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3,78

sur 183 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bienvenue en Australie et son accueil familial et chaleureux. Vous n'en reviendrez pas !

A l'origine, "Piège nuptial" (ou "Cul-de-sac") est un petit roman de Kennedy... petit par la taille, mais ô combien grand par le talent... Ce livre qui se lit d'un trait, véritable électrochoc vous lâchant exténué et en sueur, est un petit bijou sur les rencontres amoureuses qui finissent plutôt mal en fin de compte.

Voulant adapter les grands romans noirs, Rivages et Casterman ont fait appel en 2012 à Christian de Metter comme lors de la réalisation avec succès de l'adaptation de "Shutter Island" de Dennis Lehane qui lui avait valu le "Prix des Libraires de Bande Dessinée" en 2009.

Dans cette bande-dessinée, De Metter a délibérément sauté ou élaguer la première partie du roman pour démarrer réellement son récit durant la rencontre entre Nick et Angie.
Sur un coup de tête, Nick a quitté les Etats-Unis pour tenter sa chance en Australie, voyageant dans un combi Volkswagen dans le but de traverser le bush. de son coté, Angie vit à Wollanup dans un village paumé et sort de son bled à la découverte l'Australie.

Après avoir profité pleinement de la plage et de quelques parties de jambes en l'air avec sa nouvelle dulcinée, Nick se réveille un matin avec un mal de tête pas possible, enfermé dans une cage dans une chaleur étouffante. Bienvenue à Wollanup, chaleureux et familial. Peut-être trop chaleureux et trop familial en fin de compte !

Quelle joie de retrouver cette histoire de Douglas Kennedy se déroulant en Australie et son personnage américain et paumé Nick !

J'ai parcouru d'une traite cette bande-dessinée assez fidèle au roman et privilégiant les scènes d'action importantes du récit. Evidemment, on ne retrouve pas toujours les personnages que l'on imagine dans sa tête au cours du roman. Celui-ci je l'imaginais plus beau gosse. Celle-ci, je pensais qu'elle aurait un plus joli visage. Ce taré là, je l'imaginais encore plus dingue …

Si je n'ai pas de reproche à faire sur la qualité du dessin, je n'ai pas retrouvé l'angoisse ressentie au cours de la lecture du roman et ce stress intense qui fait la force du livre. de plus, le vocabulaire a été largement édulcoré rendant presque trop lisse la lecture de la BD.

Finalement, j'ai tout de même pris plaisir à me replonger dans cette histoire originale sans malgré tout retrouver le frisson originel qui fait tout le charme de ce récit. A découvrir, plutôt après la lecture du roman de Kennedy, à moins d'être allergique aux sensations fortes ...

Dans tous les cas de figure, si jamais vous ne connaissez pas « Piège nuptial », lisez absolument ce petit chef d'oeuvre quel que soit le format !
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Tout droit venu du Maine, parce qu'il est tombé par hasard sur une carte de l'Australie, Nick s'est retrouvé au pays des kangourous, plus exactement à Darwin, ville réputée pour ses bars, ses plages et ses belles nanas. Ce jeune journaliste s'est offert un petit break entre deux reportages et veut voir un peu de pays. Alors qu'il est en train de regarder un van peinturluré en camouflage, il se fait accoster par son propriétaire qui le lui offre contre 2500$. Il accepte le marché, rêvant de pouvoir voyager à son aise. Malheureusement, il se fait percuter par un kangourou et alors qu'il s'arrête pour faire réparer son van, il se fait interpeler par une auto-stoppeuse, prénommée Angie, qui lui demande de l'emmener avec lui, qu'importe sa destination. Ils reprennent ainsi la route tous les deux. Elle vient de Wollanup, petit patelin au milieu de nulle part, dans le désert, qu'elle n'avait jusqu'alors jamais quitté. Ils font très vite connaissance, leurs corps aussi. Ils passent ainsi leur temps à faire l'amour et boire. Mais un soir, alors qu'il avait trop bu et qu'ils s'étaient fâchés, il s'endort à ses côtés... pour se réveiller dans une cabane en bois, sous une chaleur écrasante et le visage dans son propre vomi. Il se fait réveiller en sursaut avec un seau d'eau versé sur lui. Il ne comprend rien jusqu'à ce que le paysan apprenne qu'il se trouve à Wollanup, qu'il vient de se marier avec Angie et que c'est son beau-père qui fait régner sa propre loi dans ce trou perdu...

Adapté du roman de Douglas Kennedy, intitulé "Cul de sac" lors de sa première édition, Christian de Metter, une fois encore, s'attaque à un grand auteur de romans noirs. Croyant être tombé sur une nana plutôt bien, sympa, jolie et qui adore faire l'amour, Nick va bien vite déchanté. Bienvenue au pays des kangourous qui, en plus de lui être servi à toutes les sauces, lui aura permis de rencontrer cette Angie. Ce pauvre Nick va se rendre vite compte que cette communauté qui vit loin de tout le monde, dans cette ville que l'on ne saurait situer sur une carte, va lui faire vivre un véritable enfer. C'est dans une ambiance glauque, étouffante, au milieu du désert australien, que l'on est happé. le scénario est habilement mené et plutôt bien réussi. Fidèle ou pas par rapport au roman originel ? Toujours est-il que l'album se lit indépendamment du roman. Cette ambiance oppressante, à la limite de la folie, se fait ressentir à toutes les pages et les couleurs de De Metter, tantôt lumineuses tantôt sombres, ajoutent encore plus de mystère. le dessin aux pinceaux et crayons est d'une justesse incroyable.

Tombée dans le Piège nuptial...
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Vous vous souvenez des touchants autochtones qui officiaient dans Delivrance ?

Piège Nuptial, c'est l'histoire de Nick, journaleux ricain en virée dans le bush australien, qui se sera laissé prendre dans les filets d'une jolie sirène - mais à 8 gr, comment l'en blâmer - pour très rapidement déchanter en découvrant sa délicieuse belle-famille et leur petit nid douillet aux faux airs de décharge à ciel ouvert impossible à quitter, si ce n'est les pieds devant.
On est même plus dans la catégorie "gueule de bois au réveil" mais bel et bien dans celle du cauchemar éveillé appelé à se prolonger longtemps, longtemps, longt...

Sur un scénario original de Douglas Kennedy et une mise en image de De Metter, Piège Nuptial possède tous les ingrédients de la BD impossible à lâcher.
Une trame originale mise en valeur par le coup de pinceau d'un De Metter jamais avare en couleurs et c'est un récit à vous dégoûter du mariage à tout jamais. Enfin durant facilement 2-3 bonnes minutes, restons raisonnable.

Piège Nuptial est un huis clos anxiogène à souhait où trognes inquiétantes et victime non consentante se partagent également la vedette. Une vedette qui mérite votre confiance ! Mère Denis, ça c'est v'lai ça magazine.

Entre cauchemar et espoir, la frontière est ténue.
L'échec d'autant plus cuisant.
Laissez-vous prendre au piège de cette jolie blonde en goguette tout en sachant conserver votre sens des réalités, cela pourrait bien vous sauver la vie !
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Cette BD est l'adaptation d'un des premiers romans de Douglas Kennedy que je n'ai pas lu. Nick, un journaliste américain en voyage en Australie se fait piéger par une auto-stoppeuse et se réveille dans un endroit inconnu en plein désert australien.

C'est un thriller glauque qui donne la chair de poule. N'étant pas très adepte de ce genre littéraire, ce roman graphique s'est avéré une bonne alternative pour connaître rapidement le dénouement de l'histoire après une heure de lecture. J'ai apprécié en même temps la qualité des dessins de Christian de Metter dont j'ai beaucoup aimé l'adaptation d'Au revoir là-haut. On y retrouve les mêmes tons de couleurs et le même talent à rendre les visages très expressifs et pleins d'émotions. A découvrir.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Cette bande dessinée est tirée du roman de Douglas Kennedy connu sous les deux titres successifs Cul de sac ou Piège nuptial.

J'ai lu le roman il y a quelques années et je l'avais trouvé excellent, aussi j'ai eu envie de découvrir la version graphique.
Le pitch est alléchant : un journaliste américain, entre deux boulots, décide de partir en road-trip dans le bush australien. Mais au milieu du désert, il va se retrouver face à une communauté isolée de personnages bien allumés et glauques.

Je n'ai pas un souvenir très précis de tous les détails du roman mais je me rappelle parfaitement d'une atmosphère étouffante et anxiogène qui m'avait particulièrement marquée et que j'ai retrouvée dans peu de romans par la suite.

La bande-dessinée me semble, selon mes souvenirs, reprendre uniquement les grandes actions de l'histoire avec un peu moins de détails, j'ai donc eu moins l'impression de m'immerger totalement dans cette touffeur que j'avais ressentie dans le livre, même si elle est présente tout de même.

Niveau graphisme, De Metter a tout bon. Ses illustrations ont pour moi parfaitement traduit les images que j'avais en tête : la chaleur, l'enferment, la folie qui sont traduits par des jeux de couleur qui servent bien le propos.
Un cran en-dessous du roman à mon sens, donc, mais qui était déjà d'un tel niveau que pour moi, De Metter n'a pas démérité et a tout de même bien réussi cette adaptation.
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Tirée du thriller de Douglas Kennedy « Cul-de-sac », cette BD retrace la descente aux enfers d'un jeune Américain, perdu dans le désert australien. Il fait monter une jeune femme dans sa voiture, passe du bon temps avec elle, et se retrouve dans un village aux tréfonds de l'Australie, dans une famille de fous qui vivent en autarcie et de temps en temps vont chercher un étranger pour assurer la descendance. Aucun espoir de partir de cet endroit cauchemardesque !

J'avais lu d'une traite le roman, je l'ai redécouvert grâce à Christian de Metter qui avait déjà très bien adapté « Shutter Island ». J'ai retrouvé l'atmosphère, lourde, angoissante, poisseuse, de l'histoire originale. le scénario est peut-être un peu moins haletant (pour moi il n'y avait pas l'attrait de la découverte), mais les dessins très sombres, aux rares éclaircies jaunes couleur sable, m'ont tout le long plongée dans cet univers très angoissant. Une vraie réussite !
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Oh oui, j'ai bien aimé ce piège nuptial en plein coeur du désert australien. Il ne faut jamais voter pour le bush. Voilà ce qui arrive quand on cède sous le charme d'une belle blonde. Et on peut en avoir trois pour le prix d'un et se retrouver dans un bled paumé. Oui, c'est l'autre face de l'Australie de rêve !

Ceci dit, j'aime beaucoup les adaptations de Christian de Metter car elles sont souvent réussies magistralement. Il sait y faire pour maintenir le lecteur en haleine. On ne perd pas une miette de ce récit qui nous entraîne dans ce piège à kangourous. On retrouve également une certaine atmosphère à la Shutter Island qui a marqué une génération de lecteurs.

Moralité de ce récit : il ne faut jamais sortir de chez soi pour partir à la découverte du monde car on ne sait jamais. Par ailleurs, il faut également faire attention à ses fréquentations et ne jamais prendre d'auto-stoppeuses. C'est un roman noir comme je les aime.
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J'ai déjà vu des films comme ça, avec des gens qui se perdent en Australie et arrivent dans un village qui ne figure plus sur aucune carte et peuplés de gens pas vraiment gentils. Il fait toujours très chaud, il ya plus de bière que d'eau, les voisins sont le résultat d'une consanguinité effrénée, donc le tableau devient un peu glauque. Les chances de s'en tirer vivant sont maigres...
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Point commun à tous les Christian de Metter qu'il m'ait été donné de lire : ça file ! Chaque album est d'une appréciable fluidité, l'intrigue tenue, l'intérêt polar permanent. On tourne les pages vitesse grand V, on ne s'épuise pas, on avance avec fringale vers le dénouement.

Ici, le scénario de Douglas Kennedy fonctionne, bien huilé, même si la chute déçoit (j'attendais le rebondissement ultime, fracassant l'ensemble, pour m'en faire une BD phare, tant pis...).

Les personnages sont bien inquiétants, servis par le dessin cradouille d'un Christian de Metter inspiré. L'ambiance est sale, la ville glauque à souhait, un univers qu'on n'aimerait connaître pour rien au monde, et pour autant, j'ai trouvé que le dessinateur avait su garder une once de légèreté dans tout ça. Contrairement à "L'oeil était dans la tombe" qui m'avait un tantinet déçu par son trop-plein de facilités scénaristiques morbido-populaires, je trouve le dosage ici distrayant à souhait. On en prend plein les mirettes, et l'on en redemanderait presque.

Un bon polar, sans parfum de déjà-vu, qui répond aux codes attendus et se distingue par son originalité. Un bon moment sordide, que j'ai lu - hasard de la vie - en salle d'attente d'un hôpital, en neurologie, histoire de coller un peu plus au sujet. Je vous recommande ce genre d'immersion ! Je file d'ailleurs aux pompes funèbres pour entamer ma prochaine lecture (l'examen neurologique n'était pas si bon). Vivement le cimetière...!
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J'avais adoré le roman de Kennedy, magistralement écrit. C'est par hasard que je suis tombée sur l'adaptation BD de de Metter et je l'ai lue avec beaucoup de plaisir. Evidemment, il n'y a pas de comparaison possible, dans la BD il faut aller droit au but et tout va très vite mais j'ai trouvé que les dessins fabuleux faisaient très bien ressortir le côté glauque et flippant de l'histoire. Pour ceux qui ne connaissent pas, lisez le roman de Kennedy, vous ne serez pas déçus.
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