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sur 50 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dire que j'aime retrouver Karl Kane est un euphémisme. Un rien blasé, irréductible, il semble se moquer de tout, ne rien craindre. "Pourvu que ce ne soit pas l'homme au poisson rouge. Je ne suis pas d'humeur à écouter le délire parano d'un solitaire. Je peux le faire quand je veux en me parlant tout seul." (p.137) Et pourtant, son amour pour Naomi, et un humanisme certain bien que caché, le tiennent et lui font accepter des affaires pas toujours rentables.

Cette fois-ci, Sam Millar emmène son héros encore plus loin que dans ses aventures précédentes. Il va devoir regarder en face son enfance et ses traumatismes qu'il n'a confiés à personne. le tueur qui sévit dans Belfast est son pire ennemi. Je n'en dévoilerai pas plus pour ne rien gâcher du plaisir des futurs lecteurs.

Sam Millar avec beaucoup de noirceur, mais aussi pas mal de légèreté notamment dans le je-m'en-foutisme de façade de Karl, traite de l'enfance maltraitée en Irlande du Nord -thème malheureusement universel-, de la manière dont on peut vivre avec. C'est noir, violent parfois, mais aussi réaliste. le flegme de Karl apporte une touche d'humour et de légèreté dans une ambiance très sombre. Les romans de Sam Millar sont forts, originaux et ses personnages inoubliables. Au scalpel est dans la droite ligne des précédents, avec un côté fascinant qui fait que je n'ai pu le lâcher qu'à la toute fin. En outre, chaque court chapitre est surmonté d'une citation de divers auteurs ou personnages et je ne résiste pas à citer celle du chapitre 35, attribuée à Mark Twain dans son Carnet 1894 : "De toutes les créatures de Dieu, seul le chat ne peut être asservi par le fouet. Si l'on croisait l'homme et le chat, cela bénéficierait à l'homme mais dégraderait le chat."
Lien : http://www.lyvres.fr/
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