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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre de ce second roman de la série « Karl Kane » est explicite. Un cannibale est au coeur de l'intrigue. Ah non, en fait, c'est un voraphile, autrement dit un pervers qui éprouve une excitation sexuelle à l'idée de dévorer un individu ou d'être dévoré par lui. L'éditeur français a fait sauter la nuance mais il est vrai qu'un titre tel que « le voraphile de Crumlin Road » aurait interloqué le lecteur. Et aurait été moins vendeur… Crumlin Road Jail est une ancienne prison désaffectée de Belfast qu'on pourrait croire sortie d'un roman de Charles Dickens. Un psychopathe sanguinaire et une prison sinistre… vous devinez la suite ? le méchant est un homme puissant, quasi intouchable depuis que les fondations de la Police bénéficient de sa générosité. Les victimes sont de jeunes adolescentes en rupture. Et inutile de vous préciser que les oeuvres de cet Hannibal Lecter à la sauce nord-irlandaise sont gores à souhait. La police ferme les yeux mais c'est sans compter sur la détermination du détective le plus improbable d'Irlande du Nord.

Sam Millar en dit un peu plus sur l'entourage de Karl Kane. On retrouve sa petite amie, Naomi, son ex-femme, la terrible Lynne, son père à la santé déclinante, et enfin sa fille Katie qui va faire un retour douloureux à Belfast. Une nouvelle fois, l'auteur n'exploite pas la capitale d'Irlande du Nord, l'histoire pourrait se passer dans n'importe quelle ville anglo-saxonne. J'ai trouvé que l'intrigue manquait de fluidité, elle est entrecoupée de nombreux temps mort, ce qui est particulièrement gênant pour un thriller. L'humour et les réparties cinglantes du détective ne parviennent pas à sauver un scenario sans originalité, ni imagination. Un roman décevant.
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Deuxième volet des enquêtes du détective privé Karl Kane et de ses hémorroïdes, le cannibale de Crumlin Road, comme le précédent volume (Les chiens de Belfast, traduit en France en 2014), joue à la fois avec l'image du détective dur à cuire et avec les poncifs du thriller à base de tueur en série retors et bénéficiant si ce n'est de la protection active, à tout le moins de l'ignorance volontaire des institutions qui devraient tout mettre en oeuvre pour l'arrêter.
Ici donc Karl Kane affronte un riche notable déséquilibré rompu aux techniques de gavage de la volaille qu'il applique à de jeunes filles pour mieux manger leurs abats.
Sans doute convient-il de commencer par solder la question de l'intrigue abracadabrantesque du roman. Nul besoin d'être Sherlock Holmes pour y relever incohérences – à commencer par un Karl Kane hospitalisé et plâtré qui, dans les jours qui suivent, gambade à travers Belfast et combat le tueur – accumulation d'heureuses coïncidences et justes conclusions tirées d'ont ne sait où qui permettent de mettre Kane sur la piste de l'assassin. Il y a là, en effet, de quoi rebuter les esprits cartésiens.
Mais peut-être faut-il voir avant tout dans le cannibale de Crumlin Road l'oeuvre d'un écrivain adepte du roman noir mais aussi des Comics américains – une passion que Millar évoque avec insistance dans son récit autobiographique, On the Brinks – et qui cherche avant tout à jouer avec les archétypes de ces deux genres populaires. Un jeu qui apparait clairement dans des dialogues ponctués de réparties bien senties et de réflexions drolatiques assez souvent situées sous la ceinture :
« de quoi s'agissait-il ?
-Juste d'un démarcheur.
-Et qu'est-ce qu'il vendait ?
-Des torchons sales et des incertitudes.
-Il devrait surtout changer d'after-shave. Il a dû se tremper dedans. » Elle agitait la main pour faire circuler l'air. « Beurk. Quelle puanteur !
-Oui, il trimballe vraiment une odeur de merde », dit Karl en cherchant sa crème antihémorroïdes. Son cul le picotait terriblement, tel Spiderman pressentant un danger. »
Car Karl Kane, c'est un peu ça : le détective qui voudrait bien incarner la fusion d'Humphrey Bogart et de Peter Parker mais qui se rapproche plus de l'alliance d'un membre des Mystery Men avec le Mel Gibson de L'Arme Fatale.
Si l'on peut donc regretter, tout comme dans le volume précédent, l'incohérence et la minceur de l'intrigue, il n'en demeure pas moins que l'on passe avec ce Cannibale de Crumlin Road un moment de lecture qui, pour peu que l'on aborde le roman comme une série B tournée vers la parodie, se révèle sinon inoubliable à tout le moins agréable.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Le résumé dévoile tout ce qu'il y a à retenir. Cela me fait penser à certains films dont la bande-annonce livre le meilleur.
Je n'ai clairement pas été emballée par cette histoire. le personnage principal, Kane, est un ensemble de clichés à lui tout seul: ancien flic devenu détective privé, penchant certain pour la boisson, caractère de cochon, véritable tête brûlée qui rejette l'autorité et voit la corruption partout, et forcément il est divorcé !

Le tueur cannibale, Hannah, n'est guère plus intéressant. On sait peu de choses sur lui et ses activités en tant que riche et respectable homme d'affaires quasi intouchable. Pas d'information sur son mobile, aucune sur sa méthode de kidnapping, et très peu sur sa manière de tuer. C'est un cannibale qu'on ne "voit" même pas manger ou parcourir le Larousse gastronomique comme le célèbre Dr Lecter. Il gave les oies qu'il destine à l'abattage et c'est tout ce que l'on sait. Ah pis bien évidemment il a eu une relation incestueuse et castratrice avec sa mère, mais ceci n'explique absolument pas cela.

La victimologie ne nous apprend rien de significatif non plus. Hannah s'attaque uniquement à des cibles faciles dont les disparitions inquiètent peu de monde. Les crimes perpétrés sont certes sordides mais m'ont presque moins écoeurée que les scènes de sexe répugnantes du début du livre.

D'un point de vue global, il n'y a pas vraiment d'enquête pour stimuler nos neurones car dès le début le nom du tueur en série est donné. Zéro suspense.
En y réfléchissant bien je ne trouve malheureusement aucun point positif à ce livre. Je suis sévère mais même l'épilogue n'apporte rien.

Il n'y a pas d'originalité dans ce roman; le rythme est celui d'un encéphalogramme plat. Aucune surprise, pas d'ultime rebondissement.
Sans mentir, avec un titre pareil j'espérais presque du gore qui me retourne les boyaux, mais non.
Que du sexe, de l'alcool, des drogues, et une histoire cousue de fil blanc.
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J ai découvert récemment Sam Millar avec Un Tueur sur Mesure que j ai beaucoup aimé.
On retrouve ici l atmosphère sombre et violente de Belfast.
Par contre l intrigue est totalement invraisemblable : je veux bien comprendre que l auteur ancien membre de l IRA et ancien braqueur n apprécie guère la police mais que celle-ci puisse couvrir les agissements d un tueur en série particulièrement sadique parce celui-ci est un notable me semble farfelu.
Et puis je n ai pas accroché avec le héros un détective privé qui après avoir été plusieurs fois agressé guérit plus vite que son ombre.
Je vais donc éviter les autres romans de cet auteur dont il est le personnage principal .
Je suis déçu.
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Le meilleur détective de Belfast reprend du service...

"Le cannibale de Crumlin Road" est la seconde enquête du détective privé Karl Kane, écrite par Sam Millar.

Lorsque Géraldine Ferris se présente au bureau de Karl Kane, c'est son jour de repos. Après avoir lourdement insisté sur la sonnette, elle est accueillie par Naomi qui crie au détective de rappliquer au plus vite. Ce dernier a juste le temps d'enfiler des habits et de soulager une crise hémorroïdaire, avant de dévaler précipitamment les escaliers...

Il découvre une adolescente frêle et squelettique, qui est à la recherche de sa petite soeur, Martina, disparue. Questionnée par Karl, Géraldine va brièvement raconter le difficile contexte de sa vie. D'abord peu enclin à accepter cette affaire, le détective va finir par céder sous la pression de Naomi, émue par l'histoire de la jeune fille...

Comme pour Les Chiens de Belfast, c'est une plongée dans un univers glauque, violent et cruel qui vous attend, parsemé d'humour. Cette fois, ce sont des jeunes filles marginales qui disparaissent, gavées comme des oies, leurs cadavres sont retrouvés sans foie, ni reins. Malgré certaines évidences, les autorités restent dans l'inertie, protégeant ainsi un membre de l'etablishement...

Il faudra toute la persévérance de Karl Kane, son courage et sa volonté de justice, pour mettre fin à toute cette saleté. Cette histoire ne sera pas sans conséquence pour ses proches, les dommages collatéraux vont s'accumuler et nul ne s'en sortira indemne. Quand Karl Kane enquête, mieux vaut être un lointain ami, sinon, il faut se préparer à déguster la violence !
YB.
Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Un tueur sévit dans Belfast, il tue des jeunes femmes et leur prélève des organes. A la demande de la soeur d'une disparue, le privé, Karl Kane mène l'enquête.

Le cannibale de Crumlin road est un roman court (moins de 300 pages) qui se lit rapidement (d'autant que les chapitres sont également très courts). Avec ce récit on est dans la veine des romans hardboiled (dur à cuire). Karl Kane est un privé à l'ancienne, financièrement un peu juste, ayant le sens de la répartie et bien sur flanqué d'une secrétaire femme-fatale qui est aussi sa maitresse. Bref rien de bien neuf dans le monde du polar.

Les dialogues sont savoureux, Karl Kane est un personnage attachant, la lecture est donc agréable, mais on regrettera néanmoins une certaine légèreté dans la construction de l'histoire qui semble un peu bâclée par moment. Dommage, on n'était pas loin d'un très bon roman, mais au final on se retrouve juste avec un bon petit polar sympatoche.
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Sam Millar signe un polar percutant qui se situe à Belfast.
Son privé au grand coeur et à l'humour corrosif, Karl Kane, se trouve confronté à un criminel qu'on n'aimerait pas croiser au coin de sa rue…
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