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Ces âmes chagrines est un roman de l 'écrivaine franco -camerounaise Léonora Miano .Cette dernière étant elle-même issue de parents d 'origine africaine , elle sait bien les difficultés que rencontrent les enfants sub-sahariens pour s 'integrer à la sociéte du pays d 'accueil , la France .Ces enfants sont des citoyens français mais ils vivent écartelés entre deux mondes , deux univers bien differents .Le principal protagoniste est Antoine dit Snow .Ce dernier voue une haine viscérale à sa mère ,Thanat ,car il estime que cette dernière ne l 'a pas trop aimé .Il souffre d 'un deficit d 'affection maternelle .Snow rêve de gloire et d 'argent facile .Il se comporte comme un dandy misanthrope et vit sur le dos des autres comme un vrai parasite .Grandissant dans la solitude et le ressentiment jusqu 'à ce que l 'illusoire stabilité égoiste commence à s'effriter . Il ne fait que ruminer sa haine et sa rancune envers les autres membres de la famille .Il est jaloux de son frère Maxime car il estime qu 'il est bien choyé par sa mère .
Ce très beau roman marque par sa justesse de ton et la
psychologie finement travaillée des personnages .Dans cette famille et son lot de malheurs nés de secrets et
d 'incomprehension , chacun trouvera un moyen de se protéger des ses peines dans le déni ,l 'agressivité ,le mensonge , la folie , la mort .
L 'auteure nous donne à lire un roman de souffrance
donc mais aussi un roman d 'apprentissage mettant en scène ce personnage tourmenté ,Antoine ,qui devra trouver une paix intérieure .Cet anti-héros narcissique et
agressif nous montre à travers son parcours à quel point
l 'amour filial construit un homme .
Un beau roman .Une histoire captivante .


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"Ces âmes chagrines", ce sont celles d'Antoine et de Maxime, deux des fils de Thamar, mais aussi celles des mère et grand-mère. Tous n'ont pu être aimés comme ils l'auraient voulu.
Est-ce une lignée familiale maudite ou tout simplement, des gens ordinaires qui n'ont pas compris qu'avant tout, l'amour se donne.
Léonora Miano nous décrit ici plusieurs personnages, tous sont importants pour la compréhension du destin de chacun.
Il peut sembler difficile de rentrer dans ce roman, peut-être parce que la narration n'est pas linéaire ou parce que les repères géographiques sont volontairement flous ( le Continent, le Nord, l'Hexagone, l'Intra-muros).
Mais, petit à petit, le parcours mental d'Antoine se dessine. Enfant chéri, qui pourtant se ressent rejeté par sa mère qui doit agir en fonction de son nouveau compagnon, Antoine, meurtri cherche à se venger. Tout d'abord, en affichant de lui-même une apparence sulfureuse puis en exploitant son frère et brimant sa mère.
Maxime, le fils aîné de Thamar, enfant né d'un viol, est au contraire fier de ses racines, reconnaissant envers les siens. Il est celui qui aide, qui pardonne.
Il y a tant d'actes manqués dans ces vies, de pardons que l'on ne donne pas ( le pasteur Masoma rejetant sa fille Modi, Modi qui laisse sa fille dans l'ignorance de ses origines, Thamar qui ne sait pas aimer ses deux premiers fils, Antoine refusant ses origines et les mains tendues de Maxime et Thamar).
Il faut parvenir au dénouement pour appréhender toute la substance de ce roman, pour comprendre un peu cette vie sauvage et violente de ce pays imaginaire de Mboasu (que l'on peut situer au Cameroun), pour finalement aimer les personnages parfois égoïstes de Thamar et Antoine.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Depuis six romans déjà Léonora Miano explore la même veine : celle de la difficulté à être Africain(e), en Afrique même (tel était l'objet de sa trilogie africaine entâmée par "L'intérieur de la nuit" qui lui valut un succès mérité dès 2005) et en France ("Des astres éteints" qui explore les errances de l'idéologie kémite est, de mon point de vue, son roman le plus riche).
Comme Fatou Diome, Léonora Miano est plongée dans le "chaudron afrodiasporique". Les deux romancières partagent une approche stimulante de la post-colonialisation qui renvoie dos à dos le paternalisme des anciens dominateurs et la victimisation des anciens dominés.
Hélas elles romancent leurs idées avec des semelles de plomb. La littérature post-coloniale indienne est autrement plus délicate : leurs romans sont plus proches de Virginie Despentes que de Jhumpa Lahiri ou de Monica Ali ! Leur style, trop travaillé, est haïssable : y alternent des expressions familières et des constructions alambiquées.
Le dernier roman de Léonora Miano n'échappe pas à ces critiques. L'héroine de "Ces âmes chagrines" se prénomme Modi. On comprend vite que son prénom (Modi est maudite) annonce bien des malheurs : son père la déshérite, son amoureux meurt tandis qu'elle est en couches, sa fille unique, violée à 14 ans, puis à 17, se désintéressse de ses enfants avant d'émigrer en France où elle aura un troisième fils, avant de sombrer dans la déchéance, etc.
Pour donner à son oeuvre une portée plus universelle, Léonora Miano se refuse, dans ce livre comme dans le précédent, à nommer les lieux (la France, l'Afrique, le Cameroun, Paris ...) et recourt à des pseudonymes qui prêtent à sourire : l'Afrique est le Continent, Paris l'Intra-muros, l'Angleterre devient l'Albion, la Suisse l'Helvétie ...
Malgré tous ses défauts - les plus pénibles étant sans doute son immodestie et son manque d'humour - l'oeuvre de Léonora Miano mérite néanmoins d'être lue car elle constitue un témoignage littéraire éclairant de la "condition noire en France" brillamment analysée par le sociologue Pap Ndiaye.
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Antoine vit en France, déteste sa mère coupable de ne pas l'avoir aimé !
Son enfance se partage entre la pension et les vacances d'été chez sa grand-mère « Modi »en Afrique.
Adulte, celui-ci est devenu un être froid, envieux, profiteur, et particulièrement jaloux de son frère Maxime....
Ce roman nous livre l'histoire de « Modi », la grand-mère rejetée par son père, de sa fille Thamar mère d'Antoine et mal-aimée de sa mère.
Ainsi qu'Antoine et ses frères tiraillés par le manque d'amour.
Vont-ils un jour trouver la paix dans cette saga tissée par les non-dits, l'amour semblant inexistant...

Pour ma part, j'ai trouvé la 1ère partie du livre froid, sans âme. Je n'arrivais pas à me sentir avec eux, j'ai failli abandonner.
Puis lors de la 2ème partie je n'ai pas pu m'en détacher. J'ai enfin ressenti les choses, la trame de l'histoire. J'ai retrouvé la finesse d'écriture et la tendresse des personnages auxquels l'écrivain nous avaient habitué lors de ces précédent romans.
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Un très beau livre sur la souffrance engendrée par l'abandon de l'être qui ne devrait pas : une mère. le héros souffre cruellement de ce manque de mère mais les évènements vont prendre une tournure qui l'amènera à la compréhension et presque au pardon. Une radioscopie dure et intelligente d'un pays et d'une ethnie. Remarquable.
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Bien aimé la lecture de cet ouvrage qui décrit la vie et les galères des Africains en Occident avec réalisme: tout n'est pas rose en Occident et ailleurs non plus! A lire....
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Le roman s'ouvre sur le personnage d'Antoine, dit Snow, jeune homme oisif évoluant dans le milieu de la mode et du spectacle sans y appartenir vraiment. Ce personnage égoïste et superficiel, auquel le lecteur peine à s'attacher, n'en devient pas plus sympathique lorsqu'on apprend qu'il gagne sa vie en monnayant son identité à des sans-papiers, dont son propre demi-frère, Maxime.

« Âme chagrine », Antoine est surtout, au début du roman, une âme en colère. En colère contre sa mère, Thamar, coupable de l'avoir mal aimé et délaissé. Si cette relation mère-fils est l'un des grands thèmes du roman, on peut regretter qu'elle n'ait pas été assez « creusée ».

L'autre grand thème est celui des racines, non seulement familiales, mais géographiques. Si Antoine a toujours vécu en France, sa mère, Thamar, vient d'un pays d'Afrique subsaharienne, le « Mboasu ». Lui n'a de ce pays que des souvenirs amers de vacances, lorsque sa mère l'envoyait tout l'été chez sa grand-mère Modi. Comment définir son identité « afropéenne » ? Les exilés, sa mère Thamar et son demi-frère Maxime, retrouveront-ils leur place au pays ?

Les thèmes de ce roman m'ont plu, mais j'ai eu du mal à rentrer dans son univers et à en apprécier vraiment les personnages, à me passionner pour les liens qui les unissent. Une lecture en demi-teinte…
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c'est le premier livre leonora manio que je lis et j'ai bien aimer. une lecture agréable. l'es personnage sont complet et très intéressant. de plus j'apprécie le rapport qu'il a avec l'histoire de l'Afrique, une approche très intéressante. de plus une belle leçon de vie sur la recherche de soi et le l'importance de son histoire et ses racines.
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Ces âmes chagrines est un roman qui peut étonner au premier abord tant il semble éloigné de l'univers léger et lumineux de l'auteur. C'est un roman qui parle de solitude, d'abandon, du manque d'amour destructeur, de dépression. Léonora Miano l'explique elle-même : il est basé sur un texte initial ancien, elle avait 30 ans alors et ressassait ses histoires familiales dans un climat de dépression latente. Nous sommes donc bien loin du monde de « Blues pour Elise ».



Néanmoins, si le personnage d'Antoine, être déstructuré par l'abandon de sa mère bien décidé à se venger sur les autres, est relalivement sombre, il s'achemine au fil du récit vers une rédemption libératrice et optimiste. Lénora Miano nous enjoint par ce récit à «éviter l'enfermement, le ressassement de la douleur, éviter l'amertume, essayer la résilience, essayer d'y croire » et nous offre une lueur d'espoir dans une société gangrénée par la solitude…



Ce que j'ai moins aimé :



- le talent de Léonora Miano permet de ressentir au plus près l'étouffement étriqué dans lequel vit Antoine, si bien que j'ai quelquefois eu du mal à respirer...


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Ces âmes chagrines nous plonge dans le quotidien de Snow, être égoïste et superficiel, marqué par le manque d'amour de sa mère. Mais on ne reste pas centré sur ce personnage, on y découvre sa famille, une famille déchirée dont les membres semblent si éloignés les uns des autres.
Tous les ingrédients semblaient être réunis pour que ce livre me plaise (les thèmes abordés, l'histoire, l'écriture), et pourtant je n'ai pas été emportée ni happée par ce roman, je suis restée en recul, comme si je n'avais pas ma place au travers des pages de cette histoire.
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