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EAN : 9782916724850
64 pages
Editions Triartis (15/05/2017)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Partir ? Aller ailleurs ? Pour quelle raison impérieuse, affichée ou secrète, les personnages de ces nouvelles éprouvent-ils le besoin de quitter le lieu où ils demeurent et d’arriver là-bas, de revenir peut-être… ?

Ces hommes et femmes, jeunes ou vieux, ont cru choisir librement une destination sous un prétexte ou un autre, mais à leur insu ils subiront l’emprise de ces villes toutes-puissantes que sont Rome, Vienne, Palerme, Lisbon... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un bon livre peut vous ouvrir les yeux sur plein de choses. C'était le cas de Destinations de Olga Medvedkova.
Nous aimons tous voyager. Nous arrivons dans une ville nouvelle. Elle nous ouvre ses bras et pour un certain temps nous devenons une partie d'elle, de sa vie, de ses odeurs, de ses bruits, de sa philosophie. Nous ne l'observons pas d'un regard étranger venu de loin : nous la vivons.
Destinations nous fait ressentir et comprendre avec une profondeur et une finesse remarquables. Chacun des personnages des nouvelles vit sa propre histoire, son propre destin, mais la ville a toujours son emprise sur lui, met son empreinte sur son destin.
N'éprouvons-nous pas la même chose sans nous en rendre compte ? Nous, qui nous croyons indépendants de toute influence et entièrement libres, ne sommes nous pas, nous aussi sous l'emprise d'une ville, ou nous habitons, ou faisant l'objet d'un voyage ?
Ces nouvelles sont écrite d'une langue très belle et imagée et rappellent plutôt des poème en prose que des nouvelles. Nous sommes envoûtés par cette langue, qui dessine d'une main d'artiste le visage de chaque ville, nous fait entendre ses bruits, au point de nous faire sentir jusqu'à ses odeurs.
Merci, Olga Medvedkova, pour ce beau cadeau, pour cette merveille !
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Il y a des livres dont le début ne vous convint pas mais vous sentez que ça va venir. Et d'autres qui, décidément, ne trouvent aucune grâce à vos yeux. Malheureusement, Destination d'Olga Medvedkova fait partie de ces derniers. Déjà la première nouvelle m'avait laissé perplèxe. La chute, bien que surprenante, ne m'a guère enchanté. Elle arrive comme un cheveux sur la soupe et on ne comprends même plus à quelle époque se déroule le récit, parce que aucun indice ne laissait croire que nous n'étions pas à une époque contemporaine, sauf la chute, incongrue.
La suite fut plus douloureuse encore. Je n'ai rien aimé de ce livre. Ni la langue, fade, ni les histoires, que j'ai trouvé sans intérêt. L'idée de départ était pourtant intéressante. Mais l'achimie ne s'est pas faite entre ce recueil et moi. Je n'ai même pas pu arriver au bout, alors qu'il ne fait que 64 pages. J'ai bien tenté d'insister mais je n'ai éprouvé qu'un vif agacement, que je ne pourrais pas vraiment expliquer objectivement.
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Merci à babelio pour la lecture, mais je ne m'attendais pas à un livre de 60 pages avec de très courtes nouvelles.
Le style de l'auteur n'est pas mal, on a quelques surprises, on entre ponctuellement dans la vie de gens dont on ne connaît rien. On change de pays.
Mais c'est beaucoup trop court.

Je vous donne quelques exemples sans trop en révéler
Vous avez ce couple étrange qui part en vacances, l'homme n'est pas trop motivé, et parle déjà que son appartement va être cambriolé.
Vous avez cette jeune femme qui n'a pas passé de très bonnes vacances, qui apparemment enseigne, et accepte une étrange invitation à Lisbonne, d'aller voir l'appartement de quelqu'un, mais ce n'est pas vraiment un ami, elle le connaît à peine.
etc.
On ne sait pas grand chose, on n'a pas le temps de s'attacher.

Une lecture très en demi-teinte, que je vais vite oublier.
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Texte court et puissant, un livre remarquable et envoûtant. La langue est très belle, un savant mélange d'érudit et de familier, et avec des styles différents par nouvelle. J'y ai trouvé une grande humanité : on découvre de multiples personnages. Je me suis vite attachée à eux et j'ai adoré m'imaginer leur vie !
Ce livre m'a également permis de voyager sans bouger de mon fauteuil puisqu'on découvre avec l'auteure différentes villes dont Venise (ma nouvelle préférée), Madrid ou encore Jérusalem.
Je vous le conseille !
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Pourquoi bouder son plaisir ? Ca peut être court et bon, et c'est le cas de Destinations. le livre n'est guère épais, et les nouvelles sont brèves, mais moins que chez Carter par exemple, et chacune, dans un style différent est une esquisse rapide, une fenêtre brièvement ouverte, aussi fugace que le souvenir du voyage. Bref, j'ai adoré, et aussi beaucoup ri (il y a des choses franchement drôles dans Palerme ou Vienne) et en plus c'est très bien écrit! Alors, pourquoi bouder son plaisir ?
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En cette fin du mois d’octobre, il faisait chaud au soleil et frais à l’ombre. Ils marchaient vite, celui aux yeux vifs d’abord, l’autre derrière. Ils se faufilaient dans la foule épaisse qui remplissait la rue sans trottoir, entre les gens qui flânaient, ceux qui galopaient, ceux chargés comme eux, ne pensant qu’à rentrer, et ceux qui se montraient, sans se presser. Les voitures passaient, leurs ressorts stridulaient. Les femmes parlaient fort. Un chien jaune se mit à aboyer. Cela sentait mauvais, les vêtements sales, le vin, la pisse, la maladie, la soupe. La Villa apparut soudainement dans la perspective, en biais. Le mur blanc, peu percé, à l’aspect de forteresse, montait tel une vague, plus haut que les murs rouges qui encerclaient la ville, plus haut que les maisons. Cette ville, abandonnée en bas, la Villa la surplombait ; elle seule trônait. Deux tours couronnaient son éminence. Les têtes de lion en jaillissaient, leur front creusé par une ride en U. Le mur grimaçait, prêt à se défendre.
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Vienne est riche. Sa richesse, c’est le vide. C’est là où il n’y a rien que c’est riche. Ce n’est pas là où il y a du plein, mais là seulement où il y a trop. Là où il y a un vide vide. J’ai compris cela aujourd’hui : dans une ville, ce sont les places, les rues plus larges qu’il ne faut, les jardins qui ne sont à personne. Ce trop, c’est le riche. En fait, ce vide n’est pas vide. Tout simplement les choses qui s’y trouvent sont invisibles. Sur ces places, défilent des troupes d’anges de retour des guerres célestes.
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Le soir du 28 août, Alfred de Boigarnet se trouvait à Palerme, à l’hôtel des Palmes, via Roma, ne parvenant pas à y croire, car il n’avait quitté Paris où l’été était déjà fini que l’après- midi même. Ici, il faisait lourd. Alfred enleva sa veste, retroussa ses manches, mais la chaleur avait déjà pénétré sous sa peau. Les arbres hibiscus dans la rue se moquaient de leurs parents parisiens, nains honteux dans leur pot de chambre. Voyager, même pas loin, pour aller de Paris à Palerme en quelques heures d’avion par exemple, sans parler des longs voyages que depuis quelque temps il évitait, cela lui faisait toujours le même effet : comme de tomber dans un trou.
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Je ne me suis jamais préoccupée non plus de savoir à quelle obédience sexuelle il appartenait : à l’une, à l’autre, aux deux à la fois ou à aucune. Il vivait seul, avait le beau visage un peu gras d’un duc ou marquis (il ne lui manquait qu’une perruque cendrée), portait des bagues et des broches (je l’avais même vu avec un collier de perles), des vestes de couleurs vives, et pour comble il m’appelait « mon petit chat », sans tenter aucune autre forme de rapprochement. Tout cela pouvait bien signifier l’une des quatre options suggérées
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http://www.francefineart.com/index.php/livres-a-litterature/36-livres-videos-cinema/livres/3058-072-livres-nouvelles-olga-medvedkova?fbclid=IwAR3duR1tGFkQfWgXqJ4QnMuSOkbChMx8USVDEDWYWgrY-P_lh-fzLX6cjiA
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