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Critique de Marti94


J'aime beaucoup Macha Méril car je partage sa passion pour Marguerite Duras. D'ailleurs, je suis allée la voir sur scène récemment et cela m'a donné envie de lire ses romans.
J'ai choisi "Arithmétique de la chair" parce que j'adore les chiffres comme Bettina la narratrice et parce que je trouve le sujet du rapport entre le corps et l'esprit très intéressant.
Pourtant, j'aurai aimé avoir un peu plus d'empathie pour les personnages de cette histoire.
Bettina est une jeune femme qui est comptable dans une entreprise qui la met à pied en raison de son obésité. Elle est en télétravail forcé mais cela ne la gêne pas car elle est discrète et solitaire, n'étant jamais vraiment seule puisque ses chiffres lui tiennent compagnie.
Elle va s'inscrire à un concours télévisé intitulé Les bons comptes (elle veut rencontrer Cédric Villani son modèle), et va remporter la 9eme édition parce les chiffres n'ont aucun secret pour elle. Son problème vient du fait qu'elle grossi sans manger.
Après son succès médiatique, Damien le beau présentateur sous le charme de son rayonnement lui propose de devenir une sorte d'icône et d'embarquer avec lui sur un projet dont le but est de donner de l'espoir et de la joie. Bref, créer un site et une émission de TV pour rassurer ceux qui en ont besoin, une sorte de Menie Grégoire.
Bettina va découverte l'amour avec Damien et se mettre à maigrir. Elle va y perdre sa singularité, sa gentillesse et ses capacités. Quand elle était grosse sa vulnérabilité attendrissait mais quand son corps change le matérialisme prend le dessus.
L'idée de l'alternance entre l'ETRE et le PARAITRE est intéressante sur le fond mais Macha Méril ne réussit pas à étoffer ses personnages qui sont parfois en contradiction. Par exemple, la Bettina devenue influenceuse conseille de ne pas se mettre en concurrence alors qu'elle-même a participé à un jeu télévisé, et quand elle était petite elle ne voulait pas devenir une star de cours, une première de la classe bardée de diplômes mais elle se met en scène sur les réseaux sociaux sans modestie.
En résumé, l'intention est bonne mais la formule mathématique ne fonctionne pas.


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