrigues politiques et religieuses m'ont tenue tout le long du roman.

Odalisque est une série qui comprend trois tomes. Ce premier volet a été glissé dans ma PAL par ma bibliothécaire et je la remercie pour cette découverte et cette très belle lecture.
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Au vu des avis positifs ici, je sens que je vais passer pour un vilain mouton noir, mais je ne peux pas m'empêcher de venir déposer un petit mot à cette heure tardive de la nuit où je me vois contrainte de fermer Odalisque en étant fâchée avec l'auteur qui me donne l'impression de m'avoir vendu des promesses non tenues.

J'ai attaqué ce livre après avoir connu un bon regain d'intérêt pour la fantasy grâce à Stormdancer (je cite la référence pas vraiment pour faire de la pub, hein, mais la chronologie c'est important) que j'ai surtout salué pour la qualité de l'écriture qui donne du relief à des personnages qui pourraient être assez simples, j'en conviens, sans cela. C'est ce que je reproche souvent à la fantasy : le côté manichéen dans la psychologie, l'absence de profondeur et l'attachement facile. C'est exactement le sentiment que j'ai eu avec Odalisque et ce que j'en retiendrai.

Tout commençait pourtant si bien. le style était fluide, l'intrigue agencée autour d'un harem offrait un goût d'exotisme assez sympathique. J'ai avalé les 100 premières pages d'une traite, eh oui, en relevant par-ci par-là des choses qui me faisaient tiquer, mais sans m'y appesantir, car je me disais qu'une fois l'histoire bien en place, des explications seraient données. Eh bien, inutile qu'elles le soient, on devine les grandes lignes, et même les petites qui se dessinent au compte-gouttes, chapitre par chapitre. Aucune surprise me concernant.

À mon sens, Odalisque est un tome d'introduction sacrément délayé qui tourne en rond, se mord la queue plutôt deux fois qu'une. Comme je le disais, les personnages manquent sacrément de relief et les relations qu'ils nouent ne m'ont pas touchée, voire pire, pas convaincue du tout. L'auteur abuse d'un pseudo mystère, ses héros répétant à l'envi qu'ils ont le sentiment d'être là pour une raison qui les dépasse... Et pendant ce temps-là, on ne cesse de nous parler des dieux oubliés et de la Percheron du tout-début.

En quelques mots, on voit où veut en venir l'auteur dès le début, et ça a éprouvé mes nerfs, ma patience, ma mansuétude en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Qui plus est, Fiona joue sur la cruauté gratuite, c'est de la surenchère pour choquer, pas vraiment pour étayer son décor et son ambiance.

Un exemple de ce qui m'a hérissé le poil en termes de rabâchage psychologique de base. Non, ce n'est pas un spoiler, comme vous le verrez si vous lisez, car on nous rabâche plusieurs fois ce point, presque à tous les chapitres : un personnage, un nain nommé Pez, se fait passer pour un idiot fini, un bouffon dans toute sa splendeur. Mais, accrochez-vous, en fait, c'est un être d'une intelligence redoutable et il ne le dit qu'à peu de gens... soit, au bas mot, à quasiment tous les gentils (vraiment gentils) dont il, s'il vous plaît, a l'air d'infléchir le destin tant l'auteur lui donne une importance imméritée selon moi.

Hormis la fluidité de l'écriture, un raté monumental pour moi. Fiona a de la chance, quand elle était encore dans mes bonnes grâces (avant le cap des 100 pages, donc), j'ai été jeter un oeil au prologue du Don, le tome 1 de la trilogie le dernier souffle, et j'ai trouvé une belle intensité à la relation amicale dépeinte en quelques pages. Pour tout vous dire, il y a plus d'intensité dans ces quelques pages que dans les 250 à 300 que j'ai subies... lues d'Odalisque.

PS : Une amie lectrice m'avait prévenue en me disant que cette série n'était pas, selon elle, la meilleure de l'auteur. Elle estime que le dernier souffle est plusieurs crans au-dessus, contrairement à Percheron où il lui aura fallu attendre le tome 3 pour lire avec un ersatz de frénésie.
Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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Envie de fantasy + atmosphère d'un harem + une héroïne originale = la saga de Percheron.
Selon hobb et des connaissances toqués de Fantasy, je trouverai mon bonheur dans cette oeuvre.
Premier bémol le nom de la saga. Ca m'a fait tout de suite penser à la race de chevaux. Mais je passe au dessus de ce détail qui ne veux rien dire. Et je lis.

L'HISTOIRE
Dans un royaume (Percheron), ou règne un sultan (Zar), l'ambiance du palais est au complot. le Zar vient de mourir, sa favorite toute puissante compte bien prendre sa revanche de chair à plaisir à travers son jeune fils Boaz.
Mais sa cruauté va s'opposer à Lazar un notable (eperon) du palais et à ana la nouvelle odalisque du harem destinée à son fils. Qui vaincra ? Sans oublier les anciennes légendes et la religion de la Mere qui interfère avec la dominance du culte de Zarab.

Warning SPOILERS

Un premier aperçu sympa. Surtout je suis impatiente de découvrir l'héroïne Ana.
Sauf que Ana malgré son importance est presque secondaire. Très vite sa bêtise m'insupporte.
Apres tout, elle est censée être liée à la Déesse. Avec sa naissance mystérieuse et sa prescience à propos de l'ancien culte, on pourrait espérer une héroïne intelligente. Mais à peine arrivée elle fou le bordel de manière chaotique, à l'opposé d'une héroïne un minimum rusée et courageuse.
A cause d'elle il y a des drames et des morts. Certes elle réussit à s'échapper. Ce qui met à mal la vraisemblance d'un harem réaliste.

Bon voyons les autres personnages.
Lazar l'un des personnages centraux me plait immédiatement. Presque byronnien, il reste impénétrable a un physique impressionnant et sait manoeuvrer avec intelligence.
Bon des le début on comprend qu'il n'est pas un simple esclave. Mais il réussit en peu de temps à se positionner en haut de l'organigramme du pouvoir.
Sauf que des que le petit minois d'Ana apparait toute sa maitrise s'effondre et ce qu'il a mis des années à construire s'envole. Cet homme réputé pour son impassibilité habitué aux arcanes dangereux du pouvoir, il se fait gauler par la favorite Herezah des la première entrevue avec Ana.
Sa crédibilité s'est effondrée. Il m'a decu.

Pez l'inévitable nain de l'histoire. Ils auraient pu éviter de tomber dans le cliché du bouffon de la cour qui fait l'idiot pour passer entre les mailles. (Exemples réussis : Tyrion trône de fer, Urbino dans la courtisane de Dunant).
Herezah est plutôt l'archétype de la favorite prête à tout, le chef des eunuques Salméo est noir gros et pervers. le vizir ridicule et assoiffé de pouvoir.
Vu vu et revu, ça va pas casser trois pattes à un canard. (Vous connaissez l'expression ?)

On est pas dans la dark Fantasy mais le démon Maliz tire son épingle du jeu...

Hobb dit « Si vous aimez les histoires qui avancent vite, qui vous surprennent et vous emportent (...)».

- Qui avancent vite.
Oui mais voila c'est pas trop le cas l'histoire se traine. Je comprend il faut placer les bases de ce sultanat dont la cité est très séduisante mais quand même on est à la moitié du tome qu'Ana n'a pas passé plus de deux jours au harem. Long, très long quand comme toute lectrice fan de Fantasy on a envie de s'identifier à l'héroïne.

- Qui vous surprennent.
Je n'ai pas du tout été surprise. Zafira nous raconte les légendes des anciennes déesses, d'Iridor et Lyana. Ben faut pas être Einstein pour comprendre que Pez c'est Iridor, Lyana «ana» c'est la même personne. Que Lazar est originaire de Galinsée et qu'il atterri pas par hasard au marché aux esclaves. L'auteur s'est pas foulé.
Des le chap 6, l'auteur s'évertue à tout nous déballer. Ou est le mystere ? Elle aurait pu distiller les infos avec finesse.
Ce n'est pas le cas.
On aurait pu se dire ; «Oh la la en fait Pez c'est Iridor ?!
C'est dingue, j'avais rien vu venir !»
Au lieu de ca on se dit : «Bon c'est quand qu'il s'envole ce Pez ?»

- Qui vous emportent.
Percheron promettait de belles descriptions, mais à part un plan au début, un marché d'épices et des statues, j'ai rien trouvé qui m'ait emporté dans l'atmosphère confinée d'un harem ou d'un sultanat. N'oublions pas que le titre c'est odalisque.

Le seul point positif c'est quand j'ai lu l'idée des hommes tentant d'éradiquer le savoir des femmes et leur prédominance religieuse. Ca a titillé mon coté féministe.

Et c'est tout. Je ne continuerai pas la série.
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Apparté :
Odalisque, définition Wikipédia : Une odalisque était une esclave vierge, qui pouvait monter jusqu'au statut de concubine ou de femme dans les sérails ottomans, mais dont la plupart étaient au service du harem du sultan. le mot vient du turc odalık, qui signifie « femme de chambre », d'oda, « chambre ». En littérature, le terme désigne une femme de harem.
C'était la minute culture... ;)

Je reprends :
Une grande dame de la Fantasy, Robin Hobb a dit : " Si vous aimez les histoires qui avancent vite, qui vous surprennent et vous emportent, alors les livres de Fiona McIntosh sont fait pour vous. "
Et si vous saviez comme elle dit vrai ! A chaque fois que je démarre une nouvelle série de cette auteur, j'ai de l'impatience et en même temps de l'appréhension. Va-t-elle faire sinon mieux, aussi bien que les précédentes ? Et à chaque fois je me fais embarquer par son monde, ses personnages, sa magie, son intrigue. Et à chaque fois, c'est un immense coup de coeur ! Oui, Fiona McIntosh est une grande dame de la Fantasy elle aussi, je suis vraiment fan !

Avec cette nouvelle trilogie qui sort en France, elle nous plonge dans un univers typiquement oriental, avec en guise de Sultan, un Zar. Un vizir qui veut devenir grand maître des vizirs, un grand maître des eunuques, chef suprême du harem du Zar. Cependant ce royaume de Percheron a une particularité : il est riche, prospère, convoité et pourtant il ne possède qu'une ville. Au sud la mer de Faranelle, au nord le Grand Désert, à l'est et à l'ouest des Contreforts rocheux quasiment infranchissables, inhospitaliers, peu ou pas habités. Et au centre la ville de Percheron, cité des arts par excellence.

Boaz, tout juste seize ans, nouveau Zar suite à la mort accidentelle de son père, se retrouve au pouvoir. Il va très vite être confronté à l'avidité de pouvoir de sa mère, la favorite absolue du Zar précédent. Mais aussi aux complots politiques qui se trament, se tissent dans les couloirs du palais. le cupide vizir Tariq , le repoussant Salméo, grand maître des eunuques... Mais il sera aidé en cela par quelques personnages, soit fort charismatique comme l'Éperon Lazar, chef de la garde de Percheron, soit haut en couleur comme Pez, le nain bouffon du Zar, soit charmant et faussement fragile comme la toute jeune odalisque Ana, rebelle dès le premier jour de sa "capture".

Les personnages principaux sont vraiment attachants. Fiona McIntosh a le chic pour les rendre réels, on vit avec eux, on frémit, on pleure. Oui, je n'ai pas honte de le dire, il y a un passage qui m'a fait pleurer comme une Madeleine. Déjà elle tue un de mes personnages préféré, mais ensuite la description de la peine de ses amis proches est, euh...poignante ! de même, je n'ai jamais ressenti autant de haine envers un personnage "de papier" comme Salméo ! Il est odieux, répugnant et surtout, arrive toujours à ses fins ! Rhaaa ! Une véritable anguille... obèse, imaginez le tableau !

Joutes d'influence, complots politique, amours impossibles, trahisons, tout y est pour une grande saga classique. Mais la Fantasy alors ? Et c'est là qu'on voit poindre la grande patte de l'auteur. Elle arrive mais tout doucement, elle s'installe seulement vers la fin de ce premier tome. On en sent juste les prémices. Certains personnages ont le Don, une magie en eux, mais ils ne savent pas d'où elle vient, tout juste s'en servir. D'autres savent seulement qu'ils doivent être là, qu'ils ont un rôle à jouer, mais lequel ? Et cela promet une suite plus que grandiose...

On sait juste que, si aujourd'hui les percherais vénèrent le dieu Zarab ( jeu de mot volontaire ou pas ? de l'auteur ou du traducteur ?), autrefois Percheron était une société matriarchale et tous vénéraient Lyana, la déesse mère. Que tous les deux ou trois siècles, celle-ci reprend le combat pour détrôner Zarab en se réincarnant. Pour la combattre, Zarab a un allié, le démon Maliz qui lui doit surveiller les signes de réapparition de Lyana et se choisir alors un corps pour se réincarner, être au bon endroit, au bon moment...

Le tout fait un roman passionnant que l'on a du mal à lâcher. Un véritable coup de coeur pour moi. A noter que pour une fois la fin n'est pas cliff-hanger, mais cela ne m'empêche pas d'être sur les starting-blocks pour lire la suite !
Une mention spéciale pour la couverture de Marc Simonetti qui est juste superbe !
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
12 octobre 2012
Le roman, positionné ouvertement comme le premier tome d’une trilogie, se contente paresseusement de mettre en place le cadre de son récit, avec moult descriptions pas toujours pertinentes. […] Une fois encore, Fiona McIntosh ne convainc pas.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
- Deviens mon Eperon, insista le Zar Joreb, et cette fois, il n'y avait plus d'humour dans sa voix, juste de la passion.
- J'accepte. Mais avant toute chose, il semblerait que vous deviez deux cents karels à Varanz, là-bas.
Sincèrement amusé, Joreb éclata de rire.
- Je t'aime bien, Lazar. Suis-moi dans mon palais. Nous avons à parler. Je dois admettre que je suis impressionné par la façon dont tu mets ta vie en danger pour obtenir ce que tu veux.
- Oh, je n'ai jamais été en danger, répliqua Lazar, tandis que l'esquisse d'un sourire faisait brièvement trembler ses lèvres.
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Elle jeta un coup d’œil à la silencieuse montagne de chair noire prénommée Salméo. Cet homme inspirait à la plupart des gens du palais la même peur qu'un millier de dieux en colère, et Herezah n'y faisait pas exception. Elle avait cessé de comptabiliser les fois où le géant l'avait réduite à une épave tremblante. Mais cela ne se reproduirait jamais plus, se promit-elle. A présent, elle avait le pouvoir absolu à portée de main.
Salméo était l'homme le plus intelligent et le plus rusé qu'elle ait jamais connu - et elle doutait de rencontrer un jour son égal. Il était aussi malin que dangereux, et la cruauté personnifiée...mais on ne devenaitpas le grand maître des eunuques sans posséder certaines de ces qualités.
Samléo incarnait tant de caractéristiques désagréables qu'il était difficile de les imaginer toutes réunies chez une seule personne. Pour la énième fois, elle resta stupéfaite à la vue de ce corps imposant sous les vêtements aux rihes motifs qu'il drapait pardessus les replis de sa chair flasque. Elle ne connaissait que trop bien ces lourds replis qu'il fallait soulever pour le nettoyer. Il mariait son apparence repoussante avec un comportement vicieux qui aurait mieux convenu à une femme bafouée, ce qui n'était pas très loin de la vérité, après tout.
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- Je n'aime pas les hommes, déclara brusquement la jeune fille.
- Tu ne m'aimes donc pas?
- A part vous, corrigea-t-elle en posant la main sur son bras.
Pez sentit un frisson le parcourir. Il ignorait pourquoi, mais c'était une sensation agréable, comme s'il était en sécurité, tout à coup.
- Et Jumo? Je suis sûr que tu l'apprécies aussi.
- Oh oui, Jumo est adorable.
- Et Lazar? J'admets qu'il n'est pas facile à aimer. En fait...
- Si, le coupa-t-elle. J'aime bien Lazar... beaucoup, même. Mais, parfois, j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas.
- Ne fais pas attention à lui. D'habitude, il tue ceux qu'il n'aime pas et il ignore ceux qu'il ne peut pas tuer.
Elle éclata de rire.
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Le regard de Boaz alla de l’un à l’autre, mais le défi que lui lançait Pez fut le plus fort. En règle générale, le jeune Zar recherchait avant tout la paix, le calme, les études et la réflexion. Bien sûr, il aimait jouer à des jeux turbulents, mais il n’aimait pas se blesser et faire mal aux autres. En vérité, il préférerait régner avec compassion plutôt que de choisir l’approche dictatoriale qu’avaient adoptée son père et son grand-père avant lui. Cependant, il comprenait aussi que telle était la voie des Zars de Percheron et que force et discipline étaient les piliers d’un règne. Si cela avait été possible, il aurait couru se réfugier dans l’un des monastères du désert dont Lazar lui avait parlé un jour, mais c’était l’enfant en lui qui voulait cela. Il devait travailler davantage sur lui-même et se transformer rapidement en l’homme que son père souhaitait le voir devenir : ferme, décidé et implacable.
— Viens, Boaz, insista Pez dans un murmure. Tu dois voir ce que ta mère prépare pour toi.
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Il monta les marches deux par deux et baissa la tête pour franchir l'entrée du paisible endroit. Une minuscule vasque rose remplie d'huile et suspendue au plafond éclairait les lieux, projetant des ombres allongées en travers de l'autel, mais nimbant d'un halo la statue de la belle femme avec des oiseaux batifolant sur sa jupe.Le hibou regardait Lazar. Celui-ci crut déceler un éclair amusé dans ses yeux, comme si l'oiseau connaissait quelque grand secret. Il observa la femme et eut de nouveau l'impression que ce doux sourire n'était là que pour lui. Il ne put s'empêcher de vouloir la touchette tendit la main vers cette bouche. Il s'attendait à sentir sous ses doigts la fraîcheur de ses lèvres en marbre, sauf qu'elles n'étaient pas froides. Lazar aurait pu jurer qu'elles étaient chaudes sous sa peau. Et voilà, qu'il voyait apparaître une légère rougeur sur son visage, comme si sa bouche se remplissait de vie.
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Par : Penguin Books Australia
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