Citations sur Georgina Kincaid, tome 1 : Succubus Blues (64)
Je détestais la violence – sous toutes ses formes. Sans doute la conséquence d'avoir vécu pendant des périodes historiques où régnait un niveau de cruautés et de brutalité que personne dans le monde moderne ne pouvait comprendre. Les gens disent souvent que nous vivons une époque violente, mais ils ne savent pas de quoi ils parlent. […] Croyez-moi, je préfère nettement la lourdeur et la bureaucratie du système judiciaire moderne.
La plupart des vampires – à l'instar de Duane – se révélaient arrogants, incapables de se tenir en société et maladivement jaloux de leur territoire. En fait, pas très différents de beaucoup d'hommes que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
Oh Georgina, tu ne me déçois jamais – toi et tes bons mots. Mais il vrai que j'ai souvent constaté que les putes savent faire bon usage de leur bouche, même hors du boulot.
[Hugh à Georgina à propos de l'auteur de best sellers Seth Mortensen]
- Il écrit juste des œuvres de fiction, tu sais. Ce n'est pas vraiment Nietzsche ou Thoreau...
- Hé ! Pas besoin de se montrer surréaliste ou transcendantal pour être un grand écrivain. Je sais de quoi je parle, j'en ai connu pas mal au cours de ces années.
La banlieue me déprimait. Toutes ces maisons identiques, ces pelouses impeccablement tondues. Bien trop de 4x4. [...] Je distinguai bientôt les éléments caractéristiques d'un confortable salon bourgeois : canapé, télévision, bibliothèque.
-J'attache plus d'importance qu contenu
-Vraiment? [...] Parce que j'aurais juré que, à peine un instant plus tôt, vous me sembliez plutôt captivé par les apparences.
Il baissa de nouveau les yeux, mais je vis la courbe d'un sourire sur ses lèvres.
-certaines choses sont tellement saisissantes qu'elles ne peuvent qu'attirer l'attention.
-Et ça ne vous donne pas envie de savoir ce qui se cache à l'intérieur?
-Ça me donne surtout envie de vous offrir quelques exemplaires de lancement.
« - Je voulais que Seth Mortensen me remarque.
- Crois-moi, à moins d'être gay, il te remarquera. Probablement même s'il est gay.
- Je n'ai pas trop l'air d'une pute ?
- Non.
- Ou d'une fille facile ?
- Non.
- Je voulais avoir l'air sexy, mais classe. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Je pense avoir suffisamment alimenté ton amour-propre. Tu sais très bien de quoi tu as l'air. »
« (Georgina qui s'adresse à Seth sans savoir que c'est lui son auteur préféré.)
- Il ne fait pas la tournée des librairies par altruisme. Il n'a pas le choix : son éditeur décide pour lui, ripostai-je. Une perte de temps, à mon avis.
Il risqua de nouveau un coup d'œil dans ma direction.
- Vous trouvez ? Vous n'avez pas envie de le rencontrer ?
- Je ... Si, bien sûr. C'est juste que ... Comprenez-moi bien. Je vénère jusqu'au sol sur lequel il marche et je me sens très excitée à l'idée de faire sa connaissance ce soir. C'est un rêve devenu réalité pour moi. S'il voulait faire de moi son esclave sexuelle, il n'aurait qu'à m'offrir des exemplaires de lancement de ses livres. Mais cette tournée de promotion ... ça lui prend du temps. Du temps qu'il ferait mieux de consacrer à l'écriture de son prochain roman. Vous avez vu comme il nous fait attendre entre chaque livre ?
- Oui. Je l'ai noté. »
Ses mots se frayèrent un chemin en moi, me fendant le cœur. Mais justement, ce n’était que des mots. L’éternité, c’est bien long.
(p. 443)
Je sentis le désir monter en moi. J’en avais envie. Dieu que j’en avais envie. Je n’en pouvais plus d’entendre Jerome me réprimander parce que je ne chassais que des individus louches. Je voulais pouvoir rentrer chez moi le soir et raconter ma journée de travail à quelqu’un. Je voulais qu’on parte en vacances ensemble. Je voulais quelqu’un qui me serrerait dans ses bras quand je n’aurais pas le moral, quand les hauts et les bas de ce monde deviendraient trop durs à supporter.
Je voulais quelqu’un à aimer.
(p. 442-443)