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EAN : 9782918541165
400 pages
L'Homme sans nom (01/03/2015)
4.32/5   55 notes
Résumé :
« Maintenant, il faut souhaiter qu’il meure vite. »
Mais les souhaits, par pur esprit de contradiction, se réalisent rarement et Ed ne meurt pas. Condamné à l’isolement à vie dans la pire des prisons spatiales pour un crime qu’il n’a pas commis, le jeune homme agonise lentement et avec beaucoup d’application.
Alors que débute sa vingt et unième année d’incarcération, une chose tout à fait improbable et imprévue se produit : Ed s’évade du seul endroit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai adoré ce roman ; j'en ai savouré la lecture.
D'une part parce que l'écriture est riche, précise sans être précieuse. L'auteure a su distiller un humour noir, un cynisme dans la tournure de ses phrases. Quelque chose de fin qui dénonce des injustices et critique notre organisation sociale. C'est élégant et savoureux à la fois.
D'autre part parce que ce roman fourmille de références antiques que je ne voulais pas rater ! Ne serait-ce que par le nom des personnages (Messaline, Nérion, Orféo !), des lieux (Scylla, la station-cité-poubelle, les jardins suspendus d'Ixion) ou même des moeurs .

Bon. Je m'emballe un peu.
Reprenons.
Ed est condamné à l'emprisonnement à perpétuité pour avoir commis un acte terroriste qui a coûté la vie à 180 enfants. Dans cet avenir où les planètes tentent de prendre le contrôle des stations-cités (immenses vaisseaux spatiaux orbitant autour d'elles), la tension politique est à son comble et les attentats ne sont pas rares. Les stations-cités traquent les territorialistes infiltrés – on y verrait presque un rappel du maccarthysme ! le peuple a besoin de boucs émissaires pour exorciser sa peur. Ce sera le rôle de ce jeune homme, major de promo et promis à une brillante carrière politique. Mais Ed, par miracle, s'évade. Et jure de se venger – car il s'est rendu compte que des proches l'ont sciemment accusé à tort.
Le Roi sombre, c'est lui. Roi sans couronne, dirigeant sans pays ; il a le charisme et la prestance qui conviennent au poste. L'ironie veut pourtant qu'il soit issu d'une classe populaire.

Personnellement, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le récit. le fait de voir Ed tenter d'échapper à sa condamnation, et de savoir qu'il n'en réchapperait pas est un peu déprimant. L'auteure a su décrire ses émotions avec brio, et j'ai eu le coeur terriblement serré de voir le piège se refermer sur lui. Amis, amante, carrière : il perd tout.
Mais je vous rassure : vingt et un an d'isolement, et l'homme n'est pas devenu fou. Mieux : il ressort de cette cellule d'à peine 10m² avec une meilleure santé physique, un esprit plus affuté, de meilleures connaissances, et même des ressources inépuisables. Que s'est-il passé sur IF, la prison la plus perfectionnée, pour que ce détenu en sorte ainsi armé ? D'où lui viennent ses acolytes étranges et ses fonds inépuisables ?
De proie, il est devenu prédateur.

Comme je le disais au début, la saveur de ce roman ne se situe pas dans l'histoire (somme toute assez classique, d'autant plus que c'est une réécriture du Comte de Monte Cristo), ni même dans les personnages, mais dans les thématiques abordées et la plume. le Roi sombre dénonce en effet notre système économique, qui crée des esclaves modernes dépendants de leur salaire et de leurs employeurs, incapables de quitter une situation qui les oppresse, au service de personnes que l'excès d'argent rend insensibles. On y évoque souvent la condition des serviteurs de grandes maisons : « … le secrétaire rompit un bref instant les voeux sacrés de sa profession, lesquels commandaient de ne jamais montrer quoi que ce soit qui ressemble à des émotions, en quelques circonstances que ce soit, tragédies et apocalypses comprises. […] Exercer ce métier était risqué, particulièrement sur Ixion où la vie politique des grands seigneurs était riche en jeux de guerre malsains. Les fortunes se dressaient aussi vite qu'elles s'écroulaient, et dans leur chute suivaient le seigneur, sa famille et le mobilier. Or femmes de chambre, jardiniers, cuisiniers et même secrétaires particuliers, tous faisaient partie du mobilier, certes un brin plus mobile qu'une commode, mais avec moins de valeur marchande. » (p. 183) Des citations de ce genre, il y en a à foison. Des allusions à la division de la société en niveaux plus ou moins bourgeois (permettant aux plus nantis d'avoir accès aux meilleurs services, mais aussi de s'encanailler discrètement dans des quartiers plus sales et moins regardants), aux injustices, aux immunités judiciaires de ceux qui ont un porte-monnaie bien rempli, vous en trouverez régulièrement.
Oren Miller évoque aussi la condition des femmes au détour d'un meeting féministe qui a lieu juste après un énième attentat. le propos était que si les femmes avaient été au pouvoir, elles auraient certainement mieux géré la situation, et qu'il faut donc impérativement lutter pour y avoir accès. Deux personnages y assistent, et l'un d'eux s'étonne que sa comparse ne semble pas approuver. Ce à quoi elle répond :
« — Tu penses que je devrais m'y intéresser parce que je suis une femme ? […] Je considère tout ceci comme parfaitement ridicule. On ne gagne jamais rien à diviser les populations et à faire des catégorisations. Humanoïdes d'un côté, créatures non identifiables de l'autre, femelles, mâles, transgenres, verts, jaunes à rayures, à pois. Ça n'a aucun sens. Par nature, nous sommes tous différents et uniques. Même au sein d'une même race, ou d'un même genre, nous sommes uniques. Pourquoi ne pas plutôt parler de communautés d'intérêt plutôt que de différences génétiques ? Ces femmes ne feront que stigmatiser leur communauté et l'enfermer dans une lutte qui devrait être plus globale. La dernière fois que j'ai vérifié, l'union faisait la force. » (p. 325)
Je trouve ce point de vue assez pertinent.

À travers Ashakiran, une jeune femme choisie pour devenir l'incarnation de la Déesse, l'auteure traite aussi du sujet de la religion (et l'associe avec la politique et la manipulation des masses, youhou !). C'est un personnage un peu trop parfait : belle, douce, gentille, intelligente, douée d'un don de prescience… Elle est cependant torturée par son rôle, qui lui impose une très grande solitude. Les gens sont trop impurs pour pouvoir lui parler, et il serait inconvenant de lui causer du monde extérieur (si bassement matériel…). Ashakiran est donc elle-même un personnage très manipulable ; à la solde de l'homme politique qui l'a soutenue et lui a permis d'atteindre cette place.
Elle était finalement le personnage le plus touchant.
On la voit souvent en train de prier la Déesse, mais comme dans notre monde réel, j'ai rarement eu l'impression qu'elle était écoutée. La question sur l'existence de cette divinité n'est pas tranchée

Concernant les autres personnages, je n'ai pas été très convaincue par Jalaran, le pitre de service. J'ai adoré sa rencontre avec Ed, mais j'ai eu l'impression qu'il perdait toute substance en devenant son sous-fifre. Sa petite guéguerre avec Kajal frisait le ridicule. Idem avec Myna, qui avait l'air plus intéressante quand on la connaissait moins.


Bref, une histoire incroyable, pleine d'émotions et de personnages attachants, portée par une plume mordante, cynique et subtile.
Deux défauts : le protagoniste est un peu trop parfait. Trop intelligent, trop fort, trop charismatique, trop tout. On peut se permettre de créer des personnages de cette envergure, mais il faut qu'ils soient mystérieux, qu'on ne sache pas d'où ils viennent, et que les révélations sur leur passé soient distillées au compte-goutte. Et que ces révélations rétablissent doucement leur humanité. Malheureusement, on sait tout de suite d'où vient Ed et comment il est devenu si extraordinaire.
Et puis, le propos du livre manquait quelques fois de nuance. Les plus riches avaient des vices particulièrement odieux (Claudia était même choquante), manquaient sérieusement d'humanité (Ophélie et ses parents, quelle tristesse), et prenaient des risques terribles avec leur propre fortune, oubliant par-là que la vie de plusieurs dizaines de personnes (leurs employés) dépendent d'elle (bon, ça, ça me paraît bien correspondre avec la réalité…).
Quoi qu'il en soit, les éditions de L'Homme sans nom font assurément un travail de qualité. Chaque découverte de leur catalogue fut une très bonne surprise.
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Après avoir adoré son roman policier J'agonise fort bien, merci, c'est avec beaucoup d'envie que j'ai découvert un autre roman d'Oren Miller : le Roi Sombre. Et ce fut encore une fois une lecture prenante et pleine de qualités.

Avec le Roi Sombre, Oren Miller nous propose une réécriture du très célèbre Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas dans un univers de science-fiction. Ed (en référence à Edmond Dantès), est un jeune étudiant qui, bien qu'il vienne d'une planète et d'un milieu plutôt modeste, a tout pour réussir. Amoureux et fiancé à une jeune fille de bonne famille, il est très intelligent et voit les plus hautes places lui ouvrir ses bras. Cependant, Ed va être accusé de terrorisme et c'est sans passer par la case départ qu'il va se retrouver enfermé dans la prison la plus sécurisée de la galaxie. Après quelques années enfermées dans sa cellule sans aucun contact avec quiconque (pas même avec les surveillants) et proche de la folie, Ed fera la connaissance d'une entité sans corps qui va lui ouvrir les yeux sur le complot qui l'a fait atterrir ici. Io, prénom donné à l'entité, va alors faire subir un entraînement physique à Ed et va lui partager toutes ses connaissances en vue de l'aider à s'évader. Après trente années d'incarcération, Ed, en s'évadant, deviendra Hisham, être froid et calculateur et n'aura plus qu'un objectif : sa vengeance.

L'histoire tient place dans une galaxie où l'on aura l'occasion de découvrir différentes stations stellaires et différentes entités extraterrestres. Bien que le roman soit un tome unique, l'auteure a su créer un univers cohérent et dont on intègre les codes très rapidement sans nous ennuyer avec des descriptions interminables. Oren Miller sait nous intriguer et nous immerger dans son monde. L'intrigue est prenante et pleine de rebondissements. de la même façon que dans son roman J'agonise fort bien, merci (qui est plus récent que le Roi Sombre), Oren Miller alternera des passages sombres et profonds avec des dialogues pleins de verve et extrêmement exquis. Ed est un personnage principal très intéressant à suivre. On suit son évolution de jeune premier plutôt naïf mais très intelligent et ambitieux à ce personnage obnubilé par sa vengeance et sans aucune empathie. Pour assouvir sa vengeance, Hisham/Ed rencontrera Jatalan, pirate de l'espace et Kajal, personnage sauvé par Ed lors d'un procès. Ce trio est un trio très fort et qui offre énormément au récit notamment par les échanges piquants entre les personnages mais également dans leurs rôles pratique et dans le soutien et la remise en cause du personnage d'Hisham.

Encore une belle proposition de la part d'Oren Miller, auteure au style très reconnaissable et pleine d'imagination. Bon je vous laisse, je m'en vais acquérir les autres romans de l'auteure !
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Voilà un livre dont j'attendais la sortie avec une impatience folle. Je peux vous dire que, ni une ni deux, j'ai sauté dessus au Salon du Livre (malgré le fait que je ne voulais pas craquer) et que je l'ai lu très rapidement après mon retour. de plus, l'auteur est fort sympathique et me donnait fortement envie de découvrir son univers. Et, promis, l'illustration fort intrigante que j'ai eu avec le livre n'y est pour rien ;)

Ce livre est une revisite du célèbre Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas. N'ayant pas lu l'original, je ne vais pas m'attarder des masses sur ce point. Pour ce que j'en sais, j'ai révélé beaucoup de références à l'oeuvre originale. En tout cas, l'histoire est similaire avec cette histoire de captivité et de vengeance.

Ce qui m'a le plus surprise dans ce livre, c'est son incroyable complexité psychologique. J'ai toujours tendance à déplorer un manque dans mes lectures habituelles mais là, j'ai été servi et pas qu'un peu ! Oren Miller a parfaitement travaillé les caractères de ses personnages. Et c'est avec grand plaisir que je me suis mise à les décortiquer au fil de ma lecture.

Hisham, ou Ed de son nouveau nom, est certainement le personnage le plus marquant étant donné qu'il est la figure de prou de l'histoire. C'est un personnage torturé, fantasque, qui a perdu la raison à cause de son enfermement dans la prison d'If. Il passe de blanc à noir et se destine à semer le chaos sur son passage pour crier vengeance. Mais avant ça, il était un jeune étudiant brillant, destinée à une grande carrière politique, et fiancé à l'une des plus belles jeune femme qu'il avait pu rencontrer dans sa jeunesse. On a vraiment deux faces très différentes d'une même personne. Et je peux vous dire que c'est un régal de voir l'évolution qu'il existe entre celles-ci !

Les autres personnages ne sont pas en reste. Quand je vous dis que c'est l'atout du livre, ce n'est vraiment pas pour rien ! Parmi eux, celui que j'ai le plus aimé au point d'en devenir gaga, c'est Jatalan (le fameux personnage de l'illustration). C'est un personnage également fort charismatique mais d'une autre manière qu'Ed. S'il manipule lui aussi les mots à la perfection, c'est plutôt pour offrir des répliques cinglantes et je vous avoue que c'est ce qui m'a fait craqué dans ce personnage. Son franc parlé n'a aucune limite et nous offre au fil de la lecture de bon moment d'humour. C'est aussi le personnage le plus loyal du roman selon moi ce qui le rend encore plus particulier, un caractère tout en contradiction entre ce qu'il veut être et ce qu'il laisse paraître.

Pour ce qui est de l'intrigue, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Chaque page apporte son lot de détails et de rebondissements au point qu'on savoure la lecture mot après mot pour être sûr de ne pas laisser une seule information. le Roi Sombre nous balade entre vengeance et intrigues politiques vers la conquête du pouvoir d'Ixion, la station-cité la plus riche. Il est question de bras de fer, d'affrontements, de déchéances et de coups bas entre les différents personnages. C'est à qui manipulera les autres le mieux.

Et tout cela nous est servi par une plume implacable. Oren Miller a le don de captiver son lectorat à travers ses mots, ça ne fait aucun doute pour moi. Rien n'est laissé au hasard, aucune place à l'interprétation. Les mots sont durs à certains moments. Je dois également souligner un talent incroyable pour créer la répartie idéale pour les différents dialogues. C'est accrocheur et j'en ai redemandé. C'est d'ailleurs ma seule bête noire : que ce livre soit un simple one-shot. J'aurais aimé poursuivre l'aventure au côté des personnages.

Le Roi Sombre d'Oren Miller fait figure de révélation pour moi. Ce livre est absolument parfait et m'a fait voyagé à travers l'espace pour poursuive une quête jalonnée de vengeance et d'intrigues politiques. Et pour une fois, j'ai trouvé un livre où la psychologie des personnages est à son summum, rien n'a rajouter, rien n'a déplorer. Je ne peux que le recommander au plus grand nombre. D'ailleurs, si vous n'avez pas encore craquer pour ce livre, c'est que vous avez loupé votre vie =D
Lien : http://www.imaginaire-de-sup..
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Une vengeance dans les étoiles orchestrée comme une symphonie

J'ai découvert ce roman à l'occasion d'un salon de l'imaginaire, à Lyon. L'auteure y dédicaçait ses romans et m'a convaincu d'essayer ce roman de space opera inspiré par l'histoire du Comte de Monte-Christo. Pari réussi, et pourtant je suis devenu difficile avec le temps.
Mes souvenirs du Comte de Monte Christo sont lointains. J'ai dévoré tout Alexandre Dumas dans ma jeunesse, et j'ai retrouvé les sensations de ce monument de la littérature en lisant le Roi Sombre : l'appétit pour la vengeance, la soif ressentie avec le héros, et finalement l'amertume que procure une telle entreprise, même si le Roi Sombre trouve lui sa rédemption sous la forme d'un nouvel amour et de nouvelles quêtes à entreprendre.
Le texte est remarquablement bien écrit, et m'a permis de particulièrement bien visualiser les paysages et les caractères qu'Oren Miller nous fait découvrir au cours de l'intrigue : chapeau bas !! Les personnages principaux sont très vivants, remarquablement bien croqués, et ils ont du chien.
L'intrigue est rudement bien menée, et notamment la mise en oeuvre de la vengeance est un morceau de choix avec de bons rebondissements politiques et juridiques qui sont savoureux sans être trop techniques, juste ce qu'il faut pour être crédibles et intéressants. C'est un dosage qui n'est pas facile à réaliser : joli coup.
Côté space opéra, je dirais que le pari est aussi réussi pour ce qui est de la technologie, des cités spatiales où tout un microcosme est reconstitué, mais le fait qu'on soit dans l'espace joue un rôle assez mineur dans l'intrigue, par contre les décors sont clairement imaginés au point de visualiser la cité d'Ixion, ou la prison d'IF comme de magnifiques paysages qui font rêver dans certains films de science fiction. Il n'y a pas la dimension d'épopée spatiale ou de Western futuriste qui a fait le succès de certaines oeuvres de Space Opéra. Ce n'est pas un défaut, parce que l'histoire est très bien comme cela. Par contre, la technologie avancée, les particularités religieuses exotiques de la ville d'Ixion et les pouvoirs d'une entité extraterrestre mystérieuse sont efficacement consacrées au service de l'intrigue.
Je ressors donc de cette lecture très satisfait, heureux d'avoir découvert un nouvel auteur dont j'aurai plaisir à lire les autres romans parce que j'apprécie sa plume vivante
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Ed Noxx a une vie de rêve : étudiant exceptionnel entouré de ses amis Solal, Nérion et Orféo, il s'apprête à se fiancer à la superbe Messaline et à partir pour Ixion en tant que titulaire de la première bourse d'installation sur Ixion et comme premier assistant d'Harlan Tibérius, un de ses professeurs qui a accepté là-bas un poste de conseiller auprès du Président. Tout est pour le mieux...
Tout ? Non, car Ed, soupçonné de terrorisme et de complicité dans un attentat terroriste, va être emprisonné dans la pire des prisons qui soit dans l'univers: Ikaro Filaki, plus couramment appelée IF, où les prisonniers n'ont aucun contact avec l'extérieur et sont parqués dans des cages hermétiques.Bref, une prison dont on ne revient pas et dont on ne s'évade jamais...
C'est là-bas qu'Ed va faire la connaissance de Io, mystérieuse entité qui a décidé de l'observer et de l'éduquer dans de nombreux domaines. Et miracle ! Après plus de vingt ans enfermé, « l'animal » le plus dangereux que les gardiens de la prison d'IF aient vu naître parvient à s'échapper. Ed, désormais connu sous le nom d'Hisham Kesari, n'a dès lors plus qu'une idée en tête : réunir une équipe efficace dans le seul but de se venger de tous ceux qui l'ont piégé et fait emprisonner alors qu'il était innocent !

La trame de l'histoire vous rappellera peut être celle d'un autre roman très connu de la littérature française : le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (avec la collaboration d'Auguste Maquet) Car oui, le roi sombre est librement inspiré de cette oeuvre qu'Oren Miller transpose avec talent dans un univers de science-fiction.

Alors, oui, ce livre n'est pas un ouvrage aussi littéraire (descriptions, phrases longues...) que le Comte de Monte-Cristo, mais il n'en demeure pas moins qu'il m'a procuré un excellent moment de lecture avec un humour noir absolument cynique et dévastateur... D'aucun dirait qu'ayant fait des études universitaires proches de celles de l'auteur, j'ai retrouvé un humour auquel je suis sensible... Mais pas que ça.

Car les personnages sont bien « fouillés » et même si le héros est devenu quelqu'un de « sinistre », alors qu'il était auparavant quelqu'un de « lumineux », le lecteur qui suit son histoire depuis le début des événements en parvient à le comprendre et à se dire que s'il se trouvait dans la même situation, il ferait pareil, du moins au début... car attendez vous à des passages extrêmement sombres et à des personnages plus que détestables.
Ainsi, notamment, Claudia Magnus, femme de juge, qui aurait du être quelqu'un de respectable mais qui s'avère être une criminelle sanguinaire « de la plus belle eau »... un bel enrobage autour d'une cruauté sans fin. Ou encore les amis d'Ed qui ont somme toute finalement tout fait pour lui voler ce qu'ils convoitaient : l'un, la femme ; l'autre, la position...

Heureusement pour lui, Ed fera de nouvelles connaissances qui pourraient le réconcilier avec les êtres humains... que dis-je, humanoïdes. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un roman de science-fiction ! Et bien qu'Ed ait parfois des côtés exaspérants du fait de son « omniscience », il y a toujours des événements ou des gens qui lui rappellent qu'il reste malgré tout un être humain, quoiqu'extrêmement riche et puissant. Mais cela sera-t-il suffisant pour qu'il parvienne à ses fins ?

De plus, le roman bénéficie d'une écriture « simple » (pas trop de descriptions, de détails...), et efficace avec, comme indiqué plus haut, un humour noir omniprésent qui va choquer ou faire que le lecteur va être définitivement accroché ! Il n'y a presque aucun temps mort dans le récit. Car chaque petit événement constitue en fait un morceau de ce puzzle qu'est la vengeance d'Ed... La question dont vous trouverez la réponse en lisant le livre étant : Comment va se finir cette histoire ?

Un petit bémol à cette lecture (qui autrement aura été parfaite) : je n'ai pas vraiment compris l'utilité de l'épilogue... Un recommencement ?
Lien : http://www.auboudoirecarlate..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ne cachant rien de son humeur, il était ce qu'il disait être, faisait ce qu'il disait, pensait ce qu'il disait et disait ce qu'il pensait. Bref, Jatalan était un volcan actif qui vomissait de ses entrailles à peu près tout ce qui traversait sa tête de bois.
Donc, il était consterné.
- Sinon, pour faire avancer le débat, je propose de te carrer la cartouche du réacteur dans le fion et de vérifier si ça joue sur les propulseurs.
- Ecoutez, patron, tenta d'argumenter le chef mécano, c'est pas si simple...
- Bien sûr que si. Penche-toi et tousse un coup.
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- Tu vas m'obliger à reparler de ton problème.
- Quel problème ?
- Ton problème de perception.
- Je n'ai pas de problème de perception.
- Si. Comme tous ceux de ton espèce. Vous avez trois yeux. Du coup, vous pensez que vous voyez des trucs que les autres race voient pas . Il est pas mort parce que l'ordinateur, là, il dit qu'il est en bonne santé (Le gardien émit un grognement avant de conclure, sans appel :) Trois yeux, ça veut juste dire un de trop. C'est tout.
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Eh ouais, Hisham, continua le pirate, décidément avide de phrases. Je suis moins con que j'en ai l'air. Et c'est parce que j'ai passé la majeure partie de ma vie entouré d'abrutis aussi fidèles qu'une pute au rabais que je sais pas comment tourne le monde et comment doivent fonctionner les rapport entre les gens.
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Mais comme le lieu de détention d'Ed était parfaitement entretenu, voire un tantinet immaculé, il avait plus de chances de croiser Dieu dans sa cellule qu'un microbe. Il deviendrait donc un vieux dingue en excellente santé.
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« — Tu te fais trop de soucis, coupa Claudia. Après ce genre de drame, c’est normal qu’un grand ménage ait lieu. Alister dit que c’est pour assainir la société. Elle se purge après avoir été blessée. Sa manière à elle de se soigner, tu comprends. Je trouve que tout ceci est plutôt rassurant.
— Comment ça, « rassurant » ?
— Eh bien, pontifia Claudia, ça prouve que le système fonctionne. Si Ixion peut faire tomber un sénateur de l’envergure d’Arènes, cela veut dire qu’aucun privilège ne met à l’abri, et qu’en cas de graves dysfonctionnements la station sait se défendre. Pour un politicien véreux, combien ont du talent et de l’ambition ? Je souhaite, pour ma part, que ces arrestations se multiplient. Cela renouvellera les acteurs de notre politique. »
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