Quelle déception !
Le titre «
la sacrifiée du Vercors » et l'idée d'un roman policier dont l'intrigue se déroule après-guerre durant l'épuration, tout semblait convenir à mes goûts de lecture. Mais, bien au contraire, rien ne m'a plu dans ce livre.
Le roman débute, comme souvent malheureusement, par la découverte du cadavre d'une femme violée et tuée (mais aussi tondue en l'espèce).
Lente à se mettre en place, l'intrigue s'avère laborieuse, sans réel intérêt sinon historique (et encore…). L'auteur noie le lecteur dans des détails qui n'apportent rien et alourdissent le récit déjà très ennuyeux.
Le style est nerveux, haché, fait de phrases courtes souvent obscures et qui s'enchaînent mal, jamais limpide ni agréable à lire.
Le héros de l'histoire, commissaire de police, est insaisissable, absolument pas attachant. Les personnages masculins sont stéréotypés et mal campés (sauf peut-être les réfugiés italiens).
Le personnage féminin de Judith Ashton, photographe américaine, installée dans ce coin de France telle une reporter de guerre, n'est pas crédible ni intéressant.
L'idylle (si on peut appeler cela une idylle) entre le héros commissaire et cette jeune femme ne dégage rien, ni sensualité ni émotion, car les deux personnages restent étrangers au lecteur. L'auteur ne nous donne aucun motif de nous intéresser à eux et encore moins aux sentiments ou désirs qu'ils pourraient avoir l'un pour l'autre, vite expédiés en l'espèce.
Pour moi, F. Médéline ne sait pas donner vie à ses personnages qui sont des caricatures ou des stéréotypes (le commissaire taiseux, l'aventurière, les salauds…).
L'épilogue est inutile car il aurait fallu que l'intrigue soit dense et prenante et que les personnages soient autrement étoffés pour que l'on s'intéresse à leur vie d'après.
Je me suis forcée à lire ce livre jusqu'au bout en sautant de plus en plus de passages tant je m'ennuyais et trouvais le style pénible, prétentieux. Même le suspens n'a pu soutenir mon attention puisqu'il n'y en a aucun. On sait très vite qui a tué la victime et pourquoi. Ce crime est juste un prétexte pour imposer au lecteur des scènes de violence gratuites et lui montrer avec lourdeur comment des hommes peuvent devenir monstrueux dans un contexte de guerre.
Il est rare qu'un livre me déplaise autant au point de ne lui trouver aucune qualité. Je regrette de l'avoir lu jusqu'au bout tant je le trouve raté et vain.