Les Larmes du Reich

A la seule vision de son titre, on comprend que derrière un prétendu livre policier se cache une autre histoire qui ne sera développée que dans la dernière partie de celui-ci.

Le propos de l'auteur est donc original en débutant par une classique enquête autour du meurtre d'un couple dans une ferme de la Drôme avec en filigrane la disparition de leur fillette. Mais, dommage, il s'enlise assez vite dans les arcanes et les invraisemblances d'un scénario chaotique qui effleure l'histoire, la déportation des juifs, les quelques justes qui les ont cachés, sauvés, au péril de leur vie bien souvent.

On suit donc les recherches du héros principal du livre, que l'auteur désigne comme l'inspecteur, mais dont le comportement laisse vite pressentir une autre personnalité. Son enquête se déroule en 1951, donc peu de temps après la fin de la guerre, au moment où toutes les plaies sont encore ouvertes et la méfiance entre les survivants toujours réelle.

Cet homme a un objectif qui se dessine peu à peu, à mesure que les pages se tournent, dévoilant des découvertes bien éloignées d'une simple enquête de police. Il ne devient jamais un personnage attachant pour le lecteur qui peut mettre du temps à découvrir sa vraie nature. de ce point de vue, François Médéline a réalisé une construction correcte d'anti-héros, mais son roman pèche sur plusieurs aspects.

Il est écrit sans style, dans un récit presque parlé et les dialogues eux-mêmes ne rachètent pas cette perception de carence dans l'art littéraire. S'il cite de nombreux lieux de la Drôme et du Vercors, il s'abstient de toute description de l'environnement, des villages, et de tout ce qui fait l'âme d'une région.

Quant à la partie sur l'univers concentrationnaire nazi, même si elle comporte quelques faits exacts, elle sombre dans un mélo que je trouve manquer de dignité à l'égard des déportés juifs. Je n'imagine pas de nazi, officiant au coeur de l'univers d'extermination d'Auschwitz, avoir un sentiment pour un juif au point de lui retirer son étoile.

Bon, c'est du roman, mais lorsqu'on insère un sujet ayant trait à la Shoah dans une histoire, il me semble qu'il convient d'être aussi proche que possible du plausible et de l'Histoire elle-même.

Dans la série "tout me tombe des mains en ce moment, je devrais vraiment songer à arrêter de lire, ça irait plus vite" je demande le roman policier historique qui aurait dû me sortir de ma torpeur et puis non.

François Médéline est un auteur que j'ai rencontré avant de le lire. Ce qui complexifie toujours mon rapport au texte. Je devrais peut-être aussi songer à séparer les auteurs en deux catégories. Ceux avec qui je bois. Et ceux que je lis. Mais profitant d'une réception inattendue et d'une envie depuis Quai du polar de reprendre pied dans ce genre, je me suis laissée embarquée dans une LC des Larmes du reich avec ma chère @manonlit_et_vadrouilleaussi
Spolier alert : nous en avons pensé la même chose.

Le contexte historique est intéressant. Nous sommes dans l'immediat après guerre, chacun essayant de reprendre ses marques. Une petite fille a disparu, un couple (ses parents ? Ils sont un peu âgés pour l'être...) est assassiné. Et l'inspecteur en charge de l'enquête n'a pas l'air tout à fait clair. Au fil de l'intrigue, on découvre des bribes de l'Histoire... que les enfants cachés le restent, que le plus vieux métier du monde est exercé partout, même dans les camps, que les nazis parfois sont gentils (enfin, ils tombent amoureux ce qui ne les empêchent pas de mener le reste du monde à coup de schlague). Tout ça est plutôt bien mené et original.

Alors pourquoi ça ne prend pas complètement ? Parce que tout me tombe des mains en ce moment ? Oui, certes. Mais il y a sûrement d'autres choses. le format par exemple, idéal pour un policier peut-être mais qui ne laisse pas le temps de développer les complexités historiques. Qui ne laisse pas non plus le temps de créer une empathie pour les personnages. Ni même d'antipathie. le style, direct, sans fioritures, ne me déplaît pas, mais ne laisse lui non plus aucune place aux sentiments. Je me retrouve donc à côté. Mitigée. Je n'ai pas fait traîner ce roman dans ma PAF c'est un signe plutôt positif. Mais j'ai eu du mal à me dire que ce n'était pas une oeuvre de commande, qui exige de répondre à des attentes. Mon père a résumé sa lecture d'un "c'est bien pour un dimanche pluvieux". Je songe à lui confier mes chroniques.

Ce très court roman pseudo-policier mais plutôt historique aurait à mon avis mérité d'être développé, car le schéma constructif du récit est très intéressant, le sujet également, mais le style de l'auteur, s'il est très vif, est aussi très sec et minimaliste.
Pas ou très peu de descriptions des lieux, aucune ambiance et des personnages qui auraient gagné à être plus étoffés car il y avait matière à faire.
J'avais déjà lu un roman de François MEDELINE, "Tuer Jupiter" et je n'avais pas été réellement convaincu, ce deuxième essai me laisse la même impression mitigée, néanmoins je réessaierai avec son premier roman, "La politique du tumulte" car lesujet me semble prometteur.

Les Larmes du Reich" est un livre captivant et émouvant qui vous transporte au coeur d'une époque sombre de l'histoire. L'auteur parvient brillamment à mêler suspense, romance et contexte historique pour créer une intrigue palpitante et riche en rebondissements.

L'écriture est fluide et immersive, permettant aux lecteurs de s'immerger facilement dans l'histoire et de se sentir connectés aux personnages. Les descriptions détaillées et les dialogues réalistes ajoutent une profondeur supplémentaire à l'intrigue, permettant aux lecteurs de visualiser facilement les scènes et de ressentir les émotions des personnages.

Ce qui rend ce livre particulièrement fascinant, c'est la façon dont il explore les conséquences de la Seconde Guerre mondiale et les secrets qu'elle a laissés derrière elle. L'auteur aborde avec sensibilité des thèmes tels que la culpabilité, la rédemption et la force de l'espoir. Les personnages sont complexes et bien développés, et leur évolution tout au long du récit est remarquable.

En plus de son intrigue captivante, "Les Larmes du Reich" offre également une perspective unique sur cette période historique, en nous présentant des aspects moins connus de la Seconde Guerre mondiale. L'auteur a clairement effectué des recherches approfondies, ce qui se reflète dans la précision historique du récit.

En résumé, "Les Larmes du Reich" est un roman qui ne manquera pas de vous tenir en haleine de la première à la dernière page. Avec son mélange habile de suspense, d'histoire et d'émotion, il offre une expérience de lecture mémorable et laisse une empreinte durable dans l'esprit de ses lecteurs.

“Polar historique”.. polar oui, historique... pas vraiment. C'est ce qui m'a cruellement manqué dans ces quelques pages, qui se transforme finalement en une enquête policière plutôt basique, avec je dirais même quelques facilités. On est loin du Reich, loin de la guerre, loin de mes espérances.
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Je reste mitigée.

L'histoire est intéressante et la fin surprenante mais, malheureusement, je n'ai pas du tout aimé le style, trop froid à mon goût avec ses phrases courtes, au présent, mentionnant juste les actions. Peu de sentiments, peu de descriptions, des faits.

Ce livre avait l'air bien, le résumé était prometteur mais dès que j'avais commencé à le lire.... Aïe j'ai pas aimé l'écriture du roman. J'ai eu l'impression que c'était pas structuré, que le roman était écrit comme parlé, incohérent. J'ai même trouvé le roman ennuyeux pas moment.....
Pour ce qui est de l intrigue, j'en ai deviné une partie dès les premières pages, notamment le meurtrier...
Finalement je n'ai réellement apprécié que les dernières pages et c'est dommage car les sujets abordés dans ce livre sont très intéressants mais survolés.

Ce polar historique me tentait depuis quelque temps. Il est en deux parties. La première raconte l'histoire d'un inspecteur de police qui enquête sur le meurtre d'un couple dans la Drôme et de la disparition de leur fille.
La deuxième partie raconte une partie de la vie de Rachel pendant la seconde guerre mondiale jusqu'au dénouement de l'histoire.
Le style de l'écrivain est spécial. Je dirai que c'est un récit qui est parlé. Il n'y a aucune description des environnements parcourus dans le livre comme, par exemple, la Drôme ou le Vercors. J'ai appris peu de choses aussi sur les personnages.
Par contre, la partie historique traitée en deuxième partie est intéressante même si elle aurait mérité un traitement plus approfondi. Elle est survolée et c'est dommage.
Un polar sans fioritures où tout est survolé en fin de compte.
Si vous cherchez un petit one shot rapide à lire, vous avez le candidat idéal.