Légende des Niebelungen

Si la "Légende des Nibelungen" va chercher son inspiration dans les contes nordiques ou encore les épopées grecques, il n'en reste pas moins une oeuvre très importante dans la littérature allemande.

Je précise que j'ai lu la version de 1935 de l'éditeur Fernand Lanore. Vu l'ancienneté du livre, je n'ai pas beaucoup d'informations pour savoir quelle version exactement de cette chanson de geste du XIIIè siècle a été traduite.
Le récit se veut "historique" plus que fantastique, même s'il est mentionné l'exploit de Siegfried contre le dragon, le trésor des nains ou encore la cape magique.

Ce long poème épique se compose en deux parties. La première se concentre sur les exploits de Siegfried et sa mort. La seconde sur la vengeance de Kriemhilde, qui fut sa femme.

Siegrfried apparaît en guerrier très puissant n'hésitant pas à utiliser la ruse, notamment grâce à la Tarnkappe, une cape magique lui permettant de devenir invisible. Il va aider Gunther, le roi Burgonde à conquérir la reine d'Islande, Brunhilde. Un différent va éclater entre celle-ci et la femme de Siegfried : Kriemhilde.
C'est le puissant guerrier Hagen qui va se charger du meurtre de Siegfried, sous-tirant à Kriemhilde le point faible de son époux.
La seconde partie verra Kriemhilde assouvir sa vengeance, non sans mal, en attirant Hagen et les siens dans un piège qui se révèlera tragique pour tout le monde.

Si l'esprit chevaleresque, la noblesse et les faits d'armes sont ici mis en avant ; la jalousie, la perfidie et la ruse ne manquent pas. Que ce soient les hommes ou les femmes, chacun exprime ses sentiments de façon extrême. En découlent des situations tragiques où les amis d'un jour deviennent ennemis jusqu'à la mort.
La fin du récit, où les Burgondes se retrouvent à la cour d'Attila, roi des Huns est particulièrement intense, mais aussi absurde dans la tournure fatale des événements.

Vu la grandeur épique de ce poème, il est normal qu'il ait inspiré tant de monde. de là à ce que certains s'en servent pour justifier leur idéologie je trouve ça aberrant...