Dès 1933, Jean MEUNIER avait dénoncé le danger hitlérien. Ce militant SFIO depuis 1926 avait été admis l'année suivante dans la loge maçonnique : Les persévérants écossais , dépendant de la Grande Loge de France. le 26 Avril 1936, ce jeune imprimeur était élu à 30 ans député d'Indre et Loire contre l'attente même de ses amis qui lui avaient demandé de poser sa candidature. Cet homme de dialogue et de contact cherchait les moyens d'enrayer la montée du nazisme et du fascisme. Ses réflexions inquiètes se déroulaient avec des femmes et des hommes qui n'étaient pas forcément de ses obédiences, par exemple des démocrates chrétiens ou des personnalités indépendantes.
La guerre une fois éclatée, tous se retrouveront dans la Résistance au réseau CND-Castille, dans le mouvement Libération Nord ou ailleurs. Certains seront déportés. A la fin du conflit mondial, Jean MEUNIER devient d'abord Président du Comité de Libération d'Indre et Loire puis Maire de la Ville de Tours. Avec quelques Résistants, il avait fondé clandestinement : La Nouvelle République du Centre-Ouest, qui paraît au grand jour le 1er septembre 1944 sous la direction d'un ami chrétien social et camarade de combat, Pierre ARCHAMBAULT.
Madame MEUNIER-SAINT CRICQ décrit avec beaucoup de précisions tous les combats de son père pour faire valoir ses idées de justice, notamment sociale. Il fut Secrétaire d'État dans les gouvernements de Léon BLUM et de Maurice BOURGES-MAUNOURY. Ce Juste parmi les Nations, qui, depuis la Résistance, a toujours défendu les juifs persécutés, ne s'est trouvé ni du côté de
De GAULLE du fait de l'évolution de la guerre d'Algérie ni de celui de
François MITTERRAND mettant la main sur le
Parti Socialiste avec le thème de la rupture...Jean MEUNIER n'admettait pas les reniements de soi-même ni des autres.(
François Archambault)