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Citations sur Quand j'étais Théodore Seaborn (15)

Ceux qui ne comprennent pas pourquoi on peut avoir envie de se suicider n’ont pas connu de véritable détresse. (p. 26)
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Sans bruit, je me suis mis à verser des larmes sous ma cagoule. Je ne savais plus très bien qui j’étais ni ce que serait le reste de ma vie, mais je pouvais encore pleurer sur mon sort. 

Il me restait au moins ça.

(p.217)
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Un enfant est une lumière dans la vie d'un homme.
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Qui est-on vraiment ? Que sont le nom et l'identité d'un homme ? A quel point l'imminence de la mort transforme-t-elle l'idée qu'on se faisait de soi ?
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Nous revenions sur nos pas en empruntant une rue parallèle lorsque, devant un carrefour achalandé, nous avons de nouveau croisé une foule d'hommes armés de cellulaires. Sur le bord du trottoir, un homme était crucifié pieds nus sur une croix rudimentaire, appuyée contre le mur de marbre d'un monument. Il avait les yeux bandés par un foulard noir, les membres retenus par des cordes, et son ventre sans vie pendait mollement hors de son pantalon. Un autobus presque semblable à ceux qu'on voit dans les rues de Montréal a tourné le coin devant nous. Plusieurs passagers n'ont même pas levé la tête.

La scène donnait froid dans le dos et je regrettais amèrement d'en être témoin. Après quelques tentatives, j'ai tout de même trouvé la force d'articuler:

- Qu'est-ce qu'il a fait ?

Samir a haussé les épaules.

- Il a commis un meurtre.
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Au centre, une barre de fer est fichée dans la terre compacte du sol. De lourdes chaînes traînent dans la poussière, et des miasmes d’urine et d’excréments flottent dans l’air. Un bassin de métal contenant une substance brunâtre repose près de la porte. Une nausée saisit la jeune femme, autant à cause de l’odeur insupportable que parce qu’ils arrivent trop tard.
Dans le meilleur des cas, l’homme qu’ils cherchent a été déplacé. Au pire, il a été torturé, puis sauvagement exécuté. Elle serre les dents. Non ! Elle refuse d’envisager ce dernier scénario. Immobile et silencieuse, elle reste quelques instants à contempler la cellule. Elle pense aux conditions inhumaines dans lesquelles le prisonnier a vécu. Et elle se sent responsable.
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Mais on ne refait pas son futur. On le façonne petit à petit, à la lumière de nos choix. Et à mesure qu'on avance, de nouvelles cicatrices s'impriment sur notre cœur.
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L'humanisme, ce n'est pas dire :
"Ce que j'ai fait, aucun animal ne l'aurait fait",
c'est dire : " Nous avons refusé ce que voulait
en nous la bête."
André Malraux, les voix du silence
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– Vous n’êtes pas sans savoir, professeur, que la charia est la volonté de Dieu et qu’elle codifie les aspects publics et privés de la vie, de même que les interactions sociales. Les tribunaux de l’État islamique sont chargés de son interprétation et responsables non seulement des crimes, des désaccords civils et des différends économiques, mais également de ce qui est relié à l’individu : alimentation, habillement et prières.
J’ai acquiescé et enregistré ces informations qu’il avait récitées d’un trait, comme une leçon trop bien apprise. Nous avons poursuivi notre chemin en silence, jusqu’à ce que je reprenne la parole :
– Qui sont ces gens ?
Je désignais du doigt deux hommes vêtus d’une jubba blanche, une longue robe à capuchon par-dessus laquelle ils portaient une veste noire sans col ni manches. Kalachnikov en bandoulière, ils inspectaient la marchandise d’un vendeur de fruits.
Samir a retiré ses Ray-Ban et, ouvrant la bouche, a soufflé sur un verre pour l’embuer.
– Ils appartiennent à la Hisbah.
J’ai froncé les sourcils, l’air interrogateur.
– La Hisbah ?
Mon compagnon astiquait maintenant ses lunettes fumées avec un pan de sa chemise.
– La Hisbah a pour tâche de s’assurer que la charia est respectée.
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Un filet de voix que je n’avais pas détecté jusqu’alors parvenait à mon oreille. En y prêtant attention, j’ai compris. J’entendais un homme murmurer en arabe. Il demeurait invisible, mais je savais exactement ce qu’il faisait. Il récitait une prière que je reconnaissais. Une prière à l’islam. Une prière à Allah.
Refermant la porte en douceur, je me suis glissé sans bruit dans la pièce. Le cœur cognant dans ma poitrine, j’ai fait quelques pas entre les étagères centrales. Dix mètres devant moi, la silhouette d’un homme seul, me tournant le dos, se détachait dans le clair-obscur. Ses chaussures de course étaient rangées à côté d’un gros sac de voyage noir déposé à sa droite. Vêtu d’un veston et d’un jean, en chaussettes, il s’est agenouillé sur son tapis, puis s’est penché vers l’avant. Je reconnaissais là un rituel qui me renvoyait loin en arrière.
J’avais beau étirer le cou, je n’apercevais Phoebe nulle part. Il fallait qu’elle soit ici, sinon rien de tout cela n’aurait de sens. Y avait-il une autre pièce entre cette salle et la réception ?
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