AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La deuxième femme (94)

Elle faisait ça, beaucoup. Se laisser le droit d'être curieuse, décider que son attention n'était pas indigne, ridicule. Elle a lu de la même manière les livres imposés à l'école et puis ce que la bibliothécaire du lycée lui recommandait, elle n'est pas cultivée, non, il le lui répète assez, elle vient de la crasse et elle n'a pas à péter plus haut que son cul, mais elle a eu dans sa vie une légitimité à aimer les choses, à les savourer de manière simple, à ne pas s'interdire, c'était avant.
Commenter  J’apprécie          00
Il y avait eu cette première journée douce, celle qui revient chaque fois, celle qui sent l'éveil. Celle qui se termine par un froid de mauvais perdant mais dont l'après-midi ensoleillé rappelle à tous que le soleil est toujours là et qu'il existe un monde sans froid humide, sans bottes de pluie, sans écharpe, qu'il existe un monde de douceur.
Commenter  J’apprécie          102
Elle avait eu des ras-le-coeur à force des films d'amour, elle ne supportait plus les mièvreries, elle préférait les films qui cassent tout, les explosions, les batailles, là où aimer était un prétexte ou une récompense, pas un chemin.
Commenter  J’apprécie          00
Elle s'avance dans la chambre aux étagères rouges où la première femme cousait et rangeait ses livres. Elle a pris possession d'une partie des étagères mais ne parvient pas vraiment à faire sienne cette pièce à part, parfois elle a même un petit frisson quand elle entre, comme un souffle froid sur la nuque ; elle ne croit pas aux fantômes pourtant et puis Caroline n'est plus morte.
Commenter  J’apprécie          10
Il fait un pas vers elle et la claque part d'un coup, elle ne comprend même pas ce qu'il se passe ; ce n'est pas tant la douleur qui l'étonne, c'est le bruit, et puis la familiarité de la brûlure, la connaissance intime qu'elle a de cette douleur qui arrive juste après l'étonnement, une chaleur mauvaise et étrange.
Commenter  J’apprécie          70
Elle est de celles qui portent des jeans par temps de canicule, de celles qui frémissent quand l'époque des étoffes légères revient. Si elle le pouvait, elle vivrait dans un perpétuel hiver, cachée sous ses pelures de honte et d'embarras. Dissimulée dans les vêtements, parce que c'est ce qu'on fait aux grosses vaches comme elle, grosse, grosse moche, tête de conne, tête de conne, on les cache.
Commenter  J’apprécie          60
C’est le comble, le comble du comble, c’est maintenant que ça devient le plus dangereux. Quand tu quittes l’homme qui te cogne la tête contre les murs, qui t’affame, qui t’étrangle. (…) Elle ne parvient pas à déglutir et se demande si cet état de terreur fluctuant la quittera un jour ; elle se souvient qu’il y a eu une vie sans peur terrible, sans crainte perpétuelle mais ne parvient plus à se projeter dans cette mémoire, son corps ne retrouve plus jamais l’absence de tension. (…) Pour la première fois l’idée de la mort se faufile ; est-ce que cela ne serait pas là la meilleure victoire, se tuer et qu’il n’ait pas eu le plaisir de s’en charger, se tuer et lui échapper pour toujours ?
Commenter  J’apprécie          20
Il a méthodiquement ouvert les cartons, trié les affaires. Il a brûlé les misères qui étaient ses trésors. Elle pensait qu'il avait oublié, qu'il n'écoutait pas quand elle lui avait parlé de ces minuscules souvenirs. Elle s'est trompée. Il a mémorisé tous les moyens de lui faire du mal.
Commenter  J’apprécie          40
Elle a renoncé à son compte en banque, il renonce à la saillie. Donnant-donnant.
Commenter  J’apprécie          140
Finalement dans les repas de famille tout le monde joue plus ou moins la comédie et cette fois le trait est seulement un peu plus appuyé.
Commenter  J’apprécie          60







    Lecteurs (1949) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Ravagé(e)s.

    Dans quelle ville se passe l’action?

    Paris
    Lyon
    Bordeaux

    10 questions
    1 lecteurs ont répondu
    Thème : Les Ravagé(e)s de Louise MeyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}