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3,43

sur 50 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Walter Arnold a violé la mère d'un privé de Belfast,Karl Kane. Celui-ci ne cessera de le rechercher durant toute sa vie. Une famille entière, femme et enfants est disparue après un incendie. Et pourtant, il semble que l'une d'entre elles soit retenue avec Tara, contre leur gré par Scarman.Plus tard, il s'avèrera que Walter Arnold et Scarman ne font qu'un. Mais Tara sait se défendre et possède d'ailleurs un passé emprunt de violence. Violentée, elle a enfoncé des aiguilles à tricoter dans les orbites de celui qui l'a violée dans une maison pour adolescents à problèmes. La fin de cette histoire est évidente : Karl Kane se confronte à Walter Arnold, celui qui "travaille du scalpel. Je laisse l'issue de ce combat incertaine pour le plaisir du lecteur.

L'histoire se tient et semble provenir d'un thriller tout à fait palpitant. Pourtant, il faut reconstituer le puzzle avant d'en arriver là. Si l'humour grinçant sous forme d'ironie est le bienvenu, le découpage des chapitres nous laisse à chaque fois sur notre faim. Il n'y a qu'à la fin du livre que la confrontation soit réelle ; tout le reste du roman se passe sans action véritable ; l'histoire nous est racontée par des personnages après coup ou avant l'action qui est suggérée. L'histoire du livre se déroule sans véritable tension, du coup.
J'ai trouvé ce procédé ennuyeux à force d'utilisation, ce qui rend à son tour le roman déroutant et ennuyant. Même la fin n'est pas à son maximum d'actions ; elle aurait pu être plus palpitante et captivante rendant le livre plus passionnant.

Je suis plutôt déçue... Même si l'histoire en elle-même mérite 4/5, je ne mettrai qu'un 3/5.
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Au scalpel suit plusieurs situations et personnages en parallèle. D'abord Karl Kane, détective aux airs de dur mais qui, au fond, a bon coeur. Il accepte d'enquêter sur l'incendie d'une maison qui a tué une famille entière, sans savoir que celui-ci a été causé par un homme en lien avec son passé. Ensuite, il y a Tara et Dorothy, deux jeunes filles qui ont été enlevées par celui que Tara a surnommé "Scarman", et qui sont toutes deux enfermées dans la même pièce. Pendant que la petite Dorothy, terrifiée, s'en remet à ses prières, Tara, qui a déjà eu a surmonter ce genre d'épreuve dans sa vie, s'efforce de trouver un moyen de s'enfuir. Enfin, on a le fameux Scarman, pédophile et assassin psychopathe, qui entame un jeu du chat et de la souris avec notre détective.

Il est intéressant de lire un livre policier où le héros n'a pas conscience du fait que deux gamines ont été enlevées, et n'est donc absolument pas à leur recherche ! le lien se fait surtout entre le tueur et Karl Kane, l'accent est mis sur le passé traumatisant du détective. le roman nous permet aussi d'apprendre à connaître ce personnage qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Quelques allusions sont faites aux romans précédents dans lesquels Kane figure, notamment au sujet de ses rapports apparemment compliqués avec la police et de sa fille et son ex-femme. Je n'ai pas lu ces autres romans, mais je n'ai pas été gênée dans ma lecture.
Le personnage de Karl Kane est sympathique, son ton sarcastique donne souvent lieu à des dialogues savoureux.

Je salue l'originalité de la construction du roman, qui fait qu'on s'étend peu sur l'enquête à proprement dit, et plus sur les personnages, que ce soit le détective, le coupable ou les victimes. D'ailleurs, mention spéciale au personnage de Tara, qui parait détestable au premier abord mais qui se révèle au final particulièrement émouvant, dans cette force-fragilité qui la caractérise. La relation construite entre les deux jeunes filles enlevées est très intéressante.

Après, on reste malgré tout assez en surface, que ce soit pour le développement des personnages ou des situations (le lien Tara / Dorothy, la psychologie du psychopathe, et même la chasse entamée par Karl Kane après les indices laissés pour lui par le tueur). le roman est court, peu porté sur la description et va à l'essentiel.

De ce roman, je retiendrais sûrement les personnages aux nombreuses fêlures, qui donnent souvent quelque chose de poignant à ce récit. le point négatif, c'est le manque de tension du roman : la pression ne monte qu'à la fin, pour arriver vite au dénouement. On n'a jamais vraiment peur pour aucun des personnages, peut-être à cause de ce ton léger que garde Karl Kane en toutes circonstances, ou de la distance qui est mise avec les horreurs dont est responsables Scarman et qui nous sont décrites. On n'a jamais l'impression que la situation est grave, dangereuse ou horrible. Même Dorothy et Tara sont rarement mises face à face avec leur kidnappeur, ce qui fait que la menace de Scarman n'est jamais réelle.

Deux autres petites choses en passant : d'abord, je n'ai rien contre les citations en début de paragraphe, mais là, c'était un peu trop pour moi. En effet, les paragraphes sont courts, du coup on se retrouve avec une citation tous les trois-quatre pages, et ça nous sort à chaque fois du récit. Ensuite, je ne sais pas si c'est dû à la traduction (sûrement), mais certaines phrases m'ont parues bizarres, surtout les dialogues, pas très naturels parfois.

En résumé, c'est un roman pour le moins surprenant, qu'on lit sans ennui. La collection "cadre noir" est censée se composer de romans particuliérement sombres, je ne trouve pas que "Au scalpel" le soit. Trop de second degré dans les dialogues et les situations, pas assez de moments de tension. Ce sont, surtout, des personnages que la vie n'épargne pas et pour qui l'on a de la compassion.
Merci à Babelio et aux éditions du seuil pour cette découverte, j'ai bien envie de suivre de près les prochaines sorties de la collection.
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Au Scalpel est le nouvel opus d'une série de romans mettant en scéne Karl Kane. Je n'ai pas lu les précédents et ce n'est pas celui-ci qui me donnera envie de m'y pencher...

Et ceci pour une raison simple : tout ceci est affreusement classique et je n'ai pas réussit à me plonger dans cette histoire. On y suit donc le détective Karl Kane. Celui-ci se retrouve, un peu par la force des choses, a enquête sur une affaire dans laquelle une famille entiére à été tué suite à un incendie. La police a classé l'affaire mais les parents du couple pensent qu'il s'agit d'un acte criminel. Ce qui n'est pas une révélation pour le lecteur qui sait que le crime a été commis par un certain Scarman et qu'il a enlevé une petite feuille auparavant. Et qu'il la séquestre...

Pas de grandes surprises donc puisque la majorité des révélations est faite dés le départ avec les deux points de vue proposé par le roman. Globalement fluide et pas mal écrit, autant qu'il est dynamique, il ne m'a pas vraiment convaincu car son intrigue est entendu (même si pas trop mal mené), ses personnages secondaires assez inutiles et son héros pas si intéressant que ça. le coeur du roman restant l'enquête et sa résolution, il s'en sort par ce biais. Mais à oins que vous n'ayez vraiment rien d'autre à vous mettre sous la dent, il est difficile de vous conseiller la lecture de ce roman qui manque grandement de retournement et de travail de profondeur...
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