Les vraies gens : Sociologie de trottoir

J'adore les micro-trottoirs mais là quelle déception ! pas drôle et surtout l'impression de jugement permanent. L'auteur nous avait prévenus : "juger les discours et pas les gens" c'est en réalité tout le contraire qui est fait dans cet ouvrage, on sent une ironie poindre à chaque citation mais une ironie de jugement justement, une ironie à sens unique, sans possibilité de réparation. Avec en plus des relans nauséabonds du type (je résume) : je respecte plus les vrais racistes que les gens qui disent "je ne suis pas raciste mais", J'aurais tellement aimé que l'auteur soit interviewé dans un micro-trottoir pour voir quelle élévation intellectuelle il nous propose. Non vraiment l'exercice est trop facile alors que l'exercice du micro-trottoir est une mine d'or de verbatim et de description d'une époque il se transforme ici en jeu de massacre inutile. de la moquerie peu flatteuse, pas travaillée, pas approfondie. L'auteur nous avait prévenus : "je ne suis pas sociologue" il a malheureuseument omis de préciser qu'il n'était pas journaliste non plus (un micro et une tasse de café ne suffisent pas) et pas vraiment écrivain comique. Parallèlement, nous nous serions volontiers passés des photos de l'auteur toutes les 2 pages. Je préconise enfin de changer le sous-titre car "sociologie de trottoir" n'est flatteur ni pour les trottoirs ni pour celles et ceux qui y travaillent.