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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans le cadre du Prix du Roman FNAC, j'ai reçu ce roman de la rentrée littéraire. Ce pavé de presque 500 pages, sans aucune description mis-à-part son titre, l'auteur, et un dessin de montagne et d'une cabane, d'un homme et d'un chien dans la neige ou la glace.
J'ai été bluffée par l'écriture de l'auteur. J'avais sans cesse envie de poursuivre ma lecture, à la quête moi aussi d'une nouvelle aventure à dévorer des yeux. Parfois rocambolesques, ou tout au moins imprévisibles, j'ai beaucoup appréciée la lecture des aventures de Sven, ainsi que la description des paysages et de la vie dans la glace arctique. Les personnages sont bien ficelés, on comprend bien leurs rôles à tous, ils arrivent au compte-goutte, et cela permet au lecteur de suivre les années, en même temps que les trajectoires et les personnalités de chacun des personnages avec intérêt. On s'y attache, et la lecture est simple, distrayante.
Superbe lecture d'aventure dans un océan de blancheur, d'aléas de la nature, et de solitude !
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Une épopée tragi-comique avec des personnages haut-en couleur. Sven le jeune Suédois, lassé de sa petite vie de citadin, décide de partir vers le grand Nord où il vivra de nombreuses aventures. Il rencontre des gens bruts de décoffrage et profondément humains qui vont lui apprendre à résister à la solitude de ces contrées sauvages et deviendront de vrais amis.
Aventures, nature, amitiés fortes, amours, un livre passionnant écrit avec brio et beaucoup, beaucoup d'humour. J'ai pris énormément de plaisir pendant cette lecture.
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Ne vous fiez pas au titre et aux apparences : "l'odyssée de Sven" n'est pas qu'un récit d'aventure et Sven n'est pas un beau suédois blond aux yeux bleus. Ce roman est un magnifique récit sur la solitude et les êtres atypiques, un roman triste et extrêmement drôle à la fois et le tout est sacrément intelligent.

Commencé une première fois il y a deux mois, j'avais abandonnée la lecture de ce roman au bout de quelques pages. J'étais tout de même intriguée et déçue de ne pas avoir accroché, et il faut croire que c'était avec raison, puisque le deuxième démarrage il y a une semaine fut le bon ! J'ai aimé ce personnage très attachant, qui choisit de suivre ses rêves et de vivre une existence d'ermite dans le Grand Nord. Les autres personnages qui cheminent avec Sven ne sont pas en reste : la soeur est dépressive mais décidée, le trappeur bougon mais avec un coeur énorme, l'ami écossais féru de littérature, la nièce fantasque et fugueuse, le chien bon et loyal, … Ils sont inoubliables.

Le tout se déroule dans un décor fait de glace et de pierre, peuplé d'ours blancs et d'autres créatures polaires, on jurerait que l'auteur a vécu là toute sa vie (et pourtant non ! c'est un éleveur du Vermont, qui a tout de même participé à une expédition sur le cercle arctique).

En résumé, ne passez pas à côté de cette Odyssée et de Sven !
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Voici un très beau roman d'aventure, de voyage et d'humanité !

Nous allons suivre l'historie de Sven des années 15 à 19. Personnage atypique qui a toujours été attiré par les romans d'aventure et qui finira lui même par vivre dans une partie de l'Arctique. Autant vous dire qu'en lisant ce roman, on est pleinement plongé dans une ambiance froide et de glace. Sven est une personne très sensible et attachante, j'ai beaucoup aimé découvrir son évolution et ses choix de vie.
Malgré sa dureté, ce roman est aussi plein de bonnes ondes et nous fait voyager depuis notre canapé. Une belle découverte, et je repartirai volontiers dans un autre coin du globe, sous la plume de cet auteur.
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L'odyssée de Sven est un second coup de coeur de cette rentrée littéraire 2022.

Je n'ai plus lâché ce livre jusqu'à sa fin. L'aventure intérieure et extérieure de Sven résidant dans un simple cabanon au Spitzberg nous réchauffe le coeur et l'âme.

S'il se sent parfois seul, le lecteur cependant aime sa présence réconfortante. Ses doutes sont les notres.

Et je ne parle même pas de la galerie de personnages qui s'y rattache ! Un voyage indispensable au coin du feu.
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Fasciné par les récits d'exploration polaire, le jeune Sven quitte le confort de Stockholm pour rejoindre le Spitzberg, archipel de l'océan Arctique. Après un accident de mine qui le laisse défiguré, il est bien déterminé à passer sa vie en ermite solitaire...
Au début de cette histoire foisonnante, Sven est un jeune homme du genre égoïste et narcissique qui n'aime guère ses semblables. le bonhomme est en outre très sarcastique, comme lorsqu'il parle de la nourriture anglaise ou des enfants de sa soeur Olga, ce qui rend ses réflexions souvent irrésistibles. Ses choix de vie sont d'autant plus surprenants : il débarque, dans tous les sens du terme, dans une contrée hostile (le froid, la glace, la neige, les bêtes sauvages...) sans aucune compétence particulière : c'est Candide au pays des trappeurs ! Un candide borgne qui plus est, ni bon chasseur ni bon marin... le lecteur ne lui laisse guère de chances de survie ! Heureusement, il va faire les bonnes rencontres, rares par définition mais vitales, entre trappeurs prêts à tout lui apprendre ou amis fidèles par delà les années. Probablement son affection pour sa soeur Olga et sa nièce, ainsi que pour son chien Eberhard, lui permettront de survivre à une nature grandiose mais guère accueillante.
Un magnifique premier roman sous forme de récit de voyage qui nous est raconté avec beaucoup d'humour et de mélancolie.
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Voilà un livre tout à fait inattendu qu'il serait dommage de ne pas découvrir. Car derrière cette belle couverture se cache l' aventure humaine extraordinaire d'un homme qui n'avait pourtant que peu d'ambition dans la vie, comme quoi tout le monde peut se tromper.

En plus d'un dépaysement total qui vous fera découvrir l'Antarctique il y a fort longtemps, là où les icebergs sont nés auprès des ours et des renards polaires, des phoques et autres espèces animales menacées dorénavant d'extinction face au réchauffement climatique, vous partagerez l'aventure hors du commun de Sven, et de quelques personnages haut en couleur qu'il côtoie au coeur du cercle polaire.

Un récit introspectif d'un homme qui vit en ermite protégé par une bonne étoile et quelques anges gardiens attentionnés, qui se reconstruit une nouvelle vie et une nouvelle famille au coeur d'un endroit sauvage presque inhabitable.

L'odyssée deSven, vous garantit un voyage extraordinaire, emplie d'humanité, aussi bouleversant que drôle, une formidable ode à la nature, à la vie, à l'amitié.

Un récit qui vous fera fondre de plaisir malgré ses températures glaciales, pensez-y…
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Un livre magnifique dont le coeur est consacré à des amitiés qui se tissent dans cet archipel dont j'avais tout à découvrir, le Spitzberg. Une fois refermé, l'heure est venue d'en célébrer les personnages et les lieux pour en graver le souvenir : Sven et sa soeur Olga, l'indéfectible générosité de MacIntyre, Oncle Tapio, Helga, Skuld, Ludmilla. Et dans ces terres froides situées au nord du 75°N parallèle, Camp Norton, Longyear, Pyramiden, et tout au bout septentrional de l'île, dans le Raudfjord, Alicehamna et la cabane de Raudfjordhytta. Rassurez-vous, vous irez d'un point à un autre dans le Svalbard sans risque de trop vous perdre, grâce à une carte en tête de ce roman qu'on n'oubliera pas de sitôt.
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« Je m'appelle Sven. Certains me connaissent sous le nom de Stockholm Sven, d'autres sous celui de Sven le Borgne ou Sven le Baiseur de Phoques. Je suis arrivé au Spitzberg en 1916. J'avais trente-deux ans et pas grand-chose à mon actif.
J'ai une idée de ce que les gens disent sur moi, du moins les rares personnes susceptibles d'en dire quoi que ce soit : que j'ai mené une vie de trappeur solitaire dans la vaste baie et les chasses du Raudfjord, tout au bout du Grand Nord; que j'ai été la malheureuse victime d'un accident minier; que je ne pouvais contenir mes extravagances et que je rejetais la société. Tout cela est vrai, dans un sens, pourtant ça ne saurait être moins vrai. Et qu'on efface des tablettes cette idée que j'aurais été un cuisinier enthousiaste et doué, comme d'aucuns l'ont prétendu, car c'est on ne peut plus faux.
J'ai passé la majeure partie de ma vie au Spitzberg, un archipel situé au nord de la Norvège […]»

L'odyssée de Sven, Nathaniel Ian Miller @nathanielianmiller @editionsbuchetchastel

Un humour caustique, une aventure polaire hors pair, des personnages hauts en couleurs et sans commune mesure, une véritable odyssée, certes, une traversée de l'Histoire et d'une époque, mais surtout un personnage attachant comme on n'en fait plus, digne d'un Jim Harrison: bougre, sauvage, rustre… Sven le Borgne! qui aurait préféré qu'on le nomme… le Dur! « Je ne fus jamais appelé par le titre que j'avais toujours souhaité avoir - Sven le Dur -, mais on ne choisit pas son surnom. »

Ah cette aventure! Je pourrais vous en parler pendant des heures tant elle est riche, foisonnante, passionnante… et si pleine d'humour!

« J'entrai donc en apprentissage, en quelque sorte, auprès d'un autre intendant, l'heureusement nommé Samuel Gibblet, à mon arrivée au Camp Morton, au début de l'été 1917.
« Songes-y, mon jeune fantôme de l'Opéra de mes deux, me dit-il à notre première rencontre, avec son accent presque incompréhensible - cockney, appris-je plus tard, rien à voir avec le grasseyement chantant de MacIntyre.
Songe que sans le "l" de Gibblet, j'aurais été bon pour faire
bourreau. »
Je n'aurais pas pu demander meilleur professeur. »

L'humour dans un décor froid de bout du monde, le mythique Svalbard, voilà qui vous réchauffe le coeur et les tripes! Y'a rien à r'dire!
Et les discussions politiques pour traverser les steppes immaculées, c'est relevé, choix de fin gourmet!

« Dans l'immensité blanche, Tapio pouvait être volubile. Il discourait sur la théorie politique et le marxisme, maintenait que, si les zélotes avaient leur place dans toutes les révolutions - une foi inébranlable pouvant mener quelqu'un de marginalisé vraiment très loin -, chaque idéologie avait ses failles. S'il voulait réussir à vivre dans le monde qu'il avait contribué à changer, le penseur radical devait en embrasser les amers compromis.
Tapio était submergé par ces compromis. L'humanité l'avait déçu. »

Car oui, ce roman décapant est tout à la fois odyssée sauvage de la nature inviolée ou presque…

« le repli du chien dut déclencher quelque chose chez l'ours, vu qu'il s'élança. Il ne courut pas - c'eût été superflu - mais sa taille et son agilité lui permirent de couvrir le terrain à une vitesse proprement hallucinante. Il se mouvait comme de l'eau, comme une vague inexorable. Quand il s'approcha, je vis distinctement ses yeux : deux cailloux noirs et brillants, pareils à ceux d'un corbeau, mais profondément enfoncés dans l'énorme masse blanche de sa tête. »

… et sauvagerie de la nature humaine quand elle écrit l'Histoire à grands coups de couteaux!

« "Ton ami est fasciste?
- Ciel, non. Socialiste. »
Illya renifla.
«C'est à peine mieux. Regarde-moi ces imbéciles qui se fourvoient. Ils s'imaginent que le Parti va veiller sur eux, alors que le Parti ne pense qu'à se remplir les poches. Ils ont placé leur foi dans un système qui valorise seulement la production de l'homme, et non l'homme en soi.» »

Ah ce roman! On s'y perd, on s'y noie… on dérive au gré des pérégrinations de Sven, au flot de ses états d'âme, à l'aune de ses espoirs, des aventures de ses compagnons qui sous-tendent les siennes… on s'emporte, on s'éloigne… loin de toute civilisation, loin de l'Histoire qui avance à grands pas… on s'émeut, on s'emballe, quand les coups du sort s'acharnent, quand le destin implacable s'abat… mais toujours le vent du Nord soufflera sur le Svalbard, une aventure nouvelle…

En renfermant ce livre, je m'arrête quelques instants et je songe à l'avis de ma chère amie Joalie que je partage: on le quitte à regret…

« Dis-lui que j'ai trouvé son fjord.
Dis-lui que j'ai trouvé son silence. »
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Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir donné l'opportunité de découvrir ce roman et merci aux éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre.
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Sven est un homme qui se cherche. Peu agréable avec les autres, il n'aime que ses livres qui parlent d'explorations et de voyages.
Grâce à sa soeur, il va trouver un emploi de mineur dans le Spitzberg. A partir de ce moment-là, il va changer petit à petit. Son « voyage » ne se fera pas sans épreuves, ni sans rencontres.
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Quand je dis que Sven est peu agréable, je suis gentille. Il est froid, cynique, amer et même odieux, y compris avec ceux qui essaient de lui tendre la main. Au début de ce roman, j'ai presque eu envie de le gifler tellement je le trouvais détestable et imbuvable. « Limité comme il l'était sur le plan affectif » dit-il en parlant de son beau-frère qui pourtant l'accueille à bras ouverts. « D'horribles monstres vraiment abominables, comme la plupart des enfants », en parlant de son neveu et de sa nièce. …
Et puis, à partir de son arrivée au camp de mineurs, il commence à changer. Il finit par s'apercevoir qu'il a besoin de certains contacts humains, d'avoir une certaine stimulation intellectuelle. Et il rencontre Charles, le géologue fumeur de pipe et amateur de livres. C'est en grâce à lui que Sven va commencer à s'ouvrir aux autres.
On le voit évoluer au fil des pages ; tout en gardant une certaine réserve il devient plus « abordable ». Il est beaucoup moins antipathique et là j'ai eu un réel plaisir à le suivre dans son cheminement.
L'auteur a su trouver les mots justes qui nous font ressentir l'état d'esprit de cet homme solitaire, ses doutes et ses envies.
C'est un roman d'aventures, qui parle du froid, du rêve, de l'idéal, de la solitude et de l'amitié. C'est le parcours d'un homme désabusé, qui ne s'intéresse à personne, même pas à sa famille, ou si peu. Un homme non pas imbu de lui-même, mais qui trouve sa vie plate, morne et sans relief.
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J'avoue avoir eu un peu peur au début. Je le trouvais tellement odieux que je ne savais pas si j'allais pouvoir le suivre longtemps. Cette arrivée dans le Spitzberg a été la bienvenue.
A partir de là, le plaisir de lecture est décuplé. L'auteur a parfaitement restitué de magnifiques paysages, il a su rendre ses personnages vrais et attachants au final (là je parle surtout de Sven, parce que les autres le sont souvent d'emblée !). L'écriture est jolie et fluide, elle nous entraine à la suite de cet homme dans ce jolis paysages blancs et immenses.
Un voyage en immersion aux côtés d'un personnage ayant choisi de vivre dans la solitude (relative vous verrez) du grand Nord, loin de tout pour mieux se trouver lui-même.
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