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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman suit le parcours d'un piano Steinway sur lequel sont gravés deux papillons et nous raconte les destins qu'il a liés à travers le 20ème siècle.
Conçu par le grand fabriquant de pianos Steinway &Sons en Allemagne, il va traverser des périodes mouvementées et, de New-York à Hong-Kong en passant par Shanghai, il survivra à l'occupation japonaise, à la guerre civile chinoise et à la révolution culturelle maoïste.
Deux pianistes prodiges, l'une d'origine allemande, Tillie, et l'autre d'origine chinoise, Mèi, sont les clés de cette aventure musicale qui va se nouer autour de la jeune pianiste Xia vivant à Hong-Kong.
Des superbes portraits de femmes, volontaires et passionnées, qui se sont engagées et ont lutté pour conserver à la musique sa place d'art universel.
« Au rythme des variations, j'ai vécu mille vies, celles de ces âmes disparues qui un jour ont aimé, pleuré, dansé, célébré la vie puis souffert, avant d'être englouties par des flots injustement tumultueux. »
Marie-Diane Meissirel nous offre une belle fresque historique portée par les grands airs de la musique classique et on a le sentiment d'être emporté dans un tourbillon de notes et d'instruments, au son de l'Adagio de Bach, pierre angulaire du récit.
Il n'est pas toujours simple de suivre la route de ce piano Papillons et de tous les musiciens de génie qui l'ont approché, car l'autrice passe d'une période à l'autre et d'un pianiste à l'autre « dans un espace affranchi de toute temporalité » et c'est parfois déroutant.
Mais sa maîtrise de l'écriture littéraire prend toujours le dessus et j'ai été captivée par cette ode à la musique qui encense sa puissance et sa capacité à dépasser toutes les oppressions, pour renaître de ses cendres.
« La musique a une résonance universelle, elle offre un espace de dialogue avec soi-même et avec les autres, elle crée un lien entre la terre et le ciel, elle oeuvre pour l'harmonie du monde ».
Un superbe roman musical et historique.

Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour cette masse critique privilégiée.
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Marie-Diane Meissirel est une autrice française qui aime voyager et qui aime la musique. Son livre Les accords silencieux est le miroir de cette passion pour la musique : la musique de tous les jours, la musique des relations, la musique des liens, la musique par le piano qui est au centre de ce roman.
Le voyage aussi est aussi au centre du roman : New-York, Liepzig, Shanghai, Hong-Kong. Les liens se tissent comme une partition, chaque note est importante, chaque octave apporte à l'autre une tonalité. Les personnages de ce roman sont ainsi, ils forment une partition qui les lient mystérieusement l'un à l'autre. Pour Tillie, Shen, Xia, Irina et Mei, la musique lie, la musique les entraine, la musique c'est le passé, le présent et peut-être l'avenir. Les années s'alternent mais jouent chacune leur morceau pour mieux jouer l'outro en glissando.
L'émotion est palpable. Une douceur infinie se dégage. Les mots glissent en douceur à la lecture. Chaque mot est à sa place. La composition est bien équilibrée et harmonieuse.
Et puis « tout être porte sur son dos l'obscurité et serre dans ses bras la lumière ».
A lire pour un peu de douceur de vivre.
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C'est histoire d'un piano Steinway qui va voyager à travers le temps, L Histoire et les Hommes, qui va nous raconter son histoire et ses rencontres. Ce piano a une particularité, un tatouage, deux papillons bleus, qui le rend unique aux yeux de son fabricant, propriétaire ou musicien. Installez vous et laissez-le vous bercer de sa mélodie unique.
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J'ai ouvert ce roman vendredi et je l'ai terminé samedi dans la soirée, je me suis laissée embarquer par cette musique si douce, si émouvante et parfois si oppressante et si dure. Comment une famille d'accordeur américaine va se retrouver liée à une famille asiatique lors de la seconde guerre mondiale et plus tard, la guerre civile et la révolution. On va suivre l'histoire dans L Histoire puisque Mei,Vince, Shen, Tillie, Xia vont se rencontrer et découvrir ce qui les lie à, travers cet instrument de musique. Les événements historiques qui vont toucher le pays vont modeler les destins, on est immergé dans cette période où la peur, la rationnement, les bombes vont sceller des vies. Parmi toute cette noirceur, l'autrice nous montre que la musique n'obéit à aucune propagande, aucun pouvoir, aucune nationalité, elle est universelle et a sa propre volonté : celle d'unir les Hommes et de les rassembler autour d'elle.
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On est captivé par le récit telle une partition de musique tantôt lente, tantôt rapide. Chaque personnage nous touche séparément et ensemble. Nous voilà pris dans cette musicalité à la fois réelle et onirique qui nous emmène aussi bien vers la noirceur que la lumière de l'âme humaine, telles les touches du piano les unes à coté des autres qui forment un tout .La poésie de la culture asiatique vient sublimer cette musique enchanteresse.
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Cette histoire est le bel exemple de l'essence de la passion artistique : on ne peut pas renier qui on est et ce qui nous habite : quelque soit l'envie qui nous fait nous lever le matin, c'est elle notre âme soeur.
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Comme son titre l'indique, "Les accords silencieux" parle avant tout de musique : de la musique qui nous accompagne tout au long de notre vie, de celle qui nous fait vivre, de celle qui nous soutient et nous réconforte, de celle qui nous illumine. Il y a la musique que l'on découvre par nous-mêmes et celle déjà ancrée dans notre héritage. Il y a la musique, telle une révélation, qui fait naître des émotions intenses dès les premières notes et qui nous transporte toujours plus loin.

Pour Tillie, Shen, Xià, Irina et Mei, la musique, c'est tout ça à la fois. Tombés dans la marmite de potion musicale quand ils étaient petits, elle les accompagne depuis toujours et fait partie intégrante de leur être. Alors qu'elle est une évidence pour les uns, les autres l'apprivoisent encore.

Mais "Les accords silencieux" ne parle pas que de musique. Roman choral et multi-temporel, Marie-Diane Meissirel nous parle de l'histoire de la Chine : occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, guerre civile, Révolution culturelle, manifestations de Tian'anmen. L'histoire débute pourtant à New York en 1937, avec la jeune Tillie qui, par le biais de son journal intime, nous raconte son premier jour chez Steinway & Sons. de là, nous voyagerons des États-Unis à Shanghai, en passant par Leipzig, Hong Kong ou encore l'Inde. Nous traverserons le XXe siècle pour nous arrêter en 2014, moment où Xia et Tillie découvrent ce qui les unit.

Au premier abord et jusqu'à la fin, c'est avant tout le piano qui les lie bien évidemment. Nous découvrirons au fil de la lecture qu'il y a peut-être autre chose, que l'on devine assez rapidement mais qui n'enlève rien à l'envie et au besoin de continuer notre lecture. Parce qu'il ne s'agit pas uniquement de Tillie et de Xià : il y a aussi Mei, Shen, Irina ; et puis Vince, Roger, Gustaf, Zhu et Lì. Tous sont unis par une histoire commune. Ils l'ignorent, nous aussi, et nous allons en découvrir tous les fils petit à petit.

L'ultime révélation n'a pas été une surprise, j'avais compris cette vérité bien plus tôt mais elle n'a absolument rien gâché de ma lecture. Marie-Diane Meissirel a une plume magnifique, très douce et envoûtante, toute en émotions. On aime à suivre les différents personnages, qui nous touchent tous d'une manière ou d'une autre, à travers leurs histoires personnelles ancrées dans L Histoire avec un grand H. La musique nous accompagne tout du long, elle nous berce et nous grise, elle nous aide à traverser des époques quelque peu tragiques, comme la Seconde Guerre mondiale ou la Révolution culturelle, avec leur lot de drames et de deuils.

"Les accords silencieux", c'est l'histoire de personnages liés entre eux sans le savoir, c'est l'histoire d'un pays et de son peuple qui en a bavé, c'est l'histoire d'un amour perdu et de l'amour de la musique. C'est aussi l'histoire d'un piano d'un côté et d'une partition de l'autre, qui ont voyagé et traversé les décennies ; c'est l'histoire d'une boîte d'allumettes qui retrouve son propriétaire au bout de 50 ans...

Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je ne peux que remercier chaleureusement Pierre de Babelio pour la sélection et les éditions Pocket pour l'envoi de ce petit mais somptueux roman. "Les accords silencieux" est le quatrième roman de Marie-Diane Meissirel, je n'avais jusqu'alors jamais entendu parler de cette dame à la plume pourtant si jolie, sensible et douce. Je compte bien y remédier.
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Hong-Kong septembre 2014, un Steinway reconnaissable entre tous, deux papillons sont gravés sur le bois du piano, deux âmes soeurs, une dame fort âgée Tillie Fu et une jeune fille Xia qui enfin s'autorise à reposer les mains sur un clavier..
New-York 1937 , le Steinway Hall et la famille Schultz , du grand-père aux petits enfants qui ne vivent que par et pour la musique et leurs pianos .
Hong-Kong Xia , venue étudier l'économie avec une bourse du gouvernement chinois, habituée à se montrer discrète, voir invisible, sa famille est depuis longtemps sous surveillance. pourquoi elle l'ignore mais c'est ainsi.
Et si la musique venait frapper à sa porte et tel l'oiseau la portait là où vont ses rêves les plus fous, mais , mais...et si le passé venait enfin lui susurrer à l'oreille quoi décider...
Ce très beau roman de Marie-Diane Meissirel emporte son lecteur sur le long chemin de l'histoire de ce siècle de la guerre sino-japonaise annonciatrice de la seconde guerre mondiale , à la révolution chinoise , la révolution culturelle et la place Tian'anmen... Et la Musique toujours et encore là, l'adagio du concerto italien de Bach toujours et encore.
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Je ne connaissais pas Marie-Diane Meissirel. « Les accords silencieux » est son quatrième roman.

Un roman qui, grâce à l'amour de la musique de ses personnages principaux, nous fait voyager dans le temps (1937 et 2014) et géographiquement (New York et Hong Kong).

A New York, la famille Schultz, d'origine allemande, travaille depuis plusieurs générations pour l'entreprise Steinway & Sons, réputée pour l'excellence de ses pianos. La jeune Tillie Schultz, alors que les Etats-Unis viennent d'entrer dans le conflit de la seconde guerre mondiale, doit donner une autre orientation à sa vie professionnelle.

A Shangaï en 1943, le jeune Shen a été recueilli par sa tante, gouvernante d'une riche famille chinoise. Là, il va être initié à la musique classique et révéler son grand talent. Malheureusement, la révolution chinoise mettra brutalement fin à son rêve.

A Hong Kong en 2014, une étudiante chinoise, Xià, répond à une petite annonce : jouer du piano à une vieille dame mélomane qui ne peut plus jouer elle-même. C'est ainsi que Xià va rencontrer Tillie et retrouver sa passion de jouer grâce à son Steinway.

Au fur et à mesure que le lecteur avance dans le roman, il découvre que ces personnages, sans le savoir, ont des liens au-delà du temps et de l'éloignement géographique.

La musique est bien sûr un élément important de ce roman qui nous invite à découvrir « Les variations Goldberg » et « Adagio » de Bach.

Comme à son habitude, la maison d'édition Les Escales publie un roman d'une grande qualité.

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Plusieurs époques, plusieurs pays, mais un seul amour pour un piano Steinway, qui cristallise les secrets de famille, les amours impossibles, et des destins hors du commun.
Dans cette sélection de rentrée littéraire de janvier, plutôt très noire, c'est une bouffée d'air frais et un vrai bon moment de lecture

Si vous aimez la musique et le romanesque, ce roman est pour vous !!
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Hong-Kong, septembre 2014. Tillie, une dame très âgée, ne pouvant plus jouer du piano, instrument qui l'a accompagnée depuis son enfance et a marqué tous les drames et les bonheurs de sa vie, embauche Xia, étudiante chinoise virtuose, mais qui a abandonné, contre son gré, une carrière prometteuse de pianiste afin qu'elle vienne jouer, tous les jours, certains morceaux qui ramènent Tillie avec mélancolie, douceur, tendresse vers son passé et ses chers disparus. L'histoire de ces deux femmes, le destin de leur famille respective vont s'entremêler autour de la musique et d'un piano de légende, le Steinway.
L'auteure nous transporte à Hong-Kong, New-York, Shangaï, Pékin, Moscou, Bombay de 1936 à 2015. le destin des personnages s'inscrit dans l'Histoire tragique qui a marqué cette période : invasion de la Chine par le Japon, 2ème Guerre Mondiale, le communisme en URSS, la révolution culturelle en Chine, la révolution des Parapluies à Hong-Kong avec leurs lots d'épurations, de libertés muselées. Certains seront broyés par les évènements, d'autres survivront mais ils seront tous marqués définitivement.
Les deux personnages principaux de ce magnifique roman sont le Steinway et la musique. Celle qui permet de supporter les épreuves, celle qui apaise les souffrances, celle qui relie les êtres humains entre eux grâce à un langage universel, celui de l'émotion pure, celle qui rend présents les êtres chers disparus, celle qui ouvre un espace de dialogue, celle qui émeut, celle qui transporte. le Steinway, a, comme les personnages, traversé les époques, les pays et a été témoin des drames, des passions ; il est le lien indestructible entre tous les personnages.
Ce très beau roman, au style poétiquement évocateur, est traversé d'un souffle romanesque très fort, soutenu par l'émotion qui émane de la musique, émotion fort bien rendue par l'auteure à tel point que j'ai ressenti le besoin d'écouter la plupart des morceaux auxquels Marie-Diane Messirel fait référence.
Mon plaisir a cependant été un peu amoindri car j'ai parfois été un peu perdue entre les nombreux lieux, époques, dates et personnages en particulier asiatiques.
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Lorsque des destins se lient sur des décennies et que la poésie de la musique en est le fil conducteur, c'est la magie de la transmission qui opère…

Deux papillons gravés sur un piano et c'est une farandole d'émotions qui nait.
Que ce soit pendant les années 30 ou l'après-guerre, dans les années 60 et 70 ou de nos jours, aussi bien à New-York qu'en Chine ou à Hong-Kong, une trainée d'étoiles et d'humanité poursuit son chemin pour distribuer à ces êtres que tout semble séparer un don, un cadeau : le désir de partage.
C'est une partition qui se déroule au fil des saisons, au fil des étapes de la grande et de la petite histoire, malgré les obstacles, les désillusions et les deuils, pour écrire des histoires d'amour et d'amitié.
Ces destinés qui se tissent, se croisent, donnent sens aux rencontres et aux signes envoyés par la vie.
Les personnages ont une belle âme, sont entiers et habités par ce que la musique a de magique : rassembler. Rassemble des êtres, des époques, des valeurs.
L'écriture a la fluidité de ces airs musicaux qui apaisent et réconcilient avec la nature humaine.
Une richesse de vocabulaire et un amour de la nature complètent ce très beau tableau, nous comblent et nous convainquent définitivement de la beauté de ce récit.
En dire plus serait gâcher le plaisir de cette lecture et de cette belle découverte.
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New York, juin 1937. Tillie Schultz perpétue la tradition familiale et entre chez Steinway & Sons pour travailler auprès des pianistes les plus célèbres. Mais elle rêve de vivre pleinement sa passion pour la musique sous d'autres horizons. La guerre l'oblige à y renoncer, au moins pour un temps.

Hong Kong, septembre 2014. Xià, une étudiante chinoise, retrouve le plaisir de jouer grâce à Tillie Fù et à son Steinway. Elle s'autorise, pour la première fois depuis un examen raté, à poser ses doigts sur un clavier et interprète pour Tillie les airs que la vieille dame ne peut plus jouer. Si soixante-dix ans séparent les deux femmes, elles sont unies par une histoire commune insoupçonnée et par leur amour de la musique qui va rythmer et transformer leurs vies.


« Les accords silencieux » est un très joli roman. Cette fresque nous fait voyager à travers le monde, des Etats-Unis à la Chine, et à travers le temps, et notamment certains des évènements historiques qui ont pu émailler le vingtième siècle (seconde guerre mondiale, révolution culturelle et révolte de la Place Tian an Men en Chine). Petit revers de la médaille, il arrive par moments avec tous ces allers-retours que le lecteur s'y perde un peu au niveau des dates et des personnages. Mais le roman constituteur surtout un voyage dans l'univers de la musique, avec notamment ce piano Steinway qui constitue un élément clé de l'intrigue en même temps que le trait d'union entre tous les personnages qui peuvent s'entrecroiser au sein de l'intrigue. « Les accords silencieux » est superbement rythmé et construit, se dévoilant pleinement au fil des pages et parvenant à tenir le lecteur en haleine de bout en bout.

A titre personnel, il m'a peut-être manqué un peu de culture et de goût musicaux pour transformer cette lecture en coup de coeur absolu, mais nul doute qu'elle saura plaire à chacun d'entre vous, que vous soyez mélomanes ou non ! Une superbe ode à la musique !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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