Citations sur Sinon j'oublie (12)
Plus jamais je ne tomberai amoureuse de personne, c'est impossible, je n'aimerai que lui toute ma vie, et je finirai vieille fille. Par contre je ne crois pas que mon chat sera capable de me manger, s'il n'y avait plus rien. Déjà qu'il fait la gueule quand on ne lui achète pas de la marque. (p. 165)
Si on coupait Gérard Depardieu en deux, on trouverait du gras comme dans les chameaux, ou du vin comme dans les cactus ? Enfin bref, je me comprends. (p. 50)
J'ai le plaisir des listes et de ce qu'elles m'apprennent de l'intimité des gens, avec un voyeurisme atténué par l'anonymat. Tout le monde ou presque écrit des listes, et c'est bien d'écriture dont il est question à travers cette collection. Écrire pour ne pas oublier, écrire sans se surveiller, sans fioritures, tel qu'en soi-même, écrire ce dont on a vraiment besoin. (p. 8)
L'humanité se divise en deux catégories : les jeteurs et les gardeurs. C'est de famille. (p. 7)
Albert
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Mais maintenant que je suis à la retraite, c'est bien, je peux regarder les films en deuxième partie de soirée.
Enzo
Pour faire un kilo de plumes par rapport à un kilo de plomb, il doit falloir au moins dix kilos. Ou alors il faut les mouiller.
Rudy
Il faudrait que j'arrive à arrêter de penser, que je parvienne à mettre mon cerveau sur pause. J'ai l'impression qu'il fonctionne à plein régime en permanence, comme une machine en surchauffe, une peste végétale qui envahirait tout, passant d'une idée à une autre sans aucun répit, consumant peu à peu tout mon oxygène. C'est épuisant.
Niveau accessoires, pas de sac à main. JAMAIS de sac à main. C’est le secret d’Hillary Clinton pour toutes celles qui veulent devenir des décideurs. On doit pouvoir être libre de ses mouvements pour mieux ouvrir les bras et serrer des mains, comme les hommes politiques.
Les listes de commissions, comme le journal intime, ne sont pas censées être lues. Elles révèlent les manies, les habitudes, le caractère, la graphie et l’orthographe de chacun. On les jette pourtant sans façons […], on les expose de façon impudique aux yeux de tous. Qui s’intéresse à un bout de papier qui traîne ?
[Préface]
[préface]
Quand j’étais enfant, les plus beaux dimanches étaient ceux des virées à la décharge publique (le tas d’or dur). A l’époque, on trouvait encore en pleine campagne des fragments de vies inconnues, entassés comme après un naufrage, mis au rebut, délaissés. […] En toute simplicité, nous accordions à ces choses une nouvelle vie. Au plaisir de découvreur que suscitaient ces explorations s’ajoutait le sentiment diffus d’aller à l’encontre d’une règle, de nager à contre-courant, de choquer le bourgeois. Ce que les autres jetaient, nous en faisions des trésors.