AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,85

sur 17 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Suite à une rupture amoureuse difficile, Gil quitte New York pour partir à pied travers l'Amérique jusqu'en Arizona. Il s'installe seul dans une grande maison, face à une maison mitoyenne dotée d'une baie vitrée qui ne laisse que peu d'intimité à ses voisins. Justement, ces derniers viennent également de s'installer et s'entendent admirablement avec Gil. Un couple avec deux enfants en bas âge, qui sont très heureux de pouvoir bénéficier du soutien de Gil dans leur vie quotidienne. Car notre protagoniste est à la tête d'une fortune colossale, qui lui permet de pouvoir rester chez lui ou d'apporter son aide bénévolement à des associations dans le besoin.

Nous suivons donc cet homme solitaire, très énigmatique, dans sa vie paisible. Il est très compliqué de le cerner réellement, il ne laisse passer que d'infimes bribes de sa vie et de ses pensées, de ses émotions et de sa personnalité. C'est un peu le même reproche que je faisais à l'auteure dans son précédent roman, Nous vivions dans un pays d'été, où j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux protagonistes, que je trouvais clairement effacés. Gil essaie de donner du sens à sa vie en donnant de son temps auprès d'associations diverses, dont une qui aide les femmes victimes de violences conjugales. Une noble cause qui peut faire réagir, puisque les femmes sont souvent traumatisées par les hommes et perdent toute confiance dans le sexe opposé. Paradoxe cocasse, qui apporte son lot de sujets plutôt embarrassantes. Mais il se veut également d'une aide précieuse pour ses voisins, en devenant un membre à part entière de leur famille, jouant et éduquant le jeune garçon comme il se doit. C'est un homme bon, comme il en existe très peu, bienveillant, généreux, attentionné, foncièrement gentil, qui répond le bien autour de lui.

De l'espoir et autres créatures ailées est un roman minimaliste, dans lequel il ne se passe pas grand-chose, mais que l'on prend pourtant plaisir à lire. Tout est dans la psychologie des personnages et l'analyse des comportements face à des événements ou à des schémas types de notre société actuelle. Lydia Millet le dit elle-même sur sa quatrième de couverture, elle « examine le rôle de l'individu dans la société et les communautés que l'on crée dans un monde en crise ». Tout peut être sujet à réflexion. Pour ma part, je ne me suis peu posé de questions, préférant profiter de ces heures de lecture paisibles et reposantes aux côtés de personnages apaisants. Attention toutefois aux quelques longueurs qui viennent alourdir le texte, notamment les séquences sur l'ornithologie, dont je ne suis pas forcément une adepte, qui reviennent assez fréquemment, sans apporter de valeur ajoutée au texte. Certains peuvent y voir de la douceur, un brin de féerie... mais la façon dont la thématique est apportée ne m'a pas semblé adaptée. 

Un roman minimaliste, au style dépouillé, néanmoins apaisant et rafraîchissant, qui traite de sujets divers à travers des tranches de vie intéressantes. Agréable à lire, mais pas forcément impérissable.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          140
C'est un roman d'observation qui met en évidence la vie d'êtres humains en interaction les uns avec les autres. le personnage central, Gil, suite à une rupture amoureuse, rejoint l'Arizona. Il s'installe jusqu'à l'arrivée de ses voisins, une famille avec deux enfants, qui par transparence, vivent un peu avec lui.
Gil est ce qu'on l'on pourrait appeler un bon gars, il aime faire le bien, il prend peu à peu la place d'un membre de la famille.
C'est clairement un roman où il ne se passe pas grand chose ... l'objectif est de profiter du calme, de la nature très présente dans ce roman et du temps qui passe.
Gil est aussi bénévole dans une association de lutte contre la violence faite aux femmes. Il est riche et son plaisir est d'aider les autres.
La difficulté de ce roman est d'apprécier le héros principal. C'est assez minimaliste et on n'arrive pas vraiment à s'identifier... Pour moi, c'est une véritable difficulté ! Pour d'autres, pas ! L'écriture est simple et claire, les personnages sont sympathiques mais l'intérêt du livre, je ne vois pas trop où il est ...D'autres lecteurs sauront sans doute y trouver leur plaisir !
Commenter  J’apprécie          40
Je ressors assez mitigée de cette lecture. En effet, j'ai lu « de l'espoir et autres créatures ailées » très vite afin de comprendre où Lydia Millet voulait nous amener mais mes attentes n'ont pas été comblées. Je suis probablement passée à côté du message.

Dans ce livre, on suit Gil, un quadra qui quitte sa confortable vie new-yorkaise suite à une douloureuse rupture amoureuse pour prendre la route et changer de vie en Arizona.

Là-bas, Gil va se reconstruire grâce à ses voisins qui, d'apparence, forment la famille parfaite. Ces derniers vont, en effet, rapidement l'intégrer dans leur vie. C'est alors l'occasion pour Gil – qui a très peu d'amis et qui a perdu ses parents et grands-parents alors qu'il était enfant – d'évoluer dans une nouvelle famille. C'est dans ce cocon qu'il va enfin pouvoir faire le deuil de son histoire d'amour (toxique) et, surtout, accepter la mort de ses parents.

Le style de Lydia Millet, qui m'avait pourtant bien plu dans « Nous vivions dans un pays d'été », m'a, ici, semblé un peu trop « télégraphique ». Les ellipses temporelles m'ont donné l'impression de chapitres décousus et de « scènes » de vie. Par exemple : j'aurais apprécié un passage sur la route parcourue à pied par Gil entre New-York et l'Arizona. Ce cheminement (qui lui prend tout de même cinq mois) est symbolique de sa quête et est, pourtant, expédié en quelques lignes seulement.

De manière générale, j'ai mis du temps à m'attacher aux personnages : plusieurs chapitres sont nécessaires pour en apprendre plus sur Gil (son âge, sa situation sociale, son passé familial…) et les personnages secondaires sont – en dépit de quelques aspérités – globalement trop lisses.

Je m'attendais au développement d'une intrigue, à l'arrivée d'un élément perturbateur mais suis clairement restée sur ma faim.

Bien entendu, j'ai perçu l'accent mis sur la vie en communauté ainsi que sur la beauté de l'entraide et de la solidarité qui permettent à Gil de se reconstruire. Lydia Millet évoque également, en toile de fond de « de l'espoir et autres créatures aillées», le sujet de l'écologie et de la préservation de la faune et de la fore. Mais ces thèmes ne m'ont pas suffi.

Vous l'aurez compris, si je n'ai pas trouvé la lecture mauvaise elle n'a pas, non plus, su susciter mon intérêt.
Lien : https://thecosmicsam.com
Commenter  J’apprécie          30
Voici un roman qui me sort de ma zone de confort tant par le contenu que par le choix de narration. Ici, c'est plutôt la psychologie des personnages qui est mise en avant et en la complexité de ceux-ci. Je ne suis pas entrée dans l'histoire, ce qui est inhabituel. J'étais la spectatrice d'un aquarium géant, ce qui m'a perturbé pendant la lecture. Cependant, cette approche différente a été prenante et intéressante. On s'attache à Gil et à son investissement dans des sujets d'actualité. Sa vie n'a pas spécialement été facile et il reste énigmatique. Dans une ambiance feutrée et hors du temps, on prend plaisir à découvrir la nature, mais aussi prendre un moment et réfléchir. La lecture est lente, il ne faut pas s'attendre à des rebondissements, mais plutôt à des tranches de vie qui défile devant nos yeux
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (40) Voir plus



Quiz Voir plus

Nature writing

Quel philosophe est considéré comme le fondateur du Nature writing?

Ralph Waldo Emerson
Henry David Thoreau
Benjamin Franklin

10 questions
100 lecteurs ont répondu
Thèmes : nature writing , écologie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}