Denis Michelis était pour moi une 'valeur sûre', d'où ce choix lors d'une MC Babelio.
En relisant mes billets sur ses quatre autres romans parus à ce jour, je vois que deux m'ont laissé perplexe, sur des thématiques proches, d'ailleurs, de celles de ce dernier roman - relations père-fils, troubles mentaux (paranoïa ?)...
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Il m'a fallu deux semaines pour lire cet '
Amour fou', me laissant séduire par d'autres ouvrages.
Le fait de morceler cette lecture n'était sans doute pas une bonne idée, puisque le récit est déjà très hachuré, alternant les voix de cinq personnages : Barnabé (psychotique ?) et son père psy Randolf, Thomas et sa collègue Joanne (policiers municipaux), et Célia, convoquée comme témoin suite au décès suspect d'une de ses amies.
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Personne n'a l'air bien net dans cette histoire, même Célia qui cache pas mal de trucs.
Joanne, pourtant décrite comme futée et fiable, drague lourdement son beau collègue, alors qu'il clignote furieusement à l'orange/rouge, et qu'il semble évident qu'elle ne l'intéresse pas - pire, qu'elle l'importune. Ses assauts semblent ainsi se confondre avec ceux de Barnabé, érotomane et harceleur, et j'ai craint à un moment...
le "retournement magique" de la double personnalité, où Thomas serait Barnabé, et Joanne la mère.
La mère du jeune homme est tout aussi surprenante et peu crédible, infantilisante, étouffante et castratrice... [ je vais arrêter d'appeler mes enfants adultes mes "poussins/lapins/trésors/nounours..." - ça fait peur, d'être aussi ridicule ]
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Bref, de l'AMOUR, il y en a dans ces pages, différentes sortes d'amour.
Et FOUs, ces amours le sont effectivement.
Mal ciblés, mal dosés, délirants.
Et engluants comme ces pommes dites 'd'amour' sur la couverture.
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Conclusion : sentiment d'irréalité (pas grave pour un polar, je suis habituée) mais surtout d'intrigue bâclée.
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Merci à Babelio & à Notabilia.