Tout était flou ,comme si le monde de lui s 'éffilochait doucement ,irrémédiablement .Il eut la nausée .Plus rien
n 'avait de sens .Antoine était persuadé de n 'avoir rien reçu
que deux choses de la vie : l 'aptitude à nuire , la maîtrise de cette faculté .
C'était ce jour-là qu'Antoine avait véritablement commencé à dépasser les blessures du passé, pour se tourner vers les jours à venir. Tant d'autres avant lui s'étaient claquemurés dans leurs douleurs, passant, les yeux fermés, devant les belles choses que la vie pouvait offrir. (page 277)
Les deux frères ne se dirent pas qu'ils venaient de se parler à coeur ouvert pour la première et dernière fois, qu'ils n'avaient rien à partager, pas même la douleur. Le sang n'était pas de l'eau, mais il était impuissant à lier ceux que tout opposait.
Tout était flou, comme si le monde autour de lui s’effilochait doucement, irrémédiablement. Il eut la nausée. Plus rien n’avait de sens. Antoine était persuadé de n’avoir reçu que deux choses de la vie : l’aptitude à nuire, la maîtrise de cette faculté.
Peut-être était-ce là son problème ? Toujours espérer qu'une autre main que la sienne propre vienne allumer les feux sous lesquels elle brillerait ?