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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai déjà lu et relu la Grande Beune, qui forme la première partie du texte repris ici. J'avais apprécié le lien dans ce court roman entre les mystères du désir et les mystères des grottes ornées par les chasseurs de la Préhistoire. le roman évoquait aussi un contexte, une petite ville de province reculée, le rôle de l'école communale, les débuts de l'émancipation des femmes, en parallèle avec les rêves de chasse des hommes lointains. Et, surtout, le texte était porté par l'écriture onirique et sensuelle de Pierre Michon.
Heureusement que je n'ai pas relu la Grande Beune avant de lire la Petite Beune. Ce n'est pas une suite, c'est le même récit à quelques semaines près. Pas de nouveaux personnages, pas d'élément nouveau qui donnerait une autre tournure à l'intrigue. Il y a toujours un lien entre les cuisses blanches d'Yvonne, les chairs des truites et les lèvres des falaises de la Beune, le Narrateur harcèle toujours le fils d'Yvonne, il trompe toujours Mado en pensant à Yvonne... Bref, le Narrateur désire toujours Yvonne, qui n'est réduite qu'à son corps ; à peine prononce-t-elle trois phrases dans tout le récit. En revanche, ses fesses, ses cuisses, ses lèvres, elles, sont évoquées en détail.
Quant à l'écriture, je n'ai pas retrouvé les qualités habituelles de Pierre Michon, pas de longues phrases rythmées que j'aurais eu envie de prononcer à voix haute, pas de métaphores inhabituelles mais évocatrices. Les allusions au passé ancien préhistorique ont quasiment disparues, à part, une nouvelle fois, pour faire des rapprochements peu subtils avec le corps d'Yvonne, réifiée comme une déesse primitive de pierre.
Ce retour n'était donc pas nécessaire, je n'ai pas lu ce que j'aime lire chez Pierre Michon, et, au contraire, plusieurs aspects m'ont déplus, notamment cette objectivation du corps des personnages féminins.
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Dans les années soixante, un jeune instit flashe sur la buraliste "mature" du village où il vient d'être nommé. Une phrase aux antipodes du style précieux qu'affectionne Pierre Michon et qui, tour à tour, nous emporte ou nous irrite.
Ce roman dont le thème m'a semblé accessoire abonde en passages magnifiques mais regorge aussi de phrases interminables à la ponctuation aléatoire et d'images frisant parfois le ridicule.
De la haute littérature certes, mais dont l'élitisme n'échappera à personne.


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Je n'avais jamais lu cet auteur. Une découverte d'une écriture dense et prenante dès les premières pages. Incroyable. Par contre, j'avoue que le sujet de fond ne m'a pas forcément tant accaparé l'esprit lors de ma lecture. On est bien projeté dans cette région, ses bois et ses chemins mais je n'ai pas été fan de l'histoire entre le héros principal et la femme de part certaines tournures de phrases auxquelles je n'ai pas été sensible.
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Ce sont deux rivières en Dordogne en bas du village où est nommé un jeune instituteur qui fantasme sur la buraliste bien décrites en 150 pages poétiques baignées de pluie.
«… un brouillard dense dérobait à mi-jambe les arbres, scintillants mais drapés, cagoulés, harnachés comme pour un sacrifice. Je revois ce brouillard ; je revois ce fourreau que tissaient les eaux perfides et tricoteuses de la Beune, et qui le long de la falaise montait gainer les peupliers, l'auberge, l'église. »
Moi qui fus, à mes débuts à 18 ans, surpris d'être appelé « Monsieur » par la dame qui venait faire le ménage à l'école où je venais d'être nommé, je ne pouvais que me sentir concerné.
Ce livre se voulant hors du temps nous épargne les outrances féministes de l'heure, mais la description redondante d'un désir mâle univoque qui aurait pu paraître original au départ ramène à une voix masculine datée.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2009/07/les-onze.html
« Elle lâcha le flipper, elle tourna les talons et vivement amena dans le brouillard ses façons de glamour, ses aplombs de grue, son fourreau de nuit sous quoi régnait, absconse, absolue, la fente considérable. »
Me conviennent mieux des mots choisis pour saisir un sourire qui
« n'était pas une peinture de guerre, cette réclame ou ce bouclier d'ivoire… »
mais plutôt « cet arc en ciel de l'âme, changeant, vibrant. »
Les métaphores sont nombreuses, alors je ne peux m'empêcher de me souvenir que la quintessence des saveurs campagnardes contenue par exemple dans la tartiflette peut s'éventer au bout d'un moment, et le plat de fête devenir bourratif.

Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
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