Satan est donc le complice de tous les Faust de l’ère industrielle, des plus déshérités aux plus riches. Il apparaît alors « sous une lumière entièrement neuve : comme un libérateur… de l’homme. Loin de contrevenir aux lois divines, il veut racheter les fils de l’homme d’au moins une des conséquences du Péché.
Le monde appartient désormais au monothéisme et les puissances militaires et commerciales qu’il mobilise alors sont incomparablement plus grandes que celles dont disposent les quelques cités polythéistes qui subsistent encore.
Ce qui est supérieur en Mahomet, c’est qu’en dix ans il a conquis la moitié du globe, tandis qu’il a fallu trois cents ans au christianisme pour s’établir.
Le monde est pour le monde entier depuis la nuit des temps hanté par des esprits mauvais autant que par des esprits bons. Mais les bons peuvent être parfois mauvais, et les mauvais, bons, mystères des puissances surnaturelles.
l’homme ne croyant fondamentalement ni à sa liberté ni au hasard, il rejette la « faute » de l’inexplicable ou de l’inexpliqué sur un démon, un seul, perdu dans la masse des broussailles des plaines et des frondaisons des forêts.
On ne croit ordinairement que ce qu’on voit .
La malveillance n’est pas toujours intrinsèque et elle n’est même pas toujours le fait exclusif des esprits fondateurs. Car les esprits des ancêtres, qui appartiennent à un groupe distinct, passent dans certaines tribus pour malveillants ou, en tout cas, vétilleux quand ils appartiennent à des gens morts récemment, alors qu’ils s’adoucissent avec le temps jusqu’à devenir bienveillants.
On est toujours le Diable d’un autre.
Il n’y avait guère d’utilité à se battre contre un prévenu qui serait à la fin acquitté.
La politique est le domaine du mensonge.