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La ferme des animaux

Alors, j’ai enfin lu « La Ferme des animaux ». La trame de l’histoire, éclipsée par sa renommée, m’était déjà familière avant même de tourner la première page. Cette anticipation a malheureusement nui à l’aspect découverte de ma lecture.



C’est un peu comme quand tu regardes un film dont tout le monde a parlé et que tu connais déjà toutes les scènes clés.



Et le style du bouquin, c'est pas mal juste une suite de faits, un peu comme lire un journal. Ça ne m'a pas vraiment transporté dans l'univers de la ferme ou fait vibrer pour les bêtes et leur rébellion. Bref, c'était sympa à lire, mais sans plus.

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La ferme des animaux

Un tres Bon livre, un véritable classique qui ne vieillira pas de sitôt. Orwell nous présente ici l’utopie de sage l’ancien qui est le représentant de Marx chez les animaux de la ferme; l’égalité pour tous et finit l’exploitation; Un rêve qui deviendra un cauchemar.

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La ferme des animaux

Orwell signe ici un apologue désabusé, et balance son porc.



Lui, le socialiste, le marginal, le défenseur des opprimés et des travailleurs pauvres, il y croyait, à cette cause fantastique défendue par Karl Marx, ou Sage l'Ancien dans le livre.



Remplacez Animalisme par Marxisme, et vous aurez une des clés de lecture de l'oeuvre. Quel plus noble objet que de résister à l'oppresseur ? Quelle plus belle espérance que de pouvoir subvenir à ses besoins par ses propres moyens, de soulever le joug du tyran grassement enrichi par votre lénifiant labeur ?



Mais c'est justement là que le bât blesse : l'espérance.



Les animaux, fraîchement émancipés de leur assujettissement aux "deux-pattes", luttent contre des moulins à vent. Et on sait depuis Don Quijote de la Mancha que ce n'est qu'illusion. Supplice du cheval, supplice de Tantale, il faut coûte que coûte construire un château en Espagne qui apportera luxe, calme et volupté en offrant le miracle de l'électricité.



Le machiavélique Napoléon (alias Staline), gros et gras comme cochon qu'il est, dégomme son rival Boule-de-Neige (alias Trostky), pourtant bien plus intelligent et visionnaire que lui.



Culte de la personnalité, manipulation des masses, Ministre de la Propagande Brille-Babil (vil verrat lui aussi), leitmotiv grégaire, symboles de la Ferme-Nation, instruction contrôlée et dévoiement de l'Assemblée en Rassemblement militaire : les ingrédients d'un régime fasciste et totalitaire sont réunis dans cette Ferme avec une causticité sans égal.



Le plus intéressant à mes yeux est cette réécriture de l'Histoire et du passé par Brille-Babil : eh oui, les animaux se souviennent pourtant que cela ne devait pas se passer comme ça, que l'on en avait décidé autrement, ou plutôt...



Ils croient se souvenir... mais comment se soustraire au pouvoir de l'art oratoire, à la force d'une conviction assénée avec brio et certitude ?



Stalinisme, National-Socialisme, Mussolinisme, Franquisme, Maoïsme, Communisme Khmer... et autres joyeusetés dans le monde d'aujourd'hui, en 2024 : les mêmes recettes s'appliquent à tous les totalitarismes.



Lisez les articles à la suite des critiques : la pensée orwelienne n'a malheureusement rien perdu de son actualité. Et c'est pourquoi il est et restera lu partout dans le monde.



Assez proche de Matin brun dans son message, mais plus précis quant aux mécanismes à l'oeuvre.



Bref, un livre passionnant, à la résonance à la fois historique, politique, philosophique et universelle.















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