Ilunga dit tu sens cette force n’est-ce pas? Elle n’est pas entre nous, c’est nous
Ilunga voulut savoir comment on vivait avec une identité de cette nature, un nom qui ne voulait rien dire au sein de la communauté. La femme haussa les épaules, elle ne s'était jamais interrogée à ce sujet, c'était son nom, elle le portait, pas l'inverse. Le sens, c'était elle. Ce qui l'animait, les actes qu'elle posait.
"Elles refusaient que ces étrangers fassent l’objet d’un rapatriement forcé, mais se satisfaisaient de les voir mordre la poussière, faire l’expérience de l’infériorité, de l’invisibilité, du silence. Ce n’était pas le comportement le plus charitable, mais c’était ainsi, le passé avait laissé des traces. Sans se l’avouer, on se réjouissait de voir les maîtres de l’ancien monde réduits à leur plus simple expression humaine, passés de premiers à derniers. Cette petite revanche n’avait pas encore duré assez longtemps pour que l’on en soit repu. Le mokonzi devait tenir compte de cela."
Des siècles d’histoire ne s’effaçaient pas en un claquement de doigts.
Travailler à renforcer les liens entre populations séparées par la colonisation ou habituées à magnifier leurs différences devait être la priorité.
Faire de la politique revenait à se confronter souvent aux insuffisances de la nature humaine, en prendre acte.
Il fallait un grand confort intérieur pour préférer prouver les choses plutôt que les dire.
Pour liquider un peuple,on commence par lui enlever la mémoire. On détruit ses livres,sa culture,son histoire. Puis quelqu’un lui écrit d’autres livres, lui donne une autre culture, lui invente une autre histoire. Ensuite ,le peuple commence à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était.
Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite.
Une déficience intellectuelle les empêchait de comprendre une loi élémentaire : ce n'était pas parce qu'il était possible de réaliser certaines choses qu'elles devaient être mises en œuvre
Pour liquider un peuple,on commence par lui enlever la mémoire.On détruit ses livres,sa culture,son histoire.Puis quelqu’un lui écrit d’autres livres,lui donne une autre culture,lui invente une autre histoire.Ensuite ,le peuple commence à oublier ce qu’il est,et ce qu’il était.
Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite.Milan Hübl.page 65-66