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sur 831 notes
La Corse est un territoire de fantasme et de raillerie depuis des siècles. Ce territoire semble avoir également alimenté l'imagination Mérimée. Dans cet ouvrage rien ne fait défaut, qu'il s'agisse des paysages et son fameux maquis. La Corse et ses brigands aidés par une population paysanne qui ne fait pas confiance à cette justice imposé par le continent. Une justice qui se veut déjà corrompue et incapable de maintenir un semblant d'ordre, qui conduit à la vendette. La Corse c'est un pays, un territoire singulier, sauvage et primitif.
L'histoire se déroule après la chute du premier empire et la défaite de Waterloo. L'aigle est tombé et désormais les soldats de la Grande Armée sont mis en demi-soldes. le lieutenant Orso della Rebbia, l'un des principaux protagonistes de cette histoire est l'un de ses soldats et de surcroît corse. Lors de la traversée le ramenant au pays, il rencontre le colonel de Nevil accompagné de sa fille Miss Lydia. Ces derniers font route avec lui vers la Corse qui est réputé pour sa singularité. La Corse, pays de barbares pour les uns, pays de coeur pour les autres. Elle est pour Orso les deux à la fois.
Ce corse est profondément déchiré entre l'amour pour son pays et les valeurs moderne et pacifique qu'il a adopté sur le continent. Ce déchirement va s'intensifier avec l'arrivée de sa soeur Colomba à Ajaccio. Colomba est la personnification même de cette Corse vengeresse. Colomba est effrayante, pétrie par sa soif de vengeance elle est prête à verser le sang de son frère pour venger son père. Orso est alors pris entre deux feux et l'on voit tout au long du récit, l'instinct du pays se réveiller en lui. Orso va-t-il céder à la tradition ? Peut-il simplement se refuser à répondre à cet appel qui semble bouillir dans son sang ?
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Un voyageur comme il y en eut tant au 19ème siècle, de ces oisifs qui tuent le temps en visitant les pays alentour, passe en Corse. Il tombe dans une histoire de vendetta comme il y en eut tant dans l'île, mais ici, c'est Colomba, une femme, qui pousse son frère à accomplir la vengeance commandée par l'honneur.
Une tragédie, un classique, une vision de l'île de Beauté au 19ème siècle, tout cela fait de Colomba un très bon récit.
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Dès le début, on sait que les évènements vont s'enchainer vers une inéluctable vendetta à laquelle le héros ne pourra se soustraire. le style superbement classique est admirable. Mérimé sait nous donner un maximum de détails et rien n'est superflu. Dans ce récit, tout sonne juste même si les personnages sont extrêmement typés, la mentalité corse est bien observée. Arrivée au deux tiers, j'ai failli refermer le livre à cause de l'escalade de violence, je pensais connaitre la fin. Mais l'histoire rebondit et j'ai presque été déçue du happy end très XIXe siècle. Mérimé a choisi de faire rêver ses lecteurs/trices romantiques !
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Histoire d'une terrible vengeance, dont on ne se lasse pas. Colomba ira jusqu'au bout pour convaincre voire forcer son frère à accomplir la vendetta. C'est une héroïne qu'on n'oublie pas, tellement elle est entière et extrême. Une des meilleures nouvelles de cet auteur.
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C'est le premier livre que je lis de Prosper Mérimée et c'est probablement le dernier à moins qu'un challenge solidaire futur le propose à nouveau. Ce ne fut pas un roman désagréable mais il est rempli de clichés. L'opposition de caractère entre la volcanique corse Colomba et la froideur britannique de Lydia en est sans doute l'exemple le plus marquant. L'histoire d'amour est bâclée et que dire de l'enquête après la mort des deux frères...
L'histoire aurait gagner en profondeur et crédibilité en étant plus développée mais n'est pas Hugo qui veut.
Un roman que j'aurai vite oublié.

Chalenge riquiqui 2020
Challenge multi-défis 2020
Challenge solidaire 2020
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J'ai lu Colomba à l'adolescence et j'en garde un excellent souvenir. J'ai adoré cette nouvelle et surtout l'héroïne, fière, courageuse et ombrageuse.

Je me suis sentie très impressionnée par Colomba et en même temps, je me sentais heureuse d'être moins intransigeante (son entêtement à se venger a failli coûter la vie de son frère).

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J'adore. Je l'ai lu deux fois. La première fois, c'était en cours de 4éme. Notre prof de français était Corse. Ceci explique, peut-être, qu'elle est réussie à nous faire aimer ce livre. J'ai aimé l'ambiance, le caractère tenace et fier de Colomba. Elle ne lâche rien. Fidèle à ses convictions. Et l'on voyage dans la corse du XIXe, belle et sauvage.
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Une des rares lectures scolaires imposées qui m'ait foncièrement déplu. J'ai essayé de la relire, car j'apprécie d'autres récits de Mérimée, en particulier ses nouvelles fantastiques. Mais rien à faire, à tort ou à raison, je retrouve les sensations que j'avais éprouvées à la première lecture. Je n'éprouve d'empathie pour aucun des personnages, je regrette l'absence de toute réflexion sur le cycle sans fin de violence qu'implique la vendetta. Les belles descriptions de paysage me laissent de marbre faute d'une histoire qui m'accroche. le personnage de Colomba est une figurine féminine forte, c'est vrai, et probablement la première de la littérature française, mais quelle importance si elle est aussi peu sympathique. Enfin, c'est comme ça que je la ressens.
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Je continue ma découverte des livres incontournables sur la Corse pour préparer mon prochain voyage. «Colomba», héroïne du 19eme siècle de Prosper Mérimée m'a permis d'être au plus près de la tradition corse et de la vendetta. Mais je n'y ai pas trouvé que du plaisir.

Au début de l'histoire, le lieutenant Orso della Rebbia rentre en Corse après une longue absence et y retrouve sa soeur Colomba. Celle-ci lui apprend que leur père a été tué deux ans plus tôt par les frères Barricini et lui rappelle son devoir : venger leur père. Car en Corse, lorsqu'on a un ennemi, il faut choisir entre 3 S : schiopetto, stiletto, strada (le fusil, le stylet ou la fuite). Et Orso della Rebbia va en faire l'expérience un peu malgré lui, poussé par l'intransigeance de sa soeur qui, étant une fille, ne peut accomplir elle-même sa vengeance.
Mais Orso, qui a été officier de marine et a vécu à Paris, ne veut plus de ces méthodes barbares. Maintenant, il a une autre conception de la justice. Et surtout, il a fait la connaissance d'une jeune anglaise, miss Lydia et en devient amoureux. Il a promis à Lydia de ne point accomplir de vendetta mais, malgré sa volonté, il va tuer les ennemis de sa famille.
La fin est cependant heureuse avec le mariage des jeunes gens.

Mon avis est assez mitigé et je n'ai pas rencontré un chef d'oeuvre. L'écriture est agréable, l'intensité dramatique est présente mais les rôles de femmes, et en premier lieu celui de Colomba rempli de haine, ne sont pas flatteuses. La soumission et la vengeance ne sont pas dénoncées, comme si la vendetta était un acte bénin.


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Toujours la Corse, l'honneur, la vengeance, la fierté...une belle histoire bien écrite...
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