La sacrifiée du Vercors de
François Médeline
Une sublime photographie en noir et blanc, d'une jeune femme souriante coiffée époque des années 40 illustre la première page de couverture de ce livre
La sacrifiée du Vercors de
François Médeline.
Ce titre
La sacrifiée du Vercors m'a attiré, lorsque la première fois je l'ai vu dans un rayonnage d'une librairie. La quatrième page de couverture, donne le ton : roman noir sur l'épuration. En dessous on lit : « une robe bleu roi roulée sous des branchages. Plus loin, une jeune femme sauvagement tondue gît sous un arbre. » Dans cette forêt du Vercors, Marie Valette 24 ans, a été violée puis assassinée. Nous sommes le 10 septembre 1944 Georges Duroy, commissaire délégué à l'épuration et Judith Ashton jeune photographe de guerre américaine se retrouvent sur les lieux du crime et tous les deux s'interrogent. Qui a pu s'en prendre à Marie Valette, institutrice à Grenoble, fille d'une famille de résistants. » Au sortir de ces cinq années de guerre, des jeunes héros et sortis de l'ombre s'affrontent en justice expéditive et règlements de compte.
J'aime beaucoup ces livres qui retracent les parcours de maquisards qui tous, comme le démontrent l'auteur ne furent pas des héros, loin s'en faut.
François Médeline en troisième page de ce livre nous informe que celui-ci est une oeuvre de fiction, dans un cadre historique avec des personnages inventés ou purement fictifs et qu'il a pris de la liberté sur les choses, les lieux , le temps et les gens. Ce premier avertissement aurait m'avertir. Mais les chapitres de ce livre est empruntés à des poèmes célèbres de résistants répertoriés page 193 m'a donné l'envie d'en savoir un peu plus. Pourquoi Marie Valette a été tondue, violée et assassinée ? Pour être honnête avec vous, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre après avoir lu les premières 60 à 70 pages de ce roman. Peut-être est-ce le style de l'écriture mais un moment j'ai pensé que je n'allais pas aller plus loin. Mais contrairement à mes habitudes, quand un livre me tombe des mains, je ne le relève pas j'ai poursuivi cette lecture qui venait de changeait non pas de style, mais de rythme, lorsque les FFI partent en chasse sur un coupable tout désigné de nationalité Italienne réfugié avec bon nombre de ses coreligionnaires sur ce plateau.
Un nouveau signal, se met en place dans mon cerveau, dans l'interprétation de la scène de crime et la présentation des gendarmes qui une fois encore sont les benêts de service, merci François et les caricatures d'un officier à cheval, maniant son sabre, sans oublier un commissaire de police lui aussi bien servi si je peux dire par
François Médeline. Mais revenons à notre histoire qui je le rappelle est pourquoi et comment Marie Valette a été assassinée. Rappelez-vous le commissaire Duroy, dont la mission principale est celle d'interpeller et de ramener seul, la baronne Erlich est arrivé sur les lieux avec la photographe de Guerre Ashton qui aura un rôle crucial dans ce livre. La traque est lancée,
l'auteur tout désigné est aux mains des maquisards qui le maltraite et veulent le pendre. Mais me direz-vous que fait la police, ou les gendarmes ? Je veux bien que l'auteur nous présente une justice expéditive, ils sont bien les seuls autorités habilités à ? Leur passivité pour le moins fait bondir le lecteur que je suis. Je ne suis pas le seul, car voici que Duroy et Ashton contre toutes ce déchaînement de violence se révoltent. C'est alors qu'intervient le grand chef des FFI dont je vous ai parlé tout à l'heure l'officier au sabre ! Je ne vous dévoilerai pas l'auteur de ces faits, mais vous n'aurez aucun mal à l'identifier si vous êtes un tant soit peu attentionné dans cette histoire qui paraît quand même cousue de fil blanc. Nonobstant tout cela, je suis allé jusqu'au bout de ces 194 pages.
Le constat est sévère, je n'ai pas aimé le style d'écriture, les caricatures des personnages, notamment ceux des gendarmes ou de l'officier au sabre, les expressions imagées de l'auteur, dont je n'ai pas décryptés les subtilités de langage, mais surtout les approximations et les certitudes affichées, combattues par la connaissance historique des faits. Je citerai seulement l'attaque du plateau du Vercors par les troupes Allemandes. Ce qui paraît étonnant d'imprécision, lorsque l'auteur en fin de ce livre donne la chronologie des faits de l'histoire du maquis du Vercors et qu'en page 185 nous aurons des précisions sur authenticité des personnages croisés dans ce récit : Georges Duroy a bien transféré la baronne Erlich, Il a fini sa vie en 1995. Judith Ashton a 103 ans.
Roger Bazin dit Bornand a été directeur du SDECE . le lieutenant-colonel FFI a reçu d'importantes distinctions, alors que l'auteur de ce le livre le présente sous un autre jour, peu glorieux. Je pense que plus de 70 ans plus tard, les archives peuvent être une très bonne source pour évoquer cette période de notre histoire et même le roman noir de l'épuration. D'autres auteurs l'on fait avec beaucoup plus de rigueur sans être historien. Je citerai les livres de Romain Scolombe et l'inspecteur Sadorski . Pour moi, ce livre
La sacrifiée du Vercors de
François Médeline navigue entre le polar et l'histoire, mais il ne m'a absolument pas convaincu, dans ces deux domaines. Mais ce n'est juste que mon avis. Bien à vous.