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4,14

sur 90 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
ATTENTION ! Cette critique peut contenir des propos d'une extrême dureté et s'avérer contrariante pour les 27 babeliotes qui ont unanimement loué ce roman. Cela m'ennuierait beaucoup que, en plus de ma réputation de râleuse (assumée, je le confesse), je suscite une antipathie non intentionnelle, celle-là.
Prêts à voir se briser l'ambiance ? C'est parti !

J'ai tout d'abord été interpellée par les nombreuses coquilles dont était truffé ce roman mais comme on m'avait annoncé une histoire palpitante, j'ai, dans un premier temps, passé outre mon agacement.
Arrivée vers la centième page, une autre évidence m'est apparue : ce livre est affreusement mal écrit. On sent bien que l'auteure a la volonté de se trouver un style mais à la manière d'un débutant en manque d'inspiration. C'est à dire en grappillant chez d'autres, des tournures de phrases, des formules, un ton... . Même quand elle s'essaie à l'humour ça tombe à plat en raison de réparties déjà cent fois rebattues. Et le tout forme un ensemble impersonnel, assez scolaire et peu convaincant. Tel un marionnettiste laborieux qui présenterait un spectacle où les ficelles seraient plus visibles que les marionnettes.

Mais le dire n'est pas suffisant, on pourrait penser que je fais preuve de mauvais esprit ou que des ennuis gastriques ont gâté mon humeur. Je vais donc étayer mon propos.

À commencer par le style :
P. 144
- J'y vais, j'y vais, soupira Isabeau, sur un ton un peu pincé.
- Isabeau laissa filer un soupir de lamentation.
- Ce dernier soupira de soulagement.
(À soupirer de la sorte, j'ai craint qu'il ne finisse en hyperventilation.)
P. 144 encore :
- Isabeau répond avec douceur à Agathe... qui, plus loin, lui demande avec un grand sourire... et finit par conclure avec un sourire charmant.
(C'est niaiseux à souhaits !)
P. 274
- Rien ne justifiait qu'il s'éveillât de le tirer si brutalement de son sommeil de plomb.
(???... Une tournure aussi absconse me replongerait direct dans le sommeil.)
P. 342
- Une fois dehors, les trois hommes arrêtèrent leur marche près d'un petit banc sur un coin de la place principale. Dorian se laissa choir sur les fesses. Il passa la main dans ses cheveux en dérangeant la cire qui plaquait parfaitement ses boucles blondes.
(D'aucuns auraient dit : les trois hommes arrêtèrent leur marche et s'assirent sur un banc près de la place principale. Mais pas Oren Miller... Oren Miller veut nous démontrer qu'elle a du style et pour ce faire, elle paraphrase : et vas-y qu'il se laisse choir... sur les fesses - précision d'une haute importance... qu'il passe sa main dans les cheveux... et la cire... et les boucles blondes... et bla bla bla. Aucun intérêt ! Ce n'est pas du style, c'est du remplissage.)

Passons aux fautes et autres non-sens :
P. 242 - rendez-vous au pré des Étourneaux, chemin De La Croix, derrière le grand chaîne brûlé.
P. 254 - Laissant traîner sur l'horizon un regard vide que la gnôle faisait fit artificiellement briller, il se parla à lui-même.
P. 256 - le médecin est avec lui, en ce moment. Il a eu un choc à la tête, ils ont peur qu'il ait fait fasse une commotion cérébrale. (moi aussi)
P. 275 - Quelques secondes plus tard, des bruits de pas de quelqu'un qui aurait couru court dans toute la pièce se firent entendre.
P. 291 - Enfin, tout le monde sait que c'est un poison ! se lamenta le jeune home.
P. 375 - Je lui ai demandé de se montrer prudent [...] il m'a promis de faire occasion.

Et ces énumérations ne sont pas exhaustives.

Exaspérée par un tel amateurisme, je suis allée sur le Net afin d'en savoir un peu plus sur Oren Miller et son éditeur.
Sur Oren Miller, pratiquement aucune info sinon qu'elle utilise un pseudo, qu'elle était juriste et publie des romans depuis 2009. Par contre la dame n'est pas avare de photos de sa personne où il apparaît d'ailleurs nettement qu'elle cultive avec ferveur sa ressemblance avec Dita von Teese. Et, petit détail significatif, le dessin représentant une ravissante jeune femme brune en couverture de son livre s'apparente étrangement au visage d'Oren Miller. Si, ça, ce n'est pas de l'amour de soi ! Dommage qu'elle n'ait pas eu assez d'envergure pour le combiner avec l'amour d'écrire.
Quant à l'éditeur, une maison d'édition indépendante, dont les premières publications datent d'Avril 2011 et qui s'appelle : Les Éditions de l'Homme Sans Nom, je ne saurais trop lui conseiller de ne pas le dire... son nom.
Quand on se commet à publier des amateurs, vraisemblablement sans même relire, il vaut mieux rester dans l'anonymat.

Tout cela est fort dommage car sous la plume d'un écrivain digne de ce nom, l'histoire aurait été intéressante et les caractères des personnages étaient plutôt bien trouvés.
Ma note de 1.5/5 se justifie par le dernier quart du roman où je reconnais avoir recouvré une étincelle d'intérêt.

Au fait ! Vous ai-je dit que cette petite merveille littéraire coûtait la modique somme de 19.90 € ?
No comment.
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Dans les années 50, Isabeau le Du, orphelin sorti du rang, travaille sans enthousiasme pour le notaire alcoolique d'un petit village de Bretagne, près de la côte d'Émeraude. Mais voilà que, à l'occasion du décès de la châtelaine, Catherine Lozac'mher, il va faire équipe avec Évariste Fauconnier, notaire venu de la capitale, habitué à s'occuper d'une clientèle fortunée. On va comprendre très vite que la généreuse châtelaine a été assassinée et… qu'elle n'est pas la seule ! Les deux enquêteurs vont se trouver confrontés à des assassins en chair et en os, mais aussi à une horde de personnages invisibles, plus ou moins bien disposés à leur égard.
***
Le duo formé par Isabeau et Évariste fonctionne de la même manière que celui de Holmes et Watson : un excentrique (Évariste) et un pragmatique (Isabeau). Les différences entre les deux enquêteurs marquent cependant leur relation d'une manière qui m'a parfois dérangée : le maître et l'apprenti, le riche et le pauvre, le cultivé et l'inculte. Bref, sous l'apparente gentillesse d'Évariste, naturellement arrogant et assez imbu de sa personne, j'ai décelé une bonne dose de condescendance que j'espère volontaire de la part de l'auteure. L'autre duo que composent les deux enfants adoptés par Catherine Lozac'mher, Dorian et Agathe, se conforme aussi à pas mal de clichés que je ne développerai pas afin de ne rien dévoiler sur leur personnalité.
***
Déçue, déçue, je suis… L'intéressante critique très incitative d'@ange77 et le titre accrocheur du roman m'ont orientée vers cette auteure que je ne connaissais pas. Mais je n'ai pas accroché à l'histoire et j'ai trouvé le style agaçant. Dur : c'est un livre qui m'a donné envie de faire mon prof… On trouve presque toujours quelques coquilles dans les écrits d'aujourd'hui ; pour ma part, j'en laisse, même en faisant attention. Les exigences des éditeurs se sont beaucoup assouplies, je crois, mais dans J'agonise fort bien, merci, il y en a tellement ! au point où ça devient franchement dérangeant. Allez, soyons généreuse et passons sur les coquilles. Que dire de la syntaxe ! Je ne relèverai pas d'exemple : lisez la chronique écrite par @Iboo, de nombreuses erreurs y sont épinglées. J'aurais dû me méfier : il y a un point final au titre sur la page couverture et des majuscules à tous les mots qui composent la raison sociale de l'éditeur… Dans certaines descriptions, j'ai eu l'impression qu'Oren Miller avait un dictionnaire visuel devant elle, et qu'elle se faisait fort de l'employer dans ses descriptions. Pourquoi pas ? le problème, c'est que ça se sent… J'ai trouvé l'écriture laborieuse (voir la citation), les (très nombreux) dialogues creux et l'histoire d'amour convenue. Les tentatives d'humour souvent soulignées pour s'assurer que le lecteur a compris m'ont déplu. Je me rends bien compte que, au vu des critiques plus qu'enthousiastes de nombreuses lectrices, je me suis fourvoyée : ce type de livre n'est assurément pas pour moi.
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En Résumé : Je ressors au final pas complètement convaincu par ce roman qui n'a jamais réussi à totalement me convaincre. Ainsi l'intrigue m'a paru aligner les fausses-pistes et les jeux avec le lecteur, plus pour « remplir » que vraiment s'intégrer à l'histoire. Je l'a aussi trouvé finalement assez prévisible dans ses grandes lignes, il y a bien une ou deux révélations qui m'ont surpris, mais rien de non plus marquant. Concernant les personnages, j'ai eu du mal à m'accrocher à eux, principalement de notre duo de choc qui joue finalement sur l'opposition de personnalité des deux héros. Sauf que voilà, c'est très classique dans la construction, Oren Miller a du mal à dépasser les stéréotypes tombant même parfois dans la caricature. Les personnages secondaires apporte une sorte d'étrangeté par moment au récit, mais manquent clairement de profondeur. Concernant l'ambiance, un peu étrange, sombre, mystique, il y a un petit quelque-chose qui se dégage, mais qui n'arrive jamais à percer un peu plombé par une toile de fond par moment lourde. On sent que l'autrice apprécie la Bretagne, qu'elle a envie de partager cette passion, sauf que parfois elle oublie le récit pour devenir guide touristique ce qui donne l'impression de hacher le récit. Cela joue ainsi sur l'atmosphère, mais aussi sur le rythme du récit ce qui est dommage. Il faut attendre le dernier quart pour que le récit devienne fluide et que je me laisse porter par les révélations. La conclusion, même si prévisible, est plutôt bien amené. Concernant le style je l'ai trouvé bancal, une envie d'offrir une plume un peu d'époque, mais avec une envie de trop bien faire ce qui rend certains passages ampoulés. Ajouter à cela de nombreuses répétitions et, j'avoue, il joue au fait que je ne sois jamais complètement entré dans le récit. Je ne doute pas que ce roman plaise à d'autres lecteur, pour ma part je ne lirai pas la suite.


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