Guillaume Meurice/5
192 notes
Résumé :
Médiocre : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit. La normalité, version péjorative, avec un arrière-goût de nullité.
Chez Guillaume Meurice, la médiocrité, ça remonte à loin. Dès l’école, il considère 10/20 comme la note parfaite, le « juste ce qu’il faut » qui a la poésie et la fragilité d’une barre effleurée par un sauteur en hauteur.
Depuis, il s’est rendu compte qu’il n’y a rien de plus émancipateur que ... >Voir plus
Chez Guillaume Meurice, la médiocrité, ça remonte à loin. Dès l’école, il considère 10/20 comme la note parfaite, le « juste ce qu’il faut » qui a la poésie et la fragilité d’une barre effleurée par un sauteur en hauteur.
Depuis, il s’est rendu compte qu’il n’y a rien de plus émancipateur que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26)
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J'ai été tenté de lui mettre 2,5 étoiles, pour être raccord avec le sujet et la couverture du livre.
Pour dire : il est médiocre, comme lui, comme moi, comme vous. Je l'espère en tout cas.
Et si lui mets cinq étoiles pour signifier que cela m'a fait rire, sourire, réfléchir, je rentre dans le système d'évaluations perpétuelles dans lequel nous évoluons sans même nous en rendre compte !
Sans compter que je me poserais alors la question : est-ce que mes amis babéliotes de droite supporteront que j'apprécie sa causticité, sa verve anticapitaliste? Et ce faisant, je chercherais l'approbation, pour un petit crédit social sur un site que même certains amis considèrent comme élitiste puisque attirant des lecteurs, donc des gens se vivant souvent comme un peu au dessus de la médiocrité, une espèce d'élite intellectuelle...
Je pourrais aussi lui mettre zéro étoile pour cracher ma bile anti gauchiste et avoir l'impression d'exister comme sur la plupart des rézosossios...
Car, oui, il faut l'avouer, c'est un livre de gauche si ce terme signifie encore quelque chose aujourd'hui.
Il se moque de l'esprit de compétition, lui préférant celui de coopération.
Il se moque de développement personnel qui suggère que vous êtes responsable de tout le bonheur/malheur qui vous arrive.
Il se moque de l'hypocrisie générale qui consiste à se penser au dessus des autres et d'acquérir tous les totems qui en attestent aux yeux de ceux-ci. Et de prôner la modération. Pour les autres.
Bref, c'est un petit pamphlet assez savoureux, écrit dans une langue simple (avec une ou deux coquilles, normal car médiocre ne l'oublions pas) qui reprend toutes les interrogations légitimes que les médiocres philosophes se sont toujours posées depuis l'aube de l'humanité.
Mais en ces temps de remise en cause de nombre de nos paradigmes : croissance, individualisme, camp du bien versus camp du mal, ressources infinies, invariance climatique, verticalité du pouvoir, main invisible et bienfaitrice du marché, progrès... ce modeste temps de réflexion mérite le détour.
Ne serait-ce que pour prendre conscience de nos propres contradictions.
Et si c'était ça aussi être médiocre : en prendre conscience ?
Pour dire : il est médiocre, comme lui, comme moi, comme vous. Je l'espère en tout cas.
Et si lui mets cinq étoiles pour signifier que cela m'a fait rire, sourire, réfléchir, je rentre dans le système d'évaluations perpétuelles dans lequel nous évoluons sans même nous en rendre compte !
Sans compter que je me poserais alors la question : est-ce que mes amis babéliotes de droite supporteront que j'apprécie sa causticité, sa verve anticapitaliste? Et ce faisant, je chercherais l'approbation, pour un petit crédit social sur un site que même certains amis considèrent comme élitiste puisque attirant des lecteurs, donc des gens se vivant souvent comme un peu au dessus de la médiocrité, une espèce d'élite intellectuelle...
Je pourrais aussi lui mettre zéro étoile pour cracher ma bile anti gauchiste et avoir l'impression d'exister comme sur la plupart des rézosossios...
Car, oui, il faut l'avouer, c'est un livre de gauche si ce terme signifie encore quelque chose aujourd'hui.
Il se moque de l'esprit de compétition, lui préférant celui de coopération.
Il se moque de développement personnel qui suggère que vous êtes responsable de tout le bonheur/malheur qui vous arrive.
Il se moque de l'hypocrisie générale qui consiste à se penser au dessus des autres et d'acquérir tous les totems qui en attestent aux yeux de ceux-ci. Et de prôner la modération. Pour les autres.
Bref, c'est un petit pamphlet assez savoureux, écrit dans une langue simple (avec une ou deux coquilles, normal car médiocre ne l'oublions pas) qui reprend toutes les interrogations légitimes que les médiocres philosophes se sont toujours posées depuis l'aube de l'humanité.
Mais en ces temps de remise en cause de nombre de nos paradigmes : croissance, individualisme, camp du bien versus camp du mal, ressources infinies, invariance climatique, verticalité du pouvoir, main invisible et bienfaitrice du marché, progrès... ce modeste temps de réflexion mérite le détour.
Ne serait-ce que pour prendre conscience de nos propres contradictions.
Et si c'était ça aussi être médiocre : en prendre conscience ?
Cet ouvrage débute sur une anecdote d'un mail assez insultant que Guillaume Meurice a reçu qui le qualifiait, entre autres, de « médiocre ». C'est de là que débute ce petit éloge de la médiocrité, un livre qu'on pourrait qualifier d'anti-développement personnel mais surtout de politique.
Sur près de 200 pages, l'auteur va expliquer en quoi la médiocrité a du bon, que la recherche du bonheur est inutile et comment la compétitivité amène à notre destruction (faute de meilleur terme). Il va ainsi critiquer les coachs en développement personnel (à raison), le système de notation, les politicien·nes…
Si j'ai pu rire à de nombreux moments lors de ma lecture, elle aura surtout été un point de réflexion. Pourquoi ne pas être médiocre et me satisfaire d'être dans la moyenne ? Cet essai est un guide d'anti-développement personnel qui est très intéressant et foncièrement politique !
[Chronique complète sur mon blog]
Lien : https://anaislemillefeuilles..
Sur près de 200 pages, l'auteur va expliquer en quoi la médiocrité a du bon, que la recherche du bonheur est inutile et comment la compétitivité amène à notre destruction (faute de meilleur terme). Il va ainsi critiquer les coachs en développement personnel (à raison), le système de notation, les politicien·nes…
Si j'ai pu rire à de nombreux moments lors de ma lecture, elle aura surtout été un point de réflexion. Pourquoi ne pas être médiocre et me satisfaire d'être dans la moyenne ? Cet essai est un guide d'anti-développement personnel qui est très intéressant et foncièrement politique !
[Chronique complète sur mon blog]
Lien : https://anaislemillefeuilles..
C'est quoi la médiocrité ?
Le dictionnaire cite : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit.
Synonymes : imperfection, petitesse, faiblesse, insuffisance.
Un peu trop négatif tout ça...
Meurice prouve à travers son ouvrage que la médiocrité n'a pas toujours cette connotation négative et qu'il est possible de se libérer de la pression de l'incompétence.
Enfaîte, la médiocrité, c'est cool !
Parce que ouais... C'est fatigant de constamment "devoir faire mieux que bof".
L'homme qui veut toujours mieux, davantage et surconsommer...
"A force de dépasser les limites de ce que la Terre peut produire comme ressources, nous avons l'espérance de vie d'une bouteille de Ricard dans une caserne de CRS. [...] Lorsqu'il fera 60 degrés partout dans le monde, on aura bien repoussé les limites. Lorsque les autres espèces auront disparu, on sera contents d'avoir encore une fois été plus loin qu'il n'était possible. Une chose est sûre : s'il y a bien des limites que l'humanité repousse siècle après siècle, ce sont celles de sa connerie."
Il ne sert à rien de faire tant d'efforts pour paraître moins médiocre aux yeux des gens... Parce qu'en fait... ils s'en foutent...
Ils sont eux aussi occupés à faire de même.
Les réseaux sociaux ont rendu ce problème réel, en mettant en place le bouton "J'aime". Un baromètre de notre valeur numérique.
La meilleure chose à faire, c'est d'être soi-même...
"À défaut d'être aimé pour ce que nous sommes, nous espérons être aimé pour ce que nous feignons de ressembler. "
C'est beau la médiocrité !
J'aime les gens médiocres.
Je suis une médiocre et je veux le rester.
Je préfère garder cette place, entre le trop et pas assez.
Pour faire court, j'aime l'humour de Guillaume Meurice et ses punchlines.
Il remet les choses à leur place en trouvant des contre-arguments et se moque au sujet des coachs, de la performance, de compétition et de l'hypocrisie générale.
Ravie d'avoir croisé la route de ce petit éloge de la médiocrité !
Un conseil, n'hésitez pas à l'offrir aux personnes concernées (se jugeant au-delà du 2,5/5 et au-dessus des autres). Ça peut faire un joli cadeau bien utile !
"La simplicité est la sophistication suprême"
Léonard de Vinci
Le dictionnaire cite : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit.
Synonymes : imperfection, petitesse, faiblesse, insuffisance.
Un peu trop négatif tout ça...
Meurice prouve à travers son ouvrage que la médiocrité n'a pas toujours cette connotation négative et qu'il est possible de se libérer de la pression de l'incompétence.
Enfaîte, la médiocrité, c'est cool !
Parce que ouais... C'est fatigant de constamment "devoir faire mieux que bof".
L'homme qui veut toujours mieux, davantage et surconsommer...
"A force de dépasser les limites de ce que la Terre peut produire comme ressources, nous avons l'espérance de vie d'une bouteille de Ricard dans une caserne de CRS. [...] Lorsqu'il fera 60 degrés partout dans le monde, on aura bien repoussé les limites. Lorsque les autres espèces auront disparu, on sera contents d'avoir encore une fois été plus loin qu'il n'était possible. Une chose est sûre : s'il y a bien des limites que l'humanité repousse siècle après siècle, ce sont celles de sa connerie."
Il ne sert à rien de faire tant d'efforts pour paraître moins médiocre aux yeux des gens... Parce qu'en fait... ils s'en foutent...
Ils sont eux aussi occupés à faire de même.
Les réseaux sociaux ont rendu ce problème réel, en mettant en place le bouton "J'aime". Un baromètre de notre valeur numérique.
La meilleure chose à faire, c'est d'être soi-même...
"À défaut d'être aimé pour ce que nous sommes, nous espérons être aimé pour ce que nous feignons de ressembler. "
C'est beau la médiocrité !
J'aime les gens médiocres.
Je suis une médiocre et je veux le rester.
Je préfère garder cette place, entre le trop et pas assez.
Pour faire court, j'aime l'humour de Guillaume Meurice et ses punchlines.
Il remet les choses à leur place en trouvant des contre-arguments et se moque au sujet des coachs, de la performance, de compétition et de l'hypocrisie générale.
Ravie d'avoir croisé la route de ce petit éloge de la médiocrité !
Un conseil, n'hésitez pas à l'offrir aux personnes concernées (se jugeant au-delà du 2,5/5 et au-dessus des autres). Ça peut faire un joli cadeau bien utile !
"La simplicité est la sophistication suprême"
Léonard de Vinci
Monsieur Guillaume Meurice,
j'espère que vous ne vous sentirez pas offensé que je vous attribue une note de cinq étoiles, c'est la meilleure note qui soit, aussi ostentatoire et insultante pour un médiocre tel que vous. Mais ne vous réjouissez pas trop vite et sachez que les notes que j'attribue ne jugent nullement la qualité d'un ouvrage, mais uniquement du plaisir qu'il m'a procuré, c'est donc juste un repère pour moi et mon égoïsme, une façon de laisser quelque traces pour marquer mon modeste et vain territoire sur la toile mondiale.
Alors oui, j'y ai pris un immense plaisir, parce que vos réparties sont souvent cinglantes, votre ton insolent fait des étincelles, il se mesure aux nombre de vos ennemis, et accessoirement de vos amis, vous ne laissez personne indifférent, et ça, j'avoue, ça force l'admiration que vous semblez pourtant refuser (j'y crois pas vraiment).
Mais surtout, j'applaudis l'impertinence de vos théories, votre dénonciation des arnaques du développement personnel, de la win attitude, de la hiérarchie, du mépris social et de tous ces trucs qui me donnent des boutons.
Grosso modo, j'acquiesce à tout ce qu'il y a dans ce livre, même si cela fait de moi un tire au flanc, adepte de Paul Lafargue, un sans ambition, un médiocre, oui, mais j'assume, mieux vaut être un médiocre heureux qu'un brillant prétentieux. Ce livre n'a pourtant rien à voir avec un livre de développement personnel, c'est surtout un livre militant, voire même un programme politique, après tout, le combat contre la connerie humaine est un bien vaste projet, c'est encore loin d'être gagné, très loin, alors puisse votre médiocre et petit livre contribuer à cet ambitieux programme.
P.S. pour ceux qui n'auraient rien compris, la médiocrité n'est pas synonyme de connerie, au contraire, le médiocre est modeste alors que le con est arrogant : "les cons çà ose tout, c'est même à çà qu'on les reconnait", oui, Guillaume Meurice, je vous range aussi dans la catégorie des tontons flingueurs.
Amicalement
Un fan de vos chroniques sur la radio bobo gaucho payée par nos impôts.
j'espère que vous ne vous sentirez pas offensé que je vous attribue une note de cinq étoiles, c'est la meilleure note qui soit, aussi ostentatoire et insultante pour un médiocre tel que vous. Mais ne vous réjouissez pas trop vite et sachez que les notes que j'attribue ne jugent nullement la qualité d'un ouvrage, mais uniquement du plaisir qu'il m'a procuré, c'est donc juste un repère pour moi et mon égoïsme, une façon de laisser quelque traces pour marquer mon modeste et vain territoire sur la toile mondiale.
Alors oui, j'y ai pris un immense plaisir, parce que vos réparties sont souvent cinglantes, votre ton insolent fait des étincelles, il se mesure aux nombre de vos ennemis, et accessoirement de vos amis, vous ne laissez personne indifférent, et ça, j'avoue, ça force l'admiration que vous semblez pourtant refuser (j'y crois pas vraiment).
Mais surtout, j'applaudis l'impertinence de vos théories, votre dénonciation des arnaques du développement personnel, de la win attitude, de la hiérarchie, du mépris social et de tous ces trucs qui me donnent des boutons.
Grosso modo, j'acquiesce à tout ce qu'il y a dans ce livre, même si cela fait de moi un tire au flanc, adepte de Paul Lafargue, un sans ambition, un médiocre, oui, mais j'assume, mieux vaut être un médiocre heureux qu'un brillant prétentieux. Ce livre n'a pourtant rien à voir avec un livre de développement personnel, c'est surtout un livre militant, voire même un programme politique, après tout, le combat contre la connerie humaine est un bien vaste projet, c'est encore loin d'être gagné, très loin, alors puisse votre médiocre et petit livre contribuer à cet ambitieux programme.
P.S. pour ceux qui n'auraient rien compris, la médiocrité n'est pas synonyme de connerie, au contraire, le médiocre est modeste alors que le con est arrogant : "les cons çà ose tout, c'est même à çà qu'on les reconnait", oui, Guillaume Meurice, je vous range aussi dans la catégorie des tontons flingueurs.
Amicalement
Un fan de vos chroniques sur la radio bobo gaucho payée par nos impôts.
Bon, je vous préviens, ma critique va être médiocre, passable comme on disait en primaire, c'est à dire juste à mi-chemin entre nullissime et absolument géniale. 10/20. Et ne me likez pas trop sinon je vais me la péter tant ça va flatter mon narcissisme. Elle va être médiocre mais j'assume, je ne vais plus chercher à vous en mettre une tartine, à soigner mes phrases car cette lecture m'a libéré du regard et du jugement des autres, m'a ouvert les chacras, pas besoin d'aller en stage au Népal. Elle vous plaira, elle vous plaira pas, m'enfous, sauf votre respect. Guillaume m'a décomplexé car je suis comme tout le monde : ordinairement médiocre. Et j'avoue que cette idée à contre courant me plaît bien.
Ah je ne vous l'ai pas dit tout de suite pour ne pas vous froisser d'emblée mais il y a de fortes chances pour que vous aussi, lecteurs, soyez également médiocres, chacun dans votre champ d'incompétence.
Quelle lecture revigorante, Guillaume Meurice reçoit un courrier de Philippe, un auditeur de France Inter qui lui dit à quel point il est nul. A partir de là, Guillaume va assumer sa nullité ou plutôt sa médiocrité, partir en croisade contre bien des idées reçues et faire l'éloge de la médiocrité dans une société où il faut être un winner pour réussir, avec l'aide de coaches en développement personnel si besoin. Car on est responsable de ce qui nous arrive et tout le tintoin.
Alors tout y passe : les coaches justement, les artistes, tellement nuls qu'ils doivent s'y reprendre plein de fois avant de terminer leur oeuvre, alors que nous nous esbaudissons devant le produit fini, les politiques qui pensent qu'il faut juste traverser la rue pour trouver du travail, qui ne connaissent pas le prix des pains au chocolat (pardon, des chocolatines comme on dit par chez nous) ou qui pensent que légiférer contre le port de l'abaya est plus important que sur le harcèlement scolaire. Les snobs, les bobos, les patrons… Même Dieu est nul. Et bien entendu, comme Desproges nous le disait il y a bien longtemps, les étrangers sont nuls.
L'espoir, c'est nul car ça nous berce d'illusion, et le bonheur dans tout ça ?
« Il est où le bonheur ? Il est où ? . Dans ton cul, Christophe , répondent en choeur les profs de philo en plein burn-out ».
Et tiens, je rajoute un truc que j'ai entendu samedi soir, le pape est nul, il n'a même pas marqué un but au stade vélodrome.
J'aime beaucoup son humour, son sens de la punchline mais c'est plus sérieux qu'il n'y paraît : arrêtons avec la performance, la sur-consommation, les likes sur les réseaux ou validation sociale, le temps qui presse, le stress.
Pendant que le monde bavarde
À rien d'important
On pourrait dormir sous les arbres
Le reste du temps
Francis Cabrel – le reste du temps.
Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Riquiqui 2023.
Ah je ne vous l'ai pas dit tout de suite pour ne pas vous froisser d'emblée mais il y a de fortes chances pour que vous aussi, lecteurs, soyez également médiocres, chacun dans votre champ d'incompétence.
Quelle lecture revigorante, Guillaume Meurice reçoit un courrier de Philippe, un auditeur de France Inter qui lui dit à quel point il est nul. A partir de là, Guillaume va assumer sa nullité ou plutôt sa médiocrité, partir en croisade contre bien des idées reçues et faire l'éloge de la médiocrité dans une société où il faut être un winner pour réussir, avec l'aide de coaches en développement personnel si besoin. Car on est responsable de ce qui nous arrive et tout le tintoin.
Alors tout y passe : les coaches justement, les artistes, tellement nuls qu'ils doivent s'y reprendre plein de fois avant de terminer leur oeuvre, alors que nous nous esbaudissons devant le produit fini, les politiques qui pensent qu'il faut juste traverser la rue pour trouver du travail, qui ne connaissent pas le prix des pains au chocolat (pardon, des chocolatines comme on dit par chez nous) ou qui pensent que légiférer contre le port de l'abaya est plus important que sur le harcèlement scolaire. Les snobs, les bobos, les patrons… Même Dieu est nul. Et bien entendu, comme Desproges nous le disait il y a bien longtemps, les étrangers sont nuls.
L'espoir, c'est nul car ça nous berce d'illusion, et le bonheur dans tout ça ?
« Il est où le bonheur ? Il est où ? . Dans ton cul, Christophe , répondent en choeur les profs de philo en plein burn-out ».
Et tiens, je rajoute un truc que j'ai entendu samedi soir, le pape est nul, il n'a même pas marqué un but au stade vélodrome.
J'aime beaucoup son humour, son sens de la punchline mais c'est plus sérieux qu'il n'y paraît : arrêtons avec la performance, la sur-consommation, les likes sur les réseaux ou validation sociale, le temps qui presse, le stress.
Pendant que le monde bavarde
À rien d'important
On pourrait dormir sous les arbres
Le reste du temps
Francis Cabrel – le reste du temps.
Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Riquiqui 2023.
critiques presse (1)
On pourrait croire que le nouvel ouvrage de l’humoriste et romancier Guillaume Meurice, Petit éloge de la médiocrité, est une grosse plaisanterie. Or, ce livre n’est pas une blague, bien au contraire. Son contenu est très sérieux même si le style de l’auteur, loin d’être grave, est souvent drôle et corrosif.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (82)
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Ces dernières années nous ont rappelé que, bien que tout en haut de la chaîne alimentaire, nous pouvons être terrassés par un virus minuscule. Ce dernier a même figé l'économie mondiale et fait de Jean Castex l'homme le plus écouté de France. Tout comme la peste en son temps, Ebola ou la tektonik, nous ne sommes jamais à l'abri d'une calamité que nous n'avons pas vue venir.
Un arrière-goût de nullité. D’ailleurs, les dictionnaires des synonymes ne s’y trompent pas : imperfection, petitesse, faiblesse, insuffisance. Sur les bulletins scolaires, le commentaire « médiocre » n’est jamais gage de félicitations. Pour moi, la médiocrité est pourtant le signe d’une gestion pointue de son engagement. Lorsque j’étais à l’école, j’ai toujours considéré que, dans les matières que je n’aimais pas, 10/20 était la note la note parfaite. Celle qui permet de passer sans gaspiller ses efforts. Celle qui possède la grâce du funambule ou la fragilité de la barre effleurée par le sauteur en hauteur. Il y a de la poésie dans ce 10. Voire de l’élégance et de la malice qui défient les menaces de sanction, de classement.
Si les techniques de management ont évolué, le principe est resté le même : chasser l’inutile, traquer le geste en trop, la minute de pause qui dépasse. Bref, rentabiliser la meute. On parle depuis un certain temps de « masse salariale » comme d’un boulet qui pèse sur la comptabilité générale, un poids mort sur les bilans financiers.
Lors des licenciements, on parle même de dégraissage, comme si les humains étaient devenus le superflu, ce qu’il y a à éliminer. Enfin, le personnel est appelé « ressources humaines ». Ressource, tel un gisement d’acier ou de pétrole. Comme une matière première que l’on peut sculpter, exploiter.
Lors des licenciements, on parle même de dégraissage, comme si les humains étaient devenus le superflu, ce qu’il y a à éliminer. Enfin, le personnel est appelé « ressources humaines ». Ressource, tel un gisement d’acier ou de pétrole. Comme une matière première que l’on peut sculpter, exploiter.
Le grand défi de la société moderne est de « gagner du temps ». Difficile de trouver vanité plus grande. L’être humain, après avoir cru dominer les mers, les terres, l’ensemble de la biosphère, la météo et la cuisson des saucisses, pense pouvoir apprivoiser le temps. Pour ce faire, il a inventé des tas d’objets de mesure. Pendules, horloges, sabliers, cadrans solaires, montres… Il les consulte sans arrêt pour voir s’il est bien « dans les temps ». Mieux, il « passe son temps » à lutter contre les « effets du temps ». Crèmes antirides, antiâge, fitness, détox… Parfois même, il décide de s’injecter dans le visage l’équivalent du plastique contenu dans les océans, persuadé que la supercherie fonctionnera et qu’on y verra autre chose qu’un cosplay de pneu Michelin.
Lorsqu'elle récit en cadeau la désormais fameuse boîte (en « réalité » une jarre), Zeus, le souverain des dieux, lui interdit formellement de l'ouvrir. Et pour cause, cette dernière comportait tous les maux de l'humanité : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, l'Orgueil. Il n'y manquait aucun fléau, excepté le scénario de Taxi 4.
Videos de Guillaume Meurice (28)
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