Stardust

Une lecture forte et marquante.

J'ai globalement aimé ce récit que j'ai lu quasiment d'une traite. Il est autobiographique: l'autrice y relate une période très dure de sa vie, durant laquelle elle a été contrainte de séjourner, avec sa fille alors âgée de 1 an, dans un foyer pour femmes en situation précaire. Ce qui est certainement saisissant, c'est que le récit ne s'apitoie jamais sur son sort, malgré la misère, le dénuement, la solitude. La narratrice est forte, digne, même dans la lucidité de sa situation. La misère est décrite sans pathos, de manière précise et objective: ce sont des dents qui tombent, des nuits sans sommeil, c'est une colère rentrée, des larmes qui coulent parfois. L'humiliation de devoir supplier, se couler dans le moule, baisser la tête. Malgré le désespoir, la résilience est là et transperce le texte. Mais cet épisode laissera des traces à jamais.

J'ai aimé les descriptions du récit, par exemple celles de parcours de ces femmes que la narratrice va cotoyer. Certaines phrases sont très belles et ont beaucoup touché mon âme de lectrice.
J'ai un peu moins aimé le côté "ruminatif" de certains passages, parfois un peu redondants, surtout au début du récit. Un autre lecteur a écrit dans sa critique que le récit oscillait entre "décrire et dénoncer", je suis assez d'accord et j'ai préféré l'aspect descriptif, qui finalement suffit à exprimer l'angoisse vertigineuse.
Le style de l'écriture est aussi particulier: un phrasé haché, beaucoup de phrases sans verbe (un style qui ne me plaît pas trop en général). Mais je m'y suis habituée et je peux comprendre en quoi il est approprié ici.

Aussi, parce que le centre se situe "rue de Crimée", la narration adopte rapidement "Crimée", "à Crimée", "les femmes de Crimée" - une technique que j'ai trouvé vraiment brillante pour donner cette impression d'un monde à part, d'un îlot qui n'est pas à Paris, qui n'est nulle part d'ailleurs.

Je n'ai pas encore lu d'autres livres de cette autrice. J'ai eu la chance de la voir en personne il y a quelques mois et donc de lire un ouvrage dédicacé!

Ce roman a été écrit il y a plus de 20 ans lorsque l'auteure était hébergée en CHRS. Roman de nature autobiographique (les prénoms ont été modifiés ), ce livre relate la condition du sujet immigré en France mais également celui de la Femme au travers différentes cultures. Grâce à de nombreux portraits de femmes, Leonora Miano dresse le portrait de l'Abandon, de la Précarité et de la Solitude que l'on croise aux 4 coins de ces structures d'hébergement. Au delà d'un aspect quelque peu pathos, c'est aussi et surtout le récit d'une femme forte et combative qui, pour son enfant , se bat corps et âme pour un avenir meilleur. Une femme qui a décidé de refuser l'inéluctable.
Une lecture que j'ai beaucoup aimée mais que j'ai trouvé trop brève (150 pages) . J'aurais aimé poursuivre le chemin aux côtés de Louise …
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Le thème est poignant . l'autrice nous retrace une période compliquée de sa vie de jeune femme quand à 20 ans avec son bébé elle n a pas d autre chose que se retrouver en foyer d accueil. le récit est très sincère et montre la réalité de ce milieu.
J ai bien aimé le livre mais je n ai pas particulièrement accroché avec le style d écriture.

Lu d'une traite durant un Paris-Fort-de-France, ce livre accroche les coeurs. Il raconte la descente et la vie aux enfers. La bourse d'étude suspendue, la grossesse inattendue, l'errance d'hôtel en hôtel, le foyer d'hébergement et ses galériennes. Ces femmes que la vie a ravagées, lessivées, déchirées. Ces invisibles que l'ont préfère éviter. L'auteure s'attache a leur donner un nom, une histoire, une vie, a les faire sortir de cet anonymat dans lequel la misère les a enfermées.

On sait que la fin serait belle, que la vie sera finalement douce mais on le lâchera pas le livre avant de l'avoir terminé.
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