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« Plume » est un recueil de 13 récits qui prend la suite des poèmes regroupés sous le titre "Lointains intérieurs".
Plume , c'est ce personnage loufoque, rêveur, plongé dans un monde souvent surréaliste. Plume regarde sans rien dire sa maison disparaître, mange patiemment sa salade lavée au cambouis ou se retrouve, par mégarde, à marcher au plafond... Tantôt voyageur étourdi ou arracheur de têtes, tantôt innocent dans les bras de la Reine ou mari gourmandé par sa femme acariâtre, Plume est un personnage candide et décalé. On le voit placé dans des situations banales qui deviennent étranges, voir comiques par la façon dont elles sont vécues.

Le personnage emblématique du poète Henri Michaux est un double de son être qui révèle tout son monde intérieur. le texte est parfois ambigu, parsemé de question et de réponses. L'absurde et l'humour se côtoient dans toutes ces situations où Plume – dont on ne sait pas grand-chose finalement – apparaît.

Agréable à lire, ce recueil d'Henri Michaux nous offre une poésie légère et ludique, tout à l'image de son personnage phare.


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J'ai une certaine nostalgie pour cette oeuvre poétique, d'abord parce que je l'ai étudiée il y a longtemps pour le bac de français, ensuite parce que ce personnage de plume, un peu fou, fantasque et incongru, semble bien porter son nom, il reste léger comme une plume. La poésie de Michaux ressemble bien à cette plume: sans prétention, légère mais aussi une poésie qui permet de s'évader, de voyager et de planer dans l'air. Plume est complexe, littéraire et difficile pour ceux qui veulent l'étudier et l'approfondir mais légère et agréable pour ceux qui la lisent sans prétention.
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Recueils qui se suivent mais ne se ressemblent pas tout à fait, Plume et Lointain Intérieur, tous les deux publiés en 1938, présentent deux facettes d'Henri Michaux. Autant j'en connaissais une, plutôt à mon goût, celle de Lointain Intérieur, qui m'a fait penser en de nombreux points à Connaissance par les gouffres, ou Misérable Miracle, lus il y a un certain nombre d'années, autant j'ai découvert avec plus de perplexité celle de Plume.

Lointain Intérieur, c'est une poésie viscérale et profondément vivante, jouant le grand écart entre rigueur limite classique et exploration hors du commun de tous les possibles, autant sur les sons, que sur les sens, les sensations, les rythmes, ou encore les images. C'est une expérience d'une force fulgurante en somme, qui tente de transformer le quotidien et l'intérieur humains en une altérité prodigieuse, d'un surréalisme poussé à son paroxysme, qui m'a personnellement séduite.

Plume, c'est plutôt un personnage poussé cette fois au paroxysme de l'absurde, dans une série de saynètes à mon sens moins proches de la fulgurance poétique qui précédait dans les recueils déjà cités. Les saynètes sont déjà davantage calibrées quant à leur taille, à la manière de poèmes en prose plus longuement développés, mais dans lesquels j'ai eu plus de mal à trouver une véritable poésie, et un véritable intérêt finalement. Certes, l'on est toujours au coeur des thématiques fétiches de Michaux (l'altérité, l'absurdité du monde, la nécessité de transfiguration du quotidien, de plonger au plus profond de son intériorité…), mais c'est le style qui m'a laissée, cette fois, en-dehors du propos.

Je continuerai dans tous les cas la découverte de ce poète, comme je le fais depuis un certain temps maintenant. Il semble réserver encore quelques surprises, plus ou moins bonnes…
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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Ce recueil est un de mes livres de chevet. Ouvrage constitué de brèves, de pensées et d'histoires farfelues, c'est une excellente piste d'introduction à l'oeuvre d'Henri Michaux, ce poète tourmenté et délicat. J'ai beaucoup d'affection pour "Plume", que l'on peut lire et relire tout au long de sa vie. le plaisir reste intact, la surprise permanente.
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Il me faut lire et relire Michaux, le découvrir et le redécouvrir encore. Alors, s'éloigne ma lassitude de vivre et je nais à un autre monde.
Un monde déréglé où d'autres lois agitent les êtres, où les objets familiers deviennent singuliers, se reconnaissent à peine à leur forme, sont souvent démembrés, parfois des morceaux de corps qui sollicitent alors notre attention, ainsi dans ce poème où "une tête sort du mur" et nous laisse songeur face à cette tête qui s'obstine à franchir un mur et encore un mur.
La poésie de Michaux nous semble échapper à toute définition, à toute analyse. Bien sûr ça et là se manifestent la fantasmagorie des rêves, la folie d'un aliéné qui pérore mais "l'animal mange serrure" ou "une femme me demande conseil", dans le recueil "entre centre et absence", par exemple dépassent les prouesses de l'imaginaire onirique ou la littérature des aliénés.
On rencontre là une forme d'absurde si étrange que frappé par les images, l'on suspend sa lecture ou bien on la précipite pour savoir à la fin ce qui va sortir de tout ce théâtre.
Ainsi Michaux ne fait pas qu'écrire avec son inconscient sur le mode de l'écriture automatique, ne fait pas qu'écrire sous l'emprise de la mescaline dont il fut un consommateur affûté.
Tous ces personnages, humains, animaux, objets en tout genre, vivent des aventures impensables. Michaux prend plaisir à les soumettre aux dangers les plus sanglants, à les placer en situation de fuite ou bien à les faire s'accoucher les uns des autres dans une ronde effrénée.
Nombre de ces poèmes en prose font une concession à la lisibilité en éclairant les scènes les plus effarantes à la lumière de l'humour.
Non, la poésie de Michaux n'est pas hermétique. Elle nous propose un autre monde ou plutôt notre monde dissocié, recomposé, éclaté ou ravaudé, en proie à des lois qui défient toute logique, où l'intégrité des éléments de la réalité est battue en brèche. Où les différents règnes naturels s'interpénètrent, s'imitent, se combattent.
Et bien sûr il y a "Plume". Monsieur Plume, l'anti-héro d'une nouvelle poétique restée célèbre, car tout en entrant de plain pied dans l'univers halluciné du poète, nous pouvons tout du moins nous identifier à Plume et partager ses multiples avanies à travers de courts poèmes en prose où l'imaginaire singulier du poète le dispute à une veine comique maîtrisée.
Que dire sinon que, certes, l"'on peut entrer dans la poésie de Michaux avec perplexité, mais que du chaos inénarrable qui y règne, l'on sort ragaillardi et, somme toute, allègre.

KP
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Sur le thème du voyage, Michaux revisite l'esthétique poétique et la notion même d'histoire et de personnage.
C'est un langage étrange, difficile à saisir parfois, abusant des répétitions mais comportant des traits de génie.
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Décidément, ce n'est pas faute de n'avoir pas essayé, mais Henri Michaux n'est vraiment pas fait pour moi. Je ne ressent rien, ne comprend guère plus, et passe toute ma lecture à chercher un sens à ce que je lis, à me demander Pourquoi? J'ai essayé ses recueils de poésies déstructurées, j'ai essayé celui-ci dont la forme est tout de même plus carrée, mais je n'y arrive pas et le laisse de côté pour un temps indéfini. Désolé Michaux, mais je ne comprends pas ta poésie intellectuelle moderne.
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Mon texte préféré, paradoxal, de Henri Michaux.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/09/15/je-me-souviens-de-plume-henri-michaux/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Plume avait mal au doigt ! Que dire de celle qui m'est chère et à mal aux poumons ? (transposez je vous prie).
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Ecrit entre les deux guerres. J'ai un penchant pour Plume. Ce personnages balayé par les événements, sans véritable volonté. Aventures cocasses, humour noir, surréalistes.
Lu en 1972. (Une période où j'ai eu le bonheur de rencontrer, ou plutôt de croiser Henri Michaux, sans toutefois oser lui demander une dédicace.
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